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  • Italie

    Deux surprises aux élections italiennes : au sein de la coalition de droite, c’est la Ligue du Nord qui a emporté le plus de voix (17,6% contre 14% pour Forza Italia). On pouvait l’imaginer, mais il y a quelques semaines, et même au vu des premiers résultats partiels, cela paraissait improbable. Comme la coalition de Berlusconi est en tête avec 37% des voix, ce devrait être, comme convenu, le chef de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, qui devrait devenir Premier ministre. Mais la grande surprise est que le Mouvement 5 étoiles, qui paraissait (vu de loin en tout cas) en perte de vitesse, a obtenu 32,5% des voix. Un record. De ce fait la coalition de droite n’a pas la majorité absolue. Les négociations risquent d’être très longues, voire même d’aboutir à une impasse. Matteo Salvini vient de dire qu’il a « le droit et le devoir de gouverner », mais il rejette toujours tout accord avec le Mouvement 5 étoiles, et cela est réciproque.

    Quoi qu’il en soit les Italiens ont clairement manifesté leur mécontentement face à l’invasion de leur pays et à la soumission à l’européisme.

    Ce qui est une bonne nouvelle. L’autre bonne nouvelle est la déconfiture de l’amie du pape, celle qui fait partie des « grands de l'Italie », comme il dit. « Pour la Bonino, c’est l’euthanasie », titre Libero, soulignant que « l’énorme visibilité médiatique n’a pas payé » : sa liste européiste et immigrationniste n’est pas seulement en dessous des 3% qui permettent d’avoir des élus, mais en dessous de 1%. Pschitt…

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  • Lundi de la troisième semaine de carême

    « En vérité je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie, lorsque le ciel demeura fermé durant trois ans et six mois. » Voici le sens de ces paroles : Elie était prophète et il se trouvait au milieu du peuple juif. Mais, au moment d'accomplir un prodige, il délaissa les veuves d'Israël pourtant nombreuses et vint trouver « une veuve de Sarepta au pays de Sidon », une pauvre femme païenne, déployant ainsi la figure de la réalité à venir. Le peuple d'Israël en effet « avait faim et soif non de pain et d'eau, mais d'entendre la Parole de Dieu (Amos 8,11) », lorsque Elie vint chez cette veuve, dont le prophète rend témoignage en ces mots : « Les fils de la délaissée sont plus nombreux que les fils de l'épouse (Isaïe 54,1). » Et, à son arrivée, Elie multiplie le pain et les aliments de cette femme.

    Tu étais la veuve de Sarepta, au pays de Sidon, ce pays dont sort la Chananéenne qui désire voir la guérison de sa fille et qui à cause de sa foi mérita de voir sa prière exaucée. « Il y avait beaucoup de veuves en Israël, Elie pourtant ne fut envoyé vers aucune d'entre elles, mais à Sarepta vers une pauvre veuve. »

    Et le Christ ajoute un autre exemple qui va dans le même sens : « Il y avait beaucoup de lépreux en Israël aux jours du prophète Elisée, et aucun d'eux ne fut guéri, mais seulement Naaman, le Syrien » qui certes n'appartenait pas au peuple d'Israël. Considérez le grand nombre de lépreux jusqu'à ce jour en Israël selon la chair. Voyez de l'autre côté l'Elisée spirituel, notre Seigneur et Sauveur, qui purifie dans le mystère baptismal les hommes couverts des souillures de la lèpre et qui vous adresse ces mots : « Lève-toi, va au Jourdain, lave-toi et ta chair redeviendra saine. » Naaman se leva, s'en alla et, en se baignant, accomplit le mystère du baptême, « sa chair devint semblable à la chair d'un enfant ». De quel enfant ? De celui qui « dans le bain de régénération » naîtra dans le Christ-Jésus, à qui appartiennent la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen.

    Origène, homélie 33 sur saint Luc, traduction latine de saint Jérôme, traduction du latin Sources chrétiennes.

  • 3e dimanche de carême

    Introït

    Oculi mei semper ad Dóminum, quia ipse evéllet de láqueo pedes meos : réspice in me, et miserére mei, quóniam únicus et pauper sum ego.
    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.

    Mes yeux sont constamment tournés vers le Seigneur ; car c’est lui qui retirera mes pieds du filet : regardez-moi et ayez pitié de moi ; car je suis délaissé et pauvre.
    Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme : mon Dieu, je mets ma confiance en vous ; que je n’aie pas à rougir.

