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  • Un beau coup

    Il paraît que même au Pentagone et même à la Maison Blanche ça été une surprise. Dans un monde politique où tout est si prévu ou prévisible, et organisé à l’avance, l’annonce de la prochaine rencontre entre Donald Trump et de Kim Jong-un a fait l’effet d’une bombe. D’une bombe de la paix. Entre deux pays officiellement en guerre.

    Sans doute l’homme d’affaires devenu président des Etats-Unis sait-il comment parler à ses interlocuteurs. Et avec le dictateur de Corée du Nord il a employé en fait le même langage brutal et guerrier que lui. Le langage qu’il comprend.

    C’est pourquoi dès le 10 janvier, prenant acte de ce qui se passait déjà dans les faits, le président de Corée du Sud exprimait sa « gratitude » à Trump et le félicitait « pour avoir œuvré à la tenue de discussions intercoréennes ».

    Aujourd’hui, en sortant du Bureau ovale, Le responsable de la Sécurité Nationale de Corée du Sud, Chung Eui-Yong, qui venait d’être reçu, mardi, à Pyongyang, ne pouvait que réitérer les remerciements :

    J’ai expliqué au Président Trump que son leadership et sa politique de pression maximale avec la solidarité internationale ont amené à ce rapprochement. J’ai exprimé la gratitude personnelle du Président Moon Jae-in pour le leadership du Président Trump. J’ai dit au président Trump que lors de notre rencontre, le leader Nord-Coréen Kim Jong-un s’était engagé dans la dénucléarisation. Kim a promis que la Corée du Nord ne ferait plus de test nucléaire ou de missile.

    Hélas les Coréens du Nord resteront encore, pour l’heure, en esclavage. Mais, en menaçant d’une guerre nucléaire, Donald Trump a évité une guerre nucléaire, et a obtenu a priori la fin de l’escalade nucléaire en Corée du Nord. Ce n’est pas rien. Et ce qui se passe depuis les Jeux Olympiques d’hiver (ces visites de Coréens du Nord qui étaient inconcevables il y a encore quelques mois) montre qu’on est désormais dans une nouvelle phase, et une phase vraiment nouvelle.

  • Revoilà Mgr Le Vert

    Le pape a nommé Mgr Jean-Marie Le Vert évêque auxiliaire de Bordeaux, lui « assignant le siège titulaire » de Briançonnet.

    On se souvient que Mgr Le Vert avait démissionné de l’évêché de Quimper en 2015 et, ayant « besoin de prendre un peu de recul car les derniers mois ont été rudes pour lui », avait été « accueilli pour quelques mois » dans le diocèse de Bordeaux. (Les citations sont de Mgr Ricard.)

    Donc finalement il reste à Bordeaux et devient évêque auxiliaire.

    Comme mes lecteurs habituels le savent, je n’arrive pas à me faire aux « sièges titulaires »… qui en même temps m’amusent.

    Voilà donc Mgr Le Vert auxiliaire de Bordeaux et évêque titulaire de Briançonnet. Je n’ai pas réussi à trouver le nom d’un autre évêque de Briançonnet. Selon le site Catholic Hierarchy le siège a été établi en 2009 et il était vacant depuis lors.

    Il se trouve qu’on ne sait même pas si Briançonnet (à côté de Grasse) fut le siège d’un éphémère évêché au IIIe siècle avant que le village soit rattaché à Glandèves. On n’est même pas sûr du nom romain du village. Selon Catholic Hierarchy (donc selon Rome ?) ce serait Bricantio. Selon la plupart des historiens ce pourrait être Brigantio. Mais on ne peut écarter l’hypothèse que ce fût Brigomagus…

    Quoi qu’il en soit, voilà Mgr Le Vert évêque, peut-être premier évêque, de Briançonnet, mais qui ne peut pas aller annoncer cette bonne nouvelle aux habitants du village parce que leur évêque est celui de Nice…

    Avant son chemin de croix d’évêque de Quimper et Léon, Mgr Le Vert était évêque auxiliaire de Meaux et titulaire de Simidicca. Là il n’était pas le premier. Il y en a eu 5 avant lui, depuis 1967. Et pour le coup on est sûr qu’il y a eu un évêché à Simidicca, suffragant de l’archevêché de Carthage, et l’on connaît même le nom d’un évêque de Simidicca, au début du Ve siècle : Adéodat. Mais on ne sait pas exactement où c’était… Ce qui pour le coup ne permet pas à l’évêque titulaire de rencontrer les ouailles qui ne sont pas les siennes…

