Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Vendredi de la quatrième semaine de carême

    Unbekannter_Kuenstler_-_The_Raising_of_Lazarus_Russian_icon_Novgorod_School_-_(MeisterDrucke-931488).jpg

    Dans la liturgie byzantine, la résurrection de Lazare, qui est l'évangile de ce jour dans la liturgie latine, est célébrée la veille des Rameaux. C’est un jour de fête qui annonce la résurrection du Christ.

    L’icône (Novgorod, XVe siècle) montre les trois épisodes évangéliques, dont le lien est le personnage du Christ, seul présent dans les trois tableaux.

    Le premier montre Jésus qui arrive, accompagné des apôtres. Le deuxième montre Marthe et Marie qui se prosternent devant le Christ : si tu avais été là il ne serait pas mort. Le troisième montre le Christ ressuscitant Lazare. Un serviteur retire la pierre. Lazare est revêtu d’un linceul blanc et de bandelettes blanches, qui symbolisent la résurrection. Son nimbe a la même couleur que celui du Christ : Lazare reçoit du Christ la lumière de la vie. On voit aussi les juifs venus de Jérusalem. Il y en a un qui se bouche le nez parce que Lazare est mort depuis quatre jours et qu’il sent déjà. On remarque que les juifs paraissent sortir de la montagne, du trou noir de la montagne, comme Lazare, et comme les apôtres et Marthe et Marie qui prolongent le groupe des juifs. Ce sont les mortels. Seul le Christ, vêtu de la pourpre de sa divinité enveloppé dans le bleu de son humanité, domine la création mortelle, de toute son autorité divine, et il peut conférer son immortalité aux hommes comme le montre le jeu des deux nimbes. Il est le maître de la Loi, dont il tient le livre dans sa main gauche. La position de Lazare, dans cette icône, préfigure nettement Jésus au tombeau, ou plutôt le linceul après la résurrection, faisant aussi référence à l’icône de la Nativité, où l’on voit Jésus entouré de bandelettes couché dans un cercueil dans une grotte noire. Tandis que la position du Christ est celle de la descente aux enfers (qui est l’icône de Pâques).

  • Dans l’Ohio

    Un juge fédéral de Cincinnati a suspendu la loi de l’Etat qui interdit l’avortement des fœtus trisomiques (loi signée par le gouverneur John Kasich le 22 décembre dernier ; un an avant il avait signé la loi interdisant l'avortement après 30 semaines).

    Le juge Timothy Black avait été saisi par les avortueurs de l’Ohio. Dans un texte de 22 pages, il explique que la loi viole un arrêt de la Cour suprême disant qu’un Etat ne peut pas empêcher une femme de prendre la décision d’avorter avant que le fœtus soit viable. Et à l’avocat du gouvernement de l’Etat qui faisait valoir que la nouvelle loi est contre les discriminations et protège les trisomiques, il a répondu que « l'intérêt de l'État pour la vie potentielle - vu comme anti-discrimination ou non - ne devient pas contraignant avant la viabilité ». Et Timothy Black insiste : « L'Etat ne peut pas dicter les facteurs qu'une femme est autorisée à prendre en considération pour faire son choix. La tentative de l'Etat de faire des exceptions à un droit catégorique là où il n’en existe pas échoue en matière de droit. »

    Bref, l’avortement est un droit catégorique qui ne souffre aucune exception au moins tant que le fœtus n’est pas viable…

    Timothy Black a été nommé par Barack Obama. Il s’était fait connaître notamment en 2013 en obligeant l’Etat de l’Ohio à reconnaître le « mariage » d’invertis (dans un autre Etat) sur les certificats de décès (alors que la constitution de l’Ohio définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme). Il s’agissait de la rocambolesque histoire de Jim Obergefell et John Arthur, qui s’étaient « mariés » dans un avion dans le Maryland avant que le second meure de la maladie de Charcot. Le cas Obergefell contre Kasich était l’un de ceux qui ont conduit la Cour suprême à imposer le « mariage » des invertis sur tout le territoire américain.

