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  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Sacraméntum reconciliatiónis nostræ, ante témpora ætérna dispósitum, nullæ implébant figúræ; quia nondum supervénerat Spíritus Sanctus in Vírginem, nec virtus Altíssimi obumbráverat ei, ut, et intra intemeráta víscera, ædificánte sibi Sapiéntia domum, Verbum caro fíeret, et, forma Dei ac forma servi in unam conveniénte persónam, Creátor témporum nascerétur in témpore, et, per quem facta sunt ómnia, ipse inter ómnia gignerétur. Nisi enim novus homo, factus in similitúdinem carnis peccáti, nostram suscíperet vetustátem, et, consubstantiális Patri, consubstantiális esse dignarétur et matri, naturámque sibi nostram solus a peccáto liber uníret: sub iugo diáboli generáliter tenerétur humána captívitas.

    Aucune figure n’accomplissait le mystère de notre réconciliation, décidé de toute éternité, car l’Esprit n’était pas encore venu sur la Vierge et la puissance du Très-Haut ne l’avait pas prise encore sous son ombre. Alors, la Sagesse se construisit une demeure: le Verbe se fit chair en un sein virginal; unissant en une seule personne la condition de Dieu et celle d’esclave, le Créateur des temps naquit dans le temps, et celui-là même par qui tout avait été fait pris naissance au sein de l’univers. En effet, si l’homme nouveau, créé dans une chair semblable à celle du péché, n’assumait notre vétusté, si, lui, consubstantiel au Père, ne daignait devenir aussi consubstantiel à sa mère, et s’il ne s’unissait notre nature, lui qui seul est exempt du péché, toute l’humanité était retenue captive sous le joug du diable.

    Lettre de saint Léon à l’impératrice Pulchérie, lecture des matines.

  • Encore un couteau fou

    Un jeune de 17 ans a blessé une femme au couteau et blessé deux autres personnes ce matin dans une école de Marseille avant la classe. Il a été arrêté peu après.

    La femme blessée a témoigné que l’agresseur avait crié « Allah Akbar », mais on insiste surtout, comme d’habitude, sur ses « propos confus ».

    Il va de soi qu’il s’agit une fois de plus d’une affaire de couteau fou. Il est urgent de créer une formation spéciale en psychiatrie du couteau. (Sans préjudice, naturellement, de la formation elle aussi nécessaire, en psychiatrie du véhicule fou.)

    Addendum

    Il a été interné en psychiatrie. L'agresseur. Ils n'ont donc pas encore tiré la conclusion du fait que c'est le couteau qui est fou...

  • En Slovaquie

    La Cour suprême de Slovaquie a validé la condamnation du député Milan Mazurek à 10.000 € d’amende pour des propos « racistes » tenus en 2016. Une condamnation qui lui fait surtout perdre son siège de député. (Jusqu’aux élections de l’an prochain…)

    Il n’est pas facile de trouver ce que le député du « parti populaire Notre Slovaquie » avait dit, tellement c’est épouvantable à entendre - et les journalistes ont peur de passer pour racistes en le répétant, ou d’être poursuivis à leur tour, ou de répandre le racisme – allez savoir. En tout cas vous ne le trouverez ni dans la grande dépêche de l’AFP reproduite par Le Figaro ni dans l’article du Slovak Spectator qui fait l’historique de l’affaire.

    Mazurek, quelques mois après avoir été élu député à 22 ans, avait dit sur une radio locale (Radio Frontinus, de Žilina) que les gens des implantations Roms font beaucoup d’enfants pour les faire mendier et commettre des larcins, qu’ils ne font rien pour la nation mais épuisent le système social.

    L’ancien Premier ministre Robert Fico, président du parti social-démocrate, commente : « Milan Mazurek a dit tout haut ce que presque tous les Slovaques pensent tout bas. » Il a ajouté qu’il respectait la décision de la Cour suprême mais qu’il est évident qu’il s’agit d’une « décision médiatique » prise sous la pression des médias libéraux et des ONG.

    Robert Fico ajoute : « Si vous punissez quelqu’un pour avoir dit la vérité, vous en faites un héros national. »

    Le « parti populaire Notre Slovaquie », fondé en 2010, est entré au Parlement en 2016 avec 8% des voix (14 députés). Son président Marian Koleba a obtenu 10,4% à la présidentielle de cette année, et le parti a fait 12% aux européennes (2 députés). Les analystes pensent qu’il augmentera encore son score l’an prochain… avec l’aide de la Cour suprême. (Laquelle a rejeté en avril dernier la demande d’interdiction de ce parti, pourtant formulée par le parquet.)

