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  • Ces religieuses qui ne veulent plus être servantes…

    Le supplément "Femmes, Eglise, Monde" de l’Osservatore Romano publie un article qui « dénonce l’exploitation des religieuses au sein de l’Eglise, enjoignant à la hiérarchie masculine du clergé de cesser de les traiter comme des servantes », nous dit l’agence Reuters.

    L’article

    décrit le quotidien de ces religieuses affectées au service d'hommes d'Eglise, chargées de leur faire à manger, de les servir à table, de faire le ménage. Basé sur des témoignages anonymes de religieuses, il souligne que leurs rémunérations sont "aléatoires et souvent modestes" et évoque même du travail forcé, les religieuses, pour nombre d'entre elles, faisant vœu de pauvreté.

    Les bras m’en tombent.

    Et le pire évidement est que cet article qui nie toute la tradition religieuse de l'Eglise est publié par le quotidien du Saint-Siège...

  • Jean-Paul II à Ploërmel

     

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    Le conseil municipal de Ploërmel a voté hier à l’unanimité moins trois abstentions la vente de la statue de Jean-Paul II (avec sa croix...) au diocèse de Vannes, pour 20.000€.

    Cette décision a été prise en commun par la municipalité et le diocèse.

    La statue sera déplacée de… 40 mètres pour se trouver sur le terrain de l’école du Sacré-Cœur (qu’on voit derrière la statue sur la photo).

    Mgr Centène précise :

    Afin que cette statue soit un signe efficace du témoignage de foi qu’a incarné saint Jean Paul II, le diocèse va aménager pour l’accueillir, face à l’école du Sacré-Cœur, un espace cultuel de recueillement et de prière dédié à saint Jean Paul II.

    Cet espace répondra ainsi au vœu de tous ceux qui se sont mobilisés au cours de ces derniers mois pour maintenir présents, visibles et vivants les signes chrétiens légués par notre Histoire.

    En bref, elle sera encore plus ostensiblement visible qu’aujourd’hui. Les bouffe-curé ont perdu…

    L’évêque ajoute :

    Pour financer ce programme d’aménagement, d’entretien, de promotion et de communication de l’« espace saint Jean Paul II », le diocèse lance une souscription « Sauvons la statue de saint Jean-Paul II ».

    Les frais de déplacement de la statue sont évalués à 97.000€.

    Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la municipalité n’a pas donné la statue, qui était un cadeau du sculpteur.

    Addendum. Et voilà. Mes lecteurs sont formidables, comme disait l'autre. A peine le temps de poser la question qu'on me donne la réponse: c'est l'"interdiction faite aux personnes publiques de consentir des libéralités".

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    Aux complies des vendredis de carême, dans la liturgie byzantine, on chante l’hymne acathiste, qui est aussi sublime que populaire dans les communautés qui ont cette liturgie. En voici la première strophe (ikos 1) chantée en arabe par le Père Maximos Fahmé, protopsalte de Saint-Julien le Pauvre, dans la tradition d’Alep. Suivie de l’hymne de la victoire (en grec) qui se chante avant et (ou) après les strophes. En union avec les chrétiens d'Alep et de Syrie.


    podcast

    Le prince des anges fut envoyé du ciel dire à la Mère de Dieu : « Salut ». Te voyant, Seigneur, assumer un corps à sa parole incorporelle, il resta interdit et se mit à lui crier ainsi :

    Salut, vous par qui la joie se lève ;
    Salut, vous par qui la malédiction se dissipe.
    Salut, renouvellement de la vocation d’Adam déchu.
    Salut, délivrance d’Ève de ses larmes.
    Salut, hauteur inaccessible aux pensées humaines.
    Salut, abîme insondable même aux yeux des anges.
    Salut, car vous êtes le trône du Roi.
    Salut, car vous portez Celui qui porte toutes les créatures.
    Salut, astre qui fait paraître le soleil.
    Salut, sein de la divine incarnation.
    Salut, renouveau de la création.
    Salut, vous par qui le Créateur se fait enfant.
    Salut, ô épouse sans époux !


    podcast

    Τῇ ὑπερμάχῳ στρατηγῷ τὰ νικητήρια
    Ὡς λυτρωθεῖσα τῶν δεινῶν εὐχαριστήρια
    Ἀναγράφω σοι ἡ Πόλις σου Θεοτόκε.
    Ἀλλ’ ὡς ἔχουσα τὸ κράτος ἀπροσμάχητον
    Ἐκ παντοίων με κινδύνων ἐλευθέρωσον
    Ἵνα κράζω σοι, χαῖρε Νύμφη Ἀνύμφευτε. 

    Invincible chef d’armée, à vous les accents de victoire ! Libérée du danger, votre ville, ô Mère de Dieu, vous offre des hymnes de reconnaissance. Vous dont la puissance est irrésistible, de tout péril délivrez-moi, pour que je puisse vous acclamer : Salut, Epouse sans époux !

  • La meute contre la Pologne

    Les députés européens ont approuvé la procédure de la Commission européenne contre la Pologne déclenchée sur la base de l’article 7.

    Ce qui était prévisible et n’a en soi strictement aucune importance.

    Mais ce qui est grave est qu’il y a eu une énorme majorité pour soutenir l’absurde, injuste et vaine tentative de persécution de la Pologne : 422 députés, contre 147 et 48 abstentions.