  • Vendredi de la troisième semaine de carême

    « Quiconque boira de cette eau aura encore soif: au lieu que celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif » : cette femme avait déjà entendu parler d'une eau vive, mais elle n'avait pas compris quelle était cette eau : comme on appelle eau vive celle qui coule continuellement de source et ne tarit jamais, elle croyait que c'était celle-là qu'il fallait entendre. C'est pourquoi Jésus-Christ, dans la suite, lui fait plus clairement connaître l'eau dont il s'agit, et lui en montrant l'excellence par la comparaison qu'il en fait avec l'autre, il continue ainsi : « Celui qui boit de l'eau que je lui donnerai , n'aura jamais soif », lui montrant par là son excellence, et encore par ce qui suit : en effet, l'eau matérielle n'a aucune des qualités qu'il attribue à la sienne. Qu'est-ce donc qui vient ensuite? « L'eau que je donnerai deviendra dans lui une fontaine d'eau qui rejaillira jusque dans la vie éternelle. » Car de même que l'homme qui a chez lui une fontaine, n'aura jamais soif, il en est de même de celui qui aura cette eau.

    Cette femme crut aussitôt, en quoi elle se montra beaucoup plus sage que Nicodème, et non seulement plus sage, mais aussi plus forte. Nicodème, en effet, ayant ouï une foule de semblables choses, ne fut appeler ni inviter personne, il ne crut même pas et n'eut point confiance : la Samaritaine, au contraire, annonçant à tout le monde ce qu'elle a appris, fait la fonction d'apôtre. Nicodème, à ce qu'a dit Jésus-Christ, réplique : « Comment cela se peut-il faire? » (Jean. III, 9.) Et Jésus ayant apporté un exemple clair et sensible, l'exemple du vent, il ne crut pas encore. Mais la Samaritaine se conduit bien autrement: elle doutait au commencement; ensuite, sur un simple énoncé sans preuves, elle se rend et croit aussitôt. Car après que Jésus eut dit: « L'eau que je lui donnerai deviendra dans lui une fontaine d'eau qui rejaillira jusque dans la vie éternelle », elle réplique sur-le-champ : « Donnez-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus ici pour en tirer. »

    Ne voyez-vous pas, mes frères, comment insensiblement Jésus-Christ l'élève à la plus haute doctrine et à la perfection de la foi? D'abord elle le regardait comme un juif schismatique et violateur de la loi ; ensuite, lorsque Jésus eut éloigné cette accusation (car il ne convenait pas que celui qui devait l'instruire fût suspect), ayant entendu parler d'une eau vive, elle pensa que c'était de l'eau naturelle et sensible qu'il parlait ; comprenant enfin que l'eau qu'il promettait était spirituelle, elle crut que ce breuvage avait la vertu de désaltérer, et toutefois elle ne savait pas ce que c'était que cette eau ; mais elle doutait encore : comprenant déjà qu'il s'agissait d'une chose dépassant la portée des sens, mais n'en ayant pas encore une entière connaissance. Enfin elle voit plus clair, et néanmoins elle ne comprend pas tout, puisqu'elle dit : « Donnez-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus en tirer. » Ainsi déjà elle préférait Jésus à Jacob. Non, je n'ai pas besoin de cette fontaine, disait-elle en elle-même, si vous me donnez l'eau que vous me faites espérer : en quoi vous voyez bien qu'elle le préfère au patriarche. Voilà la marque d'un bon esprit. Elle a fait paraître qu'elle avait une grande opinion de Jacob : elle vit un homme plus grand que Jacob, son premier sentiment ne fut pas capable de l'arrêter. Cette femme ne crut donc pas facilement, et elle ne reçut pas inconsidérément ce qu'on lui disait, puisqu'elle chercha avec tant de soin à s'éclaircir et à découvrir la vérité, mais aussi elle ne fut ni indocile, ni opiniâtre : sa demande le fait bien voir.

