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  • Ancien jour octave...

    Il est tout de même étonnant qu’on ait supprimé l’octave de la Fête Dieu (en 1955), alors que, si l’on en croit sainte Marguerite Marie, c’est Jésus lui-même qui a demandé qu’on instaure une fête de son Sacré Cœur le lendemain de l’octave de la Fête Dieu… (Et non pas le lendemain de la Fête Dieu, comme cela aurait été également compréhensible, et aurait rendu acceptable la suppression de l’octave.)

    Tout en gardant l’octave, Pie XI avait déjà modifié les matines du bréviaire romain. Sous prétexte que la fête du Sacré Cœur empêchait au premier nocturne la lecture biblique occurrente, il l’avait mise au premier nocturne de l’octave de la Fête Dieu. Alors que non seulement elle n’a rien à voir (il s’agit de l’institution de la royauté en Israël), mais en outre cela ne correspond plus avec la lecture du deuxième nocturne, où saint Cyrille de Jérusalem rappelle le texte « que nous venons d’entendre chanter » : l’institution de l’eucharistie dans la première épître aux Corinthiens, qui est également le thème de la lecture du troisième nocturne. Voici ces lectures.

    De la 4e catéchèse mystagogique de saint Cyrille de Jérusalem :

    La seule doctrine du bienheureux Paul me paraît suffire largement à vous donner une foi certaine en ces mystères sacrés dont vous avez été rendus dignes, et qui ont fait de vous des êtres concorporels et consanguins du Christ, pour ainsi parler. L’Épître du bienheureux Apôtre que nous venons d’entendre chanter nous rappelle « que notre Seigneur Jésus-Christ, la nuit qu’il fut livré, prenant du pain et rendant grâces, le rompit et le distribua à ses disciples, disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps ». Prenant ensuite le calice et rendant grâces, il ajouta : Prenez et buvez, ceci est mon sang. Or, puisqu’en parlant du pain, il a dit nettement : Ceci est mon corps ; qui osera hésiter dans sa foi ? Et puisqu’il a dit d’une manière positive : Ceci est mon sang ; qui jamais en pourra douter et dire que ce n’est pas son sang ?

    Autrefois, à Cana de Galilée, il changea l’eau en vin (le vin n’est pas sans quelque ressemblance avec le sang), et nous estimerions peu digne de lui, de croire qu’il a changé le vin en son sang ? C’est invité à des noces terrestres qu’il a fait ce miracle qui étonna tous les convives. Et nous n’aurions pas une conviction beaucoup plus ferme qu’il a mis à notre disposition son corps et son sang, pour que nous les prenions avec une entière certitude, comme étant bien son corps et son sang ? Car sous l’espèce du pain il nous donne son corps, et sous l’espèce du vin il nous donne son sang ; de sorte que lorsque tu manges le corps, lorsque tu bois le sang du Christ, c’est réellement à son corps et à son sang que tu participes. C’est ainsi que nous devenons en effet christifères, c’est-à-dire porteurs du Christ en nos personnes, quand nous faisons passer dans nos membres son corps et son sang ; c’est ainsi d’après le bienheureux Pierre, « que nous devenons participants de la nature divine ».

    Autrefois, s’entretenant avec les Juifs, le Christ leur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair, et ne buvez mon sang, vous n’aurez point la vie en vous ». N’ayant pas compris spirituellement ces paroles, ils se retirèrent offensés, s’imaginant qu’il les exhortait à manger des morceaux de chair humaine. L’ancienne alliance elle-même, avait des pains de proposition : appartenant à l’ancienne alliance, ils ont disparu avec elle. Dans le nouveau Testament, nous avons un pain céleste et un calice de salut, qui sanctifient l’âme et le corps. Ces saintes choses étant le corps et le sang du Christ, de grâce, ne les regarde pas comme si elles étaient purement et simplement du pain, purement et simplement du vin. Quoi qu’en disent les sens, que ta foi se rassure. Ne juge pas d’après le goût ; mais que la foi, ne laissant subsister aucun doute, te rende absolument certain que tu as l’honneur de participer au corps et au sang du Christ.

