Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 12

  • Une nouvelle grave attaque contre les coptes

    Vendredi soir à Khossous, au nord du Caire, des musulmans ont attaqué l’église copte. Les affrontements ont fait quatre morts chez les coptes et un musulman, et de nombreux blessés.

    Au départ, des enfants faisant des graffiti (une croix gammée) sur le mur d’une mosquée. Selon les musulmans, un homme réprimande les enfants, des coptes, puis insulte le christianisme. Il s’ensuit une dispute, puis l’attaque de l’église. Selon le chef local de la sécurité, les enfants en question étaient des musulmans. Selon les coptes, ce n’est qu’un prétexte, le véritable déclencheur étant la riposte d’une famille chrétienne au harcèlement dont les jeunes femmes de la famille étaient victimes de la part des hommes d’une famille musulmane.

    Lors des funérailles des quatre coptes, hier, en la cathédrale du Caire, les musulmans attendaient la sortie du convoi funéraire pour l’attaquer. Les coptes se sont défendus ; la police a tiré des grenades lacrymogènes dans l’enceinte de la cathédrale, tandis que les musulmans tiraient : un copte est mort.

    Le P. Raphaël, secrétaire général du Saint Synode copte, a délivré un triple message :

    Nous destinons trois messages :

    Le 1er message s’adresse au Ciel, nous croyons en la justice du Ciel, le Christ nous a appris à ne pas oublier le sang des martyrs, bien plus l’enseignement du Christ nous révèle que Dieu n’oublie pas le sang de ses martyrs, si bien qu’Il ait dit qu’Il se venge de cette génération pour le sang des justes qui a été versé sur terre, du sang d’Abel le juste. Même le sang d’Abel le juste ne sera pas oublié devant Dieu.

    Le 2ème message s’adresse à notre pays l’Egypte que nous ne quitterons jamais, c’est notre pays. Le message que nous transmettons à notre pays l’Egypte c’est que le pays ne se développe pas par le sang, ce n’est pas par l’insécurité que les pays sont gouvernés.

    Le 3ème message s’adresse à nous, coptes d’Egypte. Nous ne délaisserons jamais notre foi. Le sang versé nous raffermit d’avantage dans notre foi. Nous gardons préservons aussi nos valeurs et notre amour ; nous ne renoncerons pas aux valeurs de la Bible qui nous apprend à aimer toute la création, quelle que soit le mal qu’elle nous fait subir nous les chrétiens. Ceux qui ont été tués ont reçu la couronne du martyre, quant à nous notre foi s’est intensifiée.

    Que le Seigneur soit avec vous et vous garde,
    Gloire soit à notre Dieu éternellement, Amen.

  • L’Annonciation

    C’est la mode aujourd’hui de traduire les premiers mots de la salutation angélique par « Réjouis-toi. » Et la sublime prière de l’Acathiste, qui multiplie les saluts à la Mère de Dieu, est elle aussi défigurée par des « Réjouis-toi » à répétition.

    Si l’on demande le pourquoi de cette innovation, on nous répond doctement que c’est parce que le texte grec dit Khairè, et que le verbe khairo veut dire se réjouir.

    Ce qui est idiot. Si le mot khairè vient en effet du verbe qui veut dire se réjouir, cet impératif employé au moment d’une rencontre veut seulement dire bonjour. C’est pourquoi il a été traduit en latin par Ave (dont les dictionnaires soulignent qu’il est l’équivalent de Khairè), et qu’il est traduit en arabe par salam (as-salamou aleiki). Parce qu’en arabe on se salue en disant salam (la paix soit avec toi). Si en arabe et en hébreu il est question de la paix, en grec de la joie, et en latin de rien du tout, et si le christianisme latin a inventé le « salut » (ce qui veut dire : je te souhaite le salut éternel), il est absurde de vouloir ramener le bonjour à ses origines dans chaque langue. (1)

    En revanche, ce que l’on constate dans le texte grec, c’est que khairè est immédiatement suivi de kekharitoménè. Ce mot est le participe parfait passif du verbe kharitoo : combler de grâce. De kharis, qui veut dire la grâce avant de dire la joie.

