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  • L’Ukraine adopte les valeurs de l’Europe

    Contrairement à ce que j’écrivais le 6 novembre dernier, LGBT est ukrainien.

    Le 5 novembre, les députés avaient rejeté l’amendement au code du travail interdisant les « discriminations fondées sur la préférence sexuelle ». Hier, le même Parlement a voté le même amendement. Pour pouvoir bénéficier de la promesse de l’UE de la fin des visas. C’était une condition sine qua non.

    « Je crois que si nous allons en Europe, nous devons reconnaître les règles adoptées en Europe », a dit le député Youri Koutsenko à EUobserver. Il a dit aussi : « Il vaut mieux avoir une gay pride sur Khrechtchatyk (la principale artère de Kiev) que des tanks russes dans le centre de la capitale ukrainienne. » Sic.

    C’était le troisième vote, pour faire passer au forceps l’amendement des valeurs de l’Europe. Le 5 novembre, 117 députés avaient voté pour. Mardi, ils étaient 207. Hier ils étaient 234 : enfin la majorité…

    Il serait intéressant de savoir comment on a fait changer d’avis assez de récalcitrants pour obtenir une majorité LGBT…

  • Vendu

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    Cet été on parlait d’un projet de vente de ce palais viennois, avec son grand parc en centre ville, au Qatar. Le palais qui abrite l’Institut culturel français.

    C’est fait. Le palais de l’Institut culturel français de Vienne a été vendu au Qatar, malgré les protestations du maire de Vienne, du chancelier autrichien et même du discret président de la République (tous trois socialistes). On parle d’un prix de 30 millions d’euros.

  • Au Pakistan

    Le chrétien Aslam Masih, collaborateur bénévole de l’ONG Legal Evangelical Association Development (LEAD), bien connue pour son assistance juridique gratuite aux chrétiens pakistanais les plus pauvres (particulièrement dans les fausses affaires de « blasphème »), était dans la rue, le 28 octobre, quand des musulmans dans une jeep se sont arrêtés près de lui pour lui demander de retirer une plainte. Devant son refus, ils ont ouvert le feu. Aslam Masih a été blessé aux jambes et a dû être hospitalisé. Il avait déjà été menacé plusieurs fois. Un autre bénévole de LEAD a été blessé par balle cette année.

  • Sissi ça sert

    Mercredi, des hommes en moto ont ouvert le feu sur les policiers en faction devant un temple copte évangélique au Caire, blessant grièvement l’un d’eux.

    L’attaque a été condamnée par le grand imam d’Al Azhar en personne, cheikh al-Tayyeb. Il a dit que de tels attentats ne pouvaient avoir pour effet que de renforcer « la détermination des chrétiens et des musulmans de demeurer unis et de soutenir ensemble la lutte contre le terrorisme menée par les autorités égyptiennes »…

  • Saint Stanislas Kostka

    Aujourd’hui c’est la fête de saint Didace, c’est-à-dire Diego, Diègue, que j’ai évoqué plusieurs fois (taper Didace dans “Rechercher” en haut à gauche). C’est aussi la fête de saint Stanislas Kostka, en certains lieux, notamment en Pologne puisqu’il est un des patrons de ce pays, et, je le suppose, chez les Jésuites, puisqu’il mourut novice jésuite à l’âge de 18 ans, le jour de l’Assomption. Voici un extrait de sa vie publiée sans nom d’auteur à Lyon en 1836.

