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  • Belgique : un pas de plus dans la négation de la famille

    Jeanne Smits constate : « La parentalité est en passe de devenir purement sociale en Belgique, fondée sur la volonté et le désir et non sur les faits. » Comme le genre…

    A partir du 1er janvier prochain entrera en vigueur une loi qui invente le statut de « comaternité » automatique pour les paires de lesbiennes « mariées », grâce à la « présomption de maternité » pour celle qui n’est pas la mère biologique.

    C’est une sorte de singerie satanique inversée de la « présomption de paternité ». Celle-ci vise à protéger la famille en considérant a priori que l’enfant d’une femme mariée est aussi l’enfant du mari. Mais dans la présomption de maternité on est sûr que l’enfant n’est pas de celle qui prétend être sa mère et va l'être officiellement.

  • Le rite ambrosien

    Vient de paraître l’ordinaire de la messe en rite ambrosien dans une brochure bilingue latin-italien réalisée par Signum ambrosianum, disponible en format PDF. Munie du Nihil obstat et de l’imprimatur de l’archevêché de Milan.

    On y trouve aussi ce qui précède la messe dominicale : l’Asperges me particulier (avec tout le psaume Miserere), et les 12 Kyrie de la procession d’entrée.

    Et la partition de tout ce qui est chanté. (On peut constater par exemple que le Gloria qui figure dans ce livret n'a rien à voir avec ce que nous appelons le "Gloria ambrosien". Il est proche de notre Gloria XI : sans doute parce qu'il s'agit aussi du Gloria de la messe dominicale per annum.)

  • Téléthon : le grand silence

    Désormais le grand silence est de rigueur. Le grand silence de la hiérarchie de l’Eglise. La pensée unique recouvre presque tout le territoire ecclésiastique. On ne se bat pas contre le Téléthon. Parce que c’est très mal de critiquer le Téléthon. Le vivre ensemble c’est beaucoup plus important que la défense de la vie. Le vivre ensemble dans le mensonge c’est beaucoup plus important que de se battre pour la vérité.

    Selon la presse qui débusque les salopards de curés qui osent refuser que leur église serve à ramasser de l’argent pour charcuter des embryons, faire des recherches sur le clonage humain et diffuser la propagande mensongère du Téléthon, il y a cette année… DEUX curés qui ont dit non : Le P. Geoffroy Bohineust, curé doyen de Saint Vincent et Saint-Martin, dans le diocèse de Tours, et un prêtre du diocèse de Luçon.

    A l’évêché de Tours, on se contente de dire que chaque curé fait ce qu’il veut en la matière.

    A l’évêché de Luçon, on dit la même chose, mais on renvoie au site du diocèse, qui met en garde sur le Téléthon sur sa page d’accueil et renvoie à un bon texte sur la question.

    Il semblerait que ce site soit le seul de son espèce. Je constate que ni le site de Fréjus-Toulon, ni celui de Bayonne, ni celui de Vannes n’évoque le Téléthon.

    Alors honneur aux deux curés qui s’en prennent plein la figure de la part des autorités civiles et médiatiques. Et honneur à l’unique évêque, Mgr Castet qui, discrètement, fait dire tout de même ce qu’il faut dire.

    Bravo aussi aux AFC, puisque désormais il faut dire bravo à ceux qui ne sont pas à plat ventre alors que dans une chrétienté on parlerait de service minimum.

  • Rorate cæli desuper

    Voici le célèbre chant de l’Avent Rorate cæli, avec la traduction de dom Guéranger. On dit souvent que c’est un centon d’Isaïe. J’ai cherché les références. Le refrain et les deux premières strophes sont en effet des citations d’Isaïe, légèrement modifiées, surtout raccourcies. Mais dans la troisième il y a deux citations (modifiées) de l’Exode et la fin est un morceau d’antienne ; et la quatrième provient essentiellement d’un répons de l’Avent inspiré par divers textes prophétiques. Si quelqu’un a d’autres précisions, elles seront les bienvenues. Il y a deux ans j’avais mis un enregistrement qui permet de suivre la partition.

