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  • En Egypte

    Les diverses communautés chrétiennes d’Egypte ont jusqu’à septembre pour donner à une commission gouvernementale la liste des bâtiments qu’elles ont construits sans permis (en fait la quasi totalité de leurs constructions, puisqu’il était presque impossible d’obtenir un permis).

    La création de la commission en question faisait partie de la nouvelle loi sur la construction de lieux de culte.

    L’objectif affiché est de régulariser la situation. Mais une certaine inquiétude se fait jour, comme en témoigne Mgr Botros Fahim Awad Hanna, évêque copte catholique de Minya :

    Nous nous demandons comment il se fait que les institutions civiles et sociales locales n’aient pas été impliquées dans les travaux de la Commission, alors qu’elles connaissent la réalité des différentes situations dans chacune des régions. Nous espérons qu’il sera tenu compte de la destination d’usage des édifices, qui souvent assurent des fonctions de service au profit de l’ensemble de la population locale et pas seulement des chrétiens. Nous attendons par ailleurs de voir si la régularisation d’éventuels immeubles privés de permis interviendra au travers de mesures fiscales ou selon d’autres modalités.

  • Liberté d’expression

    Au cours d’un discours, hier, Donald Trump a déclaré :

    Je vais me débarrasser de l'amendement Johnson, le détruire totalement et permettre à nos représentants de culte de parler librement et sans crainte des représailles. Je vais le faire, retenez bien ça.

    L’amendement Johnson interdit aux organisations exonérées d’impôts, dont les organismes religieux, de prendre position dans les campagnes électorales pour ou contre un candidat, sous peine de se voir retirer cette exonération.

    La suppression de l’amendement Johnson était une promesse de campagne de Trump.

    En fait, dès avant-hier, deux députés, Jody Hice et Steve Scalise (adjoint du chef de la majorité) ont déposé à la Commission des finances de l’Assemblée une proposition de loi supprimant cet amendement. Et peu après le discours de Trump un sénateur a fait de même à la chambre haute.

    « Il y a trop longtemps que le fisc utilise l’amendement Johnson pour faire taire et menacer les institutions religieuses et caritatives, a déclaré Jody Hice. Comme pasteur qui a fait l’expérience d’une intimidation personnelle par le fisc, je sais à quel point c’est important d’assurer que les Eglises et les organisations à but non lucratif puissent avoir les mêmes droits fondamentaux que tous les citoyens de cette grande nation. »

    *

    On pensait que le gouvernement Trump serait hypersioniste. Un bémol toutefois : ce communiqué du porte-parole de la Maison Blanche :

    Si nous ne pensons pas que l'existence de colonies est un obstacle à la paix, la construction de nouvelles colonies ou l'expansion de celles existantes au-delà de leurs frontières actuelles pourrait ne pas aider à atteindre cet objectif.

    *

    Mais pour le grand amour avec la Russie il va falloir attendre. L’ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley a condamné l’annexion de la Crimée par la Russie et a déclaré devant le Conseil de sécurité que les sanctions contre la Russie resteront en place « jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule à l'Ukraine ». Ce qui n’est pas près d’arriver… Et elle a même demandé une nouvelle condamnation de la Russie, qu’elle rend responsable du regain de tension dans le Donbass : « Nous voulons améliorer nos relations avec la Russie. Toutefois, la situation terrible dans l'est de l'Ukraine demande une claire et ferme condamnation des actions de la Russie. »

    C’est pourtant le ministre ukrainien de la Défense en personne qui a dit que l’armée ukrainienne avance « mètre par mètre, pas à pas », donc a pris l’offensive.

