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  • En Erythrée

    Le 12 juin, les hôpitaux et centres médicaux catholiques d’Erythrée ont reçu la visite de fonctionnaires de l’Etat qui ont demandé à leurs administrateurs de signer un acte en transférant la propriété à l’Etat. Les administrateurs ayant refusé et demandé aux fonctionnaires de s’adresser à la hiérarchie catholique, les hôpitaux ont été évacués et fermés.

    Dans une lettre au ministre de la Santé, les évêques expriment leur «tristesse» et leur «amertume». «Comment est-il possible que de tels actes aient lieu dans un État de droit ? Est-ce ainsi que l’État interrompt d’un coup, sans même un geste de reconnaissance, une collaboration que l’Église lui a offerte durant des décennies, pour le bien du peuple et de la nation ?»

    En fait la dictature érythréenne a promulgué une « loi », en 1995, selon laquelle toutes les structures sociales doivent être administrées par l’Etat. Mais comme cet Etat n’a évidemment pas les moyens de son idéologie totalitaire, il a trouvé plus pratique de laisser l’Eglise dispenser des soins gratuits. A condition que les évêques se fassent oublier. Or en avril dernier ils ont publié une lettre pastorale dans laquelle ils demandaient « un processus de réconciliation nationale qui garantisse la justice sociale » et, dans le sillage de l’accord de paix signé avec l’Ethiopie, de profondes réformes pour aider la population qui est en grande difficulté après des années d’autarcie…

  • Une nomination

    Screenshot_2019-06-18 La jesuitina María Luisa Berzosa, consultora de la Secretaría General del Sínodo de Obispos.png

    François a nommé quatre femmes consulteurs (consulteuses ? consultatrices ?) du secrétariat général du synode des évêques. Parmi elles la « jésuitine » María Luisa Berzosa González, qui avait déjà participé au synode pour les jeunes.

    Il va de soi que François sait qui elle est. Et ce qu’elle pense. Et que c’est en connaissance de cause qu’il l’a nommée.

    Sœur Berzosa dit dans une interview à Crux qu’il faut pour les femmes « plus de visibilité, plus de places de direction, des postes de responsabilité, une plus grande présence dans la prise de décision » dans l’Eglise. Il « reste beaucoup à faire (…) mais je suis optimiste, je ne perds jamais espoir et je veux croire que si nous continuons à faire de petits pas dans la bonne direction, même s'ils semblent insignifiants, nous allons de l'avant, sans nous arrêter ».

    On croirait entendre François. Seulement François, du moins en public, s’arrête là. Sœur Berzosa va jusqu’au bout du raisonnement. Quand on lui demande si « le sacerdoce devrait également être ouvert aux femmes » elle répond : « Personnellement, telle qu’est actuellement la structure, je ne souhaite pas que ce soit le cas. Les choses doivent changer. Mais je pense que si des étapes sont franchies, des processus sont créés, des responsabilités sont assumées, [l’ordination des femmes] peut être au bout de ce processus, sans bruit, comme une progression naturelle. »

    Et cette religieuse qui a donc, par un deuxième petit pas, un poste de responsabilité à Rome, dit tout tranquillement qu’au bout du processus il y a l’ordination des femmes…

  • Saint Ephrem

    Extrait de l’encyclique Principi Apostolorum Petro de Benoît XV, 5 octobre 1920, conférant à saint Ephrem le titre de docteur de l’Eglise et fixant sa fête au 18 juin.