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum (Isaïe 45, 8). (bis)

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis, ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuæ et gloriæ tuæ, ubi laudaverunt te patres nostri (Isaïe 64, 9-11).

    Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

    Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

    Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostræ quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostræ (Isaïe 64, 6-7).

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

    Vide Domine afflictionem populi tui (Exode 3, 7), et mitte quem missurus es (Exode 4, 13) : emitte Agnum dominatorem terræ, de petra deserti ad montem filiæ Sion (Isaïe 16, 1) ut auferat ipse jugum captivitatis nostræ (antienne de Magnificat, lundi de la deuxième semaine de l'Avent, cf. Isaïe 10, 27).

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

    Consolamini, consolamini, popule meus (Isaïe 40, 1) : cito veniet salus tua ; quare mœrore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus (Répons Jerusalem du deuxième dimanche de l’Avent, inspiré des prophètes, dont Isaïe 41, 14 et 48, 17).

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

  • Les Démocrates suédois réveillent la démocratie suédoise

    Il y a plus de 50 ans qu’un gouvernement n’avait pas été renversé en Suède, où la vie politique balançait doucement entre le centre droit et le centre gauche… jusqu’à ce que les Démocrates suédois, en septembre dernier, doublent leur score et deviennent les arbitres, empêchant toute majorité de « centre droit » comme de « centre gauche ». Le gouvernement de « centre gauche » est donc minoritaire, et les Démocrates suédois, en votant contre le budget (en réalité pour le budget présenté par l’opposition), ont fait sauter le gouvernement.

    Des législatives anticipées auront lieu le 22 mars prochain. Et les Démocrates suédois, qualifiés d’extrême droite parce qu’ils sont contre l’immigration et pour les valeurs nationales, pourraient encore gagner des voix et des élus…

  • John McCain et les fascistes

    Vu le niveau de la haine exprimée en permanence par le gouvernement démocrate américain envers le Premier ministre hongrois, il n’est pas facile pour les républicains de se distinguer en la matière. John McCain a cependant réussi, hier, au Sénat, où il a qualifié Viktor Orban de « dictateur néo-fasciste ».

    A propos de John McCain, dont les photos avec celui qui allait devenir le calife de l’Etat islamique ont fait  le tour du monde (c’était en Syrie en juin 2013), j’ai trouvé ceci sur internet :

    JohnMcCainArmingISIS.jpg

    2013 : nous devons armer l’Etat islamique pour battre Assad.

    2014 : nous devons aider Assad à battre l’Etat islamique.

     *

    (John McCain, au Sénat, critiquait le choix de Colleen Bell comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Hongrie : «Voilà un pays sur le point d’abandonner sa souveraineté à un dictateur néofasciste qui s’acoquine avec Vladimir Poutine, et on va lui envoyer la productrice d’Amour, gloire et beauté comme ambassadeur !» Colleen Bell est en effet surtout connue comme la productrice d’Amour, gloire et beauté, le plus célèbre feuilleton télévisé du monde. Elle est aussi la belle-fille des créateurs de l’autre grand et interminable « soap opéra » Les Feux de l’amour, Lee Philip et William J. Bell, et donc la belle-sœur par alliance de Lauralee Bell, qui fut longtemps la gentille Christine des Feux de l’Amour… Obama pourrait envoyer toute la famille Bell sonner les cloches à Orban…)

  • « Violence insupportable »

    Le président de la République dénonce la « violence insupportable » du cambriolage de Créteil.

    Est-ce parce que les victimes sont juives que la violence est « insupportable » ?

    Bien sûr, c’est le cas.

    Mais cela veut-il donc dire que la même violence est supportable quand elle frappe des non-juifs ?

    Sans aucun doute, puisque le président de la République ne dénonce jamais, dans ces cas-là, une « violence insupportable ».

    Cela ne s’appelle-t-il pas de la discrimination ?

    (Et je passe sur la surenchère du Premier ministre : « l’horreur de Créteil », la « démonstration immonde », etc.)