    L’ange emploie donc deux fois de suite le même mot : une fois pour la salutation, et juste après pour dire à Marie qu’elle est comblée de grâce. L’insistance est évidente.

    Or, lorsqu’on dit bonjour à quelqu’un, on l’appelle par son nom. L’ange ne dit pas « bonjour, Marie ». A la place du nom, il dit « comblée de grâce ». Comme si c’était son nom. Et il veut dire en effet que c’est son nom. Cela nous renvoie au pied des Pyrénées, dix-huit siècles plus tard, lorsque la « belle dame » répondra à Bernadette qui lui demande son nom : « Je suis l’Immaculée Conception. » Saint Maximilien Kolbe soulignera que c’est son nom, car c’est le mot qui la définit dans sa réalité la plus profonde. Or c’est déjà ce que dit l’ange. Car par le participe parfait, il indique que la femme à laquelle il s’adresse a été et demeure totalement emplie de la grâce divine. Ce n’est pas autre chose que l’Immaculée Conception.

    L’ange ajoute : « Le Seigneur est avec toi », ce qui est une insistance supplémentaire : il n’y a pas plus proche du Seigneur que celle qui est remplie de sa grâce. Et en hébreu l’expression se dit Emmanuel, le nom de l’enfant qu’elle va mettre au monde selon la prophétie d’Isaïe.

    Lorsque l’ange dit : « Tu as trouvé grâce auprès de Dieu », il ne contredit pas le pas le fait qu’elle est déjà « Pleine de grâce », il fait référence à Noé, qui est le premier personnage à qui Dieu a dit cela. Parce que Noé est après le déluge le père de tous les hommes, comme Marie sera après le péché originel la Mère de tous les hommes sauvés.

    Ce qu’il dit ensuite pour expliquer ce que sera cet enfant est un extraordinaire tissu de citations de la Bible : Juges, Samuel, Psaume 2, Isaïe, Michée, Daniel (en trois petits versets !). On remarque qu’il modifie la prophétie d’Isaïe (« Une vierge concevra, et enfantera un fils, et son nom sera Emmanuel ») en la mettant, logiquement, à la deuxième personne : tu concevras (toi, la Vierge), et en disant que le nom de l’enfant sera Jésus. Car « Emmanuel » (Dieu avec nous) se trouvait déjà dans « Le Seigneur est avec toi », et il portera le nom de Jésus (Dieu sauve) puisqu’il est le vrai Jésus (« Josué ») qui fait entrer le peuple élu dans la terre promise.

    Enfin, lorsqu’il déclare qu’Elisabeth aussi est enceinte malgré sa vieillesse, il ajoute : « Car rien n’est impossible à Dieu », selon les traductions habituelles. C’est une citation de la Genèse, quand Dieu dit la même chose à Sara qui est stérile. Mais il dit littéralement (dans la Vulgate comme dans le texte grec) : « Point n’est impossible à Dieu toute parole. » C’est-à-dire : Dieu a le pouvoir de réaliser tout ce qu’il dit. Il faudrait pouvoir garder ensemble le thème de la puissance divine et le thème de la parole : c’est toute l’histoire de l’Incarnation.

    Daoudal Hebdo n° 27, 19 mars 2009

    (1) Le quatrième dimanche de carême est souvent (pas cette année, certes) très proche de la fête de l’Annonciation. C’est le dimanche de Lætare : « Réjouis-toi ! ». Cet introït est une citation d’Isaïe. Le mot grec n’est pas Khairè, mais Euphranthèti.

  • Dimanche in albis

    Hier c’était le samedi « in albis deponendis », le jour où l’on doit rendre à l’Eglise le vêtement blanc. Aujourd’hui c’est le dimanche « in albis depositis » : le vêtement blanc a été rendu.

    Ce dimanche se dit aussi, ou se disait encore récemment, dimanche de « Quasimodo », vestige du temps où l’on désignait les dimanches par les premiers mots de l’introït.

    « Quasi modo géniti infántes, allelúia : rationabiles, sine dolo lac concupíscite, allelúia, allelúia allelúia. »

    Il s’agit bien de deux mots : « quasi » et « modo ». Cet introït est en fait un extrait de l’épître de la messe d’hier. Donc de la première épître de saint Pierre, qui parle des chrétiens comme de nouveaux-nés, ce que sont particulièrement les baptisés de Pâques.