    Nous n'avons point à exposer ici en détail la nature et le nombre considérable des œuvres d'un si grand esprit. « II paraît, si l'on en fait le relevé total, qu'il a écrit 300 myriades de vers. » (Sozom., op. cit., 1. Ill, c. xv.) Ses écrits embrassent presque tout l'ensemble de la doctrine de l'Église : il nous est resté de lui des commentaires sur les Saintes Écritures et les mystères de la foi, des homélies sur les devoirs du chrétien et sur la vie intérieure, des traités sur la sainte liturgie, des hymnes pour les fêtes du Sauveur, de la Sainte Vierge Marie et des Saints, pour les solennités des jours de prière et de pénitence et pour les cérémonies funèbres. Tout cet ensemble reflète le rayonnement lumineux d'une âme dont on peut dire à juste titre qu'elle est le flambeau « ardent et luisant » dont parle l'Évangile (Joan, v, 35), puisque, en même temps qu'elle fait rayonner la vérité, elle nous la fait aimer et pratiquer. En outre, saint Jérôme atteste que de son temps on lisait en public, dans les assemblées liturgiques, les écrits de saint Éphrem au même titre que les ouvrages des très saints Pères et Docteurs orthodoxes; il affirme encore que le texte grec établi sur l'original syriaque des œuvres d'Éphrem lui a permis de reconnaître, « même sous le voile de la traduction, un esprit aussi sublime que pénétrant». (S. Hier., De script, eccl. c. cxv.)

    Mais s'il faut louer le saint diacre d'Édesse d'avoir tenu à donner pour base à la prédication de la parole divine et à la formation de ses disciples les Saints Livres compris suivant l'esprit de l'Église, il n'acquit pas une moindre gloire dans la musique et la poésie sacrées; il excellait à ce point dans l'une et l'autre qu'on put l'appeler « la cithare de l'Esprit-Saint ». Cet exemple nous montre, Vénérables Frères, les arts auxquels il faut faire appel pour développer chez les fidèles la connaissance des choses saintes. Éphrem vivait parmi des populations au tempérament chaud, particulièrement sensibles aux charmes de la musique et de la poésie, et, dès le IIe siècle de notre ère, les hérétiques avaient très habilement flatté ce goût pour répandre leurs erreurs. Aussi, comme le jeune David tuant le géant Goliath de son propre glaive, Éphrem oppose l'art à l'art, il couvre la doctrine catholique du vêtement de la poésie et de la musique, et il enseigne ensuite avec soin ces mélodies aux vierges et aux enfants pour les rendre peu à peu familières au peuple tout entier. Il arrive par ce moyen non seulement à parfaire la formation des fidèles dans la doctrine chrétienne et à réchauffer et nourrir leur piété par l'esprit de la sainte liturgie, mais encore à barrer avec grand succès la route aux infiltrations de l'hérésie.

    Combien ce charme des arts les plus nobles, utilisé par saint Éphrem, releva la dignité des cérémonies sacrées, Théodoret nous l'apprend (Théodoret., 1. IV, c. xxvii). Nous en trouvons une confirmation dans la diffusion, jusque chez les Grecs et les Latins eux-mêmes, de la métrique mise en honneur par notre Saint. De fait, à quel autre auteur attribuer l'antiphonie liturgique avec ses cantiques et ses pompes importée par Chrysostome à Constantinople (Sozom., op. cit., 1. III, c. VIII), par Ambroise à Milan (S. Aug., Confess., 1. IX, c. VII), pour de là passer à l'Italie tout entière? Ce « mode oriental » qui, dans la capitale lombarde, émouvait si vivement Augustin encore catéchumène, et qui, retouché par Grégoire le Grand, constitue l'art parfait que nous connaissons, n'est-ce pas, de l'avis des critiques compétents, à saint Éphrem qu'on le doit pour une part, puisqu'il provient de l'antiphonie syriaque, dont il fut le propagateur?

