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  • François repart à l’attaque

    Les « lineamenta » pour le prochain synode ont été publiés hier (en italien, les autres langues vont suivre). C’est un questionnaire qui reprend les éléments du rapport du synode extraordinaire. On comprend pourquoi François a tenu à ce que les paragraphes du rapport qui ont été rejetés par les pères restent néanmoins dans le rapport : c’est qu’on les reprend, pour repartir à l’attaque sur la communion aux divorcés remariés et l’accueil des homosexuels…

    Ces questions sont envoyées aux évêques, qui pourront les soumettre à qui ils veulent.

    Le cardinal Baldisseri a précisé que ce sondage sera « l'approfondissement des questions qui ont été traitées au cours des débats, toutes les questions, mais surtout celles dont il est nécessaire de discuter de manière plus détaillée ».

    Bref, on va vraiment se focaliser sur les divorcés remariés et les homosexuels pour faire passer à tout prix la « pastorale » hétérodoxe de François.

    La question qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion est la n° 38 :

    « Il est nécessaire d’approfondir davantage la pastorale sacramentelle des divorcés remariés, en examinant aussi la pratique des églises orthodoxes et en ayant présente à l’esprit 'la distinction entre situation objective de péché et circonstances atténuantes'. Dans quelles perspectives peut-on agir ? Quelles sont les démarches possibles ? Quelles suggestions permettraient de remédier à des formes d’empêchements non dues ou non nécessaires ? »

    Celle qui concerne l'homosexualité est la n° 40 :

    « Comment la communauté chrétienne porte-t-elle son attention pastorale sur les familles où il y a des personnes ayant une tendance à l’homosexualité ? Comment, en évitant toute discrimination injuste, prendre soin, à la lumière de l’Évangile, des personnes qui sont dans de telles situations ? Comment leur présenter les exigences de la volonté de Dieu en ce qui concerne leur situation ? »

    Via Sandro Magister

    N.B. - On constate que sur les homosexuels l'angle d'attaque a changé. Pour contourner le problème, on ne parle plus de l'Eglise mais des familles. C'est pourquoi François, dans son interview à la Nacion, évoque ce thème comme si c'était celui du synode passé, alors que, comme on le voit maintenant, il s'agit du synode futur.

  • Ante multum tempus prophetavit Ezechiel

    . Ante multum tempus prophetavit Ezechiel: Vidi portam clausam; ecce Deus ante saecula ex ea procedebat pro salute mundi: * Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.
    . Porta quam vidisti, Dominus solus transibit per illam.
    . Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.

    Longtemps avant, Ézéchiel prophétisa : J’ai vu une porte close : voici que Celui qui est Dieu avant les siècles s’avançait hors d’elle, pour le salut du monde ; et elle était de nouveau fermée, désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement. La porte que vous avez vue, le Seigneur seul passera par elle ; et elle était de nouveau fermée, désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement.

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    Antiphonaire franciscain, fin du XIIIe siècle, Fribourg, couvent des cordeliers

    On retrouve cette prophétie mariale d’Ezéchiel (44, 2-3) à la fête de l’Immaculée Conception, qui n’est jamais loin de ce jour. C’est le capitule de sexte, qui reprend exactement le texte d’Ezechiel, avec la précision qui manque dans le répons : le Prince lui-même siégera en elle (qui est la porte du ciel) :

    Porta hæc clausa erit : non aperietur, et vir non transibit per eam, quoniam Dominus Deus Israël ingressus est per eam : eritque clausa. Principi princeps ipse sedebit in ea.

    Cette porte sera fermée : on ne l’ouvrira pas, et personne ne passera par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée. Quant au prince, le prince, lui, il y siégera.

  • Reconquête N° 313

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  • Deux points ouvrez les guillemets

    La prophétie d’Isaïe 40, 3 est célèbre parce qu’elle est reprise dans les quatre évangiles, soit pour évoquer saint Jean Baptiste, soit mise dans la bouche même du Précurseur (par l’évangéliste saint Jean), et parce qu'elle se trouve aux laudes de tous les jours de l'Avent :

    Voix de celui qui crie dans le désert : « Préparez la voie du Seigneur… »

    En fait c’est tout le chapitre qui est une claire prophétie christique, puisqu’il annonce la consolation par la rémission des péchés, et la venue du Seigneur dans la puissance mais comme un pasteur qui va paître son troupeau, rassembler ses agneaux et les mettre dans son sein, et porter les brebis pleines.