    (…)

    Et à propos de quoi, demandez-vous, Jésus-Christ lui dit-il : « Appelez votre mari ? » Il s'agissait d'une grâce et d'un don qui surpasse la nature humaine : cette femme le lui demandait avec instance. Jésus a dit : « Appelez votre mari », pour lui faire entendre que son mari y devait aussi participer. Elle cache son déshonneur par le désir qu'elle a de recevoir ce don, et croyant parler à un homme, elle répond : « Je n'ai point de mari. » La voilà l'occasion, elle est belle, Jésus-Christ la saisit et lui parle, sur les deux points, avec une grande précision : car il énumère tous les maris qu'elle a eus auparavant, et déclare celui qu'elle cachait. Que fit-elle donc ? Elle ne s'en offensa point, elle ne s'éloigna point pour aller se cacher, elle ne prit pas le reproche en mauvaise part, au contraire elle en fut dans une plus grande admiration, et n'en devint que plus ferme et plus persévérante; elle dit : « Je vois bien que vous êtes un prophète. » Au reste, faites attention à sa prudence : elle ne court pas aussitôt à la ville, mais elle s'arrête encore à réfléchir sur ce qu'elle vient d'entendre, et elle en est toute surprise. Car ce mot : « Je vois », veut dire Vous me paraissez un prophète. Puis, une fois qu'elle a conçu ce soupçon, elle ne propose à Jésus-Christ aucune question sur les choses terrestres, ni sur la santé du corps, ni sur les biens de ce monde, ni sur les richesse,; mais promptement elle l'interroge sur la doctrine, sur la religion. Et que dit-elle ? « Nos pères ont adoré sur cette montagne », parlant d'Abraham, parce que les Samaritains disaient qu'il y avait amené son fils. « Et vous autres, comment pouvez-vous dire que c'est dans Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer ? »

    Ne voyez-vous pas, mes frères, combien l'esprit de cette femme s'est élevé ? Auparavant elle ne pensait qu'à apaiser sa soif, elle ne pense plus maintenant qu'à s'instruire. Que fait donc Jésus-Christ ? Il ne résout pas la question proposée ; car il ne s'attachait pas à répondre exactement à tout, c'eût été une chose inutile. Mais il élève toujours de plus en plus son esprit, et il ne commence à entrer en matière qu'après qu'elle l'a reconnu pour prophète, afin qu'elle ajoute plus de foi à ses paroles. En effet, regardant Jésus-Christ comme un prophète, elle ne doutera point de ce qu'il lui dira.

    Saint Jean Chrysostome

  • Toujours pas…

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    Selon CNews-Matin, le Christ est mort le dimanche de Pâques et ressuscité à la Pentecôte.

    En 2012, quand il s’appelait Direct Matin, il disait :

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    On remarquera qu’avec le temps ça empire. Car en 2012 on précisait quand même dans le texte que c’était le lundi qui était devenu férié, alors qu’aujourd’hui on voudrait nous faire croire que c’est le dimanche… En 2012 il y avait deux erreurs, en 2018 il y en a quatre. On ne félicitera pas le stagiaire (ou le journaliste confirmé ?) qui a cru raccourcir opportunément l’article de 2012 (il n’y en a pas eu entre 2013 et 2017).

    Addendum 9 mars

    CNews-Matin a publié ce matin un erratum. On suppose qu'il vaut aussi pour 2012, avec 6 ans de retard. Il reste que l'erreur des dimanches fériés n'est pas rectifiée. Or c'est la première "information" (fake news...)  de l'articulet. Encore un effort...

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  • 8 mars

    Je m’étonne de voir à quel point le 8 mars est la Journée des stéréotypes de genre, jusqu’à l’overdose dans les médias et au gouvernement.

    Mais que font les déconstructeurs ?

  • En Turquie

    Le Conseil d’Etat de Turquie a annulé le décret d’expropriation de l’église arménienne Saint Cyriaque de Diyarbakir (qui avait été condamné par la Cour européenne des droits de l'homme).

    En mars 2016, dans le cadre de la guerre de la Turquie contre les Kurdes du PKK, le gouvernement turc avait exproprié en urgence quelque 3.600 parcelles de Diyarbakir, essentiellement dans le centre historique. Dont l’église arménienne, la plus grande du Proche Orient, qui avait été restaurée et rendue au culte en 2012, l’église arménienne catholique, l’église chaldéenne, l’église syriaque, et une église protestante

    Plusieurs fondations religieuses avaient déposé un recours contre cette expropriation.

    Les arméniens ont donc eu gain de cause. On l’apprend de diverses sources arméniennes qui ne parlent que de leur église. Impossible de savoir si c’est le décret entier qui est annulé, ou seulement ce qui concerne l’église Saint Cyriaque. Vu l’absence d’information des autres communautés chrétiennes, c’est sans doute la seconde hypothèse qui est la bonne.

    En attendant sans doute d’autres annulations.