    Du commentaire de l’évangile de saint Jean par saint Cyrille d’Alexandrie :

    « Qui mange ma chair et boit mon sang, dit Jésus-Christ, demeure en moi et moi en lui. » De même, en effet, que si l’on verse dans de la cire en fusion d’autre cire, il arrive nécessairement que l’une se mêle tout à fait avec l’autre ; ainsi celui qui reçoit la chair et le sang du Seigneur, s’unit si intimement à lui, que le Christ réside en lui, et qu’il est lui-même dans le Christ. On trouve une comparaison analogue dans saint Matthieu : « Le royaume du ciel, dit-il, est semblable au levain qu’une femme prend et mêle dans trois mesures de farine. » Comme « un peu de levain, dit saint Paul, fait lever toute la pâte », de même une petite eulogie attire en elle l’homme tout entier et le remplit de sa grâce ; et de cette façon le Christ demeure en nous, et nous dans le Christ.

    Si donc nous voulons atteindre à la vie éternelle, si nous désirons posséder en nous le dispensateur de l’immortalité, accourons avec ardeur pour recevoir la divine eulogie ; prenons garde que le diable, nous tendant un piège, ne nous arrête par une crainte préjudiciable à nos âmes. Ce que tu affirmes est juste, dira-t-on ; il est cependant écrit, nous ne l’ignorons pas, « qu’il mange et boit son jugement, celui qui mange de ce pain et boit de ce calice indignement ». En conséquence, je m’éprouve moi-même, et je me trouve indigne. Toi qui parles ainsi, qui que tu sois, quand donc seras-tu digne ? Quand viendras-tu te présenter au Christ ? Car tu es indigne à cause de tes péchés, et si tu pèches toujours (qui, en effet, comprend ses fautes ? a dit le psalmiste) tu seras à jamais privé de cette vivifiante sanctification. Prends donc, je t’en conjure, de saintes pensées, applique-toi à mener une vie pure, et participe à la communion, laquelle, crois-moi, n’écarte pas seulement la mort, mais aussi les maladies. Car le Christ, lorsqu’il demeure en nous, comprime la tyrannie de nos membres révoltés, fortifie la piété, éteint dans l’âme les passions ; il guérit les malades, refait et ranime les cœurs brisés, et comme le bon pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis, nous relève de toutes nos chutes.

  • Petit rappel

    Par quelques dizaines de scientifiques italiens dissidents (traduction Benoît et moi):

    Au cours des dernières décennies, il y a eu une thèse largement répandue selon laquelle le réchauffement de la surface de la terre d'environ 0,9°C observé depuis 1850 serait anormal et causé exclusivement par les activités humaines, en particulier par l'émission dans l'atmosphère de CO2 provenant de l'utilisation des combustibles fossiles. Telle est la thèse du réchauffement climatique anthropique promu par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, dont les conséquences seraient des changements environnementaux si graves qu'ils feraient craindre des dommages énormes dans un avenir proche, à moins que des mesures d'atténuation drastiques et coûteuses ne soient adoptées immédiatement. A ce propos, de nombreuses nations dans le monde ont adhéré à des programmes de réduction des émissions de dioxyde de carbone et subissent une pression, y compris par une propagande de plus en plus martelante, pour adopter des programmes toujours plus exigeants, impliquant de lourdes dépenses pour les économies des Etats individuel, et la maîtrise du climat - et donc le "salut" de la planète -, dépendrait de leur mise en œuvre.

    L'origine anthropique du réchauffement de la planète est cependant une conjecture non prouvée, déduite uniquement de certains modèles climatiques, c'est-à-dire de programmes informatiques complexes, appelés General Circulation Models. Au contraire, la littérature scientifique a de plus en plus mis en évidence l'existence d'une variabilité climatique naturelle que les modèles ne sont pas capables de reproduire. Cette variabilité naturelle explique une part importante du réchauffement climatique observé depuis 1850. La responsabilité anthropique du changement climatique observée au siècle dernier est donc exagérée de façon injustifiée et les prévisions catastrophiques ne sont pas réalistes.

    Le climat est le système le plus complexe présent sur notre planète, nous devons donc l'aborder avec des méthodes appropriées et adaptées à son niveau de complexité. Les modèles de simulation climatique ne reproduisent pas la variabilité naturelle observée du climat et, en particulier, ne reconstituent pas les périodes chaudes des 10000 dernières années. Celles-ci se sont répétées à peu près tous les mille ans et incluent la bien connue Période Chaude Médiévale (Réchauffement climatique de l'an mil), la Période Chaude Romaine (Optimum climatique romain), et de manière générale, de grandes périodes chaudes pendant l'Optimum climatique de l'Holocène. Ces périodes du passé ont même été plus chaudes que la période actuelle, bien que la concentration de CO2 ait été inférieure à la concentration actuelle, alors qu'elles sont liées aux cycles millénaires de l'activité solaire. Ces effets ne sont pas reproduits par les modèles.

