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L’AfD entre dans trois nouveaux parlements

Comme on s’y attendait, les deux partis de la coalition droite-gauche allemande ont perdu des plumes ce dimanche dans les trois Länder où il y avait des élections, au profit de l’AfD qui se présentait pour la première fois.

Le scrutin le plus spectaculaire est celui de Saxe-Anhalt, où l’AfD obtient 24,2% des voix et arrive deuxième derrière la CDU. Dans le Bade-Wurtemberg, l’AfD obtient 15,1%, et en Rhénanie-Palatinat 12,6%.

L’AfD, Alternative pour l’Allemagne, a été créé comme un parti anti-euro. Aujourd’hui c’est contre l’immigration qu’il cartonne…

(Les médias insistent sur la défaite d'Angela Merkel et de la CDU. Mais si la CDU perd en effet 12 points dans le Bade-Wurtemberg, elle ne perd que 3,4 points en Rhénanie-Palatinat et 2,7 en Saxe-Anhalt. Le SPD perd 10,9 points - la moitié de son score précédent - en Saxe-Anhalt, et 10,4 points dans le Bade-Wurtemberg, et améliore son score d'un demi-point en Rhénanie où il est en tête. Dans le Bade-Wurtemberg, les Verts sont passés devant la CDU en gagnant 6,1 points à 30,3%...)

Commentaires

  • oui tout à fait d'accord, le recul de la CDU est très relatif. Quand on regarde d'où viennent les électeurs de l'AFD, ils viennent d'un peu partout mais majoritairement de l'abstention.

    Cela m'inspire cependant deux remarques : le système relativement bipartisan avec deux grands partis (SPD et CDU/CSU) ayant chacun, au gré des marées, un satellite (Verts et FDP) a sans doute vécu, sauf à modifier le mode de scrutin qui repose, au niveau fédéral come au niveau régional, sur la proportionnelle quasi intégrale pour les partis qui font au moins 5% des voix. Avec la percée de l'AFD, la présence avec cordon sanitaire (pour l'instant) de Die Linke, aucun des deux grands partis ne peut avec ses alliés traditionnels gouverner seul. Pis, dans certains cas, la grande coalition (culturellement inenvisageable en France mais qui est banale en Allemagne) ne peut pas à elle seule être majoritaire.

    Ne rions pas trop vite. La France de 2017 peut être dans cette situation si le FN gagne suffisamment de circonscription.

    Après le Royaume-Uni en 2010 qui a expérimenté une grande coalition (qui n'était pas forcément appelée à se perpétuer du fait du mode de scrutin majoritaire à un tour), l'Allemagne et la France vont connaître des turbulences institutionnelles qui obligeront soit à modifier les règles du jeu soit à recomposer le paysage politique. C'est ce qu'on peut souhaiter.

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