    Rien de surprenant, dès lors, que les Pères de l'Église, tiennent saint Ephrem en si haute estime. Saint Grégoire de Nysse écrit de ses ouvrages : « Parcourant toute l'Écriture, ancien et nouveau Testament, dont il scrute, mieux que personne avant lui, le sens profond, il l'a tout entière interprétée mot pour mot avec le plus grand soin; de la création du monde au dernier livre de la grâce, il a, avec les lumières de l'Esprit-Saint, éclairci de ses commentaires les passages obscurs et difficiles. » (S. Grég. Nyss., op. cit.) Saint Chrysostome dit de son côté : « Le grand Éphrem, éveilleur des âmes endormies, consolateur des affligés, formateur, directeur et réconfort de la jeunesse, miroir des moines, modèle des pénitents, hache et javelot redoutables aux hérétiques, écrin de vertus, temple et reposoir de l'Esprit-Saint. » (S. Joan. Chrys. Orat. de consumm. sœc.) On ne saurait louer plus magnifiquement un homme; Éphrem pourtant avait une si basse opinion de lui-même qu'il se déclarait le dernier de tous et le plus misérable des pécheurs. Dieu, qui « exalte, les humbles », couronne donc aujourd'hui le bienheureux Ephrem de la gloire la plus pure et le propose à notre siècle comme docteur de la sagesse divine et modèle des plus rares vertus. Et, s'il est un moment plus opportun d'exalter ce modèle, c'est bien aujourd'hui, au sortir de la plus cruelle des guerres, à l'heure où un nouvel ordre de choses semble naître pour les nations, en particulier pour les peuples d'Orient. Immense à coup sûr, Vénérables Frères, et pleine de difficultés, est la tâche, qui s'impose à Nous, à vous-mêmes et à toutes les bonnes volontés, de restaurer dans le Christ les derniers vestiges de la civilisation humaine et sociale, de ramener l'humanité dévoyée à Dieu et à la Sainte Église de Dieu; à l'Église catholique, voulons-Nous dire, qui, devant l'écroulement des institutions du passé et le chaos universel produit par les bouleversements politiques, est seule à ne point vaciller et, confiante, regarde en face l'avenir; c'est que seule elle est née immortelle, car elle a pour garant l'oracle de Celui qui a déclaré à saint Pierre : «Sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. » (Matth. xvi, 18.)

  • Rèniou Iourop

    Les nouvelles ne sont pas bonnes pour le groupe libéral du Parlement européen que Macron a voulu renommer Rèniou Iourop. Et c’est de sa faute. Il a fait vertement savoir aux libéraux espagnols (Ciudadanos) que leur collaboration serait remise en cause s’ils acceptaient chez eux l’alliance avec « l’extrême droite » de Vox, qui vient de permettre à la droite de retrouver la municipalité de Madrid.

    En fait Ciudadanos ne s’allie pas avec Vox, mais avec le PP auquel Vox apporte son soutien… Ce qui de fait revient au même.

    La réaction de Vox ne s’est pas fait attendre. Son président Santiago Abascal a lancé le premier tweet incendiaire :

    « Monsieur Emmanuel Macron doit apprendre à ne pas mettre son nez dans la politique espagnole. Il devrait s'occuper qu'on n'incendie pas plus d'églises, de garantir la paix les samedis en France, et de redonner à ses compatriotes leur identité nationale noyée dans une France islamisée. »

    Deux autres ont suivi immédiatement :

    Et si vous avez un tel intérêt pour les affaires européennes, vous feriez mieux de demander et obéir au parti qui a remporté les dernières élections au Parlement européen et qui a montré que la France tournait le dos à un président mondialiste et ennemi de la souveraineté des nations.

    En dépit de toutes ces interventions, VOX participera à toutes les municipalités où son vote est décisif pour arracher les mairies à la gauche. Nos électeurs auront voix dans toutes ces institutions. C’est seulement les Espagnols qui votent pour qui nous donnent des ordres.

    Et encore :

    L’ingérence de M. Macron est aussi honteuse que le silence du gouvernement espagnol et du reste des partis.

    L'Espagne doit prendre des mesures contre cette ingérence intolérable dans notre souveraineté. Il est inouï qu'un président français s'immisce dans les affaires intérieures de l'Espagne. Et c’est triste que Ciudadanos, qui prétend défendre l'Espagne, admette les ordres de l’étranger.

    L’engagement de Macron de traiter l’Espagne comme une province française n’est possible que grâce à la soumission de certains dirigeants espagnols. Je regrette que seul VOX soit engagé à défendre la dignité nationale face à une intrusion qui humilie, avant tout, ceux qui se taisent.

    Et les députés :

    Le groupe parlementaire de VOX exhorte l'exécutif à mettre fin à l'ingérence de Macron afin qu'aucun parti ne puisse agir en Espagne sous les ordres de puissances étrangères.

