« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète : réjouissez-vous. »
La cause de cette joie, qui transforme le violet en rose, est que le Seigneur vient, comme le souligne saint Paul juste après.
C’est ce que nous disait, notamment, l’invitatoire des matines depuis le début de ce temps de l’Avent : Le Roi qui doit venir, venez, adorons-le. Mais il n’est plus seulement celui qui doit venir, il vient positivement, et l’invitatoire des matines nous dit maintenant : Il est déjà proche, le Seigneur, venez, adorons-le.
Il suffit de citer les antiennes des premières vêpres, qui seront répétées à laudes, aux petites heures et aux deuxièmes vêpres, pour voir l’insistance sur ce thème :
Le Seigneur viendra et il ne tardera pas, et il illuminera ce qui est caché dans les ténèbres, et il se manifestera à toutes les nations, alléluia.
Jérusalem, réjouis-toi d’une grande joie, parce qu’un Sauveur viendra à toi, alléluia.
J’établirai dans Sion le salut, et dans Jérusalem ma gloire, alléluia.
Les montagnes et toutes les collines seront abaissées ; les chemins tortueux seront redressés, et les raboteux deviendront des voies aplanies : venez, Seigneur, et ne tardez pas, alléluia.
Vivons justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’avènement du Seigneur.
Cela vient renforcer ce que disent les antiennes des matines depuis le premier dimanche de l'Avent :
Voici que viendra le Roi, le Très-Haut, avec une grande puissance, pour sauver les nations, alléluia.
Fortifiez les mains languissantes, prenez courage et dites : Voici notre Dieu viendra et il nous sauvera, alléluia.
Réjouissez-vous tous et livrez-vous à la joie, car voici que le Seigneur de la vengeance viendra, il amènera la rétribution, il viendra lui-même et nous sauvera.
Réjouis-toi et livre-toi à la joie, fille de Jérusalem ; voici que ton Roi vient à toi ; Sion, ne crains pas, car ton salut viendra bientôt.
Notre Roi, le Christ, viendra, lui que Jean a prédit être l’Agneau qui doit venir.
Voici que je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, dit le Seigneur ; c’est de donner à chacun selon ses œuvres.
L’Ange Gabriel parla à Marie, disant : Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes.
Marie dit : Quelle pensez-vous que soit cette salutation ? Parce que mon âme a été troublée, et que je dois enfanter un Roi qui ne violera pas ma virginité.
En l’avènement du souverain Roi, que les cœurs des hommes soient purifiés afin que nous marchions à sa rencontre d’une manière digne : car voici qu’Il vient et Il ne tardera pas.
On remarque que non seulement le verbe « venir » se trouve dans presque toutes les antiennes, mais qu’il s’y trouve même deux fois dans plusieurs d’entre elles. Et il en est de même des répons de ce dimanche. Voici le premier, où une citation d’Habacuc garde l’intensif hébreu qui fait répéter le mot… venir :
℟. Ecce apparebit Dominus super nubem candidam, * Et cum eo sanctorum millia: et habebit in vestimento, et in femore suo scriptum: Rex regum, et Dominus dominantium.
℣. Apparebit in finem, et non mentietur; si moram fecerit, exspecta eum, quia veniens veniet.
℟. Et cum eo sanctorum millia: et habebit in vestimento, et in femore suo scriptum: Rex regum, et Dominus dominantium.
Voici que le Seigneur apparaîtra sur la nuée brillante, et des milliers de saints autour de Lui, et il y aura écrit sur ses vêtements et sur sa ceinture : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il viendra certainement et il ne trompe pas, s’il tarde espère en lui, car venant il viendra.