  • Saint Blaise

    Bénédiction des cierges de saint Blaise :

    Omnípotens et mitíssime Deus, qui ómnium mundi rerum diversitátes solo Verbo creásti, et ad hóminum reformatiónem illud idem Verbum, per quod facta sunt ómnia, incarnári voluisti : qui magnus es et imménsus, terríbilis atque laudábilis, ac fáciens mirabília : pro cuius fidei confessióne gloriósus Martyr et Póntifex Blásius, diversórum tormentórum génera non pavéscens, martýrii palmam felíciter est adéptus : quique eídem, inter céteras grátias, hanc prærogatívam contulísti, ut, quoscúmque gútturis morbos tua virtúte curáret ; maiestátem tuam supplíciter exorámus, ut non inspéctu reátus nostri, sed eius placátus méritis et précibus, hanc ceræ creatúram bene+dícere, ac sancti+ficáre tua venerábili pietáte dignéris, tuam grátiam infundendó ; ut omnes, quorum colla per eam ex bona fide tacta fúerint, a quocúmque gútturis morbo ipsíus passiónis méritis liberántur, et in Ecclésia sancta tua sani et hílares tibi gratiárum réferant actiónes, laudéntque nomen tuum gloriósum, quod est benedíctum in sǽcula sæculórum. Per Dóminum nostrum Iesum Christum Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sǽcula sæculórum. Amen.

    Dieu tout puissant et très doux, vous avez créé la diversité de toutes les choses du monde par votre seul Verbe, et qui, pour la renaissance des hommes avez voulu que ce même Verbe, par lequel tout a été fait, s’incarne : Vous êtes grand et immense, terrible et digne d’être loué, et faites des merveilles : Pour la confession de votre foi, le glorieux Martyr et Pontife Blaise, ne craignant aucun type de supplice, a reçu avec félicité la palme du martyre : Et vous lui avez accordé cette prérogative, parmi d’autres grâces, de guérir toutes les maladies de la gorge. Nous prions en suppliant votre majesté, afin que, ne regardant pas nos fautes, mais apaisé par ses mérites et ses prières, vous daigniez bénir et sanctifier cette créature de cire en y infusant votre grâce. Pour que tous ceux qui de bonne foi auront le cou touché par elle soient libérés par les mérites de sa passion de toute maladie de la gorge, et ainsi, dans votre sainte Église, qu’ils puissent en bonne santé et joyeux vous rendre des actions de grâces, louer votre nom glorieux, qui est béni dans les siècles des siècles.

    Les cierges sont aspergés d’eau bénite. Puis le Prêtre appose deux cierges disposés en forme de croix sous le menton de chacun de ceux qui doivent être bénis, à genoux devant l’autel, en disant :

    Per intercessiónem sancti Blásii, Epíscopi et Mártyris, líberet te Deus a malo gútturis, et a quólibet álio malo. In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti.

    Par l’intercession de saint Blaise, Évêque et Martyr, que Dieu vous libère de tout mal de gorge, et de tout autre mal. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

  • Trump et Berkeley

    Les étudiants « libéraux » (comme on dit là-bas) ont déclenché une violente émeute à l’université de Berkeley contre la venue d’un journaliste de Breitbart qui devait y faire une conférence. Ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que Milo Yannopoulos suscite des réactions dans les universités. Mais cette fois la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et a annulé la conférence.

    Réaction de Donald Trump :

    « Si l’université de Berkely ne permet pas la liberté d’expression et pratique la violence sur des gens innocents qui ont un point de vue différent – PAS DE FONDS FÉDÉRAUX ? »

  • Alain Juppé ?

    Il se dit partout que le « plan B » pour Les Républicains, c’est Alain Juppé. Et l’on tartine sur le sujet, et l’on va demander aux Bordelais de la rue ce qu’ils en pensent, etc.

    Pas une fois je n’ai entendu rappeler que Juppé fut condamné pour prise illégale d’intérêts dans une affaire… d’emplois fictifs, à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité, et qu’il dut abandonner son siège de député, la mairie de Bordeaux, et la présidence de l’UMP, pour s’exiler au Québec…

    Si je comprends bien, il est plus grave d’être soupçonné que d’avoir été condamné ? Et les soupçons qui pèsent sur Fillion font automatiquement oublier les preuves qui ont fait condamner Juppé ? Curieuse amnésie.