  • Taquin

    François avait dit qu’il ne lisait jamais les blogs et sites qui le critiquent, « par hygiène mentale ».

    Jeudi il a réuni les nonces et a prononcé un discours dans lequel il leur a rappelé qu’ils devaient une obéissance totale au pape et qu’il était intolérable qu’ils puissent avoir un blog ou rejoindre des groupes qui Lui sont hostiles. Lui, le pape, avec une majuscule.

    Le propos, qui faisait allusion à l’affaire Vigano, visait précisément Mgr Thomas Edward Gullickson, le nonce en Suisse.

    Dans ce discours, François a lu la « litanie de l’humilité », du cardinal Merry del Val, secrétaire d’Etat de saint Pie X, « un de vos collègues ».

    Et quelle est la référence de ce texte ?

    Le site Corrispondenza Romana. Autrement dit Roberto de Mattei. L’un des plus célèbres critiques de François…

    Manifestement le nègre s’est bien amusé…

  • Au Niger

    Une église évangélique a été incendiée à Maradi, troisième ville du pays, dans la nuit de samedi à dimanche, et une autre saccagée, dans le cadre de manifestations violentes suite à l’arrestation d’un imam qui protestait contre un projet de loi « anti-islam ».

    L’imam a déclaré qu’il s’était trompé, a appelé au calme, a été libéré hier, et s’est rendu sur le site de l’église incendiée pour présenter ses excuses publiques…

    (Après les caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo il y avait eu dix morts dans le capitale Niamey et toutes les églises de Zinder, deuxième ville du pays, avaient été détruites.)

  • Une prière pour l’abbé Ireneusz Bakalarczyk

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    C’était lundi il y a une semaine. Le lundi de Pentecôte. L’abbé Ireneusz Bakalarczyk, notaire de l’archidiocèse de Wrocław et desservant de la forme extraordinaire du rite romain, se rendait pour la messe de 7 heures en l’église Sainte Marie sur le Sable de Wrocław (église gothique sur une île de l’Oder), quand il fut sauvagement poignardé à la poitrine et à l’abdomen par un individu qui a été rapidement interpellé. Après avoir subi une délicate opération, le prêtre est hors de danger et en convalescence.

    L’agresseur a déclaré qu’il voulait s’en prendre à un homme en soutane pour venger les victimes d’abus sexuels commis par des prêtres.

    Le site New Liturgical Movement avait présenté des photos de la messe de la Pentecôte en l’église Sainte Marie sur le Sable. Puis s’est aperçu que le prêtre qui était sur les photos est celui qui s’est fait agresser.

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  • Saint Grégoire Barbarigo

    Notice de la Documentation catholique au moment de sa canonisation en 1960 :

    Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d'une grande pureté de vie, il s'oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise. Le Pape Alexandre VII, qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisances, multiplie les "écoles de doctrine chrétienne" (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc., mais "le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire": il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l'Eglise d'Orient, ce "grand solitaire" crée dans son séminaire des chaires d'Hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l'époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c'est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697. L'Eglise n'a pas cessé de vénérer sa mémoire et Jean XXIII, originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation "équipollente".

    Les églises Saint-Grégoire-Barbarigo ont (donc) toutes été construites pour la nouvelle messe. Le progrès de la liturgie a entraîné le progrès de l'architecture sacrée. Voici celle de Rome :

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    Et ça ce sont les bâtiments de la paroisse :

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    Voici celle de Bergame, la ville où le saint fut évêque pendant six ans, et celle de son canonisateur. La description précise que la structure est en béton armé, la façade en béton armé, le toit en béton armé. Le tout est très world melting pot spirituel...

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    Le chef-d'œuvre de Padoue, où il fut évêque pendant 33 ans. La maison à côté est très belle aussi, ce doit être le presbytère...san gregorio barbarigo padova .png

    La plus belle est peut-être celle de Montegrotto Terme. L’architecte leur a fait croire que c’était son œuvre alors qu’il avait bricolé le Lidl qui avait fait faillite…Chiesa-di-San-Gregorio-Barbarigo-a-Montegrotto-Terme-e1455109140237-700x400.jpg

    Pour ne pas vous laisser sur ces horreurs, voici le palais de la famille Barbarigo à Venise:

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  • La Très Sainte Trinité

    En partant de deux constats véridiques, on peut aboutir à une conclusion erronée. J’en ai déjà fait plusieurs fois l’expérience, et je ne suis sans doute pas le seul…

    Voici un exemple.