    La Bible de Jérusalem dit :

    Une voix crie : « Dans le désert, frayez le chemin de Yahvé… »

    De nombreuses autres Bibles modernes (pas toutes, cependant) adoptent cette ponctuation. Parce que c’est celle de la Bible massorétique, stupidement considérée comme le « texte original ».

    La Bible de Jérusalem met une note pour dire que « les évangélistes (…), citant ce texte d’après les LXX (…), l’ont appliqué à Jean-Baptiste annonçant la venue prochaine du Messie ». Toujours cette distanciation, perpétuelle : c’est pas nous, c’est les évangélistes, nous on ne prend pas parti…

    Mais ce n’est pas seulement le texte des Septante. Lorsque saint Jérôme a effectué sa propre traduction (d’après un authentique original, comme l’avaient fait les Septante), il a lui aussi traduit de la même façon : Vox clamantis in deserto : Parate viam Domini.

    C’est un des nombreux exemples où la Bible juive cherche à amoindrir, à estomper, les prophéties christiques, ici à l’aide de la ponctuation.

    La « voix de celui qui crie dans le désert », cela renvoie immédiatement à Jean Baptiste, parce qu’il est la voix qui annonce le Verbe, et qu’il vit dans le désert, ce que soulignait Jésus dans l’évangile de dimanche dernier : « Qu’êtes-vous allé voir dans le désert ? »

    Mais si c’est une voix qui crie qu’il faut préparer le chemin de Dieu dans le désert, ce n’est plus du tout aussi évident.

    Or dans les vrais textes originaux (que nous n’avons pas) il n’y avait pas de ponctuation. La ponctuation qui s’impose naturellement est celle des Septante et de saint Jérôme, ou plutôt celle qu’on a traditionnellement et naturellement et unanimement ajoutée, puisqu’il n’y avait pas non plus de ponctuation dans les manuscrits grecs et latins.

    Non seulement la ponctuation massorétique découpe le texte de façon non naturelle, mais en outre elle met « deux points ouvrez les guillemets » au beau milieu de l’expression qui est devenue en hébreu celle qui veut dire « prêcher dans le désert ». Ce qui souligne encore le côté artificiel de l’entreprise. Artificiel, et surtout antichrétien. Et repris benoîtement par des Bibles « catholiques »…

  • Lourdes

    Au hasard de mes recherches je tombe sur l’allocution de saint Jean-Paul II à la grotte de Massabielle le 14 août 1983, avec ce beau paragraphe :

    Il me semble qu’il y a une grâce particulière à Lourdes. Le message est sobre et clair mais fondamental. Il a été transmis d’une façon spécialement forte, pure et transparente, par une adolescente à l’âme limpide et courageuse. Les signes sont simples: le vent qui évoque l’Esprit de la Pentecôte, l’eau de la purification et de la vie, la lumière, le signe de la croix, la prière du rosaire. Dès le début, les chrétiens sont invités à y venir en foule, en Eglise. Et de fait, c’est comme si, ici, le respect humain et toutes les réticences - qui trop souvent bloquent la conversion et l’expression religieuse - étaient naturellement surmontés. Ici, on prie, on aime prier, on aime se réconcilier avec Dieu, on aime vénérer l’Eucharistie, on fait une place d’honneur aux pauvres, aux malades. C’est un lieu exceptionnel de grâces. Dieu soit loué.

     

  • Montes Israel

    . Montes Israel, ramos vestros expandite, et florete, et fructus facite: * Prope est ut veniat dies Domini.
    .Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum: aperiatur terra, et germinet Salvatorem.
    . Prope est ut veniat dies Domini.

    Montagnes d’Israël, étendez vos rameaux, et fleurissez, et produisez des fruits : le jour du Seigneur est près de venir. Cieux, versez votre rosée d’en haut, et que les nuées pleuvent le Juste ; que la terre s’ouvre et qu’elle germe le Sauveur. 

    Répons des matines, inspiré d’Ezéchiel 36, 8 et d’Isaïe 45, 8.

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    Antiphonaire cistercien de l’abbaye de Salzinnes, Namur, 1555 (se trouve à l’université Sainte-Marie de Halifax, Canada).

  • Une preuve que la police manipule les chiffres

    Le déplacement de Bernard Cazeneuve à Créteil pour faire de la lutte contre l’antisémitisme une « cause nationale » apporte une preuve évidente que la police manipule le nombre des manifestants, ou, pour dire les choses plus clairement, donne le nombre que le gouvernement lui ordonne de publier.

