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  • Contre “Jésus le Messie”

    Il a fallu attendre la dixième réunion du Forum Jésus le Messie (calqué sur l’arabe Iassou al-Massih : Jésus-Christ) pour que l’artillerie islamo-dhimmie se réveille et dénonce une immonde entreprise de conversion des musulmans par des chrétiens dont plusieurs – horreur – sont des musulmans convertis - à commencer par l’homme qui est à l’origine du Forum, notre ami Mohammed-Christophe Bilek (fondateur également de Notre Dame de Kabylie, et chroniqueur à Reconquête).

    Mais ce n’est pas un hasard si c’est la réunion de Lyon qui déclenché le tir de barrage islamo-chrétien : c’est la ville de Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée, sorte de pape de l’islam dit « modéré », grand ami et compagnon de prière du cardinal Barbarin ; et c’est la ville de Christian Delorme, pape du dialogue islamo-chrétien et du vivre ensemble en dhimmitude.

    Ainsi le « Père » Christian Delorme a-t-il osé déclarer :

    Ce Forum instrumentalise des convertis pour mener une irresponsable campagne de dénigrement de l'islam.

    Et le très doux et très modéré Kamel Kabtane :

    On a l’impression de revenir au temps des croisades.

    Car ces braves gens-là voudraient tout simplement interdire aux musulmans d’entendre parler du Christ et de se convertir (comme dans les pays musulmans) et de se former pour annoncer la Bonne Nouvelle à leurs anciens coreligionnaires…

  • Au Pakistan

    L’Assemblée nationale du Pakistan a adopté lundi une série d’amendements à sa législation pénale. Dans laquelle on trouve quelques petites choses en faveur des minorités, donc des chrétiens.

    Mentionnant explicitement les les minorités, la sanction pour celui qui « emploie délibérément des mots qui heurtent les sentiments religieux » est portée à trois ans de prison (contre un actuellement) et une amende de 500.000 roupies (elle n’était pas précisée jusqu’ici).

    Le mariage avec une fille qui n’a pas l’âge de se marier est puni d’une peine de prison qui ne peut être inférieure à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à de un million de roupies. Ceci concerne d’abord les enlèvements de jeunes filles chrétiennes (ou hindoues) par des musulmans riches et influents bénis par les imams (puisque la jeune fille se « convertit » avant de se « marier »).

    Il est spécifié (c’est une première) que le lynchage par un groupe organisé ou une foule qui se fait justice elle-même est illégal. (Les victimes sont toujours des chrétiens, en général pour une rumeur de « blasphème ».)

    La sanction à l'encontre de quiconque donne de fausses informations à la police est portée de six mois maximum à sept ans au cas où l'infraction sur laquelle des renseignements ont été donnés est passible de la peine de mort et cinq ans si elle est punie d'emprisonnement à perpétuité. Ceci fait à l’évidence allusion aux accusations de blasphème portées contre les chrétiens (passibles de la peine de mort s’il s’agit de Mahomet ou de la perpétuité s’il s’agit du Coran). Ce serait donc une façon d’amender un peu les lois sur le blasphème sans le dire.

    Mais la loi doit encore être signée par le président…

  • Démasqué !

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    La police italienne antiterroriste, au terme d’une enquête éclair et grâce à des images de vidéosurveillance, a identifié le coupable de l’horrible délit d’opinion.

  • Le lycée Averroès

    Le tribunal correctionnel de Nanterre a relaxé Soufiane Zitouni, poursuivi pour diffamation par le lycée musulman Averroès pour une chronique publiée dans Libération où il accusait le lycée de double-jeu : faisant semblant d’un côté d’être pleinement intégré dans la République mais distillant en même temps l’idéologie salafiste.

    Le tribunal estime que « le double langage et la confusion entre religieux et éducation, dénoncés par Soufiane Zitouni, sont constitués », dit l’avocat.