    A propos des biens syro-orthodoxes autour de Mardin qui avaient été mis sous le contrôle du Trésor, on apprend que la Commission du budget et du plan de l’Assemblée nationale turque a porté de 30 à 56 le nombre de ceux qui devront être restitués à l’Eglise syro orthodoxe, à savoir désormais la totalité.

  • A propos de la nouvelle "mémoire"

    Le site New Liturgical Movement publie un texte intéressant de Matthew Hazell sur la « mémoire obligatoire » de « Marie mère de l’Eglise » le lundi après la Pentecôte dans la « forme ordinaire ».

    En résumé :

    1. C’est un obstacle à un éventuel retour de l’octave de la Pentecôte dans la forme ordinaire. Comme si on voulait verrouiller le nouveau calendrier alors que Paul VI lui-même avait déploré la suppression de cette octave.

    2. L’un des principes de la « réforme » était qu’il fallait supprimer les fêtes de « dévotion » et les fêtes redondantes. Or la mémoire de Marie Mère de l’Eglise est explicitement présentée comme une fête de dévotion. Et la nouvelle fête mariale du 1er janvier est notamment une fête de Marie Mère de l’Eglise comme le dit explicitement la post-communion. Il semble bien alors que l’invention de cette fête par François entre en contradiction avec le principe énoncé par François que la réforme liturgique est « irréversible ».

  • Jeudi de la troisième semaine de carême

    Lorsque Grégoire II, au deuxième quart du VIIIe siècle, décida d’instituer des messes les jeudis de carême, le clerc chargé d’en composer les formulaires reprit le plus souvent, pour les oraisons, celles de la messe de la veille dans l’antique sacramentaire gélasien… Sauf pour ce jeudi. Les chants de la messe de la mi-carême étant d’essence festive, et cette messe étant célébrée à Rome en l’église des saints Côme et Damien, il eut l’idée de reprendre les oraisons de la fête de ces deux saints, le 27 septembre. D’où la curieuse particularité, unique dans l’année liturgique, d’une messe du temporal qui a ses trois oraisons célébrant des saints, ces oraisons étant du type de celles qui sont réservées aux fêtes des saints…

    Magníficet te, Dómine, sanctórum tuórum Cosmæ et Damiáni beáta sollémnitas : qua et illis glóriam sempitérnam, et opem nobis ineffábili providéntia contulísti. Per Dóminum.

    Qu’elle vous glorifie, Seigneur, la solennité de vos saints Côme et Damien, solennité bienheureuse où vous leur avez donné la gloire éternelle, et nous avez secourus par votre ineffable providence. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    In tuorum, Dómine, pretiósa morte iustórum sacrifícium illud offérimus, de quo martýrium sumpsit omne princípium. Per Dóminum.

    En mémoire de la mort précieuse de vos justes, nous vous offrons, Seigneur, ce sacrifice qui est le principe de tout martyre. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Sit nobis, Dómine, sacraménti tui certa salvátio : quæ cum beatórum Mártyrum tuórum Cosmæ et Damiáni méritis implorátur. Per Dóminum.

    O Seigneur, que le fruit salutaire de ce sacrement nous soit assuré, car il est imploré en évoquant le souvenir des mérites de vos bienheureux Martyrs Côme et Damien. Par Notre-Seigneur.

  • Le premier noir…

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    Tony Iwobi a été élu sénateur de Bergame aux élections du 4 mars.

    Il est le premier sénateur noir de l’histoire de la République italienne.

    Il est le responsable des questions d’immigration à la Ligue du Nord…

    En présentant sa candidature il expliquait : « Matteo Salvini et la Ligue représentent une barrière importante contre le racisme. La discrimination naît justement quand prolifère l’immigration clandestine, qui est l’antichambre de l’injustice sociale et de l’insécurité. »

    De quoi provoquer une crise de nerf générale dans les rangs de la gauche défaite...

  • Au Mississipi

    Les sénateurs du Mississipi ont adopté hier par 35 voix contre 14 une loi qui interdit l’avortement après 15 semaines. Le texte doit retourner devant les députés (qui l’avaient adopté par 79 voix contre 31 le mois dernier) parce que les sénateurs ont supprimé un article. Le gouverneur Tate Reeves est ouvertement favorable à cette loi, qui fera du Mississipi l’Etat le moins permissif en matière d’avortement. L’unique avortoir de l’Etat a déjà annoncé qu’il la contesterait en justice.