    A l’Institut Saint Philippe Néri de Berlin :

  • En Chine

    Screenshot-2018-3-3 CHINA-VATICAN Xinjiang, crosses, domes, statues destroyed the new 'Sinicized' Cultural Revolution.png

    La croix, les clochers, les statues, toutes les décorations religieuses, ont été enlevés de l’église catholique de Yining (Xinjiang), et à l’intérieur le chemin de croix a également été retiré, et toutes les croix, celles qui étaient peintes effacées. Parce que la croix représente une « infiltration religieuse étrangère ».

    C’était le 27 et le 28 février, souligne AsiaNews, « quelques semaines après la rencontre entre les Chinois et une délégation du Vatican, dont aurait résulté un projet d’accord “historique” sur al nomination des évêques dans l’Eglise catholique chinoise ».

    AsiaNews rappelle que depuis le 1er février le culte ne peut avoir lieu qu’à l’église le dimanche aux heures fixées par les autorités civiles, qu’il est interdit à tout groupe (à partir de deux personnes) de prier ailleurs, y compris dans les maisons privées, et que toute église doit afficher à l’entrée que l’accès au bâtiment est « interdit aux mineurs de moins de 18 ans ».

    L’article d’AsiaNews (organe, rappelons-le, de l’Institut pontifical des missions étrangères) termine son article par cette citation d’un fidèle :

    « Je suis très triste que le Vatican soit en train de se compromettre avec ce gouvernement. Ainsi il devient un complice de ceux qui veulent notre anéantissement. »

    Addendum

    Je n'avais pas remarqué que l'article d'AsiaNews est signé par son directeur, ce qui n'est pas anodin.

  • Au Vietnam

    Les gros bras du régime communiste vietnamien qu’on appelle « drapeaux rouges » en raison de leurs chemises rouges frappées de l’étoile dorée ont violemment attaqué un groupe de parents d’élèves catholiques devant une école de Dien Doai, le 23 février.

    Ces parents venaient demander un entretien avec la direction de l’école qui a expulsé leurs enfants parce qu’ils n’avaient pas payé les « frais de scolarité ».

    Au Vietnam l’école est constitutionnellement « obligatoire et gratuite », mais en fait elle est de plus en plus payante, et les plus pauvres ne peuvent plus payer. Alors que l’école est obligatoire pendant cinq ans, il y a des zones rurales où 10 à 15% des enfants seulement poursuivent après la troisième année. Et au collège les défections sont de plus en plus fréquentes même en ville – après la cinquième année l’école n’est plus « gratuite »…

  • Amusant

    François a inventé une « mémoire de la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église » le lundi après la Pentecôte.

    Le cardinal Sarah signe le texte qui présente cette nouvelle « mémoire ».

    Mais le prochain lundi de la Pentecôte, le cardinal Sarah sera à Chartres, pour la messe du… lundi de la Pentecôte.

  • Pologne calomniée

    L’ambassade de Pologne à Paris s’attache à répondre, avec une assiduité méritoire, aux mensonges de la presse française sur la politique du gouvernement polonais. Le 23 février, elle réagissait à une tribune d’un certain Paul Gradvohl publiée par Le Monde, « qui est, de nouveau, truffée d'affirmations mensongères et blessantes à l'égard de la Pologne et des Polonais ».

    Notamment, écrivait le ministre conseiller Tomasz Majchrowski :

    Je tiens à souligner que l'activité scientifique, historique et artistique sont, contrairement à ce que prétend M. Gradvohl, explicitement exclues du champ d'application de la loi en question. Cette disposition a été ajoutée au projet de la loi justement pour qu'il soit absolument clair qu'elle ne menace en aucune façon la liberté de recherche des historiens et des chercheurs ou celle de création des artistes. Ne sera non plus sanctionnée la dénonciation des cas de crimes — y compris de dénonciation de Juifs — commis par des individus.

    Il a été dit et répété que l’activité historique et artistique n’entre pas dans le champ de la loi, ainsi que c’est écrit noir sur blanc dans le texte. Mais des journalistes fanatiques et de pseudo-historiens comme Paul Gradvohl continuent imperturbablement de répéter leur mensonge.

    Le pire, dans le texte de ce Gradvohl, est une énorme calomnie, de ce genre de calomnie qui tue sur la scène internationale, visant le Premier ministre Mateusz Morawiecki :

    Samedi à Munich, M. Morawiecki s’est recueilli sur la tombe de soldats de la brigade de la province de Sainte-Croix, célèbre pour avoir collaboré avec les nazis dans la chasse aux Juifs.