    Ben oui… c’est même constitutif de l’islam…

    Voir ce que je disais de l’affaire à l’époque.

  • Betsy DeVos

    Pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, le vice-président a dû voter pour qu’un ministre soit confirmé par le Sénat.

    Il s’agissait hier de confirmer la nomination par Donald Trump de Betsy DeVos comme ministre de l’Education. Un choix audacieux, car Betsy DeVos est connue comme une militante de la liberté scolaire absolue : elle veut établir le chèque éducation permettant le libre choix de l’école, y compris l’école à la maison.

    Naturellement, l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), lobby laïciste de la culture de mort présenté chez nous comme « la plus grande association de défense des droits civiques aux Etats-Unis » a fait campagne contre la nomination de Mme DeVos dont le travail dans le Michigan a porté sur un « soutien accru aux écoles privées sans prendre en compte les dommages causés sur les écoles publiques »… Sic.

    Jusque dans les rangs républicains (on est pour les libertés mais faut pas exagérer) Betsy DeVos était contestée. Finalement, le Sénat s’est prononcé par 50 voix pour et 50 voix contre (deux sénateurs républicains ayant donc voté contre). En cas d’égalité c’est le vice-président des Etats-Unis qui fait la différence. Mike Pence a donc voté pour Betsy DeVos.

  • Le plus bref bréviaire

    Le site New Liturgical Movement fait part d’une amusante découverte. Il s’agit d’un texte publié dans The Monthly Magazine, publié à Londres, vol. XI, premier semestre 1801, qui est une méchante blague anticatholique :

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    Abrégé du bréviaire par les jésuites

    Il est bien connu que l’église Papiste enjoint à ses prêtres de réciter quotidiennement le bréviaire, qui consiste en une longue collection de prières et de psaumes, et légendes, etc., etc., appelés matines, laudes, vêpres, etc. Mais pour les soulager de ce fardeau, on a découvert qu’on pouvait lui substituer ce qui suit, qui fait honneur au génie de son inventeur. C’est copié d’une feuille imprimée trouvée dans un vieux bréviaire qui avait appartenu aux jésuites.

    Comme je crains que nombre de mes lecteurs connaissent moins le latin que les protestants de 1801, je traduis aussi le texte du « bréviaire jésuite » :

    Rite très bref de récitation du bréviaire.

    D’abord on dit le Pater et l’Ave, puis : a.b.c.d.e.f.g.h.i.k.l.m.n.o.p.q.r.s.t.u.w.x.y.z.

    ℣. Avec tout cet alphabet – alléluia
    ℟. est composé tout le bréviaire – alléluia.

    Prions. Ô Dieu, qui as voulu qu’avec vingt-quatre lettres soient composés toute la Sainte Ecriture et ce bréviaire, joins, disjoins, fais, dispose, reçois de ces vingt-quatre lettres matines avec les laudes, prime, sexte, none, les vêpres et les complies. Par le Christ notre Seigneur.

  • Mystérieux

    Le pape a « accepté la démission » de Mgr Maroun Lahham de son poste de vicaire patriarcal du patriarcat latin de Jérusalem pour la Jordanie.

    Cela a été annoncé par le Vatican, et aussitôt après par le patriarcat, sans le moindre commentaire.

    Mgr Maroun Lahham a 68 ans. Il avait été nommé évêque de Tunis par Benoît XVI, qui avait érigé peu après le siège de Tunis au rang d’archevêché. Puis Mgr Lahham avait été rappelé en Jordanie (son pays natal) pour devenir vicaire patriarcal. Il était clair alors qu’il allait prendre la succession du patriarche Fouad Twal. Mais, lors de la démission de Mgr Twal pour limite d’âge, François a nommé… un administrateur apostolique chargé de préparer l’élection d’un nouveau patriarche. Lequel est un prêtre italien, Pierbattista Pizzaballa, qu’on s’est empressé de faire évêque. Ce qui a provoqué les réactions de ceux qui s’étaient habitués à ce que Rome nomme des prêtres autochtones à la tête du patriarcat.

