Exécutions sommaires, violences sexuelles, attaques ciblées selon l’appartenance religieuse et ethnique, arrestations de partisans de l’opposition et de leurs familles, actes de torture, disparitions, recrutement d’enfants soldats, pillages à grande échelle : tels sont les crimes commis sur le territoire de la République centrafricaine par les islamistes de la Séléka qui ont pris le pouvoir à Bangui, et qui sont dénoncés dans un appel signé par une série de groupes de la société civile, dont le Secours Catholique/Caritas France.
« Des organismes des Nations unies, quelques ONG et les Eglises essaient de faire face à la détresse de la population qui manque de tout : soins de santé, alimentation… Dans presque tout le pays, les écoles sont fermées. Bangassou, dans l’est du pays, n’est plus ravitaillée que par les vols humanitaires : plus d’eau, plus de carburant, donc plus d’électricité. »
« La Centrafrique va-t-elle devenir la Somalie de l’Afrique centrale ? Ce no man’s land institutionnel pourrait bien attirer les terroristes du Nigeria et du Mali, ou encore l’Armée de libération du Seigneur, qui trouveraient facilement refuge dans ce pays de 4,5 millions d’habitants sur 650.000 km2. »
Les signataires demandent « à la France et aux pays européens, mais aussi aux instances africaines, de revoir leurs positions. »