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  • « Notre salut est un objet d’espérance » ?

    Je tombe sur cette phrase, dans l’épître aux Romains, ou plutôt dans la traduction qu’en donne la Bible de Jérusalem.

    Comme quoi il faut vraiment se méfier de cette Bible. Car ce n’est pas ce que dit saint Paul, et la Bible de Jérusalem abâtardit un texte crucial pour en faire un propos banal.

    Saint Paul dit que nous sommes sauvés en espérance.

    En grec :

    Τῇ γὰρ ἐλπίδι ἐσώθημεν.

    En latin :

    Spe enim salvi facti sumus.

    Le latin insiste : nous sommes sauvés, c’est fait, "facti", c’est un fait. Il traduit ainsi l’aoriste grec, qui indique une action réalisée.

    Notre salut n’est donc pas « un objet d’espérance ». Nous sommes sauvés, par la mort et la résurrection du Christ qui nous ont été appliquées au baptême. (Cf. aussi Colossiens 1, 13 : "[Dieu] nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour".) Les effets du salut restent à venir, et viendront si notre vie correspond à ce salut. Là est l’espérance. Mais il ne s’agit pas d’un simple espoir. Car elle est certitude que le salut m’a été donné. Tel est d’ailleurs le thème du début de l’encyclique de Benoît XVI sur l’espérance, dont le titre est précisément l’expression de saint Paul : « Spe salvi ». Une encyclique qui devrait obliger la Bible de Jérusalem a revoir sa traduction.

  • Saint Pïerre Chrysologue

    Le Christ, pour envoyer ses apôtres vers les peuples accablés de souffrances multiples, leur a donné la force de l’esprit, leur a donné un pouvoir céleste, leur a donné la grâce des guérisons; grâce à tout cela, ils parcouraient le monde en rendant la vue aux aveugles, l’usage des jambes aux estropiés, l’ouïe aux sourds, et pour ne pas vous retarder par chacune de ces guérisons, ils rendaient la santé à tous ceux qui étaient atteints d’une maladie; grâce aux dons qu’ils avaient reçus, ils se glorifiaient à leur retour en disant: En ton nom nous avons même soumis les démons (Luc, X, 17). Et le Seigneur de les tempérer par ces paroles: ne vous glorifiez pas parce que vous avez soumis les démons. Réjouissez-vous plutôt parce que vos noms sont écrits aux cieux (Luc, X, 20). Par conséquent, afin qu’ils ne perdent pas par orgueil ce qu’ils avaient acquis par leur peine, et qu’ils ne s’attribuent pas ce qu’ils avaient obtenu par une grâce divine, il les rappelle à l’humilité, qui est la mère de son enseignement, en évoquant cet exemple: qui de vous, s’il a un esclave qui cultive les champs ou qui garde les troupeaux, lui dirait à son retour des champs: entre vite et mets toi à table, et ne lui dit pas plutôt: prépare-moi de quoi dîner, mets ton tablier, sers moi jusqu’à ce que je finisse de manger et de boire puis tu mangeras et boiras à ton tour? Après avoir achevé leur mission et fait montre de grands et nombreux exemples de vertus, les apôtres s’estimaient suffisamment utiles; ils ignoraient qu’ils s’embourbaient dans la fange de la chair, dans la vase de ce corps et qu’ils étaient inutiles; mais ils sont pris en faute lorsque Judas trahit, que Pierre renie, que Jean fuit, que tous abandonnent, si bien qu’il apparaît comme le seul en qui, et le seul par qui existait toute utilité. Mais lorsqu’il dit : et tu mangeras après, il conseille à ses disciples de vivement désirer s’unir au Seigneur après son ascension dans ce bonheur céleste. En tout état de cause, Celui-ci approuve ceux qui auront tout abandonné: il les arme à endurer toute épreuve, les forme aux épreuves de son service. Dès lors, les apôtres ont servi celui qui était à table aussi longtemps qu’ils ont préparé, au milieu des cuisines des pécheurs et des foyers des peuples, en mémoire éternelle, le repas du Seigneur sur les autels de l’Eglise. Celui qui est baptisé connaît ce repas, celui qui ne le connaît pas et désire le connaître, qu’il se fasse baptiser.