    On se demande si le chef de l’Etat et son adjoint ont bien mesuré qu’ils parlent de « jeunes » de « quartiers populaires » pour lesquels ils ont habituellement tant d’affection (tant qu'ils ne vont pas en Syrie…).

    Addendum

     

    ulysse.jpg

     

  • A propos de la crèche de Vendée

    Je comprends les hauts cris de ceux qui dénoncent le jugement du tribunal administratif de Nantes interdisant qu’il y ait une crèche de Noël dans le hall du conseil général de Vendée.

    Mais, à mon sens, c’est se tromper de combat. C’est oublier que nous vivons sous le régime de la loi de 1905. La loi est très claire, et le tribunal se contente de rappeler les termes de son célèbre article 28 : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions. »

    On ne peut pas reprocher à un tribunal d’appliquer la loi.

    Au lieu de critiquer le tribunal, il vaudrait mieux se saisir de l’affaire pour rappeler que nous vivons sous un régime laïque totalitaire. Un régime totalitaire spécifiquement anticatholique (voir sur tout cela ma conférence, dans la colonne de droite).

    Ce n’est pas parce que de temps en temps on oublie d’appliquer la loi, ou que les soi-disant « libres penseurs » locaux ne se sont pas réveillés, que la loi de 1905 n’est plus ce qu’elle est. C’est elle qu’il faut dénoncer, pas ceux qui n’ont pas d’autre choix que de l’appliquer quand on leur demande de le faire.

  • La tradition liturgique a le vent en poupe dans les universités américaines.

    Le blog New Liturgical Movement reprend et illustre un article paru sur un blog du site de la Cardinal Newman’s Society, montrant que grandit dans les universités américaines le soutien aux pratiques liturgiques traditionnelles.

    Au Christendom College de Front Royal, en Virginie, le prêtre célèbre ad orientem deux fois par semaine dans la forme extraordinaire, et deux fois dans la forme ordinaire, une en anglais, une en latin. Le chapelain explique : « L’introduction progressive et la célébration occasionnelle de la messe ad orientem sur le campus, à côté de la célébration versus populum, permet aux étudiants de découvrir la façon traditionnelle et historique de célébrer l’eucharistie sans les heurter et aide à montrer et renforcer pour eux l’herméneutique de continuité, dont parlait Benoît XVI, entre les messes de la période préconciliaire et de la période postconciliaire. »

    Les messes célébrées ad orientem donnent aux étudiants l’occasion de « participer à la prière liturgique qui les conduit à la contemplation », dit le P. Hildebrand Garceau, aumônier au Thomas Aquinas College de Santa Paula en Californie. « Tous font face à l’orient liturgique dans un même mouvement de prière et d’offrande. Cela semble aider grandement à réduire les distractions et à aider les étudiants à se concentrer sur l’action liturgique de la plus puissante prière de l’univers : la Sainte Messe. » La messe est dire chaque matin dans la forme extraordinaire, et les étudiants ont ainsi « une messe respectueuse, calme, contemplative ».

    Au Thomas More College de Merrimack, New Hampshire, on a commencé à célébrer la messe traditionnelle ad orientem tous les vendredis, à la demande des étudiants, « particulièrement impressionnés » par le silence. Un silence qui leur est « très utile », souligne le P. John Healy. Lequel ajoute que les évêques des diocèses où la forme extraordinaire est célébrée notent une forte participation de le jeune génération : cela donne espoir pour la liturgie et la tradition de l’Eglise.

