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Giscard confirme que pour les eurocrates les traités ne sont que des chiffons de papier

Dans une interview à l’édition polonaise de Newsweek, Valéry Giscard d’Estaing déclare que l’eurozone devrait cesser de s’élargir après l’entrée de la Pologne :

« Je pense que le processus d'acceptation de nouveaux pays dans l’eurozone doit être gelé. On ne peut pas se permettre une autre comédie comme celle que nous avons aujourd'hui avec Chypre, qui a été accepté dans la zone euro inutilement. Mais il y a une exception à cette règle et c’est la Pologne. Vous soutenez la poursuite de l'intégration européenne et vous avez une économie fondée sur des bases solides. »

« Au fil des décennies, la base de l'existence de l'UE a changé, nous sommes passés de la recherche de la paix à la recherche de la grandeur. L'objectif est clair : nous devons devenir l'un des trois principaux acteurs dans le monde, de sorte que dans 20 ans, les États-Unis, la Chine et l'UE contrôlent les trois devises mondiales les plus importantes : le dollar, le yuan et l'euro. »

« La Pologne est confrontée à un choix : soit rester dans l'Union apathique de 27 pays, ou rejoindre le noyau dur de l'UE.

Selon Giscard, l'Union à 27 est « fragile, instable et divisée ». Mais le club des 17 membres de l’eurozone est formé de pays qui « veulent une Europe forte et bien organisée, une Union budgétaire, fiscale et monétaire. »

Et le « noyau dur » devrait expulser les pays qui ne partagent pas cette vision :

« Si un pays ne veut pas d'approfondir l'intégration, il faut l’écarter. C'est pourquoi nous devons créer un mécanisme pour laisser les pays sortir de l'euro le plus rapidement possible. Mais il serait bon que les six pays fondateurs, plus l'Espagne, le Portugal et l'Autriche, restent à l’intérieur. Je ne dirai rien à propos des autres. »

« Le niveau de l'UE à 27 survivra aussi, mais ses compétences devraient être limitées à ses domaines d'origine : le commerce, la concurrence ou la pêche... Si dans 20 ans, nous sommes confrontés à la question de l'adhésion de l'Ukraine, que chacun puisse dire ce qu’il en pense. L'UE à 27 peut continuer de s’élargir. La zone euro, certainement pas. »

J’ai traduit (de la version anglaise) l’essentiel des propos de Giscard pour montrer jusqu’où peut aller un homme qui a participé à la rédaction du traité de Maastricht et qui fut l’un des principaux auteurs du projet de Constitution européenne, autrement dit du traité de Lisbonne, qui sur le plan économique et monétaire ne change rien au traité de Maastricht.

Le traité de Maastricht a institué une « Union économique et monétaire ». Et monétaire. Il y est indiqué que la monnaie de l’Union est l’euro. La monnaie de l’Union et donc de tous les pays de l’Union. En dehors du Royaume Uni et du Danemark qui ont obtenu une dérogation.

Il en résulte que tous les pays qui adhèrent à l’UE doivent ipso facto adopter l’euro. Cela ne paraît pas évident, parce qu’on accepte dans l’UE des pays qui ne répondent pas, qui ne répondent pas encore, aux critères qui permettent d’entrer dans l’eurozone. Mais tout pays qui entre dans l’UE est censé adopter l’euro le plus vite possible. A proprement parler, il n’y a pas d’eurozone : il y a l’UE, avec des pays qui n’ont pas encore l’euro (et des pays qui n’en veulent pas, comme la Suède qui est de ce point de vue hors la loi, puisqu’elle répond à tous les critères).

On voit que par ses propos Valéry Giscard d’Estaing bafoue le traité européen. Il parle comme si le traité n’existait pas, comme si c’était une charte évolutive dont chacun peut faire ce qu’il veut. Il invente une configuration de l’UE absolument contraire au traité. Et sans s’en expliquer.

En ce qui concerne la Pologne, il sait bien qu’une large majorité de Polonais ne veut pas de l’euro. Mais il prédit que lors des élections de 2015 la configuration aura changé parce que la crise de l’euro sera terminée (sic) : « J’ai le grand espoir que lorsque la crise se terminera enfin, l’opinion publique soutiendra l’adoption de l’euro. »

On remarquera enfin qu’en faisant de la Pologne le dernier pays à entrer dans l’eurozone parce que c’est le seul candidat qui soit au niveau, il insulte gravement par exemple les Tchèques, et plus encore les Lettons, qui remplissent tous les critères et dont le gouvernement vient de demander à entrer dans la zone euro…

Commentaires

  • V.G.E,l'un des fossoyeurs de la France.

  • il s'est mal remis de ses fatasmes sur les cuisses de Diana. il parle de lasolidité de la Pologne, hors parmiles pays fondatreurs de l'euro, certains se sont écroulés comme la France. Je meméfie de ce que racontent ceux qiui nous ont dirigé, on voit où ils nous ont mené.

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