    Fin du sermon 161 de saint Pierre Chrysologue, traduction de Pierre Sarr. Ce sermon est tout entier un commentaire de « Qui de vous, s’il a un esclave… » et parle de l’esclavage. Il est un important témoignage que l’on doit traduire le grec doulos, le latin servus, par esclave, et non par serviteur.

  • En Islande, c’est pas comme chez nous…

    Le 27 novembre, trois têtes de porcs et des pages du Coran maculées de sang ont été disposées sur le terrain où doit être construite une mosquée, à Reykjavik.

    Comme la chose ne suscitait aucune réaction, un professeur de la faculté de droit a suggéré, le surlendemain, qu’il devrait y avoir une enquête pour crime de haine. La police a répondu qu’il était peu probable qu’il y ait une enquête, car il n’y a pas de preuves : les services de nettoyage ont enlevé et détruit les ordures qui se trouvaient sur le site. L’officier de police qui s’était rendu sur les lieux a déclaré qu’il avait vu en effet des papiers mais qu’il ne savait pas s’ils avaient un rapport avec l’affaire…

  • Syrie : 5 religieuses enlevées

    Hier, les « rebelles » ont de nouveau pris la ville chrétienne de Maaloula. Comme le 5 décembre, il s’agissait de miliciens de la soi-disant Armée syrienne libre, appuyée par la brigade islamiste Al-Nosra.

    Ils ont enlevé 5 religieuses du couvent grec-orthodoxe Sainte-Thècle.

  • Il y aura donc eu un évêque…

    pour rendre hommage à Lucien Neuwirth, pionnier de la culture de mort à l’Assemblée nationale, puis vétéran de la culture de mort au Sénat.

    C’est Mgr Lebrun, évêque de Saint-Etienne, en sa cathédrale, sous prétexte que Neuwirth était né dans cette ville.

    Sans doute est-ce un clin d’œil ironique du diable que cet évêque soit le premier évêque qui ait participé à une marche pour la vie…

  • L’épiscopat allemand à la dérive

    Dans l’affaire des divorcés remariés, j’en étais resté à la demande de Mgr Muller, préfet de la congrégation pour la dictrine de la foi, que soit retiré le texte du diocèse de Fribourg, «contraire à l'enseignement et au Magistère de l'Eglise catholique». Voici la suite, résumée dans un article de "La Bussola" :

    Mais Zollitsch a dit non, expliquant que le texte diffusé par l'Office de la pastorale constituait lui aussi une contribution à la formation des lignes directrices qui seront vraisemblablement approuvées définitivement par la conférence des évêques allemands au printemps prochain. «Nous avons déjà nos lignes directrices, et le pape a maintenant clairement indiqué que certaines questions peuvent être décidées au niveau local», a ajouté Robert Eberle, le porte-parole du diocèse de Fribourg. Une référence à l'exhortation de François «Evangelii Gaudium» dévoilée au monde mardi dernier, et en particulier aux paragraphes dans lesquels il parle de la nécessité de donner aux églises locales «aussi une certaine autorité doctrinale». Selon Eberle, «de nombreux points» du document pontifical suggèrent que l'Allemagne «va dans la bonne direction». Idées partagées par l'évêque de Stuttgart, Mgr Gebhard Fürst, qui a expliqué comment l'épiscopat allemand allait adopter les propositions du diocèse de Fribourg lors de la session plénière de Mars - qui, entre autres choses, sera la dernière présidée par Zollitsch. Aux polémiques et aux accusations avancées par des secteurs conservateurs d'ouvrir la route à la «protestantisation» de l'église allemande, le porte-parole du diocèse de Stuttgart a répondu que la route suivie va «dans l'esprit de l'enseignement du pape».