    Le texte de l’introït n’est pas exactement celui de la Vulgate. Il s’agit d’une version plus ancienne, qui est restée telle quelle, comme on le voit très souvent dans la liturgie, parce que c’était devenu, précisément, la version liturgique (donc immuable) et parce qu’elle était indissolublement liée à la mélodie de plain chant.

    On a ici un bon exemple de la révision de la traduction par saint Jérôme.

    D’une part, le texte liturgique dit : « Quasi modo geniti infantes ». En français nous disons : « Comme des enfants nouveaux-nés » ("modo" étant à prendre dans son sens temporel : "à l’instant", qui n’est pas le plus courant). Mais, dans "quasi", il y a "si" : quasi veut dire essentiellement "comme si" (et c’est toujours le sens du mot en français). Or ici "quasi" a le sens de "comme". Un sens bien attesté, mais pourquoi ne pas traduire le grec "hos" par son équivalent latin immédiat, qui est "sicut" ? Saint Jérôme a donc remplacé "quasi" par "sicut", et c’est plus clair.

    D’autre part, le texte liturgique parle de ces enfants « rationabiles » : doués de raison, et dans l’Ecriture et la liturgie (des oraisons de l’époque de saint Léon ou de saint Grégoire) ce mot indique une faculté spirituelle, c’est la raison éclairée par l’Esprit, devenue spirituelle.

    Mais, même s’il s’agit d’une image pour désigner les nouveaux chrétiens, les nouveaux-nés ne sont pas dotés de raison. Or il s’agit d’une faute. Tous les manuscrits grecs font de "raisonnable" un épithète de "lait", et non des nouveaux-nés. Ce n’est pas « infantes rationabiles », mais « rationabile lac ».

    Saint Pierre dit que nous devons être comme des nouveaux-nés, désirant le lait "rationnel" et "sans tromperie", afin de croître par ce lait dans le salut.

    L’introït dit que nous devons être comme des nouveaux-nés "rationnels", désirant le lait "sans tromperie".

    Or cela est vrai aussi : nous devons être comme des nouveaux-nés nourris de lait, mais avec la sagesse de l’adulte nourri des aliments solides de l’Eglise.

  • La première nomination de François : franciscaine…

    Le pape François a nommé secrétaire de la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique le P. José Rodriguez Carballo, « l’élevant à la dignité d’archevêque » (une formule – et une réalité - qui ne devrait plus avoir aucun sens après Vatican II qui a si remarquablement précisé ce qu’est l’épiscopat, mais on continue…).

    Mgr Rodriguez Carballo était dans son deuxième mandat de supérieur général des franciscains. Et depuis la fin de l’année dernière il était président de l’Union des supérieurs généraux.

    Le préfet de la congrégation est depuis janvier 2011 Mgr Joao Braz de Aviz, ancien archevêque de Brasilia.

    (Je n’ai jamais entendu parler ni de l’un ni de l’autre.)

    Une belle photo du P. Rodriguez Carballo avec Benoît XVI, sur le mont Nebo, le 9 mai 2009 (cliquer pour agrandir).

    Pope+Benedict+XVI+Jose+Rodriguez+Carballo+G9IyOnDj4Dmx.jpg

    Pope+Benedict+XVI+Jose+Rodriguez+Carballo+rxj6Ys1SfhHx.jpg

     

  • Samedi in albis

    Le nom complet de ce jour est « in albis deponendis » : le samedi où les nouveaux baptisés devaient « déposer » le vêtement blanc dont ils avaient été revêtus la nuit de Pâques. Ils doivent redonner le vêtement, mais garder la pureté de l’âme. En fait, c’est le Christ qu’ils ont revêtu par le baptême, et ils doivent vivre de cette vie baptismale. L’antienne de la communion est le verset de l’épître aux Galates qui le rappelle, et qui remplace aux grandes fêtes, dans liturgie byzantine, l’Aghios o Theos : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ, alléluia. »

    Le début du deuxième chapitre de la première épître de saint Pierre a été choisi parce qu’il commence par « Deponentes » : vous qui déposez ; mais ce que les néophytes déposent ici, c’est toute malice, toute ruse et dissimulation, et envie, et toute médisance… précisément parce que c’est le Christ qu’ils ont revêtu.