    Mais l’affaire n’est pas terminée. Le président de Droit à la Vie de l’Ohio a déclaré : « Heureusement, nous avons le procureur général pro-vie Mike DeWine, qui défendra avec force notre loi afin de protéger les besoins particuliers de notre communauté : ce n'est pas la fin, ce n'est que le début. »

    « Alors que nous examinons cette décision pour déterminer notre action à venir, le bureau du procureur général de l'Ohio continuera à défendre avec vigueur la loi de l'Ohio », a déclaré le porte-parole du procureur général.

  • Crise slovaque

    Le premier ministre slovaque Robert Fico a présenté hier soir sa démission au président de la République Andrej Kiska.

    C’est le dernier événement en date de la crise qui secoue le pays depuis la découverte du meurtre, le 26 février, d’un journaliste, Jan Kuciak, qui enquêtait sur la corruption dans les cercles du pouvoir en liaison avec la mafia calabraise.

    Il y avait déjà eu des manifestations contre la corruption, mais cette fois c’est un séisme. Dès le 28 février le ministre de la Culture démissionnait parce qu’il « ne pouvait pas supporter » qu’un journaliste soit tué. L’opposition appelait à la démission du gouvernement, et il y a eu plusieurs grandes manifestations, dont celle qui a réuni 40.000 personnes à Bratislava vendredi dernier, la plus grande depuis l’indépendance du pays. Le ministre de l’Intérieur, qui est un proche de Fico, a démissionné lundi. Le petit parti hongrois, membre de la coalition hétéroclite (socialo-populistes, nationalistes, centristes, Hongrois) a demandé de nouvelles élections, mais hier soir son chef a déclaré qu’il appréciait la démission de Robert Fico, espérant que la situation se calmerait.

    La décision est entre les mains du président : soit il refuse la démission de Robert Fico, soit il nomme un nouveau Premier ministre du même parti (si la coalition survit), soit il convoque de nouvelles élections.

    Quant à l’enquête sur le meurtre du journaliste et de sa compagne, elle est menée par la police slovaque avec l’appui de celles de la Tchéquie, d’Italie, de Scotland Yard et… du FBI…

    Ceci se passe alors que le Parlement européen doit envoyer une mission d’observation extraordinaire en Slovaquie pour examiner les potentielles fraudes dans l’utilisation des fonds européens pour l’agriculture, qui, selon l’enquête de Jan Kuciak, étaient au cœur des opérations de la mafia calabraise dans l’est de la Slovaquie…

    Voilà le petit pilier slovaque du groupe de Visegrád dans la tourmente… Mais c’était déjà de loin le plus fragile.

    Addendum

    Le président Kiska a chargé Peter Pellegrini de former un nouveau gouvernement. Peter Pellegrini était vice-Premier ministre, membre du SMER, le parti de Robert Fico.

  • Jeudi de la quatrième semaine de carême

    Dom Guéranger donne en ce jour, comme aperçu des autres liturgies, une hymne du bréviaire mozarabe. Cette hymne est en fait celle des Rameaux (premières vêpres, laudes, deuxièmes vêpres, et vêpres des lundi et mardi saints), mais elle convient très bien en ce jour où on lit aux catéchumènes le récit de deux résurrections.

    Vocaris ad vitam, Sacrum Dei genus,
    Creator asciscens, amat quæ condidit:
    Redemptor attrahit benigno spiritu ;
    Venite, dicit, vester unus sum Deus.

    On t’appelle à la vie, peuple saint de Dieu ; le Créateur t’invite ; il aime l’œuvre de ses mains. Le Rédempteur dans sa bénignité attire les hommes ; il leur dit : Venez, je suis votre Dieu unique.

    Prorsus relicto claritatis lumine
    Ingens chaos vos pessime concluserat:
    Locus beatitudinis jam non erat ;
    Cruenta terra qua re mors intraverat.

    Vous aviez fui l’éclat de la lumière ; un immense chaos vous environnait ; le séjour du bonheur n’était plus pour vous ; la mort sanglante avait fait son entrée sur la terre.

    En, mitis adveni, creans, et recreans, Deus.
    Potens, infirmitatis particeps vestræ
    Valenter vos feram, concurrite ;
    Ut jam receptet vos ovile gaudii.

