Le milliardaire Peter Hargreaves, co-fondateur de l’entreprise de services financiers Hargreaves Lansdown, s’est officiellement affilié la semaine dernière à Leave.eu, la plus importante organisation à faire campagne pour le Brexit. Et ce n’était pas seulement pour donner son nom. Il vient d’envoyer à ses frais une lettre à quelque 15 millions de foyers britanniques pour inciter ses concitoyens à aller voter au référendum pour que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne.
Peter Hargreaves commence par rappeler qu’en 1975 le Royaume-Uni est entré dans une zone de libre échange appelée le Marché Commun, mais que cela devient une union politique toujours plus étroite sans que nous ayons approuvé cette direction. « Cela nous enlève le droit de choisir notre avenir propre et la façon dont nous commerçons avec le reste du monde. »
Puis il évoque le gaspillage d’argent auquel conduisent des lois et règlements inappropriés : « Nous payons cher cette intrusion dans notre liberté : 20 milliards chaque année. »
Quant au risque de perte d’emplois, c’est un « argument fallacieux », et c’est « ridicule » : « Nous achetons plus à l’UE qu’elle ne nous achète. Ce serait un suicide financier pour eux s’ils imposaient des barrières douanières. »
Ceux qui font une propagande alarmiste sont ceux qui bénéficient du système. « Beaucoup de soi-disant organisations indépendantes reçoivent de l’argent de Bruxelles. »
« Je vous invite à écouter des gens réels et les entrepreneurs qui créent de la richesse, et non pas les dirigeants de grandes institutions dont la vie pépère sera perturbée par le changement. (…) Nos politiciens devraient défendre une vision équilibrée, mais c’est leur propre avenir politique qui semble être leur priorité. L’avenir du Royaume-Uni est en jeu, ce qui est infiniment plus important que les carrières politiques. »
Depuis le 1er mars, dit-il, il donne sur twitter, chaque jour, une nouvelle raison de quitter l’UE. Il a défini 115 raisons, qui sont « la pointe émergée de l’iceberg », et il « défie quiconque de produire quelque chose d’approchant pour rester » dans l’UE.
Au verso, il donne « juste dix raisons parmi les plus percutantes », et il invite son lecteur à rejoindre la campagne Leave.eu.