Chantez, fidèles, les deux athlètes reçus dans les brillantes demeures des cieux ; chantez du peuple Slave la double force et la gloire.
Un même amour a réuni ces frères, une même piété les arrache au désert : ils brûlent de porter à plusieurs les gages de la vie bienheureuse.
Par eux la lumière qui brille dans les temples d'en haut, remplit Bulgares, Moraves et Bohémiens, farouches multitudes, que bientôt ils amènent à Pierre en bataillons pressés.
Ceignant la couronne méritée, oh ! continuez pourtant d'être propices aux prières et aux larmes : il est besoin que vous gardiez aux Slaves vos présents d'autrefois.
Que la généreuse terre qui crie vers vous, conserve la pureté de la foi éternelle ; comme elle fit au commencement, Rome elle-même toujours lui donnera le salut.
Auteur de la race humaine et son Rédempteur, dont la bonté nous vaut tous les biens, à vous action de grâces, à vous soit gloire dans tous les siècles. Amen.
(Hymne de Léon XIII pour la fête des saints Cyrille et Méthode, qu’il fixa au 7 juillet et étendit à toute l’Eglise latine le 30 septembre 1880 par l’encyclique Grande munus. Traduction de Dom Guéranger.)
L’alphabet « cyrillique » est lié, sur le plan liturgique, à la liturgie slavonne, puisque c’est d’abord l’écriture du slavon. En fait l’écriture inventée par saint Cyrille en Moravie était le glagolitique, d’où le cyrillique est issu. Et il y eut une liturgie « latine » traduite en langue slave de l’époque, écrite en glagolitique. En 1926, Leos Janacek, qui était morave, composa une « Messe glagolitique », dont voici le Slava, c’est-à-dire le Gloria.