    Moi, le Dieu qui crée et qui ressuscite, je suis arrivé plein de douceur ; je viens participer à votre infirmité ; dans ma puissance je vous porterai sans effort ; accourez à moi ; le bercail joyeux est prêt à vous recevoir.

    Signo crucis frons prænotetur indito :
    Aures, et os perfusa signet unctio :
    Præbete dictis cordis aurem : vividum
    Confessionis personate canticum.

    Le front va être marqué du signe de la croix ; les oreilles et la bouche seront consacrées par l’onction ; prêtez l’oreille du cœur à l’enseignement ; chantez avec ardeur le Symbole comme un cantique vivifiant.

    Omnes novo estote læti nomine:
    Omnes novæ sortis fovet hereditas:
    Nullus manebit servus hosti subditus:
    Eritis unius Dei regnum manens.

    Réjouissez vous de votre nom nouveau ; vous êtes appelés à recueillir un nouvel héritage ; nul de vous ne sera désormais l’esclave soumis à son ennemi ; vous serez le royaume permanent du seul Dieu.

    Honor sit æterno Deo, sit gloria
    Uni Patri, ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu; quæ Trinitas perenniter
    Vivit potens in sæculorum sæcula. Amen.

    Honneur au Dieu éternel ; gloire au Père unique, au Fils unique aussi et à l’Esprit : Trinité qui vit, à jamais puissante, dans les siècles des siècles. Amen.

    En fait, on voit dans les livres liturgiques mozarabes une autre strophe, qui est la deuxième, et dont le troisième vers est étrange, pour moi incompréhensible (est-ce pourquoi il ne figure pas dans l’Année liturgique ?) :

    Damnationis vos jugum pressit grave ;
    Collum dedistis ponderi nequitiæ ;
    Os tranquillavit guttur, et pernicies ;
    Substate, quicquid affluit, totum ruit.

    Le joug de la condamnation vous opprima lourdement ;
    Vous avez livré votre cou au poids de l’iniquité ;
    ….
    tenez bon, quoi qu’il afflue, tout s’écroule.

    Le site qui donne les textes mozarabes et leur traduction espagnole dit : « la peste a fermé le passage de la bouche à la gorge ». Mais je ne vois pas comment tranquillo pourrait vouloir dire « fermer le passage »…

  • La Schiappa

    Je n’avais pas l’intention d’évoquer le discours sans surprise de Marlène Schiappa devant la commission de la condition de la femme à l’ONU. Elle a évidemment dénoncé les pays qui entravent le « droit à l’avortement » et le « populisme » qui menace les droits des femmes.

    Mais Gènéthique a remarqué que dans ce discours la Schiappa a annoncé que la France allait contribuer à hauteur « de 10 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’initiative "She decides" pour les droits sexuels et reproductifs ».

    ("She decides" – c’est la femme qui décide de tuer son enfant ou pas - est l’initiative qu’avait lancée Liliane Ploumen pour contrer la décision de Donald Trump d’interdire le financement des ONG internationales pourvoyeuses d’avortements. Depuis lors Liliane Ploumen est devenue commandeur de l’ordre de saint Grégoire le Grand de par la grâce de François.)

    10 millions d’euros supplémentaires ? Lors du lancement de l’initiative, il y a un an, la France n’avait rien promis. C’est donc subrepticement que de l’argent des contribuables a été donné aux avortueurs du tiers monde. Et on leur donne donc 10 millions de plus…

  • La Pologne les rend fous

    La Pologne a demandé à l’Irlande l’extradition d’un des ses ressortissants, Artur Celmer, recherché dans son pays pour trafic de drogue.

    Mardi, Aileen Donnelly juge à la Haute Cour (et lesbienne militante) a annoncé qu’elle allait saisir la Cour de Justice de l’UE pour lui demander si cet homme pourrait bénéficier d’un jugement équitable dans son pays.