    Je ne résiste pas au plaisir de reproduire la description de « l’idéologie » du parti de Marian Kotleba selon Wikipedia (qui oublie toutefois une étiquette: "islamophobie") :

    Screenshot_2019-09-06 Parti populaire « Notre Slovaquie » — Wikipédia.png

  • Mort d’un tyran raciste

    Je lis partout que « l’ancien président du Zimbabwe » est mort.

    C’était un dictateur qui s’est maintenu au pouvoir pendant 40 ans jusqu’à l’âge de 93 ans en bafouant toutes les libertés, qui était ouvertement raciste, qui a surtout mené une politique ignoblement raciste, et qui en outre a maintenu son pays dans une effroyable misère alors que c’est potentiellement l’un des plus riches d’Afrique.

    Ah mais c’était un racisme anti-blanc. Et il était de gauche. Alors on prend des gants… Ou même on chante ses louanges, de façon lyrique et la larme à l’œil, comme Le Monde, qui décidément aura tout fait…

  • L’argent par les fenêtres

    La SNCF a commandé à Yves Cochet un prétendu « rapport » qui n’est qu’un mauvais roman d’anticipation (ou un scénario de téléfilm). Coût de ce « travail » strictement inutile : 50.000 €.

  • Induta est caro mea putredine

    Screenshot_2019-09-05 Klosterneuburg, Augustiner-Chorherrenstift, Cod 1018 Klosterneuburg, Augustiner-Chorherrenstift, Cod [...].png

    Antiphonaire de Klosterneuburg, XIVe siècle.

    ℟ Indúta est caro mea putrédine, et sórdibus púlveris cutis mea áruit et contrácta est:
    * Meménto mei, Dómine, quóniam ventus est vita mea.
    . Dies mei velócius transiérunt quam a texénte tela succíditur, et consúmpti sunt absque ulla spe.
    ℟. Meménto mei, Dómine, quóniam ventus est vita mea.

    Couverte est ma chair de pourriture, et par des saletés de poussière ma peau a séché et s’est contractée. Souviens-toi de moi, Seigneur, parce que du vent est ma vie. Mes jours sont passés plus vite que par le tisserand la toile est coupée, et ils se sont consumés sans aucun espoir.

    ℟. : Job 7,5. ℣: Job 7,6.

    Répons des matines : l’un des « répons de Job ». Le texte est exactement celui de a Vulgate, avec un ajout : « mei, Domine », pour souligner que c’est une prière pour demander le salut et non seulement un triste constat. On peut remarquer que la Bible de Lemaître de Sacy (influencée par la liturgie ?) a ajouté « Seigneur ».

    La bonne traduction explicative de « contracta » est « crevassée » ou « gercée ».

    « Ventus est vita mea » : Ma vie n’est qu’un souffle. Le mot hébreu est ruah, et le mot grec pneuma. C’est le mot qui, dans ces deux langues, désigne aussi bien le Saint-Esprit que le souffle du vent. Les anciennes versions latines avaient « spiritus », et il se trouve que « spiritus » a le sens de vent dans plusieurs endroits de l’Ecriture (non sans parfois une équivoque volontaire, qui deviendra réalité à la Pentecôte : le Saint-Esprit est un vent violent). Mais ici il ne s’agit pas du tout de ce vent, mais de la vie brève et fragile de l'homme. C’est seulement un léger souffle, vain et éphémère. C’est pourquoi saint Jérôme a évité « spiritus ».

  • Orban et la famille

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    Viktor Orban a prononcé hier un discours au troisième « Sommet démographique de Budapest », auquel participaient plusieurs membres du gouvernement hongrois, et des personnalités de divers pays, dont le président serbe Aleksandar Vucic, le premier ministre tchèque Andrej Babis et l'ancien Premier ministre australien Tony Abbott. Des personnalités religieuses étaient également invitées car la perspective est celle d’un renouveau de l’Europe chrétienne.

    Viktor Orban a souligné qu’il faut exclure la migration comme solution démographique, car il ne faut pas accepter le « remplacement de population ». Et l’argument des Verts est « absurde » selon lequel il faudrait faire moins d’enfants pour le bien de la planète : selon l’ordre de la création, a-t-il dit, les humains ne sont pas des ennemis de l’écosphère, ils en font partie.

    Il a dit que ce serait un tournant décisif pour la réussite du système de soutien aux familles (une mère, un père et des enfants) si les couples qui décident d’avoir des enfants avaient de meilleures conditions de vie que si elles avaient décidé de ne pas en avoir. « C’est ce que nous voulons. Ce sera le moment décisif pour le système de soutien à la famille. Pour y parvenir nous avons encore besoin de quelques années de travail acharné. »

    La base du modèle hongrois, a-t-il rappelé, est de nature constitutionnelle, sans quoi il est impossible de mener une politique familiale à long terme : cette base constitutionnelle offre une protection contre les décisions de juges anti-famille, contre les organisations internationales, les ONG et les réseaux opposés à la famille, qui tentent de se frayer un chemin dans la vie publique hongroise.

