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  • Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Voici la magnifique préface de la messe de la dédicace des églises propre aux diocèses de France, qui est plus que jamais d’actualité (davantage comme supplication que comme action de grâce...), surtout les deux phrases supprimées en 1960 [mises entre crochets]…

    Vere dignum et justum est,
    æquum et salutáre,
    nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
    Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :

    Il est vraiment juste et nécessaire,
    c’est notre devoir et c’est notre salut,
    de vous rendre grâces toujours et partout,
    Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :

    Qui hanc oratiónis domum,
    quam ædificávimus,
    bonórum ómnium largítor inhábitas,
    et Ecclésiam, quam ipse fundásti,
    incessábili operatióne sanctíficas.

    Vous, le dispensateur de tous les biens,
    qui habitez cette maison de la prière
    que nous avons bâtie,
    comme vous ne cessez de sanctifier par votre grâce
    l’Église que vous-même avez fondée.

    Hæc est enim vere domus oratiónis,
    visibílibus ædifíciis adumbráta,
    templum habitatiónis glóriæ tuæ,
    sedes incommutábilis veritátis,
    sanctuárium ætérnæ caritátis.

    L’Église, en effet, est la véritable maison de la prière,
    symbolisée par nos édifices matériels,
    le temple où réside votre gloire,
    le siège de l’inaltérable vérité,
    le sanctuaire de l’éternelle charité.

    [Hæc est arca
    quæ nos a mundi eréptos dilúvio,
    in portum salútis indúcit.]

    [C’est elle l’arche
    qui nous sauve du déluge où s’engloutit le monde,
    pour nous conduire au port du salut.]

    Hæc est dilécta et única sponsa,
    quam acquisívit Christus sánguine suo,
    quam vivíficat Spíritu suo,
    cujus in sinu renáti per grátiam tuam,
    lacte verbi páscimur,
    pane vitæ roborámur,
    misericórdiae tuæ subsídiis confovémur.

    C’est elle l’épouse unique et bien-aimée,
    que le Christ s’est acquise au prix de son sang,
    et qu’il fait vivre de son Esprit,
    dans son sein maternel nous sommes nés à la vie nouvelle par votre grâce,
    nous sommes nourris du lait de la Parole,
    fortifiés par le Pain de vie
    et réchauffés par les secours de votre miséricorde.

    [Hæc fidelíter in terris,
    Sponso adjuvánte, mílitat,
    et perénniter in cælis,
    ipso coronánte, triúmphat.]

    [C’est elle qui est sur la terre fidèlement militante
    aidée par son Époux,
    et dans le ciel éternellement,
    couronnée par lui, elle triomphe.]

    Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
    cum Thronis et Dominatiónibus,
    cumque omni milítia cæléstis exércitus,
    hymnum glóriæ tuæ cánimus,
    sine fine dicéntes : Sanctus...

    C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
    avec les Trônes et les Dominations,
    avec la troupe entière de l’armée céleste,
    nous chantons une hymne à votre gloire,
    redisant sans fin: Sanctus...

  • La Finlande et l’euro

    Une « pétition citoyenne » en Finlande a recueilli les 50.000 signatures nécessaires pour contraindre le Parlement à organiser un débat sur l’appartenance du pays à la zone. C’est semble-t-il une première dans l’UE. D’autant que selon le traité les pays membres n’ont pas le choix…

    La pétition continue de recueillir des signatures, qui seront vérifiées au début de l’année prochaine, et un débat aura lieu dans les mois suivants. La pétition demande un référendum, mais il faudrait que le Parlement soutienne cette initiative, ce qui semble exclu.

    « Depuis 2008 l’économie suédoise a eu une croissance de 8%, tandis que la nôtre a baissé de 6%, souligne Paavo Vayrynen, l’un des députés qui ont lancé l’initiative. C’est le bon moment d’avoir un large débat pour savoir si nous devons continuer dans l’eurozone ou non. »

    L’établissement politique est majoritairement europhile, évidemment, mais l’idée d’un « Fixit » fait son chemin. Une organisation eurosceptique intitulée EuroThinkTank de Finlande a publié une étude montrant que l’abandon de l’euro pourrait coûter jusqu’à 20 milliards… d’euros mais que le pays serait gagnant à long terme.

  • La (mauvaise) blague du jour

    Hasard du calendrier, dit Manuel Valls, « je rencontre aujourd'hui le premier ministre du Qatar, qui est également ministre de l'Intérieur, que je connais bien et qui est particulièrement déterminé à lutter contre le terrorisme. Donc nous aurons cette discussion pour voir comment nous pouvons, les uns et les autres, être beaucoup plus efficaces contre le terrorisme mais aussi pour lutter contre tout ce qui aujourd'hui, depuis des années, fonde la progression de cet islamisme radical. »

  • Un prêtre chinois tué ?