    Car selon elle on assiste depuis deux ans en Pologne à « ce qui apparaît comme un démantèlement législatif délibéré, calculé et provocateur de l’indépendance de la Justice, qui est un élément clef de l’état de droit ». La « constitutionnalité des lois polonaises ne peut plus être effectivement garantie » et si Celmer est extradé « il sera jugé dans une juridiction où le ministre de la justice est maintenant le procureur et a le droit de jouer un rôle actif » dans les nominations judiciaires. Aileen Donnelly ne paraît pas savoir que le ministre de la Justice était déjà le procureur général…

    Ceux que ça intéresse pourront se reporter à l’article de l’Irish Times pour prendre connaissance de l’interminable et répétitive logorrhée d’Aileen Donnelly. Ou à son résumé sur EUobserver.

    Le vice-ministre polonais de la Justice, Marcin Warchol, a répliqué que l'Irlande ne devrait pas faire de la politique à partir d'une affaire de trafic de drogue. Il a ajouté que la saisine de la CJE par le juge irlandais devait être rejetée, parce qu'elle n’a pas compris la nature des réformes judiciaires. « Il est incompréhensible que des réflexions générales, abstraites, des projections et des spéculations deviennent la base d'une décision aussi importante que le transfert d'un criminel recherché dans toute l'Europe. »

    Certains voient déjà la Cour européenne donner raison à la Haute Cour irlandaise, qui ainsi ne reconnaîtrait plus les tribunaux polonais comme des tribunaux légitimes, avec les conséquences que cela implique…

    Mais on apprend que le 9 mars, les Premiers ministres des pays du Conseil de la Baltique se sont réunis à Vilnius pour évoquer divers projets communs (dont celui de ressusciter l'antique « route de l’ambre »). A cette occasion, les dirigeants de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie ont déclaré qu’ils s’opposeraient à toute sanction contre la Pologne du fait des réformes judiciaires. Avec la Hongrie, cela fait donc désormais quatre Etats membres qui rendent impossibles les sanctions de l’article 7.

  • Sursaut irlandais

    29066891_1316882415122609_7103517745966219264_n.jpeg

    Je n’avais pas guère porté attention à la manifestation irlandaise contre l’avortement, samedi dernier, ayant aperçu qu’il y avait eu « quelques milliers » de participants, puis « au moins 10.000 » selon les agences.

    Comme on le voit sur la photo, The Independant reconnaît 100.000 participants. Or ce journal ne peut être suspecté de sympathies pro-vie…

    Il se trouve que 100.000 personnes dans la rue à Dublin pour appeler à dire non au référendum, c’est véritablement énorme.

    Du reste, dans le reportage publié par Life Site, les organisateurs n’en reviennent pas eux-mêmes.

    La porte-parole de la campagne « Sauvez le huitième » (amendement), Niamh Uí Bhriain, a déclaré que la proposition du gouvernement a « réveillé un géant endormi » et que maintenant on attendait une « vague de volontaires » pour mener une grande campagne pour le non. Elle a ajouté : « Ces chiffres énormes sont un soulèvement du peuple contre les médias et les élites politiques et contre la puissante industrie internationale de l'avortement qui a versé des millions de dollars dans une campagne contre nos lois pro-vie. L'Irlande est à un moment décisif de son histoire, et nous demandons aux gens de rejeter l'industrie de l'avortement et d'exiger une meilleure réponse pour les mères et les bébés. »

    Il y avait là des médecins, dont Maire Neasta Nic Gearailt qui a brandi un bon de 100 euros qu’elle allait envoyer à Catherine Noone, la sénatrice présidente de la commission sur l’avortement, pour qu'elle se paie des lunettes, parce qu'elle a déclaré qu’elle n’avait pas pu trouver un seul médecin favorable au maintien du 8e amendement.

    Parmi les orateurs il y avait Charlotte (Charlie) Fien, la trisomique devenue célèbre après son allocution devant la commission des droits de l’homme de l’ONU en mars 2017.

  • Nul et non avenu

    L’équipe Bergoglio a tenté d’instrumentaliser une lettre de Benoît XVI pour faire croire que le pape émérite apporte son soutien à François le jour même du 5e anniversaire de son accession à la papauté. En réalité la lettre est du… 7 février. Le Vatican s’est bien gardé de la publier en entier (alors qu’elle est brève), et en a soigneusement extrait deux phrases qui souligneraient que selon Benoît XVI François est un grand théologien et qu’il y a une parfaite continuité entre les deux pontificats.

