Magdi Cristiano Allam, baptisé par Benoît XVI à Pâques il y a cinq ans, annonce, par un long éditorial dans Il Foglio, qu’il quitte l’Eglise catholique. Titre : « Pourquoi je quitte cette Eglise faible avec l’islam ». Il explique : « Plus que tout autre facteur, m’a éloigné de l’Eglise la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du Coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Je suis plutôt convaincu que, tout en respectant les musulmans dépositaires comme toute personne des droits inaliénables à la vie, à la dignité, à la liberté, l’islam est une idéologie intrinsèquement violente, historiquement conflictuelle en interne et belliqueuse en externe. Je suis encore plus convaincu que l’Europe finira par être soumise à l’islam (…) si l’on n’a pas la lucidité et le courage de dénoncer l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation et les droits fondamentaux de la personne, si l’on n’interdit pas le Coran pour apologie de la haine. »
Pour Magdi Allam, « c’est une authentique folie suicidaire, le fait que Jean-Paul II soit allé jusqu’à embrasser le Coran, que Benoît XVI ait posé la main sur le Coran en priant en direction de La Mecque à la Mosquée bleue d’Istanbul, tandis que François Ier a commencé en exaltant les musulmans “qui adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux” ».
Cependant, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été « la papolâtrie qui a enflammé l’euphorie pour François Ier et a rapidement archivé Benoît XVI ».
Et Magdi Allam s’en prend de nouveau au « bonisme » qui conduit l’Eglise à se présenter « comme le plus grand protecteur des immigrés, et surtout des illégaux ». Rappelant qu’il est lui-même un immigré, il souligne qu’il est pour un accueil avec des règles, et que « la première règle est qu’en Italie nous devons d’abord assurer le bien de l’Italie, en appliquant correctement l’exhortation de Jésus “aime ton prochain comme toi-même” ».
Il conclut : « Je vais continuer de croire en Jésus que j’ai toujours aimé, et à m’identifier fièrement au christianisme comme la civilisation qui plus que d’autres rapproche l’homme de Dieu qui a choisi de devenir homme ».
C’est un choc de voir Magdi Cristiano Allam quitter l’Eglise.
Et c’est un très mauvais signal. Il est manifeste que nombreux vont être ceux qui vont aller, qui à la Fraternité Saint Pie X, qui chez les sédévacantistes, qui chez les orthodoxes… pour ne pas avoir comme chef un François.
Mais saint Pierre a dit : A qui irions-nous, c’est toi qui as les paroles de la vie éternelle. Ce propos s’adressait à Jésus, le Christ, et le Christ, c’est l’Eglise catholique. L’Eglise est le corps du Christ. Quitter l’Eglise catholique, c’est quitter le Corps du Christ, c’est quitter le Christ.
Plus que jamais il faut rester dans cette Eglise, prier dans et pour cette Eglise qui seule a les paroles de la vie éternelle. Même quand elle ne le sait plus.
Addendum. On lira la traduction complète de l'article de Magdi Allam sur Benoît et moi.