  • Echec au genre

    La Bulgarie et la Slovaquie ont annoncé qu’elles ne ratifieront pas la Convention du Conseil de l’Europe « sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique », qui fait un dogme de l’idéologie du genre et de son enseignement à l'école.

    C’est d’autant plus remarquable que la Bulgarie assure en ce moment la présidence tournante de l’UE.

    La résolution du Parlement européen qui approuvait la décision du Conseil européen de ratifier ce texte au nom de l’UE (qui l’a signé en juin 2017) est donc nulle et non avenue, comme la décision du Conseil, puisqu’il aurait fallu l’unanimité des Etats membres.

    On constate que la Grèce, la Tchéquie, la Lituanie, la Lettonie, la Hongrie, la Croatie, mais aussi la Grèce, l’Irlande et même le Luxembourg (et le Royaume-Uni), n’ont toujours pas ratifié ce texte de 2011 qu’on peut donc désormais jeter à la poubelle.

    Hors UE, on se souvient que le Parlement ukrainien l’avait rejeté, refusant les « droits LGBT ».

  • Un bon début

    La Commission gouvernementale égyptienne chargée de recenser et d’évaluer la régularité des immeubles ecclésiastiques construits avant la loi de 2016 s’est réunie le 26 février et a fourni des attestations de pleine régularité juridique pour 53 églises et édifices annexes édifiés sans l’autorisation qui était quasiment impossible à obtenir.

    Mais c’est quelque 3.000 édifices chrétiens que la Commission a à « évaluer »…

    Ce serait évidemment plus simple de tous les régulariser en bloc, mais ça provoquerait immédiatement des émeutes islamiques…

  • Bonne nouvelle

    La congrégation pour la doctrine de la foi est encore catholique. Elle publie un bon document, bref et bien écrit, « sur certains aspects du salut chrétien ». Le dessein est de rappeler la doctrine catholique du salut (notamment le sens de l’incarnation) contre les tentations néo-pélagiennes et néo-gnostiques. (Dans le vrai sens de ces mots et non selon leur emploi extravagant par François.)

  • Glups

    « Le Saint-Père François a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du Vicariat apostolique des Iles Saint-Pierre et Miquelon présentée par S.E. Mgr Pierre-Marie Gaschy C.S.Sp, et a en même temps supprimé le dit Vicariat en incorporant son territoire dans le diocèse de La Rochelle, France. »

    L’évêque n’aura que 4.000 km à parcourir pour rencontrer ses ouailles… Soit au minimum 33 heures, via Poitiers, Lyon, Paris ou Amsterdam, ou Francfort), Montréal…

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    L’évangile est la parabole du riche anonyme et du pauvre Lazare (mon commentaire ici et ). La première lecture, tirée de Jérémie, illustre de même l’opposition entre deux types humains et leur sort respectif, sur le mode poétique propre aux prophètes, et dans un langage imagé et hébreu.

    Maudit, l’homme qui se confie dans l’homme, et fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire du Seigneur.

    Le bras, dans la Bible, c’est la puissance, le secours efficace, le soutien inébranlable : Dieu agit souvent « à bras étendu », le bras de Dieu est sa puissance souveraine. Celui qui fait de la chair son bras est celui qui croit pouvoir s’en sortir tout seul, c’est l’homme qui retire son cœur du Seigneur, qui se confie en l’homme. Ce sont trois expressions équivalentes qui se renforcent et s’éclairent mutuellement.

    Il sera comme les tamaris dans le désert et il ne verra pas lorsque viendra le bonheur ; mais il habitera dans la sécheresse dans le désert, dans une terre de sel et inhabitable.

    Le mot hébreu que saint Jérôme a traduit par « tamaris » ne se trouve nulle part ailleurs. Les Septante avaient traduit par un mot qui veut dire également tamaris, mais aussi bruyère, et finalement toute sorte d’arbuste des landes. Les traductions modernes sont variées : buisson, genévrier, chardon, bruyère, arbre dénudé. La TOB, sans doute pour rester « œcuménique », dit : « arbuste ». Symmaque avait traduit par « arbre sec ». Dans un endroit non seulement sec mais salé et inhabitable. Là où se retrouve le riche qui demande que Lazare trempe l’extrémité de son doigt dans l’eau, pour rafraîchir sa langue.

    Mais il y a un fossé infranchissable entre les deux, et Jérémie poursuit :

    Béni l’homme qui a confiance au Seigneur, et dont le Seigneur sera son assurance. Et il sera comme un arbre qui est planté sur les eaux, qui étend ses racines vers l’humidité, et qui ne craint pas quand viendra la chaleur. Son feuillage sera toujours vert ; il ne sera pas en peine au temps de la sécheresse, et il ne cessera jamais de porter du fruit.

    On reconnaît ici le premier psaume, le psaume qui est comme la préface du psautier, et qui distingue précisément le « beatus vir » qui est « comme un arbre planté le long d’un cours d’eau, qui donne son fruit en temps voulu, dont les feuilles ne tombent pas », des pécheurs et des impies qui sont comme la poussière que le vent disperse de la surface d’une terre desséchée.

    Pour dire l’arbre, la Vulgate comme la Septante ont le mot qui littéralement veut dire le bois : xylos, lignum. Parce que c’est ainsi qu’est désigné l’arbre de vie de la Genèse, qui est l’arbre de la Croix, le « doux bois » salvateur que chante la liturgie de la Passion, le bois que Dieu a choisi pour ôter la malédiction du bois des origines.