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  • Jeudi Saint

    La messe de la Cène du Seigneur commémore l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce.

    Toute célébration liturgique est une commémoration au sens le plus fort du terme : elle nous met en présence du mystère qui est célébré. C’est le cas de façon suréminente pour cette messe dans la Cène du Seigneur (in Cena Domini). Au point que la prière qui introduit la consécration, dans le canon, est modifiée. Elle dit habituellement : «Qui, pridie quam pateretur, accepit panem » (lui qui, la veille de sa Passion, prit du pain »). Le Jeudi Saint, elle dit : « Qui, pridie quam pro nostra omniumque salute pateretur, hoc est hodie, accepit panem » (Lui qui, la veille de la Passion qu’il souffrit pour notre salut et le salut de tous, c’est-à-dire aujourd’hui, prit du pain »).

    « La liturgie du Jeudi Saint, soulignait Benoît XVI dans son homélie de 2009, insère dans le texte de la prière le mot aujourd’hui, soulignant ainsi la dignité particulière de cette journée. C’est aujourd’hui qu’Il l’a fait : pour toujours, il s’est donné lui-même à nous dans le Sacrement de son Corps et de son Sang. Cet aujourd’hui est avant toute chose le mémorial de la Pâques d’alors. Mais il est davantage encore. Avec le Canon, nous entrons dans cet aujourd'hui. Notre aujourd'hui rejoint son aujourd'hui. Il fait cela maintenant. »

    L’évêque, successeur des apôtres qui participèrent historiquement à cette Cène, ne peut célébrer ce double mystère de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce, qui fonde sacramentellement l’Eglise, que dans l’église qui est le fondement des autres églises de son Eglise particulière, à savoir sa cathédrale.

    Le Jeudi Saint est ainsi le seul jour de l’année où l’évêque ne peut pas célébrer la messe ailleurs que dans sa cathédrale.

    A plus forte raison l’évêque de Rome ne peut-il célébrer la mère des messes que dans l’église qui est la « mère de toutes les églises », sa cathédrale Saint-Jean de Latran.

    Toute autre attitude (sauf cas de force majeure, évidemment, comme pour Jean-Paul II les trois dernières années de son règne) serait contraire à l’Evangile, à la Tradition, et à l’enseignement ecclésiologique et sacramentel de Vatican II. (Voir les textes du Cérémonial de évêques et de Vatican II dans l’article du P. Scalese traduit par Benoît et moi.)

    En ce qui concerne le lavement des pieds, il ne s’agit pas d’un geste banal de charité et d’humilité. Le lavement des pieds des apôtres par le Seigneur « remplace », dans l’évangile de saint Jean, le récit de l’institution de l’eucharistie. Il s’agit donc d’une explication symbolique de l’eucharistie, qui fait partie intégrante du mystère. Et le fait qu’il s’agisse d’une purification par de l’eau renvoie également au baptême, et, comme l’a remarquablement souligné Benoît XVI dans ses homélies du Jeudi Saint en 2006 et en 2008, à tout le mystère salvifique de Jésus-Christ.

    Réduire le lavement des pieds à un geste de charité, ou, pire, de sympathie, envers une catégorie défavorisée de la population, et en outre à des personnes de diverses confessions religieuses, serait une profanation.

  • François Hollande dans le texte (in english)

    Au moment de l’affaire ArcelorMittal, François Hollande reçoit à l’Elysée le patron du groupe, Lakshmi Mittal. A la fin de l’entretien, Hollande lui dit, en anglais pour faire bien : « Best regard to your father » (mes meilleures salutations à votre père).

    Et Lakshmi Mittal : « C’est moi, le père ! »

    Pendant tout l’entretien le président de la République avait cru parler au fils Mittal. En parlant au père, qui a 62 ans…

  • Mais oui !

    — Une vague de froid paralyse une bonne partie de l'Europe depuis des semaines alors que nous sommes au printemps. Comment l'expliquer ?

    — La présence d'anticyclones entre l'Islande et la Scandinavie justifie les importantes chutes de neige sur le nord du continent. Mais cette vague de froid s'explique également par le réchauffement climatique qui joue un rôle majeur sur les perturbations actuelles. Habituellement, c'est une période plus douce.

    Signé François Gourand, prévisionniste à Météo France. Qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud, de toute façon c’est à cause du réchauffement climatique… Et il paraît que l’homme moderne a chassé les superstitions…

  • Le mépris du peuple et de la vérité : on en remet une couche, et on étale bien avec le pied

    La préfecture de police de Paris a confirmé son comptage de 300.000 personnes ayant défilé dimanche contre le projet de loi sur le "mariage" homosexuel…

    Ce gouvernement a perdu toute légitimité. De façon caricaturale. Les dictateurs arabes avaient plus de dignité.