    Lire la suite, avec d’importantes précisions.

    La liste des signataires est ici (à la suite du texte original).

  • Infox

    Selon le site de soi-disant information européenne Euractiv,

    La CJUE condamne les réformes du système judiciaire polonais.

    L’article commence ainsi :

    La réforme judiciaire de la Pologne viole le droit européen, a jugé la Cour de justice de l’UE. Varsovie va donc devoir la supprimer, ou faire face aux sanctions de Bruxelles.

    Suit un long développement. Le lecteur qui a le courage d’aller jusqu’au bout lira in fine :

    Les experts juridiques soulignent toutefois que la décision ne remet en question les lois polonaises que pour ce qui est de l’âge de la retraite – elle n’annule pas la réforme en tant que telle.

    Donc la Cour de Justice ne condamne pas « les réformes ». Et il n’y a pas besoin d’être « expert juridique ». C’est en toutes lettres dans le texte de l’arrêt, qui n’évoque que la question de l’âge de la retraite.

    Infox dans l’infox : la Pologne n’a rien à « supprimer », pour la bonne raison qu’elle a déjà fait voter une loi, entrée en vigueur il y a six mois, qui annule les dispositions sur l’âge de la retraite (comme indiqué au paragraphe 27 de l'arrêt.)

    C’est pourquoi je n’ai pas évoqué ce jugement, qui n’a strictement aucun effet.

    Dès lundi, l’autre grand site de soi-disant information sur l’UE, EUobserver, titrait de même :

    Les réformes judiciaires polonaises violent la loi de l’UE, dit la Cour.

    L’article n’étant pas en lecture libre, je ne pouvais pas voir jusqu’où allait la désinformation.

  • Saints Jean et Paul

    Les répons des matines avant 1960 :

    . Isti sunt duo viri misericórdiæ, qui assístunt ante Dóminum, * Dominatórem univérsæ terræ.
    . Isti sunt duæ olívæ, et duo candelábra lucéntia ante Dóminum.
    * Dominatórem univérsæ terræ.

    Ce sont là deux hommes de miséricorde, ils se tiennent devant le Seigneur, le Souverain de l’univers. Ce sont deux oliviers, deux flambeaux allumés devant le Seigneur, le Souverain de l’univers.

    . Vidi coniúnctos viros, habéntes spléndidas vestes, et Angelus Dómini locútus est ad me, dicens : * Isti sunt viri sancti facti amíci Dei.
    . Vidi Angelum Dei fortem, volántem per médium cælum, voce magna clamántem et dicéntem.
    * Isti sunt viri sancti facti amíci Dei.

    Je vis des hommes assemblés, portant des vêtements splendides, et l’Ange du Seigneur me dit : Voici les Saints, les amis de Dieu. Je vis un Ange de Dieu, vêtu de puissance, qui volait au milieu du ciel, il criait d’une voix forte et il disait : Voici les Saints, les amis de Dieu.

    . Tamquam aurum in fornáce probávit eléctos Dóminus, et quasi holocáusti hóstiam accépit illos ; et in témpore erit respéctus illórum, * Quóniam donum et pax est eléctis Dei.
    . Qui confídunt in illum, intélligent veritátem : et fidéles in dilectióne acquiéscent illi.
    * Quóniam donum et pax est eléctis Dei.

    Le Seigneur a éprouvé les élus comme l’or dans la fournaise, et il les a reçus comme une victime offerte en holocauste ; et dans le temps ils auront un regard favorable : car la paix aussi est un don pour les élus de Dieu. Ceux qui se confient en lui auront l’intelligence de la vérité : et ceux qui sont fidèles dans son amour lui demeureront attachés. Car la paix aussi est un don pour les élus de Dieu.

    . Propter testaméntum Dómini et leges patérnas, Sancti Dei perstitérunt in amóre fraternitátis : * Quia unus fuit semper spíritus in eis, et una fides.
    . Ecce quam bonus et quam jucúndum habitáre fratres in unum !
    * Quia unus fuit semper spíritus in eis, et una fides.

    A cause de l’alliance du Seigneur et des lois de leurs pères, les Saints de Dieu demeurèrent fermes dans l’amour de leurs frères :car il y eut toujours en eux un même esprit et une même foi. Voyez qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères vivent dans une parfaite union ! Car il y eut toujours en eux un même esprit et une même foi.

