Ce matin, sur RTL, Manuel Valls a dénoncé les manifestations contre la destruction du mariage en ces termes :
« Des groupuscules tentent par des actions violentes de déstabiliser la République. »
Sic.
« Groupuscule », ce n’est pas très joli, comme terme, surtout quand ça désigne des millions de personnes.
Il fut un temps (mais c’était deux siècles avant que M. Valls devienne français) où l’on appelait les gens qui s’opposaient à la destruction de l’ordre naturel et religieux des « brigands ». Il suffisait d’exhiber un chapelet ou une statue de la Sainte Vierge pour être un « brigand » qui tentait de « déstabiliser la République ». Comme aujourd’hui il suffit d’avoir un tee-shirt représentant un papa, une maman et des enfants.
Ces « brigands » étaient des « fanatiques ». Ils étaient condamnés pour « fanatisme ». Car c’est le « fanatisme » qui risquait de « déstabiliser la République ».
Et Voltaire, ancêtre idéologique de Manuel Valls, avait expliqué pourquoi il fallait punir le fanatisme :
« Pour qu’un gouvernement ne soit pas en droit de punir les erreurs des hommes, il est nécessaire que ces erreurs ne soient pas des crimes ; elles ne sont des crimes que quand elles troublent la société : elles troublent cette société, dès qu’elles inspirent le fanatisme ; il faut donc que les hommes commencent par n’être pas fanatiques pour mériter la tolérance. » (Traité sur la tolérance, ch. 18)
CQFD.