    Cette union si intime qu’avait Stanislas avec Dieu, et les grâces visibles qu’il en recevait, donnaient tant de confiance en ses prières à ceux qui le connaissaient, qu’il n’y avait point de tentation si rude, ni si opiniâtre, dont on ne se tînt assuré d’être délivré, quand on lui avait fait promettre qu’il le demanderait à notre Seigneur. Un novice nommé Mario Franchi, se trouvant accablé de tristesse et de peines intérieures, qui lui donnaient du dégoût pour la vertu, et qui lui causaient un grand trouble, se sentit un jour inspiré de découvrir à Stanislas ce qui se passait dans son cœur, et de le prier de s’employer auprès de Dieu pour lui faire obtenir délivrance de cette tentation. (…) Stanislas, touché de compassion pour ce pauvre affligé, le consola le mieux qu’il put, et l’ayant conduit à l’heure même dans l’église, il se mit en prières avec lui, et supplia ardemment notre Seigneur de donner quelque soulagement à cette âme. Pendant qu’il priait, Franchi sentit tout d’un coup les agitations de son cœur calmées, et les nuages qui l’avaient rempli de tant de troubles, entièrement dissipés.

    On a appris cette merveille de la personne même à qui elle est arrivée, par un témoignage authentique qu’elle en a donné ; et l’on a su de plusieurs autres qu’elles avaient été délivrées de dangereuses tentations d’impureté, en le regardant seulement, et depuis sa mort, en jetant les yeux sur son image.

    Ce privilège était sans doute un effet de la ressemblance qu’il avait avec la Reine des vierges, ayant conservé son corps pur, et son âme exempte du péché mortel jusqu’au dernier soupir de sa vie. Ses compagnons estimaient le pouvoir qu’il avait auprès d’elle si grand qu’on leur a souvent ouï dire qu’ils ne savaient point de moyen d’obtenir de la sainte Vierge ce que l’on en souhaitait, que d’employer auprès d’elle l’intercession de Stanislas. Il était si passionné pour sa gloire, qu’il avait fait une étude particulière de tout ce que les auteurs en on dit de plus sublime et de plus propre à donner de hautes idées de sa grandeur. C’était un des plus ordinaires sujets de ses conversations, non seulement avec les autres novices, mais encore avec les Pères les plus graves de la maison, qui prenaient à tâche de le mettre là-dessus, parce qu’il mêlait à ce qu’il avait appris par son étude sur cette matière, des pensées si pleines d’esprit, et des expressions si vives, qu’il ne donnait pas moins de plaisir à ceux qui l’écoutaient, qu’il ne leur inspirait de dévotion. La tendresse qu’il avait pour la Mère de Dieu était égale à son zèle; il l’appelait sa Mère, et il prononçait ce nom si doux d’une manière si affectueuse, qu’un grand homme en fut un jour tout surpris, et dit à saint François de Borgia qu’il avait cru voir quelque chose de plus qu’humain dans l’air dont Stanislas lui avait parlé de la sainte Vierge.

    Parmi les pratiques de piété par lesquelles le saint Novice lui marquait sa dévotion, une des plus remarquables était qu’au commencement de ses actions il se tournait vers quelque église, où il savait qu’elle était particulièrement honorée, pour lui offrir ce qu’il allait faire. Et c’est de là qu’est venue la coutume que les novices de la Compagnie observent si religieusement à Rome, de se tourner vers l’église de Sainte Marie Majeure, le matin aussitôt qu’ils sont levés, et le soir avant qu’ils se couchent, et de saluer la sainte Vierge par une inclination profonde, pour lui demander sa bénédiction dans toutes leurs actions, et pour la prier de les protéger pendant le repos de la nuit.

  • Saint Martin Ier

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Illustre Maître des orthodoxes enseignements, coryphée sans faille de la doctrine sacrée ; accusateur du mensonge, épris de vérité, défenseur du Verbe, courageux avocat, pontife sacré, thaumaturge vénéré. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Fleuve regorgeant de flots spirituels et sans cesse abreuvant les âmes pour les faire fructifier ; chandelier répandant la lumière de la foi, montagne distillant l'allégresse de Dieu, prédicateur des divines paroles, pourfendeur des hérésies. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Illustre sacrificateur du tabernacle réel, très digne médiateur entre la créature et son Dieu ; calice nous versant un breuvage divin, astre rayonnant le verbe de vie, surgi du couchant et paru au levant. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Liturgie byzantine, lucernaire (« Mémoire de notre Père dans les saints Martin, pape de Rome », au 13 avril)

  • Hors l’euro…

    La monnaie unique, comme chacun sait, est un gage de prospérité, une nécessité pour l’économie et l’emploi. C’est ainsi qu’on nous l’a vendue. Hors l’euro, pas de salut.

