Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Notre salut est un objet d’espérance » ?

Je tombe sur cette phrase, dans l’épître aux Romains, ou plutôt dans la traduction qu’en donne la Bible de Jérusalem.

Comme quoi il faut vraiment se méfier de cette Bible. Car ce n’est pas ce que dit saint Paul, et la Bible de Jérusalem abâtardit un texte crucial pour en faire un propos banal.

Saint Paul dit que nous sommes sauvés en espérance.

En grec :

Τῇ γὰρ ἐλπίδι ἐσώθημεν.

En latin :

Spe enim salvi facti sumus.

Le latin insiste : nous sommes sauvés, c’est fait, "facti", c’est un fait. Il traduit ainsi l’aoriste grec, qui indique une action réalisée.

Notre salut n’est donc pas « un objet d’espérance ». Nous sommes sauvés, par la mort et la résurrection du Christ qui nous ont été appliquées au baptême. (Cf. aussi Colossiens 1, 13 : "[Dieu] nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour".) Les effets du salut restent à venir, et viendront si notre vie correspond à ce salut. Là est l’espérance. Mais il ne s’agit pas d’un simple espoir. Car elle est certitude que le salut m’a été donné. Tel est d’ailleurs le thème du début de l’encyclique de Benoît XVI sur l’espérance, dont le titre est précisément l’expression de saint Paul : « Spe salvi ». Une encyclique qui devrait obliger la Bible de Jérusalem a revoir sa traduction.

Commentaires

  • La certitude, c'est que la voie du salut existe bien, à contresens de l'autoroute des illusions et des DOCTRINES SOCIALES, empruntées par le plus grand nombre.

    - Rien n'oblige, aucune traduction, à croire que la doctrine romaine catholique est une voie de salut chrétien, et non une incitation à la fornication au sens évangélique du terme, c'est-à-dire au détournement du sens spirituel de la parole divine à des fins d'ordre public.

    - En général c'est l'ignorance de l'histoire qui caractérise les catholiques romains comme L. Bloy ou Daoudal, nostalgiques d'un moyen-âge fictif. Si Daoudal voulait bien faire l'autocritique de ses préjugés, il finirait par constater que bien des aspects qu'il déteste dans la culture contemporaine occidentale ne sont que les conséquences funestes de la culture chrétienne médiévale, qui n'est, considérée comme telle, que l'amalgame débile de tout et son contraire.

  • C'est la connaissance d'une histoire fausse qui donne à Lapinos ses certitudes (fausses). Plutôt que Dan Brown ou Shakespeare ou Voltaire, il faudrait lire la vie des saints, eux seuls on fait quelque chose pour étendre le royaume de Dieu (matériellement et spirituellement). Qui n'amasse pas, dissipe.

  • Seul un ignare peut comparer Dan Brown à Shakespeare. Et figurez-vous que la vie légendaire de Galilée, sur laquelle repose Dan Brown, est largement cautionnée par le Vatican, probablement l'autorité la plus propice à recevoir n'importe quel propos scientifique, pourvu qu'il soit à la mode.

    - Ce qui dérange les autorités romaines chez Dan Brown comme dans l'évangile attribué à Judas n'est pas directement lié au propos fantaisiste de Dan Brown ; ce qui dérange les autorités romaines, c'est que si on creuse un peu l'affaire Galilée, on tombe bien vite sur un culte platonicien à l'intérieur de l'Eglise romaine, et comme la philosophie de Platon est la plus antichrétienne que l'on puisse faire, dérivée des mystères de l'Egypte antique, la légende de la culture chrétienne médiévale ne ressort pas indemne de cette enquête historique.

    - Se fier à "la vie des saints" plutôt qu'à Shakespeare, c'est faire le choix de la propagande au détriment de l'histoire, Dauphin ; ça traduit une bigoterie religieuse comparable à celle qui flotte autour de la translation des cendres de tel ou tel rhéteur au Panthéon, au XXIe siècle, sous prétexte de services rendus à la République, le plus souvent inventés de toutes pièces (dans les temps modernes, étant donné leur barbarie, à bien des égards l'indignité nationale est préférable, même du point de vue païen).

  • Il faut distinguer ceux qui servent Dieu et ceux qui singent les saints (translations au Panthéon de criminels, selon votre amalgame hors sujet) et qui en réalité servent Satan.
    Ce qui est propagande pour vous est vérité pour moi. Comme si le St Esprit avait attendu Luther, Calvin, Rahner ou Kung pour commencer à guider son Eglise. L'Eglise est guidée depuis la Pentecôte malgré tous les Judas et autres apostats de toutes les époques. Sur le Moyen Age, lire Régine Pernoud, ou Jean Dumont. A condition de ne pas dire que c'est de la propagande uniquement parce que ça ne vous brosse pas dans le sens du poil. Et que la vie des saints est mensongère ou trafiquée. Il vous manque de rencontrer un saint de notre époque. Voyant de vos propres yeux, vous ne pourriez pas dire que c'est du toc. A moins que votre coeur soit aveugle, car on ne les détecte qu'avec le coeur. Ni avec les yeux, ni avec la cervelle.

Les commentaires sont fermés.