    . Hæc est vera fratérnitas, quæ numquam pótuit violári certámine : qui, effúso sánguine, secúti sunt Dóminum : * Contemnéntes aulam régiam, pervenérunt ad regna cæléstia.
    . Ecce quam bonum et quam jucúndum habitáre fratres in unum !

    * Contemnéntes aulam régiam, pervenérunt ad regna cæléstia.

    Elle est bien réelle, cette fraternité qui n’a jamais pu subir d’atteinte dans le combat : ces frères ont suivi le Seigneur jusqu’à l’effusion du sang : méprisant la cour des rois, ils sont parvenus au royaume céleste. Voyez qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent ensemble ! Méprisant la cour des rois, ils sont parvenus au royaume céleste.

  • L’UE à l’envers

    Se félicitant de l’apparente mise sur la touche des Spitzenkandidats pour le poste de président de la Commission européenne, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš déclare :

    « Il est vital pour la République tchèque et le V4 que le prochain président de la Commission européenne n’intervienne pas et ne commente pas la politique. Au lieu de cela, la personne devrait se contenter de mettre en œuvre les conclusions du Conseil européen. »

    Ce n’est pas la première fois que je vois un dirigeant du Groupe de Visegrád tenir ce genre de propos. Le problème est que c’est complètement erroné, et qu’il serait urgent que nos amis de l’Est comprennent et disent ce qu’il en est réellement au lieu de continuer à fantasmer.

    La Commission européenne est, selon le traité de l’UE, l’exécutif de l’UE. Ce n’est pas le Conseil qui est l’exécutif, c’est la Commission. C’est donc le président de la Commission qui est le patron, et il l’est d’autant plus que dans l’UE, contrairement à ce qui se passe dans les Etats, il n’y a pas de pouvoir législatif susceptible de contrebalancer le pouvoir exécutif. En fait c’est la Commission qui a aussi le véritable pouvoir législatif : telle est précisément la dictature de l’UE.

    Bien sûr qu’une Union européenne digne de ce nom aurait comme exécutif le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement (décidant à l’unanimité), avec une Commission qui mettrait en œuvre ce qui a été décidé. Mais cela, c’est le contraire de ce qui se trouve dans le traité. Pour modifier l’UE dans le bon sens, il importe d’abord de le dire (peut-être d’abord de le savoir ?).

  • Chine : les dix commandements

    Lu sur Asianews, agence de presse de l’Institut pontifical pour les missions étrangères :

    Un document publié par les autorités du Fujian exige des prêtres de paroisse et du personnel religieux qu’ils interdisent aux mineurs l'église et l'éducation, qu’ils refusent les relations avec les catholiques étrangers, qu’ils freinent tout élan d'évangélisation. Dans le même temps, le "Global Times" célèbre l'exposition des musées du Vatican et des conférences sur "le pape François" et "l'amitié" entre la Chine et le Vatican. Pour Pékin, les accords avec le Saint-Siège vont de pair avec l’étouffement de l’Église.

    Et Asianews publie une traduction en anglais du document du Fujian, dont voici une traduction française.

    Lettre d'engagement des responsables des lieux de culte et des personnes consacrées

    Selon le "Règlement pour les affaires religieuses" et autres lois connexes, la "Liste des responsabilités assumées par les responsables du Comité administratif des lieux de culte et des personnes consacrées" et la "Liste négative des chefs du Comité administratif des lieux religieux personnes consacrées",

    En tant que dirigeant (personnes consacrées) de ........., je m'engage à:

    1. aimer la patrie et aimer la religion, étudier et suivre consciemment la politique du Parti et les lois et règlements de l'État, mener sciemment des activités conformément aux lois et règlements, interdire l'entrée de mineurs à l'église.

    2. Au nom de l'indépendance, de l'autonomie et de l'autogestion, boycotter consciemment les interventions des étrangers; ne pas contacter de puissances étrangères, ne pas accueillir des étrangers, ne pas accepter de délégation de communautés ou d'institutions religieuses étrangères, ne pas accepter d'entretiens, de formation ou d'invitations à des conférences à l'étranger, ne pas enfreindre les réglementations nationales en acceptant des dons nationaux et internationaux.

    3. ne pas commercialiser ou distribuer des imprimés religieux sans numéro de série.

    4. Accepter consciemment l'inspection et le contrôle des supérieurs et publier sciemment des comptes rendus mensuels.

    5. insister sur la sinisation, pour pratiquer consciemment les valeurs fondamentales du socialisme; respecter les cultures et les traditions locales, promouvoir les cultures et les traditions nationales, ne pas diffuser les idéologies qui soutiennent l'extrémisme, ne pas financer des activités extrémistes.

