Bachar al Assad s’est rendu aujourd’hui à Maaloula, qui a été reprise en début de semaine par l’armée syrienne. Il a présenté ses « vœux de sainte fête de Pâques à tous les Syriens ».
Il a visité le couvent grec-catholique Saints-Serge-et-Bacchus pour se rendre compte des dégâts occasionnés par les jihadistes, puis il s’est rendu au couvent grec-orthodoxe Sainte-Thècle (dont les religieuses avaient été enlevées) où il a déclaré : « Personne, quel que soit son terrorisme, ne peut effacer notre histoire humaine et culturelle. Maaloula restera inébranlable, comme les autres monuments de la culture syrienne, face à l’obscurantisme et à la barbarie de tous ceux qui ciblent la patrie. »
Extraits d’une dépêche de l’agence officielle SANA :
Les terroristes ont fait sauter le couvent Sainte-Thècle, dont une partie s’est écroulée, avant de vandaliser la nouvelle église et de brûler la porte de marbre ornée d’icônes. Les murs sont carbonisés, les icônes des saints ont été arrachées, les icônes du Christ poignardées. Une série d’autres icônes d’une valeur inestimable ont été endommagées.
Les pillages ont été nombreux. Les terroristes ont volé des chandeliers, des lustres, une statue du Christ de trois mètres, en bronze doré, qui avait été donnée par la Russie en 2009. Une statue de marbre du Christ Pantocrator a été détruite par explosifs. Toutes les croix qui se trouvaient sur les dômes des monastères et les églises ont été enlevées. Des documents datant de 1.500 ans ont été brûlés.
Cependant une peinture avec les mots « Dieu est amour » reste suspendue à ce qui reste d’une des portes d’une salle de théologie.
Le maire de Maaloula, Naji Wehbe, a déclaré que les tentatives des terroristes de tuer Maaloula n’ont pas été pour lui une surprise, car les wahhabites sont ennemis de la beauté, de l’histoire et de l’humanité.