  • Initiative citoyenne

    Suite à une initiative citoyenne qui avait recueilli 45.000 signatures, les députés néerlandais étaient tenus de débattre de la demande formulée par cette pétition : enquêter sur les vrais motifs qui ont conduit à l’adoption de l’euro.

    Comme on pouvait s’en douter, les députés ont rejeté la demande, protestant que l’adoption de l’euro avait été un processus parfaitement démocratique mené dans la plus parfaite transparence et de façon absolument vertueuse.

    Et le « débat » s’est limité à faire l’éloge de l’euro, mis à part trois trublions : les représentants du parti de la liberté, de la petite Union chrétienne, et du parti des animaux (sic).

    Mais les initiateurs de la pétition sont contents : entre temps ils ont fondé un parti politique anti-UE, le Forum pour la démocratie, et le Parlement leur a fait une publicité gratuite, à quelques semaines des élections…

  • Myron Ebell à Bruxelles

    Myron Ebell est l’un des principaux chefs de file américains du combat contre « le mythe du réchauffement climatique ». Il se définit lui-même comme « l’ennemi numéro 1 de l’alarmisme climatique ». Il a été nommé par Donald Trump à la tête de l’Agence de protection de l’environnement pendant la période de transition, avec mission de réfléchir à l’avenir de cette agence (c’est à peu près comme s’il avait nommé Cécile Edel à la tête du Planning familial…).

    Il a été invité à faire un discours à Bruxelles lors d’une conférence sur l’environnement organisée par le groupe Alliance des conservateurs et réformistes européens (essentiellement les conservateurs britanniques, le PDC tchèque et les Polonais du PiS).

    Les écologistes avaient mobilisé contre la venue d’Ebell, et ils étaient une bonne… trentaine à manifester à l’extérieur. Il y avait aussi à l’intérieur quelques trublions dont un qui, dès le début du discours, a tenté de l’interrompre en l’apostrophant et en brandissant une pancarte « Resist ». Il a été mis dehors par le service de sécurité.

    « Quand vous entendez “spécialiste de l’environnement”, pensez “impérialiste éco-urbain” », dit Myron Ebell. Il y a aujourd’hui, non plus un complexe militaro-industriel, mais un « complexe climato-industriel » : « Le pouvoir, l’argent et l’influence sont du côté du mouvement écologiste. » « Nous sommes aujourd’hui confrontés à un conglomérat d’intentions et d’intérêts entre ceux qui croient en la crise du changement climatique et ceux qui ont compris comment s’enrichir grâce à la promotion de ces idées. » « Ce [mouvement] se vante d’être moral, mais en son cœur il y a la promotion des intérêts particuliers de ceux qui ont compris qu’ils pouvaient se remplir les poches en s’assurant que les pays pauvres restaient pauvres pour toujours. »

    Il dit aussi :

    « Les écologistes vous disent que pour protéger les terres, le gouvernement doit les posséder ou les protéger. En réalité, cela mène à une catastrophe après l’autre. L’Union soviétique était un cauchemar environnemental, avec des produits chimiques toxiques dans l’eau et la terre. Si vous voulez que quelque chose ne fonctionne pas, confiez-la au gouvernement. »

    « Les propriétaires de ranchs ou de forêts et les agriculteurs, s’ils n’en prennent pas soin, ils en perdent la valeur. Quand quelque chose est une propriété commune, nous sommes tous encouragés à prendre avant que quelqu’un d’autre ne se serve – et ça, c’est l’histoire du  mouvement écologiste. Et c’est complètement faux. L’histoire de l’humanité contredit ce qu’avance le mouvement écologiste. Les citoyens des villes ont perdu leur connexion avec la gérance. »

    Le site Euractiv, qui rapporte ces propos avec dégoût, écrit ensuite :

    « Précédemment, Maroš Šefčovič, le commissaire européen à l’Union de l’énergie, avait pour sa part déclaré à EurActiv qu’il était très important que Washington ne fasse pas marche arrière sur l’accord de Paris, ratifié sous Barack Obama. »

    Ceci est un mensonge patent, typique de l’imposture européiste. L’accord de Paris n’a pas été « ratifié sous Barack Obama », il a été ratifié par Barack Obama sans l’accord nécessaire du Congrès pour les traités internationaux.