    Au Royaume-Uni, le taux de chômage est tombé à 5,3%. Or on considère généralement que 5% de demandeurs d’emploi équivaut au plein emploi.

    Et les salaires entre juillet et septembre ont continué à augmenter fortement, de 3% par rapport à la même période de l’an passé.

    On dirait que la malédiction du refus de l’euro ne marche pas à tous les coups…

    Et si l’on regarde la Suède, le Danemark, la Pologne (sans parler de la Norvège et de la Suisse), on a plutôt l’impression qu’elle ne marche jamais, et que pour nombre de pays de la zone elle a comme un air de boomerang…

  • Au Bangladesh

    « Il était minuit quand nous avons entendu le bruit du feu et senti l’odeur de la fumée. Heureusement nous avons réussi à nous échapper de la maison. Nous avons tout perdu, il ne reste plus rien, tout a brûlé. Maintenant nous sommes dans une pauvreté absolue. »

    Ainsi s’exprime Ramni Das, catholique de la paroisse de Ruhea, à Kamarpara, dans le nord du Bangladesh.

    C’était le 5 novembre : 6 ou 7 musulmans ont mis le feu à la maison pour tuer les chrétiens et récupérer le terrain.

    Ramni et sa famille se sont réfugiés au poste de police, d’où ils ne peuvent pas sortir, car ils sont menacés de mort pour avoir porté plainte. Ils devront retirer leur plainte s’ils veulent rester dans le village. Le chef du gouvernement local a déclaré qu’il ne fallait pas de procès mais qu’il voulait organiser une réunion entre les deux parties pour résoudre le problème et que chacun puisse vivre en paix…

  • De fil en aiguille

    L’acharnement de la clique bergoglienne à valoriser les « unions de fait » quelles qu’elles soient, homosexuelles ou adultères, et à commencer l’opération de démolition par l’autorisation de la communion aux divorcés civilement remariés, va montrer à quel point l’enseignement de saint Jean-Paul II était important et crucial pour notre temps. L’épiscopat polonais, en pointe dans la résistance, ne s’y est pas trompé. Il est regrettable que de nombreux autres évêques, même de bonne volonté et de bonne doctrine, ne connaissent pas cet enseignement. Non seulement celui des encycliques sur la vie, mais aussi sur la « théologie du corps », où Jean-Paul II évoque le sacrement de mariage, non pas selon la théologie thomisto-tridentine aggravée par le jansénisme comme le dernier sacrement, celui qui n’existe en quelque sorte que pour légaliser les ébats conjugaux nécessaires à la procréation de nouveaux membres de l’Eglise, mais comme le « sacrement primordial ». Primordial parce que institué par Dieu au paradis de l’origine. Le sacrement de la communion entre deux personnes créées à l’image de Dieu et en communion avec l’union des Trois Personnes. Le « prototype » des sacrements de la Nouvelle Alliance, dit aussi Jean-Paul II.

    C’est pourquoi toucher au sacrement de mariage fait écrouler tout l’édifice, et c’est pourquoi les ennemis de la foi ont choisi de s’attaquer au mariage, avec un incroyable luxe de moyens : deux synodes et une « année de la miséricorde ».

    Une fois que l’on aura porté atteinte au sacrement de mariage, le reste suivra. Car si l’on pense que les adultères (puis les paires homosexuelles) peuvent communier, c’est qu’on ne croit plus en l’eucharistie, en la réalité de l’eucharistie, la présence concrète de Jésus-Christ Fils de Dieu, mais en une communion qui est la célébration du vivre ensemble, d’où personne ne peut être exclu. Si l’on ne croit plus en l’eucharistie on ne croit plus au sacerdoce : le prêtre est un animateur de l’assemblée. Si on ne croit plus à cela, on ne croit plus au baptême, qui devient simplement un rite d’admission dans la communauté.