    C’est le texte qui se termine par cet admirable propos dont le concile Vatican II a extrait la moelle : « Vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière : vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas reçu miséricorde, mais qui maintenant avez reçu miséricorde. »

    Il est curieux de constater que l’évangile (qui est le passage qui précède celui qui a été lu avant-hier), parle aussi de vêtement. Du vêtement funéraire du Christ. Mais de façon très étrange. En effet, les synoptiques parlent du linceul, apporté par Joseph d’Arimathie, dans lequel le corps du Christ est enveloppé. Saint Jean est connu pour donner souvent des détails plus précis que les synoptiques. Or ici, alors que l’on identifie si facilement le linceul avec le linge vénéré à Turin, saint Jean nous parle de bandelettes. Du moins a priori. Le fait est qu’il emploie un mot qui normalement évoque des bandes de tissu, et non un linceul, et qu’il parle en outre du suaire qui était sur le visage. Et pourtant cet évangile est celui où saint Jean, entré dans le tombeau après saint Pierre, dit qu’il « vit, et il crut ». Il vit les linges, et il crut en la résurrection. On ne comprend pas pourquoi. Sauf si. Sauf si il a vu le Linceul affaissé, le Linceul qui avait contenu le corps du Christ, Linceul qui était resté intact mais qui ne contenait plus le corps du Christ. Comme le montre clairement l’icône traditionnelle des saintes femmes au tombeau. Qui montre également non un « suaire », mais la mentonnière qu’on mettait au défunt, à part du Linceul. Et alors les « bandelettes » dont parle saint Jean seraient les bandelettes qui entouraient le Linceul pour le fixer sur le corps (ce que montre souvent l’icône). Et seraient d’une façon générale « les linges », parmi lesquels saint Jean n’aurait pas osé parler spécifiquement de cet incroyable Linceul qui a contenu un mort et qui est resté intact après la résurrection du mort…

    myrophores-1.jpg

    2054478-2848583.jpg

    fetes-46.jpg

     

  • Liban: un nouveau Premier ministre

    L’un des dégâts collatéraux de la crise syrienne a été la démission, le mois dernier, du Premier ministre libanais Najib Mikati. Le nouveau Premier ministre sera Tammam Salam, un sunnite (forcément), ancien ministre et fils d’un ancien Premier ministre.

    Hier, Tammam Salam s’est rendu en… Arabie saoudite, où il a rencontré… Saad Hariri, le chef de l’Alliance (chrétienne et sunnite) du 14-mars (anciennement au pouvoir et ces derniers temps dans l’opposition). Il est revenu au Liban dans la soirée, pour participer à une réunion de soutien de l’Alliance…

    Le chef druze Walid Joumblatt a lui aussi apporté son soutien (crucial) à Tammam Salam, soulignant que cela résultait… de ses entretiens à Riyad avec Saad Hariri et des responsables saoudiens... Lesquels responsables saoudiens ont eu des entretiens avec des responsables américains qui ont donné leur aval pour la nomination de Tamman Salam. Lequel Tamman Salam est accepté aussi par le Hezbollah qu’il ne critique jamais, dit-on…

    Addendum 6 avril

    Le président Michel Sleimane a nommé Tammam Salam Premier ministre.

  • Là ça va trop loin…

    « Les Femen françaises sont-elles allées trop loin ? », se demande France Inter en révélant que plusieurs militantes ont quitté l’organisation à la suite de la dernière action en date.

    Mercredi, les Femen ont brûlé un drapeau salafiste devant la Grande Mosquée de Paris pour dénoncer les atteintes aux droits des femmes dans les pays arabo-musulmans.

    Contre le christianisme et contre l’Eglise catholique, et contre les familles qui manifestent pacifiquement, on peut tout faire. Mais brûler un drapeau musulman, là, nous assure France Inter, c’est aller trop loin…

    Les Femen confirment que trois militantes sont parties, mais démentent que ce soit à cause de cette action. D’autre part, on apprend que leurs chefs Inna Shevchenko – celle qui avait abattu la grande croix de Kiev commémorant les victimes du stalinisme – et Oksana Chatchko, ont officiellement demandé l’asile en France. L’Express les voit déjà « bientôt françaises ». C’est là que ça irait, vraiment, trop loin.