    Il a souligné que le succès de la politique démographique du gouvernement hongrois repose sur le renforcement du christianisme en Europe et sur le fait d’avoir des partenaires, car « nous ne pouvons le faire seuls ». Et nous avons maintenant de tels partenaires, notamment la Serbie et la République tchèque. « Nous soutenons les Autrichiens », et nous avons espoir que « les bouleversements italiens aboutiront à une solution qui sera finalement bonne pour nous, afin que nous puissions également y trouver des partenaires. »

    Viktor Orban a convenu que 9 personnes sur 10 « dans les salons de la haute politique » en Europe disent qu’il est impossible que la Hongrie atteigne son objectif démographique d’un taux de fécondité de 2,1. Il a alors énuméré les mesures antérieures qui furent accueillies avec le même scepticisme et qui ont été réalisées : renvoyer le FMI chez lui, instaurer une taxe sur les banques, réduire la facture des services publics pour les foyers, la taxation des multinationales, la création d’un million d’emplois en dix ans, la fin de l’afflux des migrants et la construction d’une barrière à la frontière… « Bien que neuf sur dix aient déclaré que c'était impossible, nous avons atteint chacun des objectifs que nous nous étions fixés et qui étaient importants pour la nation hongroise. »

    Screenshot_2019-09-05 Hungary chides the childless as ‘not normal’ as birth rate tops agenda.png

  • A l’envers

    Les Suisses en ont assez des « réfugiés » qui vont passer les vacances dans leur pays. Le Conseil fédéral va donc agir : il entend inscrire dans la loi l’interdiction pour les réfugiés, sauf exception dûment motivée, de faire de séjours dans leur pays d’origine.

    Mais c’est évidemment le contraire qu’il faut faire : destituer le « réfugié » de son faux titre, l’interdire du territoire et le renvoyer dans son pays.

    C’est absurde de retenir un faux réfugié qui veut retourner chez lui…

    Force est néanmoins de reconnaître que les Suisse tentent de faire quelque chose, alors que nous ne faisons rien.

  • C’est un honneur

    L’ineffable Nicolas Senèze a offert à François, dans l’avion pour Maputo, un exemplaire de son dernier livre, « Comment l’Amérique veut changer de Pape ».

    Réaction de François :

    « Per me è un onore che mi attaccano gli americani. »

    « C’est un honneur pour moi que les Américains m’attaquent. »

    Stupeur dans le staff des collaborateurs du pape. Le directeur de la salle de presse finira par bredouiller : « Dans un contexte informel, le pape a voulu dire qu’il considère toujours comme un honneur les critiques, en particulier quand elles viennent de penseurs reconnus et, dans ce cas, d’une nation importante. »

    Le Monde a fait immédiatement un titre de la minable provocation pontificale inspirée par le petit provocateur de La Croix.

    Screenshot_2019-09-05 L’Honneur du Pape Benoit et Moi.png

    Ainsi que le dit Rorate Caeli, c’est évidemment un honneur pour les Américains que d’être attaqués par des gens comme François.

  • Saint Laurent Justinien

    Par Gentile Bellini, moins de dix ans après sa mort (musée de l’Académie de Venise) :

    Screenshot_2019-09-04 Il Beato Lorenzo Giustiniani Gallerie dell'Accademia di Venezia.png

    Un autre portrait par Gentile Bellini (musée national de Varsovie) :

    Bellini_Lorenzo_Giustiniani.jpg

    Par un élève de Jacopo Bellini, vers 1500 (musée d’Harvard) :

    Screenshot_2019-09-04  From the Harvard Art Museums’ collections The Blessed Lorenzo Giustiniani.png

    Par le Pordenone, vers 1532 (avec saint Augustin, saint Bernardin de Sienne, saint François d’Assise, saint Jean Baptiste) (musée de l’Académie de Venise) :

    san-lorenzo-justiniano-santo-del-dia-5-de-septiembre-1.jpg

    Anonyme, parmi divers portraits de 1622 (mais celui-ci est manifestement plus ancien, ou une copie) en la chapelle Saint-Maur de l’église de la Madonne du Verger, à Venise :

    Madonna_dell'Orto_(Venice)_-_Chapel_St_Mauro_-_Lorenzo_Giustiniani.jpg

    En tapant "Justinien" dans le cadre « Rechercher », en haut à gauche, on trouvera quelques très beaux textes du premier « patriarche de Venise ».