    Certains pensent que la lettre (entièrement dactylographiée) a été écrite par l’équipe Bergoglio et qu’on a demandé à Benoît XVI de la signer. Voire même qu’on aurait frauduleusement ajouté sa signature au document. (On peut lire les diverses réactions recueillies par Benoît et moi.)

    A mon avis la lettre est authentique, car si on la lit attentivement on discerne la fine ironie qu’on a déjà remarquée dans plusieurs textes antérieurs du pape émérite. Vous voulez que je soutienne une fois encore mon successeur (qui doit être sérieusement en difficulté). Eh bien voilà ma lettre de soutien. Ceux qui savent lire comprendront.

    La lettre ne laisse pas entendre que François est un remarquable théologien, elle dit seulement qu’il a reçu « une profonde formation philosophique et théologique », ce qui n’est pas du tout la même chose.

    D’autre part, on goûtera l’expression « continuité intérieure entre les deux pontificats », qui à proprement parler ne veut rien dire. Un pontificat s’exprime par le magistère, et le magistère est forcément « extérieur », public. Il n’existe pas de « pontificat intérieur ». Appréhender la continuité intérieure entre deux pontificats, c’est comme chasser le dahu.

    Enfin le dernier paragraphe est important : Benoît XVI dit qu’il n’a pas lu et qu’il ne lira pas les 11 petits volumes de divers auteurs faisant l’apologie de la haute théologie de François… Ce qui veut dire : Je veux bien écrire qu’il a reçu une « profonde formation », mais ne me demandez pas de lire les théologiens de sa cour, encore moins de rédiger une approbation théologique…

    Voici la lettre intégrale à Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du Secrétariat pour la communication (car il s’agit de communication, pas de théologie), publiée par Sandro Magister, dans la traduction française publiée par Diakonos.be :

    Monseigneur,

    Je vous remercie pour votre aimable lettre du 12 janvier et pour le cadeau qui y était joint contenant les onze petits volumes sous la direction de Roberto Repole.

    J’applaudis à cette initiative visant à s’opposer et réagir contre le préjugé » stupide en vertu duquel le pape François ne serait qu’un homme pratique dénué de toute formation théologique ou philosophique tandis que je ne serais moi-même qu’un théoricien de la théologie qui n’aurait pas compris grand-chose de la vie concrète d’un chrétien d’aujourd’hui.

    Ces petits volumes montrent, à juste titre, que le Pape François est un homme doté d’une profonde formation philosophique et théologique et ils aident en cela à voir la continuité intérieure entre les deux pontificats, nonobstant toutes les différences de style et de tempérament.

    Toutefois, je ne peux pas rédiger une brève et dense page théologique à leur sujet parce que toute ma vie, il a toujours été clair que je n’écrirais et que je ne m’exprimerais jamais que sur les livres que j’aurais vraiment lus. Malheureusement, notamment pour des raisons physiques, je ne suis pas en mesure de lire les onze petits volumes dans un avenir proche, d’autant plus que d’autres engagements que j’ai déjà acceptés m’attendent.

    Je suis sûr que vous comprendrez et je vous salue cordialement.

  • Mercredi de la quatrième semaine de carême

    C’était aujourd’hui le jour du grand scrutin, avec la « tradition » aux catéchumènes des Evangiles, du Credo, et du Pater.

    Voici ce que disait le prêtre après deux lectures du « Symbole » en grec et deux lectures en latin.