    6. ne pas organiser de cours de formation pour mineurs, ne pas mener d'activités religieuses en ligne, promouvoir les vocations ou publier des contenus enfreignant les lois.

    7. ne pas intervenir dans l'administration des affaires locales ou politiques, ne pas intervenir dans la vie privée et personnelle de la population.

    8. En l'absence de permis, les communautés telles que les groupes pastoraux, les chorales et les orchestres ne peuvent organiser d'événements publics ni, sous prétexte de rendre visite aux malades, évangéliser dans des lieux publics tels que les hôpitaux.

    9. ne pas poser des affiches et des enseignes à l'extérieur et sur les toits à des fins évangéliques.

    10. ne pas installer de haut-parleurs exterieurs, et ceux à l'intérieur ne doivent pas déranger les habitants ; en cas de violation, accepter volontairement les sanctions du Bureau des affaires religieuses.

    En fait il n’y a rien de vraiment nouveau dans ces dix commandements, qui reprennent les consignes des dernières lois religieuses. Mais le martellement de ces consignes, en permanence et à tout propos, montre la volonté effective de persécution des chrétiens. Tandis que les médias officiels chantent les bonnes relations entre Pékin et le Vatican. « Pour la première fois », a souligné le Global Times, a eu lieu à l’Université de Pékin une conférence sur « le pape François et sa vision », par le jésuite Benoît Vermander, et « pour la première fois » a eu lieu à l’Académie des sciences de Pékin une conférence le thème : « Grandir en amitié – une perspective des relations sino-vaticanes », par… Antonio Spadaro, autre jésuite, directeur de La Civiltà Cattolica, un très proche de François.

  • Le procureur de la culture de mort

    Lors de l’audience de la Cour de cassation, hier, le procureur général François Molins a sommé les magistrats de l’institution judiciaire suprême de casser l’arrêt de la cour d’appel qui avait ordonné la reprise de l’alimentation de Vincent Lambert.

    François Molins a été nommé en novembre dernier. Hier, c’était la première fois qu’il « montait à l’audience ». C’est dire l’importance que revêt pour lui (et pour l’Etat) cette affaire.

    M. Molins a solennellement demandé aux dix-neuf magistrats de la haute juridiction de casser, sans renvoi, c’est-à-dire sans nouvel examen, l’arrêt de la cour d’appel. Sinon, a-t-il prévenu « cela remettrait en cause notre ordonnancement juridique », sans parler de la « remise en question immédiate de la loi Leonetti ou de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse ».

    Nous y voilà. L’euthanasie et l’avortement sont en danger si l’on permet à Vincent Lambert de vivre…

    L’assemblée plénière de la Cour de cassation donnera sa réponse vendredi : le jour de la fête du Sacré Cœur.

  • Saint Guillaume

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    Deus, qui infirmitáti nostræ ad teréndam salútis viam in Sanctis tuis exémplum et præsídium collocásti : da nobis, ita beáti Guliélmi Abbátis mérita venerári ; ut eiúsdem excipiámus suffrágia et vestígia prosequámur. Per Dóminum.

    O Dieu, pour aplanir à notre faiblesse la voie du salut, vous nous avez donné l’exemple et la protection de vos Saints : faites que nous honorions les mérites du bienheureux Guillaume, Abbé, de manière à mériter le secours de ses prières et à marcher sur ses traces.

    Je ne crois pas avoir vu d’autre oraison avec le verbe tero, qui veut dire frotter, user, broyer, et habituellement, quand il s’agit d’une route, simplement la fouler souvent. Il exprime bien, ici, l’ascèse chrétienne qui doit broyer – ou user peu à peu avec autant de détermination que de patience - tout ce qui fait obstacle sur la route du salut.

  • Saint Jean Baptiste

    Les tressaillements de joie du Baptiste dans le sein d’Elisabeth, à la suite de la salutation de Marie, étaient un témoignage rendu au Christ, témoignant de la divinité de sa conception et de sa nativité. Qu’est donc Jean, sinon en tout lieu un témoin et un précurseur ? Il prévint sa naissance et mourut peu de temps avant la mort du Fils de Dieu : afin que, en séjournant avant le Christ non seulement parmi les hommes qui vivent sur terre mais aussi parmi ceux qui attendent d’être délivrés de la mort par le Christ, il prépare partout au Seigneur un peuple bien disposé. Le témoignage de Jean précède également le second avènement du Christ, le plus divin : « Si vous voulez me croire, dit-il, c’est lui Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ».