    Le premier chiffre qui fut donné, de participation au rassemblement de Créteil, fut celui de BFMTV : « une centaine de personnes », ce qui correspondait de fait à ce qu’on voyait sur les images pendant le discours du ministre.

    France TV Info parla ensuite de « 300 personnes ». Et l’AFP de « plusieurs centaines ».

    L’information officielle arriva alors : « un millier de personnes selon la police ».

    Comme pour la Manif pour tous, mais à l’envers…

    (Pour mémoire, on notera que Le Monde s’est donné le ridicule d’annoncer 1.600 personnes…)

  • Vraiment ?

    Réagissant à « l’agression antisémite de Créteil », Manuel Valls s’est étonné qu’il n’y ait « pas plus de mobilisation » et a lancé : « On manque d’indignation dans notre société ».

    Ah bon ? C’est vrai ? Maintenant on a le droit de s’indigner d’agissements criminels de musulmans noirs et arabes ?

    Eh bien il fallait le dire clairement ! Parce que jusqu’ici c’était du racisme, non ?

    Ou bien on n'a le droit que lorsque les victimes sont israélites?

  • Pour la famille

    Quelque 200 dirigeants politiques, sociaux, scientifiques, intellectuels… de 39 pays ont présenté au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon un manifeste demandant d’intégrer dans les « Objectifs du millénaire » de l’ONU le renforcement et la protection de la famille naturelle, composée d’un père, d’une mère et de leurs enfants.

    Il est à remarquer que parmi les principaux signataires  il y a quatre ministres, dont… trois Hongrois (le quatrième étant un ministre régional de Castille).

  • Quand François retourne à La Nacion

    C’est semble-t-il la troisième interview du pape dans le grand quotidien argentin.

    Le titre reproduit une phrase de François dans cette interview :

    « Dieu a mis en moi une bonne dose d’inconscience. »

    Sic. Ce qui, assurément, relativise tout le reste.

    Un moment il ne craint pas d’affirmer :

    « Voyez, j’ai écrit une encyclique, bien vrai, c’était un gros travail. »

    Un gros travail, assurément, de signer l’encyclique à l’évidence pensée et manifestement rédigée par son prédécesseur.

    Cette affirmation est une partie de sa réponse à cette question :

    « Est-ce que vous pensez que certains secteurs (de l’Eglise) sont désorientés, pourquoi disent-ils que le navire est sans gouvernail, particulièrement après le dernier synode extraordinaire ? »

    Et François répond d’abord : « Ces expressions me paraissent bizarres. Je n’ai pas connaissance que quiconque les utilise. » Alors qu’il sait parfaitement qu’elle est du cardinal Burke.

    Il lui arrive aussi de faire les questions et les réponses, comme ici à propos des évêques et cardinaux qui ne sont pas sur la ligne Kasper :

    « Vous pourriez me demander : “Est-ce qu’il y en a qui sont complètement obstinés et ne bougeront pas de leurs positions ?”. Oui, il y en a sûrement. Mais ce n’est pas mon problème. L’affaire est de prier le Saint-Esprit pour les convertir. »

    Car, comme le martèle François, c’est le Saint-Esprit qui agit au synode, et qui veut que l’Eglise aille de l’avant… dans la ligne Kasper.

    « Je n’ai pas peur parce que c’est la voie que Dieu nous demande de suivre. Plus encore, le pape en est le garant ultime, le pape est là pour s’occuper du processus. Nous devons aller de l’avant. »

    A propos du paragraphe du rapport d’étape du synode sur les homosexuels, il ose affirmer :

    « Le synode s’est occupé des familles et des personnes homosexuelles en relation avec leurs familles. Nous devons trouver un chemin pour aider ce père ou cette mère auprès  de leur fils ou fille. C’est cela qu’a fait le synode. C’est pourquoi quelqu’un (sic) a mentionné les facteurs positifs dans le premier projet. »

    Mais ce n’est pas vrai. Le rapport d’étape ne parlait pas du tout de l’homosexuel vis à vis de sa famille. Il parlait exclusivement des dons et qualités que les homosexuels ont à offrir à l’Eglise, de leur orientation sexuelle qui doit être « appréciée » par « nos communautés ». François confond avec l’intervention proprement scandaleuse d’un couple (le troisième dont il est question ici), qu’il a trouvé tellement bonne qu’il en a oublié le texte du rapport… (Addendum: il pense en fait au prochain synode.)

    Le blog de Jeanne Smits, NewsVA, La Nacion 1 (en), La Nacion 2 (en)