    WeiPedro.jpgLe corps du P. Pedro Wei Heping a été retrouvé dans une rivière à Taiyuan, dans la province de Shanxi.

    Selon les autorités, il s’agit d’un suicide. Mais les gens qui connaissaient le prêtre excluent formellement qu’il ait pu seulement penser au suicide. La Fondation Cardinal Kung a donc demandé au gouvernement chinois qu’il y ait une enquête approfondie sur les causes de la mort du P. Wei et que le résultat soit publié rapidement et en vérité.

    Pedro Wei Heping était une figure du catholicisme chinois. Né la veille de Noël 1974 dans une famille catholique, il était entré au séminaire en 1993. Envoyé en Europe, il en revint avec un diplôme de droit canonique. Il fut ordonné clandestinement le 24 août 2004. Il amenait de nombreux jeunes à l’Eglise clandestine, et avait développé une pastorale touchant notamment les plus pauvres, il organisait aussi des retraites et des réunions dans les couvents et séminaires clandestins. Il avait lui-même créé un séminaire clandestin avec des professeurs titulaires de diplômes étrangers.

    Ce n’est évidemment pas le profil du prêtre suicidaire, même si on ne peut jamais savoir ce qui se passe dans la tête des gens. En revanche son action tombait clairement sous le coup des récentes objurgations du pouvoir communiste.

  • Ne défigurez pas l’église d’Anzy !

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    Ceci est l’église d’Anzy-le-Duc, fleuron de l’art roman bourguignon.

    Les autorités religieuses et civiles (sauf le maire du village semble-t-il) ont décidé de défigurer l’église avec ces vitraux :

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    Non, ce ne sont pas des gribouillages d’enfants du catéchisme, comme on en voit trop souvent dans le chœur des églises, mais des chefs-d’œuvre de l’immense artiste Gérard Fromanger

    Ce qui est hallucinant est que ces minables dessins, totalement inadaptés à l’esthétique romane, sont acceptés (et donc financés) tant par l’Etat et sa Commission des monuments historiques que par la commission dite d’art sacré du diocèse…

    Pour réagir, voir Le Salon Beige.

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  • Saint Grégoire le thaumaturge

    Un épisode de la vie de saint Grégoire, alors que celui-ci est encore païen et ne deviendra qu’ensuite disciple d’Origène.

    Comme telle était sa conduite en Égypte, dans la ville d’Alexandrie, où afflue de toutes parts la jeunesse qui s’adonne à la philosophie ou à la médecine, il était pour ses condisciples un spectacle pénible, jeune homme paré d’une chasteté supérieure à celle des vieillards. La louange de sa pureté était un blâme pour les impurs. Pour procurer une excuse aux débauchés - celle de ne pas être seuls à paraître tels - une machination, fruit d’un complot, fut mise en place, pour que quelque reproche soit infligé à la vie du Grand. Ils lui envoient, pour l’accuser, une prostituée issue du lieu de débauche, méprisée pour son indignité. Alors que celui-ci, selon son habitude, s’entretenait avec des hommes cultivés d’un des problèmes de la philosophie, dans une attitude sérieuse, la femme s’approche, en se dandinant lascivement et en feignant par tous les moyens d’être dans sa familiarité [et par ce qu'elle disait et par ce qu'elle faisait]. Elle disait ensuite qu’elle avait été privée de sa rétribution, en ajoutant encore avec impudence les motifs pour lesquels elle se plaignait de la privation de récompense.

    Alors que ceux qui connaissaient la vie de celui-ci s’indignaient et s’élançaient avec colère contre la femme, lui ne se troubla point avec ceux qui se fâchaient à cause de lui; bien qu’il fût calomnié, il ne dit rien de ce qu’il est naturel que dise un accusé. Il n’appela pas à son secours les témoins de sa vie, ni n’écarta le reproche par un serment, ni ne dénonça la malignité de ceux qui avaient machiné cela contre lui. S’étant tourné vers un de ses familiers, il dit d’une voix douce et posée : « Eh, toi, donne-lui l’argent, pour qu’elle ne trouble pas davantage, par son agitation, le sérieux que nous mettons à la discussion ». Mais lorsque celui qui avait été chargé de cela, après avoir appris de la prostituée combien d’argent elle demandait de lui, eut payé aussitôt toute la somme, alors que le complot des débauchés contre le juste touchait à son terme et que le salaire était déjà dans la main de l’infâme, à ce moment-là vient de Dieu le témoignage de la chasteté du jeune homme et la réfutation de la calomnie de ses condisciples. Au moment même où elle recevait l’argent dans sa main, torturée par un esprit démoniaque, gémissant et hurlant comme une bête, non d’une voix humaine, elle tombe face contre terre au milieu de ceux qui étaient assemblés, devenue subitement pour ceux qui étaient présents un spectacle affreux et effrayant, avec ses cheveux épars et qu’elle arrachait de ses mains, ses yeux révulsés, sa bouche qui crachait de la bave… Et le démon ne cessa de l’oppresser, jusqu’à ce que ce Grand invoque Dieu et demande miséricorde pour elle.