    Origène, Commentaire sur saint Jean, II, 224.

    « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple juif ne voyait absolument pas que notre Seigneur accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie, on ne peut pas le retenir et, à l'arrivée de la mère de Jésus, l'enfant tente de sortir du sein d'Elisabeth. « Dès l'instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Elisabeth, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein. » Jean était encore dans le sein de sa mère et il avait déjà reçu le Saint-Esprit. (…)

    « Et il marchera le premier en présence du Christ dans l'esprit et la puissance d'Elie. » Il ne dit pas dans l'âme d'Elie mais « dans l'esprit et la puissance d'Elie ». Il y eut en Elie puissance et esprit comme en tous les prophètes et, de même, selon l'économie de l'Incarnation, en notre Seigneur et Sauveur lui-même. A ce sujet, il est dit à Marie, quelques versets plus loin : « L'Esprit-Saint viendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » L'Esprit, qui avait reposé sur Elie, vint sur Jean et la puissance qui habitait Elie apparut en lui. L'un fut transporté au ciel mais l'autre fut le précurseur du Seigneur et il est mort avant lui pour descendre aux enfers annoncer son avènement.

    Pour ma part, je pense que le mystère de Jean s'accomplit dans le monde jusqu'à maintenant. Quiconque est destiné à croire au Christ Jésus, il faut qu'auparavant l'esprit et la puissance de Jean viennent en son âme pour préparer au Seigneur un peuple parfait et, dans les aspérités du cœur, aplanir les chemins et redresser les sentiers. Ce n'est pas seulement en ce temps-là que les routes furent aplanies et les sentiers redressés, mais aujourd'hui encore l'esprit et la puissance de Jean précèdent l'avènement du Seigneur Sauveur. O grandeur du mystère du Seigneur et de son dessein sur le monde ! Les anges précèdent Jésus, les anges chaque jour montent ou descendent pour le salut des hommes dans le Christ Jésus, « à qui appartiennent la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen. »

    Origène, Homélie IV sur saint Luc

    Ces derniers mots indiquent une assimilation entre saint Jean Baptiste et les anges. Cela vient de ce que la plus célèbre prophétie sur saint Jean Baptiste, en Malachie, dit littéralement « Voici que j’envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma face ». (Ange – angelos – veut dire messager.) De ce fait, sur les icônes, et sur les iconostases où il est à droite du Christ, saint Jean Baptiste est souvent représenté avec des ailes d’ange.

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  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Dómine, convértere, et éripe ánimam meam : salvum me fac propter misericórdiam tuam.
    Revenez à moi, Seigneur, et sauvez mon âme ; délivrez-moi à cause de votre miséricorde.

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    Par la Schola Cantorum Achel :

    podcast

    La mélodie de l’offertoire de ce dimanche est unique en son genre. On peut voir ici ou là (introït de la Vigile de Noël, introït du 23e dimanche après la Pentecôte, offertoire du 16e dimanche) que le 6e mode est très accroché à sa tonique fa, et à la tierce fa-la (tonique-dominante). Mais ici c’est à un degré extrême : on a quasiment un récitatif sur le fa avec une broderie minimale. La seule exception est le mot « propter » (qui se risque à descendre au ré et même au do) : c’est en effet le mot le plus important, puisque c’est uniquement en raison de sa miséricorde que Dieu me sauve.

    Au moyen âge cette antienne d’offertoire avait deux versets, qui étaient les deux premiers versets de ce psaume 6 (l’antienne est le verset 5) :

    Domine, ne in ira tua arguas me, neque in furore tuo corripias me.
    Seigneur, ne me reprenez pas dans votre courroux, et ne me punissez pas dans votre indignation.

    Miserere mihi, Domine, quoniam infirmus sum, sana me, Domine, quoniam conturbata sunt omnia ossa mea;
    Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis sans force, Seigneur : guérissez-moi, Seigneur, parce que tous mes os sont troublés.

    Le premier verset reprenait seulement la descente (ré-do), sur « Domine », puis sur « furore tuo ». Mais le deuxième verset s’envolait dans des vocalises, d’abord sur « Domine » qui montait au do-ré à l’octave, et surtout sur « ossa », avec un mélisme de… 67 notes.

    Screenshot_2019-06-22 e-codices – Bibliothèque virtuelle des manuscrits en Suisse.pngScreenshot_2019-06-22 BVMM - CAMBRAI, Bibliothèque municipale, 0075 (0076), f 075v - 075 bis.png