  • Egypte : nouveau bras de fer entre la justice et le gouvernement

    La cour d’appel du Caire ordonne l’annulation du limogeage du procureur général Abdel Meguid Mahmoud et le retour de celui-ci à son poste.

    Le problème est que l’arrêt est exécutoire mais que la décision du président Morsi de remplacer Mahmoud par Talaat Abdallah est protégée par la « déclaration constitutionnelle » qu’il avait prise notamment pour se débarrasser du procureur général nommé par Moubarak…

  • L’audience du speaker

    Lors de l’audience générale du mercredi, Benoît XVI délivrait une puissante catéchèse en italien, puis il la résumait en français, et il saluait en français les groupes francophones présents.

    Avec François, il y a des propos en italien, puis un résumé en français dit par un « speaker » (sic).

    Puis le pape dit :

    « Saluto con gioia i pellegrini di lingua francese… »

    Sic.

    Puis le « speaker » traduit en français.

    (Quant aux propos du pape, on les connaissait déjà, c'est ce qu’il répète depuis le conclave. De même que cette audience est à mettre en perspective avec son refus de la langue diplomatique officielle du Saint-Siège, il n'est pas sans intérêt de relire ces propos en les mettant en perspective avec le "catholicisme évangélique".)

  • Pologne : vers un référendum

    Jusqu’ici, le Premier ministre polonais Donald Tusk refusait l’idée d’un référendum sur l’adoption de l’euro, au motif que l’on ne peut pas demander au peuple de se prononcer sur ce qui est obligatoire. De fait, le traité européen oblige tout pays qui répond aux critères à adopter l’euro. Le problème est que le gouvernement n’a pas la majorité des deux tiers qui lui permette de modifier la Constitution (celle-ci stipulant que la monnaie nationale est le zloty). Il lui faut les voix du PiS, lequel réclame un référendum…

    Hier, Donald Tusk a fini par accepter l’idée d’un référendum en échange de la promesse du PiS qu’il vote la modification de la Constitution…

    Lequel référendum serait donc tout autant contre la modification de la Constitution que contre l’euro…

    Quoi qu’il en soit il ne se passera sans doute rien avant les élections de 2015.

  • Giscard confirme que pour les eurocrates les traités ne sont que des chiffons de papier

    Dans une interview à l’édition polonaise de Newsweek, Valéry Giscard d’Estaing déclare que l’eurozone devrait cesser de s’élargir après l’entrée de la Pologne :

    « Je pense que le processus d'acceptation de nouveaux pays dans l’eurozone doit être gelé. On ne peut pas se permettre une autre comédie comme celle que nous avons aujourd'hui avec Chypre, qui a été accepté dans la zone euro inutilement. Mais il y a une exception à cette règle et c’est la Pologne. Vous soutenez la poursuite de l'intégration européenne et vous avez une économie fondée sur des bases solides. »

    « Au fil des décennies, la base de l'existence de l'UE a changé, nous sommes passés de la recherche de la paix à la recherche de la grandeur. L'objectif est clair : nous devons devenir l'un des trois principaux acteurs dans le monde, de sorte que dans 20 ans, les États-Unis, la Chine et l'UE contrôlent les trois devises mondiales les plus importantes : le dollar, le yuan et l'euro. »

    « La Pologne est confrontée à un choix : soit rester dans l'Union apathique de 27 pays, ou rejoindre le noyau dur de l'UE.

    Selon Giscard, l'Union à 27 est « fragile, instable et divisée ». Mais le club des 17 membres de l’eurozone est formé de pays qui « veulent une Europe forte et bien organisée, une Union budgétaire, fiscale et monétaire. »

    Et le « noyau dur » devrait expulser les pays qui ne partagent pas cette vision :

    « Si un pays ne veut pas d'approfondir l'intégration, il faut l’écarter. C'est pourquoi nous devons créer un mécanisme pour laisser les pays sortir de l'euro le plus rapidement possible. Mais il serait bon que les six pays fondateurs, plus l'Espagne, le Portugal et l'Autriche, restent à l’intérieur. Je ne dirai rien à propos des autres. »

    « Le niveau de l'UE à 27 survivra aussi, mais ses compétences devraient être limitées à ses domaines d'origine : le commerce, la concurrence ou la pêche... Si dans 20 ans, nous sommes confrontés à la question de l'adhésion de l'Ukraine, que chacun puisse dire ce qu’il en pense. L'UE à 27 peut continuer de s’élargir. La zone euro, certainement pas. »

    J’ai traduit (de la version anglaise) l’essentiel des propos de Giscard pour montrer jusqu’où peut aller un homme qui a participé à la rédaction du traité de Maastricht et qui fut l’un des principaux auteurs du projet de Constitution européenne, autrement dit du traité de Lisbonne, qui sur le plan économique et monétaire ne change rien au traité de Maastricht.