    Fallait-il se débarrasser de Mgr Lahham pour faire « élire » le candidat de François (à savoir Pizza-ballot) ?

  • Ordination de femmes

    Il est très dommage qu’aucun texte de Sandro Magister ne soit désormais traduit en français. Hier, il attirait l’attention sur un article de la Civilta Cattolica, revue dirigée par Antonio Spadaro, grand ami du pape, et dont tous les articles sont validés par le Saint-Siège avant publication.

    Or la Civilta Cattolica vient de publier un texte, signé Giancarlo Pani (un jésuite, forcément), qui explique que le développement de la place des femmes dans la société rend incompréhensibles les raisons qui justifiaient leur « exclusion » du sacerdoce. Et ce jésuite de reprendre le grand refrain de François sur l’Esprit qui guide l’Eglise et suggère de nouvelles perspectives…

  • Prions pour les musulmans (pas pour les chrétiens)

    A la fin de son audience ce metin, le pape a dit :

    « Et en parlant des migrants chassés, exploités, je voudrais prier avec vous, aujourd’hui, particulièrement pour nos frères et sœurs Rohingya qui sont chassés de Birmanie et qui fuient d’un lieu à un autre parce que personne ne veut d’eux. Ce sont de bonnes personnes, des gens pacifiques. Ils ne sont pas chrétiens, ils sont bons, ils sont nos frères et nos sœurs ! Et cela fait des années qu’ils souffrent. Ils sont torturés, tués, seulement parce qu’ils maintiennent leurs traditions, leur foi musulmane. Prions pour eux. je vous invite à prier pour eux notre Père qui est au Ciel, tous ensemble, pour nos frères et sœurs Rohingya : Notre Père… »

    Il l’avait déjà fait en 2015.

    Il n’a jamais parlé des chrétiens persécutés en Birmanie. Il n’a jamais évoqué les massacres de Karen ni la guerre menée actuellement par l’armée birmane contre les Kachin. Il n’a pas parlé de la destruction d’une église catholique en décembre dernier, ni de l’arrestation de chrétiens qui ont simplement osé protester.

  • Saint Jean de Matha

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    Signum Ordinis Sanctae Trinitatis et Captivorum.

    Vision de saint Jean de Matha : le Christ et deux captifs. Mosaïque de l’ancien hôpital trinitaire Saint Thoma à Formis de Rome, vers 1210.

    Texte du P. Loïc, o.ss.t, de la « Maisonnée de Saint-Cyr »:

    L’ordre de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs a été fondé par Saint Jean de Matha en 1198. Né en Provence, maître en théologie à Paris et proche de l’Abbaye de Saint Victor, il cherchait intensément la volonté du Seigneur. Celui-ci lui apparut au cours de l’Eucharistie, occupé à libérer deux captifs. Une mosaïque représente la scène, réalisée à Rome du vivant de notre saint. Jean de Matha se retira alors avec d’autres ermites à Cerfroid, non loin de Meaux. La petite communauté se mit de tout cœur à suivre le Seigneur, dans la pauvreté, l’humilité, la prière, le partage.

    On élabora une règle de vie. Les frères en maisonnée devaient réserver le tiers de leurs ressources au rachat des captifs, et partager le reste avec les pauvres. Le pape Innocent III approuva la règle.

    Les frères partirent en Afrique du Nord et ramenèrent de nombreux esclaves. Ils portaient une croix rouge et bleue, aperçue lors de l’apparition. Du vivant de Saint Jean de Matha, jusqu’en 1213, une vingtaine de « maison de la Trinité et des captifs » furent ouvertes.

    L’ordre se répandit dans toute l’Europe. Des confréries de laïcs se constituèrent pour préparer par la prière, la pénitence et la charité des voyages de rédemption. Tous les deux ou trois ans, quelques frères qualifiés étaient envoyés en ambassade dans les lieux de bagnes.

