La Cour suprême du Brésil a décidé jeudi, par huit voix contre trois, de criminaliser « l’homophobie et la transphobie », assimilées au racisme.
Hier, le président Jair Bolsonaro a vertement critiqué cette décision, déclarant que la Cour suprême est « complètement dans l’erreur », parce que ce n’est pas à elle de faire les lois.
« Seul le Congrès peut approuver la définition des crimes et des sanctions, seul le Congrès peut voter des lois sur les agissements criminels », a également martelé l’un des trois juges qui ont voté contre.
S'il y avait eu à la Cour suprême un juge évangélique, il aurait « demandé un délai », a ajouté Bolsonaro, qui a déjà évoqué son souhait de nommer un « juge évangélique » à la Cour suprême, où deux postes sont vacants.
Cela veut dire que le président brésilien sait qu’il ne peut pas compter sur l’Eglise catholique pour défendre la morale naturelle, et il en a pris acte. Il sait qu’aujourd’hui un juge soutenu par la hiérarchie catholique voterait contre la morale naturelle. C’est pourquoi il est lui-même devenu « évangélique ».