    Hier, l’Institut national polonais de la Mémoire a fait la réponse qui s’imposait, qui claque comme un couperet et renvoie Paul Gradvohl dans les cordes :

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  • Samedi de la deuxième semaine de carême

    Suite du commentaire de la parabole du fils prodigue par Benoît XVI, dont j’avais reproduit le début l’an dernier.

    « Comme il était encore loin, son père l'aperçut » et partit à sa rencontre. Il écoute la confession du fils et mesure le chemin intérieur qu'il a parcouru ; il voit qu'il a trouvé le chemin de la liberté réelle. Alors, il ne le laisse même pas terminer, il le prend dans ses bras, il l'embrasse et fait préparer un grand festin pour exprimer sa joie. La source de cette joie, c'est que le fils, qui « était mort » (15, 32) lorsqu'il était parti avec sa fortune, est maintenant revenu à la vie ; il est ressuscité. Il était perdu et il « est retrouvé ».

    Les Pères ont mis tout leur amour dans l'interprétation de cette scène. Pour eux, le fils prodigue est l'image de l'homme par excellence, de l'« Adam » que nous sommes tous, cet Adam à la rencontre duquel Dieu est allé et qu'il a à nouveau accueilli dans sa maison. Dans la parabole, le père demande à ses domestiques de vite apporter « le plus beau vêtement ». Pour les Pères, ce « plus beau vêtement » se réfère à la grâce perdue dont l'homme était paré à l'origine et qu'il a perdue en péchant. À présent, on lui fait à nouveau don de ce « plus beau vêtement », le vêtement du fils. Dans la fête que l'on prépare, les Pères voient l'image de la fête de la foi, la célébration de l'Eucharistie qui anticipe le repas éternel. Si l'on s'en tient à la lettre du texte grec, le fils aîné, en rentrant chez lui, entend « une symphonie et des chœurs » : pour les Pères, c'est à nouveau une image de la symphonie de la foi, qui fait de l'existence chrétienne une joie et une fête.

    Mais le point essentiel du texte ne se trouve bien sûr pas dans ces détails, l'essentiel est maintenant clairement la figure du père. Est-elle compréhensible ? Un père peut-il, doit-il agir ainsi ? Pierre Grelot a fait remarquer qu'ici, la parole de Jésus est entièrement fondée sur l'Ancien Testament : l'archétype de cette vision de Dieu, du Père, se trouve au Livre d'Osée (11, 1-9). Il y est d'abord question de l'élection d'Israël et de sa trahison : « Mais plus je les appelais, plus ils s'écartaient de moi ; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l'encens » (Os 11, 2). Mais Dieu voit aussi dans quel état de désolation se trouve ce peuple, avec quelle violence l'épée sévit dans ses villes (cf. Os 11, 6). Et il se passe exactement ce qui est dépeint dans notre parabole : « Comment t'abandonnerais-je, Éphraïm, te livrerais-je, Israël [...] Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n'agirai pas selon l'ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint » (Os 11, 8-9). Parce que Dieu est Dieu, le Saint, il agit comme nul homme ne saurait agir. Dieu a un cœur, et ce cœur se retourne pour ainsi dire contre lui-même : chez le prophète comme dans l'Évangile, nous retrouvons ici le mot « compassion », qui renvoie à l'image du sein maternel. Le cœur de Dieu transforme sa colère ; au lieu de punir, il pardonne.

    Addendum

    Le père demande à ses serviteurs de donner au fils prodigue, littéralement (tant en latin qu’en grec) « la première robe », un anneau et des souliers. On interprète toujours : la plus belle robe. Peut-être. Mais peut-être aussi que la première robe n’est pas la seconde : celle-ci étant la « tunique de peau » que revêtent nos premiers parents après le péché originel, la « première robe » étant le vêtement de grâce qu’ils avaient à la création. L’anneau est celui qui est remis par le Pharaon à Joseph et par Assuérus à Mardochée : il porte le sceau royal, il est le signe de l’élection. Quant aux « sandales aux pieds », ce sont exactement les mots de l’Exode (12,11) dans les prescriptions de célébration de la première Pâque. « Comment ne pas voir que chaque détail vise un retour en grâce, transformant l’être même du fils repenti, pour une restauration de l’Alliance, que va sceller, comme toujours, le repas sacrificiel (tuez le veau gras, Genèse 18,7). » (Dom Claude-Jean-Nesmy – ou Mère Elisabeth de Solms ? - Bible chrétienne)

  • Les médecins de la mort

    Il passe en ce moment à la télévision une publicité de l’Ordre des médecins, version courte de celle de 2015. Avec le slogan final : « Médecins, notre engagement c’est pour la vie ». Au cours du spot est dite la phrase du serment d’Hippocrate où le médecin affirme à propos de ses patients : « Je ne tromperai jamais leur confiance. » Cette publicité me fait bondir chaque fois que je la vois.