    Mais ce qui est le plus terrifiant dans ce constat, c’est que nous en sommes déjà là, et depuis longtemps. Et c’est parce que les ennemis de la foi ont réussi à détruire ainsi les sacrements, dans les faits, qu’on peut maintenant passer à l’étape suivante : les détruire en droit, par l’autorité de l’Eglise. En commençant par ce que l’on présentera comme une simple mesure de compassion, de miséricorde, d’humanité : permettre aux divorcés de communier.

    Or c’est urgent, parce que Jean-Paul II puis Benoît XVI avaient commencé, peu à peu, tant bien que mal ou tant mal que bien, à modifier la donne et à rétablir la doctrine de la foi. C’est cette urgence qui unissait la mafia de Saint-Gall, c’est cette urgence qui montre de vieux cardinaux comme Danneels et Kasper déployer une énergie colossale pour arriver à leurs fins alors qu’ils devraient couler une paisible et pieuse retraite.

    (Cette réflexion m’est venue en lisant ce texte du P. Ray Blake traduit par Benoît et moi. Sur la « théologie du corps », voir ma conférence sur Jean-Paul II et l’idéologie du genre.)

  • Saint Martin

    On trouve ici ou là une « prière de saint Martin », qui commence ainsi : « Ils sont durs, Seigneur, les combats qu’il faut livrer dans son corps pour ton service. » Cette prière est rapportée par Sulpice Sévère, à la fin de sa vie de saint Martin. Elle est en quelque sorte le développement du mot que Sulpice Sévère a reproduit juste avant, et que la liturgie a repris :

    Domine, si adhuc populo tuo sum neccessarius, non recuso laborem: fiat voluntas tua.

    Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas le travail ; que ta volonté soit faite.

    Voici donc cette prière de saint Martin :

    Gravis quidem est, Domine, corporeae pugna militiae, et jam satis est quod huc usque certavi; sed si adhuc in eodem labore pro castris tuorum stare me praecipis, non recuso, nec fatiscentem causabor aetatem ; munia tua devotus implebo ; sub signis tuis, quoadusque ipse jusseris, militabo ; et quamvis optata sit seni missio post laborem, est tamen animus victor annorum, et cedere nescius senectuti. At si jam parcis aetati, bonum est mihi, Domine : fiat voluntas tua : hos vero quibus timeo, ipse custodies.

    Ils sont durs, Seigneur, les combats qu'il faut livrer dans son corps pour ton service : et j'ai assez de luttes que j'ai soutenues jusqu'ici. Mais si tu m'ordonnes de peiner encore pour monter la garde devant ton camp, je ne refuse pas, je n'alléguerai pas pour excuse l'épuisement de l'âge. Je me dévouerai à la tâche que tu m'imposeras : sous les étendards, aussi longtemps que tu l'ordonneras toi-même, je servirai. Sans doute un vieillard souhaiterait un congé après une vie de labeur, mais l'âme est capable de vaincre les années et saura ne pas céder à la vieillesse. Mais si maintenant tu ménages mon grand âge, c’est bien pour moi, c’est ta volonté, Seigneur. Quant à mes frères pour qui je crains, tu les garderas toi-même.

    Et Sulpice Sévère de s’exclamer, et la liturgie avec lui :

    O virum ineffabilem, nec labore victum, nec morte vincendum, (…) nec mori timuit, nec vivere recusavit !

    Ô homme incomparable, qui n’a pas été vaincu par les travaux et que la mort ne pouvait vaincre, qui ne craignait pas de mourir et ne refusait pas de vivre !

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    (Bibliothèque de Saint-Gall - On voit au milieu de la page le paragraphe qui commence par "Gravis".)