    Addendum

    Lire en commentaire l'article de Jeanne Smits sur le même sujet.

  • Eglises ouvertes ou fermées

    Dans l’exhortation apostolique, François écrit de façon péremptoire que les églises doivent être toujours ouvertes.

    On se reportera à la remarquable réflexion que faisait Joseph Ratzinger sur la question.

  • Saint François Xavier

    La liturgie de la messe est toute pleine de la pensée des missions. A l’Introït, tous les peuples sont invités à remercier le Seigneur pour sa miséricorde et sa fidélité, pour la grâce de la conversion ; nous apprenons en même temps comment François se tient devant les rois pour confesser le Christ (l’Introït s’écarte de l’ancienne tradition : l’antienne et le verset appartiennent à deux psaumes différents). L’Épître est un peu difficile : elle indique l’importance du missionnaire. Sans un prédicateur envoyé par Dieu, les hommes ne peuvent pas recevoir la foi. C’est pourquoi Isaïe vante de là les messagers de la foi : “Qu’ils sont beaux les pas de ceux qui annoncent la paix, qui apportent le joyeux message !” Chez François Xavier s’est accomplie la parole du psaume : “Dans tout l’univers a retenti leur cri et jusqu’aux extrémités de la terre s’est étendue leur prédication.” A l’Évangile nous entendons l’ordre de mission donné par le Christ et, en même temps, la promesse des miracles qui s’est réalisée dans la vie de notre saint. La Communion : “Bienheureux le serviteur que le maître, à son arrivée, trouvera vigilant ; en vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens” exprime la récompense de saint François, elle doit être la nôtre aussi, au moment où nous approchons de la Sainte Table. Pendant l’Avent cette antienne a un sens tout particulier. Durant sa vie saint François a apporté à tant d’âmes un accroissement de vie divine, serait-il possible qu’au jour de sa mort il ne nous obtienne pas une grâce plus abondante ?

    Dom Pius Parsch

  • La haine satanique et le rempart de la foi


    C’était le dimanche 24 novembre, à San Juan, en Argentine. Lors de la manifestation de clôture de la 28e « Rencontre nationale des femmes », c’est-à-dire des femmes qui revendiquent l’avortement libre et gratuit, les droits LGBT et de genre, etc.

    Un important groupe de jeunes gens s’étaient massés devant la cathédrale, pour la protéger de la horde qui couvrait les murs, spécialement des églises, de graffiti orduriers et blasphématoires. Continuant de dire le chapelet sans broncher, ils ont fait face à des furies, les plus excitées dépoitraillées façon Femen, qui les insultaient, leur crachaient au visage, les aspergeaient de peinture, leur faisaient de fausses moustache à la Hitler et dessinaient des croix gammées, faisaient des gestes obscènes, et surtout hurlaient sans cesse, avec des visages déformés par une haine véritablement satanique.

    La police n’est pas intervenue. Elle a même fait savoir qu’il n’y avait eu aucun incident. Juste quelques graffiti, ce qui est « normal » au cours d’une telle manifestation.

    On verra quelques autres images sur le site SanJuan8.

  • Centrafrique : les évêques en appellent à l’ONU

    Mgr Dieudonné Nzapailanga, archevêque de Bangui, capitale de la Républiqque centrafricaine, lance un appel à l’ONU : pour « prévenir un rapide empirement de la violence », le pays a « un urgent besoin d’une force bien équipée et bien entraînée (agissant) sous une structure de commandement précise, disposant d’un mandat spécifique et robuste afin de protéger les civils des attaques brutales et de restaurer rapidement la sécurité », estime l’archevêque. « Jusqu’à présent, les forces de l’Union africaine n’ont pas été capables de fournir cela », déplore-t-il.

    On dirait qu’il ne fait pas confiance à François Hollande…