  • En Chine

    Li Wenxi tient une librairie chrétienne à Pékin. En décembre dernier, il est allé à Taiyuan, la capitale du Shanxi, avec un stock de livres, pour aider les chrétiens locaux à ouvrir une librairie du même type. Juste après l’ouverture, des policiers sont arrivés et ont confisqué tous les livres. Quelques jours plus tard, ils ont téléphoné à Li Wenxi pour lui dire qu’ils allaient lui restituer les livres. Il s’est donc rendu au siège de la police… et depuis lors on n’a plus de nouvelles de lui. Sa femme Li Caihong a juste pu apprendre qu’il était inculpé de commerce illégal, et qu’il ne pouvait pas être libéré sous caution en raison de la gravité de son crime…

    C’est pourquoi Li Caihong a fini par faire connaître ces faits par internet. Son message a été répercuté plus de 4.000 fois, et a donné lieu à de très nombreux commentaires, dont celui-ci : « Shanxi est l’un des endroits où les chrétiens sont persécutés le plus durement. »

    Les autorités ont tenté de répliquer en publiant sur leur site internet un article où elles se félicitaient d’avoir lutté avec succès contre un groupe de chrétiens clandestins. Le site a été tellement inondé de commentaires virulents que le texte a été retiré…

    Mais ça fait plus de trois mois que l’on n’a aucune nouvelle de Li Wenxi.

    (Asianews)

  • Au Pakistan

    Hier il y avait la bonne nouvelle de l’acquittement d’un chrétien préalablement condamné à mort pour blasphème.

    Mais il y a eu, juste après, de mauvaises nouvelles…

    La nuit de Pâques, un chrétien de Lahore, Siddiq Masih, 38 ans, père de quatre enfants, a été enlevé et torturé par une bande de voyous musulmans conduits par son ancien employeur, Shahid Khan. Siddiq Masih travaillait comme chauffeur pour ce riche musulman, jusqu’à ce qu’il découvre que c’était un voleur et un assassin. Il a alors donné sa démission, ce qui a été ressenti comme une trahison. La nuit de Pâques, avec son beau-frère et un bandit local bien connu, Shahid Khan a enlevé Siddiq Masih. Le chrétien, sévèrement blessé, n’a eu la vie sauve que parce qu’il a réussi à s’enfuir, après deux nuits de tortures diverses, en se jetant par la fenêtre du troisième étage…

    Les habitants de la région ont dit à l’agence Asianews que « des centaines de plaintes » ont été déposées contre Shahid Khan et sa bande, mais qu’ils ont toujours pu échapper à la police en raison de leurs liens avec des personnes influentes au sein des autorités provinciales…

    D’autre part, à Gujranwala, à 80 km de Lahore, une dispute entre jeunes chrétiens et musulmans, dégénérant en rixe, a entraîné mercredi une attaque du quartier chrétien par une foule de musulmans (à l’appel de l’imam) qui ont incendié des magasins et des véhicules, et endommagé l’église catholique. Il y a eu dix blessés, dont un des policiers qui ont mis fin aux troubles. La veille, un musulman était entré dans une église et avait brûlé des imprimés.

  • Vendredi de Pâques

    La brève lecture évangélique (Matthieu 28, 16-20) contient en abrégé toute l’histoire de l’Église, la somme de ses droits, sa mission dans le monde.

    Euntes docete : c’est l’affirmation de sa libre puissance d’enseigner partout la loi évangélique, indépendamment du pouvoir civil ;

    baptizantes : c’est l’autorité de paître les fidèles avec les divins Sacrements, dont le baptême est comme la porte ;

    docentes servare omnia quæcumque mandavi : c’est la puissance législative et judiciaire de l’Église, sans laquelle il n’y a pas d’autorité véritable ;

    ego vobiscum sum usque ad consummationem sæculi : c’est l’assurance de l’indéfectible assistance de la vertu divine jusqu’à la fin des siècles.

    Bienheureux cardinal Schuster