℟. Ante multum tempus prophetavit Ezechiel: Vidi portam clausam; ecce Deus ante saecula ex ea procedebat pro salute mundi: * Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.
℣. Porta quam vidisti, Dominus solus transibit per illam.
℟. Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.
Longtemps avant, Ézéchiel prophétisa : J’ai vu une porte close : voici que Celui qui est Dieu avant les siècles s’avançait hors d’elle, pour le salut du monde ; et elle était de nouveau fermée, désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement. La porte que vous avez vue, le Seigneur seul passera par elle ; et elle était de nouveau fermée, désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement.
Antiphonaire franciscain, fin du XIIIe siècle, Fribourg, couvent des cordeliers
On retrouve cette prophétie mariale d’Ezéchiel (44, 2-3) à la fête de l’Immaculée Conception, qui n’est jamais loin de ce jour. C’est le capitule de sexte, qui reprend exactement le texte d’Ezechiel, avec la précision qui manque dans le répons : le Prince lui-même siégera en elle (qui est la porte du ciel) :
Porta hæc clausa erit : non aperietur, et vir non transibit per eam, quoniam Dominus Deus Israël ingressus est per eam : eritque clausa. Principi princeps ipse sedebit in ea.
Cette porte sera fermée : on ne l’ouvrira pas, et personne ne passera par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée. Quant au prince, le prince, lui, il y siégera.