    Voici, ô mes bien-aimés, le précis de notre Foi ; voici le texte du symbole, composé non pas selon les règles du langage humain ordinaire, mais disposé par Dieu. Personne ne peut s’estimer incapable de comprendre et d’observer ces choses. Ici est annoncée l’unité et l’égalité de pouvoir du Père et du Fils ; ici est démontré que le Fils unique de Dieu naquit, selon la chair, de la Vierge Marie et de l’Esprit Saint ; ici est déclaré son crucifiement, sa sépulture et sa résurrection le troisième jour ; ici l’on professe son ascension au ciel, on proclame qu’il siège à la droite du Père de toute majesté, et l’on confesse qu’il devra venir un jour pour juger tous les vivants et les morts. Ici l’on reconnaît à l’Esprit Saint la même divinité indivise du Père et du Fils ; ici, en outre, l’on enseigne la vocation supérieure de l’Église, la rémission des péchés et la résurrection des corps. Vous donc, ô mes bien-aimés, de semblables au vieil Adam que vous étiez, maintenant vous êtes réformés selon le prototype de l’homme nouveau (Jésus) ; de charnels, vous commencez à devenir spirituels ; de terrestres, célestes. Avec une foi ferme et inébranlable, tenez pour certain que la résurrection qui a été accomplie à l’égard du Christ, se doit accomplir aussi en nous tous, puisque ce qui arrive au Chef doit se vérifier aussi dans les membres du Corps. En effet, le sacrement même du Baptême, que vous vous disposez à recevoir, exprime par ses rites cette espérance ; car en lui sont figurées une certaine mort et la résurrection. On laisse le vieil homme et le nouveau se lève ; le pécheur descend dans les eaux, et il en sort justifié. On rejette celui qui nous conduisit à la mort, et l’on accueille celui qui nous rendit la vie. C’est par sa grâce que vous êtes fils de Dieu, engendrés, non pas par la volonté de la chair, mais par la vertu du Saint-Esprit. Vous devez donc imprimer tellement dans vos cœurs ce symbole très bref mais complet, que, en toute circonstance, vous puissiez vous munir de la protection de cette profession de Foi. Les vrais soldats de Jésus-Christ expérimentent toujours la force invincible de ces armes contre toutes les embûches de l’ennemi. Que le démon, qui ne cesse jamais de tenter les hommes, vous trouve toujours munis de ce symbole, afin que, ayant vaincu l’adversaire auquel vous renoncez désormais, vous puissiez, avec la divine protection de Celui que vous confessez, conserver jusqu’à la fin, intègre et immaculée, la grâce du Seigneur. Qu’ainsi, en Celui par qui vous obtenez la rémission des péchés, vous puissiez arriver aussi à la gloire de la résurrection.

    Vous avez entendu, ô bien-aimés, le symbole de la Foi catholique ; maintenant, quand vous serez sortis d’ici, apprenez-le par cœur, sans en changer une syllabe ; la miséricorde de Dieu peut tout ; qu’elle vous conduise, altérés, à la foi et au baptême, afin que nous, qui vous enseignons les Mystères divins, nous puissions arriver, avec vous qui les écoutez, jusqu’au royaume des cieux. Par le même notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne dans tous les siècles. Amen.

  • En Allemagne

    Aussi curieux que ça paraisse, le premier heurt entre les partenaires de la nouvelle grande coalition allemande (qui est la même que l’ancienne) concerne… l’avortement.

    En effet, le SPD n’a rien trouvé de plus urgent que de déposer subrepticement au Bundestag une proposition de loi abrogeant l’article 218a du Code pénal qui interdit la publicité pour l’avortement. La réaction est plutôt vive à la CDU. Elisabeth Winkelmeier-Becker, porte-parole du groupe, a parlé d’un « début sans confiance » de la coalition : « Je ne pensais pas que le nouveau chef du groupe, Andrea Nahles, mettrait d’abord son nom sous une motion visant à réduire la protection de l’enfant à naître. »

    Naturellement les Verts et la Gauche appuient la proposition du SPD.

    Cette initiative vient de la condamnation fin novembre d’une femme médecin, Kristina Hänel, qui se présente elle-même comme « docteur de l’avortement », à 6.000 € d’amende pour publicité pour l’avortement sur le site internet de son cabinet. Elle a alors monté une pétition contre l’article 218a, qui a recueilli plus de 150.000 signatures et qui a été remise au Bundestag.

    En fait, la CDU se dit prête à modifier l’article 218a pour distinguer la « publicité » de l’« information »… Mais toute la gauche réclame l’abrogation pure et simple de l’article.

    Le cardinal Marx a donné en quelques mots la position de l’Eglise (mais oui, quand même…) : « L’avortement est illégal, la publicité est hors de question. »

    (En effet l’article 218 du Code pénal interdit l’avortement… mais il n’est pas pénalisé si la femme le demande après avoir obtenu un certificat d’un centre de "conseil" spécialisé.)