    Votre engagement pour la vie, quand vous massacrez tous les jours ?

    Vous ne trompez pas la confiance du fœtus, du plus faible d’entre nous, quand vous l’assassinez ?

    Et comme si cela ne suffisait pas, maintenant c’est l’euthanasie. La loi Leonetti est déjà caduque, il faut une vraie loi de vraie euthanasie, bien saignante, pour tuer les malades et les vieux. Pas moins de 156 députés ont signé une tribune, publiée le 28 février dans Le Monde, demandant une telle loi. La tribune émane de Jean-Louis Touraine, médecin franc-maçon militant de la culture de mort, auteur d’une des propositions de loi qui reviennent régulièrement sur le bureau de l’Assemblée nationale.

    C’est le même Jean-Louis Touraine qui a été chargé d’une mission sur le prélèvement d’organes. Car les deux choses sont étroitement liées. Le militant de l’euthanasie Jean-Louis Touraine est professeur de médecine au département de transplantation de l'université Claude Bernard de Lyon, et président de l’association France Transplant. Il faut euthanasier parce qu’on a besoin d’organes.

    Lors d’une conférence à l’Académie royale de Médecine de Belgique le 20 février dernier, le professeur Jean-Bernard Otte a précisément évoqué le sujet. Jean-Bernard Otte, spécialiste des greffes de foie, est membre du comité d’éthique (sic) des cliniques Saint-Luc (sic). Il a fait savoir que depuis 2005 les organes d’une quarantaine de personnes euthanasiées avaient été prélevés, « offerts spontanément » par les patients. Mais bien sûr il faut aller plus loin : l’euthanasie est « une source potentielle d’organes de plus en plus importante ». Et il a exposé « l'interrogation du comité d’éthique de Saint-Luc quant à la possibilité, pour les médecins, d’évoquer eux-mêmes, à leurs patients, la possibilité de donner leurs organes, dès lors que ces patients auraient vu leur demande d'euthanasie validée ».

    Mais ce n’est encore qu’une étape. Dans l’assistance un médecin a dit qu’il fallait envisager d’« extraire les organes du patient à euthanasier avant sa mort, sous anesthésie générale ».

    En effet, le gros problème du prélèvement d’organes, c’est qu’il doit être réalisé juste après la mort (dont on a changé la définition pour cette raison même), sur un corps dit mort qu’on maintient en survie. Le médecin belge a trouvé la solution : prélever avant la mort, tuer le patient en lui arrachant ses organes. Là on a tout le temps…

    Tandis que de l’autre côté on va vers la dépénalisation du « néonaticide », ou « avortement après la naissance »…

  • Au Parlement européen

    Ryszard Czarnecki ayant été honteusement viré de son fauteuil de vice-président (l’un des… 14) du Parlement européen pour avoir dit la vérité et défendu son pays, il fallait le remplacer. C’est un autre Polonais qui a été élu, du même groupe eurosceptique des Conservateurs et réformistes européens : Zdzisław Krasnodębski a obtenu 276 votes contre 193 au candidat écologiste Indrek Tarand ; il y a eu… 282 abstentions. On remarquera que les députés du PPE ont tout de même voté pour le conservateur polonais plutôt que pour le Vert estonien.

    On ne peut évidemment s’empêcher de remarquer que Zdzisław Krasnodębski, universitaire qui vit à Brême depuis 1998, a fait partie du comité chargé d’élaborer le programme de gouvernement du PiS, programme dont la mise en œuvre a provoqué la campagne que l’on sait contre la Pologne.

    Et si Ryszard Czarnecki a été viré pour des propos considérés comme incorrects envers un député européen, on peut rappeler que, de son côté, Zdzisław Krasnodębski a dit que le président du Conseil européen Donald Tusk (et chef de l’opposition polonaise) devrait prendre la nationalité allemande pour que la situation soit plus claire…

    On lit ici ou là qu’en outre Zdzisław Krasnodębski a appelé à un référendum pour la sortie de la Pologne de l’UE. C’est semble-t-il exagéré. En 2016, lorsque la campagne contre les réformes polonaises est devenue aiguë, il avait émis un tweet disant que « si les politiciens de l'UE continuent à agir avec un tel tact politique et une telle connaissance des choses, nous serons bientôt confrontés à un référendum en Pologne ». En 2017 il a évoqué la perspective de demande d’un référendum de façon plus précise, mais c’était pour répondre à l’exigence de recevoir des « migrants ».