On n’a plus de nouvelles des douze religieuses orthodoxes prises en otage à Maaloula depuis la fameuse vidéo diffusée le 6 décembre où l’une d’elles disait qu’elles seraient « libérées dans deux jours », avant de se faire tancer par une voix off : « Vous n’êtes pas prisonnières. »
Les religieuses ont été enlevées, avec le chauffeur du couvent et deux jeunes gens, et conduites à Yabroud, ville tenue par Hamdi Abou Hassam al-Kuwait, un Koweitien comme son nom l’indique (mais qui a aussi la nationalité syrienne), qui est l’adjoint du commandant en chef du Front al-Nousra, la principale organisation islamiste.
L’archevêque syriaque orthodoxe de Homs, Mgr Alnemeh, a lancé à son tour un appel à leur libération, dénonçant un « crime », et disant : « Nous en sommes maintenant à un point où même des religieuses sont enlevées. Qu’ont-elles fait de mal ? Les kidnappeurs veulent démontrer qu’ils n’ont aucune miséricorde. »
Ces religieuses qui s’occupent d’orphelins de toutes religions sont en effet (étaient) unanimement respectées.
Le nonce apostolique à Damas, Mgr Zenari, dit quant à lui que des discussions sont en cours entre des diplomates et les ravisseurs. Ce qui laisse un espoir qu’elles seront bientôt relâchées, la situation étant très différente de celle des prêtres et évêques qui ont été enlevés et dont on n’a aucune nouvelle (le prêtre orthodoxe Maher Mahfouz et le prêtre arménien catholique Michel Kayyal enlevés en février, l’évêque syriaque orthodoxe Mgr Yohanna Ibrahim et l’archevêque grec-orthodoxe Mgr Paul Yazigi, enlevés en avril).