    Premier constat : la fête de la Sainte Trinité a été inscrite au calendrier romain (en… Avignon) en 1334.

    Deuxième constat : les chants de cette messe (en dehors de l’alléluia qui est repris de la veille, et du graduel) sont des adaptations, en plusieurs points mauvaises, de chants existants, au point que des phrases musicales sont charcutées selon le nouveau texte sans tenir compte du mouvement et des cadences, ni de l’expression propre des mélodies.

    Conclusion : ces chants ont été fabriqués au plus tôt lors de l’inscription de la fête au calendrier officiel de l’Eglise de Rome, et sans doute plus tard, parce que au XIVe siècle on connaissait encore un peu le chant sacré.

    Mais, reprenant le livre de dom Baron, je vois une note que j’avais oubliée, disant que l’on trouve les textes de cette messe déjà comme étant célébrée au premier dimanche après la Pentecôte dans un livre daté entre 877 et 882, et « c’est sans doute à la même époque que remonte la centonisation grégorienne de cette messe ».

    Et en faisant une petite recherche sur internet, je suis tombé sur le « missel de Worms », que Mabillon datait du IXe siècle ou du début du Xe, et qu’on date aujourd’hui de la deuxième moitié du Xe. Or le missel de Worms, ou plus exactement ce qui nous en reste, commence précisément par la messe de la fête de la Sainte Trinité. Ce qui souligne qu’en effet la centonisation est très ancienne, et n’est pas un bricolage de la Renaissance.

    Screenshot_2019-06-15 Sacramentaire ou Missel de Worms — Neumes.png

    La conséquence me paraît être que, si on n’était pas capable de respecter les phrases de plain chant au Xe, voire au IXe siècle, c’est que la quasi totalité des pièces de plain chant ont été composées longtemps avant et sont donc très très anciennes.

    A moins que je ne tire une conclusion erronée de ces constats…

    Ou que j’enfonce une porte ouverte…

    L'introït.

  • Il est revenu…

    Saif-ul Malook est revenu au Pakistan ! L’avocat d’Asia Bibi, qui s’était réfugié aux Pays-Bas en disant qu’il était menacé de mort dans son pays et qu’il ne pouvait plus y retourner, y est revenu au vu et au su de tout le monde, pour assurer la défense en appel d’un couple de chrétiens condamnés à mort pour insultes à Mahomet en 20014.

    Saif-ul Malook est l’homme qui affirmait qu’Asia Bibi était au Canada alors qu’elle était à Karachi. C’est surtout l’avocat qui se fit sévèrement tancer par le président de la cour d’appel de Lahore (celui-là même devant lequel il va se retrouver) parce qu’il n’avait pas défendu sa cliente et que la cour se trouvait dans l’obligation de confirmer la sentence. Saif-ul Malook avait répondu que s’il défendait Asia Bibi il serait lui aussi coupable de blasphème…

    Et ce pauvre couple de chrétiens, Shagufta Kausar and Shafqat Masih, se retrouve avec cet avocat ! S’ils l’ont choisi ils sont suicidaires. Mais sans doute est-il commis d’office… Et remis en selle pour ne pas défendre ceux qu’il doit défendre, quand ce sont des chrétiens…

    Shagufta Kausar and Shafqat Masih ont été condamnés à mort en 2014 pour avoir insulté Mahomet par un texto envoyé par téléphone à un musulman qui se trouvait à la mosquée… Selon eux c’est une vengeance de cet homme, un voisin, après une dispute entre ses enfants et leurs enfants. Il aurait subtilisé la carte d’identité de la femme et acheté une carte de téléphone lui permettant d’envoyer des messages en son nom.

    L'audience est fixée au 25 juin.