    Le traité de Maastricht a institué une « Union économique et monétaire ». Et monétaire. Il y est indiqué que la monnaie de l’Union est l’euro. La monnaie de l’Union et donc de tous les pays de l’Union. En dehors du Royaume Uni et du Danemark qui ont obtenu une dérogation.

    Il en résulte que tous les pays qui adhèrent à l’UE doivent ipso facto adopter l’euro. Cela ne paraît pas évident, parce qu’on accepte dans l’UE des pays qui ne répondent pas, qui ne répondent pas encore, aux critères qui permettent d’entrer dans l’eurozone. Mais tout pays qui entre dans l’UE est censé adopter l’euro le plus vite possible. A proprement parler, il n’y a pas d’eurozone : il y a l’UE, avec des pays qui n’ont pas encore l’euro (et des pays qui n’en veulent pas, comme la Suède qui est de ce point de vue hors la loi, puisqu’elle répond à tous les critères).

    On voit que par ses propos Valéry Giscard d’Estaing bafoue le traité européen. Il parle comme si le traité n’existait pas, comme si c’était une charte évolutive dont chacun peut faire ce qu’il veut. Il invente une configuration de l’UE absolument contraire au traité. Et sans s’en expliquer.

    En ce qui concerne la Pologne, il sait bien qu’une large majorité de Polonais ne veut pas de l’euro. Mais il prédit que lors des élections de 2015 la configuration aura changé parce que la crise de l’euro sera terminée (sic) : « J’ai le grand espoir que lorsque la crise se terminera enfin, l’opinion publique soutiendra l’adoption de l’euro. »

    On remarquera enfin qu’en faisant de la Pologne le dernier pays à entrer dans l’eurozone parce que c’est le seul candidat qui soit au niveau, il insulte gravement par exemple les Tchèques, et plus encore les Lettons, qui remplissent tous les critères et dont le gouvernement vient de demander à entrer dans la zone euro…

  • Loi Taubira : envoyez un carton rouge à votre sénateur

    Le Collectif Famille Mariage vous permet d’envoyer un « carton rouge » à votre sénateur pour dire non à la loi Taubira (avec des explications), en quelques clics. C’est bien fait et facile à utiliser. Il ne faut pas s’en priver.

  • Au Dakota du Nord

    Le gouverneur du Dakota du Nord, Jack Dalrymple, a signé et promulgué trois lois pro-vie d’un coup. Trois lois qui entreront en application le 1er août prochain, sauf si elles sont combattues devant la justice de l’Etat et la Cour suprême, ce qui est plus que probable.

    Il a signé la loi que j’évoquais le 23 mars, qui exige pour tout avortement la présence d’un spécialiste en gynécologie-obstétrique titulaire d’un « privilège d’admission » en milieu hospitalier. Si cette loi passe l’épreuve de sa remise en cause judiciaire, elle pourra à elle seule mettre fin concrètement aux avortements, puisqu’il n’y a qu’un seul avortoir dans cet Etat, et qu’il n’a aucun spécialiste hospitalier. (En théorie on peut en trouver un, mais ce ne sera pas facile, car déjà les avorteurs viennent d’un autre Etat, aucun médecin du Dakota du Nord ne voulant faire cette sinistre besogne…)

    Il a signé une loi qui interdit les avortements réalisés uniquement pour des raisons génétiques ou dans le but de choisir le sexe de l'enfant.

    Et il a signé une loi qui interdit tout avortement dès le premier battement de cœur du fœtus. Cette disposition est également en cours d’adoption dans l’Arkansas et dans le Mississipi. Mais elle sera sans doute annulée par la Cour suprême, car elle revient à interdire l’avortement à six semaines, et la Cour suprême veille au respect de l’arrêt Roe contre Wade…

    Quoi qu’il en soit, bravo aux députés et aux sénateurs et au gouverneur du Dakota du Nord pour leur détermination permanente dans le combat pour la vie.