    A travers les difficultés qu’on imagine, ils ramenaient leurs frères en liberté, rachetés par Celui qui dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » (Jn,15,15) Ils retrouvaient leur vie de fils de Dieu, souvent pris en charge dans les Hôtel-Dieu  trinitaires, autour desquels se constituèrent parfois des congrégations féminines, comme à Meaux.

    Au XVIe et XVIIe siècles, Saint Simon de Rojas et Saint Jean-Baptiste de la Conception redonnèrent à l’ordre son élan primitif.

    Malheureusement, bien que l’un des captifs de la vision, libéré par le Christ, ait été africain, les Trinitaires n’œuvrèrent pas contre la traite africaine. Les à-coups politiques les affaiblirent. La disparition de leur apostolat traditionnel en méditerranée les amenèrent à se tourner vers les missions : au XIXe siècle, c’était un apostolat de la marge, comme celui du XIIe. Il s’agissait  d’apporter le Christ  et sa libération à ceux qui n’étaient pas en mesure de le recevoir.

    Aujourd’hui encore, les deux esclaves arrachés des fers, dans la vision de Saint Jean de Matha, représentent les hommes de partout, plongés sans espérance de salut dans de grandes souffrances, atteints dans les profondeurs de leur humanité, mutilés dans leur vocation de fils au point d’en oublier le Père. Les trinitaires, pendant huit cents ans, ont été envoyés au devant d’hommes captifs de situations déshumanisantes. Ils rejoignirent ce que voulait Saint Jean de Matha : faire rencontrer Dieu dans les réalités de mort, qu’il s’agissait de rejoindre pour y lutter d’espérance, comme un pauvre.

    On connait Saint Jean de Matha par les données historiques : le contexte religieux et social de son époque (qui est celle aussi de Saint Dominique et de Saint François) ; sa règle primitive, élaborée et soumise au pape Innocent III ; les bulles faisant état de ses fondations sur le pourtour méditerranéen, au contact du monde musulman ; la mosaïque représentant son expérience mystique primitive ; deux récits des premières générations trinitaires relatant  son cheminement spirituel et la fondation de l’ordre. Mais, surtout,  son charisme est vivant : don de Dieu, il habite et anime les religieux de chaque époque. C’est lui qui fait connaître et comprendre de l’intérieur le prêtre et le religieux que fut Saint Jean de Matha. Bien connu à travers les nombreux voyages de rédemption opérés par ses frères jusqu’à la fin du XVIIIe siècle (en 1785, encore…), c’est dans la vie des saints de son ordre, religieux, religieuses et laïcs, qu’il nous parle aussi. Au début du 19e siècle, par exemple, la Bienheureuse Anne-Marie Taïgi, à Rome, mère de famille et mystique, a ramené à la foi et à l’amour son mari et ses enfants. Elle illustre par sa vie la transposition, aux défis du moment, de la communion à la Sainte Trinité, source de rédemption des captifs. A travers la famille spirituelle de Saint Jean de Matha, on perçoit et reçoit aujourd’hui la grâce  de la charité rédemptrice trinitaire qu’il reçut en propre.

    Le 31 juillet 1665, le cardinal vicaire de Rome rend un décret constatant le culte accordé de temps  immémorial à Jean de Matha et à Félix de Valois, sentence confirmée par la Sacrée Congrégation des rites le 14 aout 1666 et par le pape Alexandre VII le 21 octobre. La fête du fondateur de l’Ordre de la Très Sainte Trinité est le 17 décembre, anniversaire de sa mort, à Rome, en 1213. Ses reliques sont vénérées au couvent trinitaire de Salamanque, en Espagne, pays de la réforme de l’ordre, au XVIIe Siècle, par Saint Jean-Baptiste de la Conception.

    Fr. Loic, o.ss.t.

    Sur la résurrection de l’ordre en France, voir ici, et leur site.

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