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Saint Martin

On trouve ici ou là une « prière de saint Martin », qui commence ainsi : « Ils sont durs, Seigneur, les combats qu’il faut livrer dans son corps pour ton service. » Cette prière est rapportée par Sulpice Sévère, à la fin de sa vie de saint Martin. Elle est en quelque sorte le développement du mot que Sulpice Sévère a reproduit juste avant, et que la liturgie a repris :

Domine, si adhuc populo tuo sum neccessarius, non recuso laborem: fiat voluntas tua.

Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas le travail ; que ta volonté soit faite.

Voici donc cette prière de saint Martin :

Gravis quidem est, Domine, corporeae pugna militiae, et jam satis est quod huc usque certavi; sed si adhuc in eodem labore pro castris tuorum stare me praecipis, non recuso, nec fatiscentem causabor aetatem ; munia tua devotus implebo ; sub signis tuis, quoadusque ipse jusseris, militabo ; et quamvis optata sit seni missio post laborem, est tamen animus victor annorum, et cedere nescius senectuti. At si jam parcis aetati, bonum est mihi, Domine : fiat voluntas tua : hos vero quibus timeo, ipse custodies.

Ils sont durs, Seigneur, les combats qu'il faut livrer dans son corps pour ton service : et j'ai assez de luttes que j'ai soutenues jusqu'ici. Mais si tu m'ordonnes de peiner encore pour monter la garde devant ton camp, je ne refuse pas, je n'alléguerai pas pour excuse l'épuisement de l'âge. Je me dévouerai à la tâche que tu m'imposeras : sous les étendards, aussi longtemps que tu l'ordonneras toi-même, je servirai. Sans doute un vieillard souhaiterait un congé après une vie de labeur, mais l'âme est capable de vaincre les années et saura ne pas céder à la vieillesse. Mais si maintenant tu ménages mon grand âge, c’est bien pour moi, c’est ta volonté, Seigneur. Quant à mes frères pour qui je crains, tu les garderas toi-même.

Et Sulpice Sévère de s’exclamer, et la liturgie avec lui :

O virum ineffabilem, nec labore victum, nec morte vincendum, (…) nec mori timuit, nec vivere recusavit !

Ô homme incomparable, qui n’a pas été vaincu par les travaux et que la mort ne pouvait vaincre, qui ne craignait pas de mourir et ne refusait pas de vivre !

Saint Martin.jpg

(Bibliothèque de Saint-Gall - On voit au milieu de la page le paragraphe qui commence par "Gravis".)

Commentaires

  • Merci infiniment.

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