  • L’astuce australienne

    Dans sa série d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants des différents pays du monde, Donald Trump s’est entretenu samedi avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Mais l’entretien a tourné court, a révélé le Washington Post, et Donald Trump aurait dit, après avoir raccroché au nez de l’Australien, que des quatre conversations téléphoniques du jour « ça a été de loin la pire ».

    Ce qui était en cause est un accord dont je n’avais pas entendu parler, et qui a semble-t-il été conclu de façon très discrète, sinon secrète, entre Obama et l’Australie.

    On félicitait l’Australie de n’accepter aucun migrant et de renvoyer tous ceux qui tentaient d’accoster. Mais on ne savait pas (je ne savais pas, et semble-t-il même Trump ne le savait pas non plus), que selon un accord conclu en novembre dernier le gouvernement d’Obama avait accepté d’accueillir aux Etats-Unis les migrants que l’Australie renvoyait et qui sont parqués dans des camps sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et à Nauru.

    Après la parution de l’article du Washington Post, hier soir, Donald Trump a tweeté :

    « Vous n’allez pas le croire ! Le gouvernement Obama a été d’accord pour accueillir des milliers d’immigrants illégaux d’Australie. Pourquoi ? Je vais analyser cet accord stupide. »

  • Sans limites

    « Une fois qu’on a passé les bornes il n’y plus de limites. » A priori le mot d’Alphonse Allais est drôle parce que c’est une tautologie. Il peut pourtant avoir un sens sérieux. Voire tragique. C’est le cas avec tout ce qui concerne la culture de mort. Chaque fois qu’on enlève une borne on ouvre en fait les vannes à un déluge de transgressions. Les Pays-Bas en donnent régulièrement des exemples avec l’euthanasie. La dernière affaire en date est particulièrement effroyable.

    Un médecin va passer en justice pour avoir réalisé une « euthanasie » contre la volonté de sa patiente. Autrement dit il l’a purement et simplement assassinée. Mais la commission régionale chargée du contrôle de la légalité des euthanasies demande au tribunal de ne pas condamner ce médecin, mais de « confirmer qu’un médecin agissant de bonne foi ne peut être poursuivi s’il euthanasie une personne atteinte de démence ».

    De fait la personne en question était atteinte de « démence ». Elle montrait des signes de « peur » et de « colère ». Le médecin a conclu qu’elle « souffrait de façon intolérable », mais qu’elle n’était plus en mesure « d’exprimer son souhait d’euthanasie ». Donc il l’a exprimé à sa place, tout en reconnaissant que cette personne avait dit plusieurs fois, les jours précédant sa mise à mort : « Je ne veux pas mourir ».

    Sic.

  • Au Bangladesh

    Au Bangladesh il y a environ 89% de musulmans, et environ 9% d’hindous. Ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour les chrétiens, d’autant qu’il y a aussi 0,7% de bouddhistes, et des animistes… Néanmoins l’Eglise catholique continue de se développer. Le pape a créé ce jour la province ecclésiastique de Chittagong, élevant le siège de cette ville au rang d’église métropolitaine et lui donnant comme diocèses suffragants ceux de Khulna (érigé en 1952), et de Barisal (érigé le 29 décembre 2015). Le premier archevêque métropolitain de Chittagong est Mgr Moses Costa, qui est l’évêque de ce diocèse depuis 2011.

    C’est le deuxième archidiocèse du Bangladesh après celui de Dakha (la capitale). Il y a en tout huit diocèses dans le pays.