  • Saint Pierre Chrysologue

    Quand la vierge conçoit ou enfante tout en demeurant vierge, ce n’est pas la coutume qui le veut, mais le miracle; non la raison, mais la vertu; non la nature, mais Son Auteur. Ce n’est pas un événement commun, mais unique; quelque chose de divin, non d’humain. Que le philosophe cesse donc de se pressurer le cerveau : la naissance du Christ ne s’explique pas par les lois de la nature, mais par la toute-puissance divine. Elle est honorable à Dieu, non injurieuse. Ce n’est pas au détriment de la Déité qu’elle a été le sacrement de la miséricorde. Elle a été la réparation du salut humain, mais ne fut jamais une diminution de la substance divine. Celui qui, sans naître, a fait l’homme d’un limon intact, c’est le Même qui, en naissant, a fait l’Homme d’un corps intact. La main qui, avec bonté, prit du limon pour façonner notre corps, a pris également la chair avec bonté pour restaurer notre être. Que le Créateur soit dans sa créature, que Dieu se trouve dans la chair, c’est un honneur qui est rendu à la créature, sans porter aucun préjudice au Créateur. Celui qui voit là-dedans un outrage à la divinité, croit donc que le limon est plus précieux que la chair. Peut-être regrette-t-il que l’outrage apporté par le limon à la divinité se soit changé  en un ennoblissement de la chair et en une glorification de l’homme !

    Homme, pourquoi es-tu si vil à tes yeux, toi qui es si précieux aux yeux de Dieu ? Puisque tu es si honoré par Dieu, pourquoi t’avilis-tu ainsi ? Pourquoi cherches-tu d’où tu viens, au lieu d’essayer de découvrir pourquoi tu as été fait ? Toute cette maison du monde que tu vois n’a-t-elle pas été faite pour toi ? C’est pour toi  que la lumière resplendit afin de chasser les ténèbres qui t’entourent de toute part. C’est pour toi que la nuit est plus fraîche. C’est pour toi que les jours sont mesurés. C’est pour toi que le ciel brille de l’éclat du soleil, de la lune et des étoiles. C’est pour toi que la terre est remplie de fleurs, de bosquets et de fruits. C’est pour toi qu’a été crée dans l’air, dans les champs, dans les cours d’eau magnifiques une multitude admirable d’êtres vivants, pour que la solitude d’un triste monde ne déteigne pas sur la joie du nouveau monde. La raison pour laquelle Dieu t’a fait à partir de la terre, c’est pour que tu sois le maître des choses terrestres; et que tu leur sois apparenté, en partageant la même substance. Bien que tu proviennes de la terre, Il ne t’a quand même pas mis sur un pied d’égalité avec les choses terrestres, puisque, avec ton âme céleste, tu es l’égal des créatures célestes. Et pour que, avec Dieu, tu possèdes une raison en commun, et que tu aies un corps semblable à celui des animaux, Dieu t’a donné une âme qui vient du ciel, et un corps qui provient de la terre. Pour qu’en toi, une concorde soit nouée entre le Ciel et la terre.

    Se demandant ce qu’Il pouvait bien encore ajouter pour te faire honneur, ton Créateur a inventé ceci : Il a incrusté en toi Son image, pour que le Créateur invisible soit rendu présent sur la terre par Son image visible. Et Il t’a donné à toi Son pouvoir sur les choses terrestres, pour que le vicaire du Seigneur ne soit pas frustré de la possession du monde dans toute son étendue. Et s’il en est bien ainsi, pourquoi penses-tu que Dieu subit une avanie quand Il tire avec clémence de Lui-même ce qu’Il fait en toi par Lui-même; et quand Il a voulu, en toute vérité, être vu dans l’homme, dans lequel Il avait voulu auparavant qu’on voie Son image ? A celui qui avait autrefois reçu d’être la similitude divine, Dieu lui donne d’être lui-même Celui que représente l’image. La vierge a conçu, la vierge a enfanté. Que cette conception ne te bouleverse pas; que cette naissance ne te déboussole pas, puisque la pudeur virginale rachète tout ce qu’il y a d’humain. Où se trouve la lésion de la pudeur, là où la Déité s’est associé l’intégrité qui lui est toujours amie; là où l’entremetteur est un ange; où le chaperon est la fidélité, où le mariage est la chasteté, où l’engagement réciproque est la vertu, où le juge est la conscience, où la cause est celle de Dieu, où la conception se fait dans le respect de l’intégrité, l’enfantement dans la virginité, où la mère est en même temps vierge ?

    Sermon 148 (extrait)