  • En Birmanie

    Tout ce que la planète compte de hérauts du label démocratique a acclamé le résultat des élections birmanes, qui donnent la majorité absolue au parti de l’icône démocratique Aung San Suu Kyi, alors même que les militaires gardent un quart des sièges, qui ne sont pas soumis au vote.

    Eglises d’Asie attire l’attention sur un autre résultat du vote : la victoire éclatante de la « Ligue nationale de la démocratie », qui remporte donc 81% des sièges soumis au vote, a pour contrepartie l’échec des listes ethniques. Elles n’occuperont que 6% des sièges, alors que les minorités ethniques représentent 40% de la population du pays.

    Ainsi le parti shan tombe de 22 à 15 sièges alors qu’il en espérait trois fois plus. Et c’est celui qui fait le meilleur score.

    Dans l’Etat kachin chrétien, les listes ethniques n’ont pu faire élire que deux députés. Les karen, chrétiens qui ont longtemps mené une chouannerie héroïque, n’ont plus qu’un seul député.

    Le résultat est que Aung San Suu Kyi n’a pas besoin des députés ethniques pour constituer une majorité et peut donc gouverner comme bon lui semble et imposer la volonté de son parti dans les Etats des ethnies minoritaires. Mais, comme le dit le vice-président de l’Union nationale karen, « un nouveau gouvernement dirigé par la LND ne sera pas pire que le gouvernement militaire »…

  • Terroristes : le nom unique

    On sait actuellement qu’au moins trois terroristes sont arrivés parmi les « réfugiés », en passant par les îles grecques.

    Le site grec Protothema a publié les tickets de ferry de deux d’entre eux. Aux noms de Ahmed Almuhamed et Mohammed Almuhmed. Quant au passeport syrien trouvé près de l’explosé du Stade de France, il est au nom de Ahmad Al Mohammad.

    Autrement dit, ils s’appellent tous Mahomet Mahomet…

    Addendum

    Selon les services serbes, au moins huit "réfugiés" sont passés par la Serbie avec un passeport identique au nom de Ahmad al-Mohammad. Seule la photo changeait.

  • Incompétence

    François est un pape qui ne sait pas si une luthérienne peut communier à la messe catholique. Mais il penche plutôt pour le oui... Parce que nous sommes tous des baptisés et que nous croyons tous que le Seigneur est présent...

    Est-ce que quelqu’un pourrait lui expliquer qu'on trouve la réponse à cette question, et  à beaucoup d'autres, dans un livre qui s'appelle le catéchisme ?

    Et surtout, qui nous délivrera de cette calamité ?

  • Sainte Gertrude

    Le lendemain à l'heure de la prière, la Vierge Marie lui apparut sous la forme d'un lis magnifique éclatant de blancheur. Ce lis était composé de trois feuilles, dont l'une, droite, s'élevait au milieu et les deux autres étaient recourbées de chaque côté. Elle comprit par cette vision que la bienheureuse Mère de Dieu est appelée à bon droit « Lis blanc de la Trinité », car elle a participé plus que toute créature aux vertus divines et ne les a jamais souillées par la moindre poussière du péché. La feuille droite représentait la toute-puissance du Père, et les deux feuillas inclinées figuraient la sagesse du Fils et la bonté du Saint-Esprit, vertus que la bienheureuse Vierge possédait à un degré éminent.

    La Mère de miséricorde dit encore que celui qui la proclamerait Lis blanc de la Trinité, Rose éclatante qui embellit le ciel, expérimenterait le pouvoir que la toute-puissance du Père lui a communiqué comme Mère de Dieu ; il admirerait les ingénieuses miséricordes que la sagesse du Fils lui a inspirées pour le salut des hommes ; il contemplerait enfin l'ardente charité allumée dans son cœur par l'Esprit Saint. « A l'heure de sa mort, ajouta la bienheureuse Vierge, je me montrerai à lui dans l'éclat d'une si grande beauté que ma vue le consolera et lui communiquera les joies célestes. »

    Depuis ce jour, celle-ci résolut de saluer la Vierge Marie ou les images qui la représentent par ces mots: « Salut, ô blanc Lis de la Trinité resplendissante et toujours tranquille ! Salut, ô Rose de beauté céleste ! C'est de vous que le Roi des cieux a voulu naître ; c’est de votre lait qu'il a voulu être nourri ; daignez aussi nourrir nos âmes des divines influences. »

    Ave, candidum lilium fulgide semperque tranquillae Trinitatis, rosaque praefulgida caelicae amoenitatis, de qua nasci, et de cujus lacte pasci Rex caelorum voluit, divinis influxionibus animas nostra pasce. 

    Sainte Gertrude, le Héraut de l’amour divin, III, 19, traduction Solesmes