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  • Geert Wilders poursuivi en Jordanie

    Comme on pouvait s’y attendre, suite à la plainte du groupe « Campagne pour le Prophète » constitué en Jordanie par une trentaine de médias, le procureur général d'Amman a retenu mardi cinq chefs d'accusations à l'encontre de Geert Wilders pour son film Fitna et émis un ordre à comparaître à son encontre.

    Il est notamment accusé d'"insultes au prophète, de publications de documents et dessins qui blessent les sentiments religieux et de violations de lois sur l'internet".

    Selon la procédure, le ministère jordanien des Affaires étrangères informera l'ambassade de Jordanie à Amsterdam de l'ordre à comparaître. Celle-ci l'adressera à son tour au député qui a 15 jours pour se présenter devant un tribunal en Jordanie. Le cas échéant un ordre d'amener sera issu via Interpol. Le député est passible de trois ans de prison en Jordanie. Pays qui s'applique à montrer l'image d'un islam modéré et tolérant...

    La veille de cette décision de la justice jordanienne, le parquet national des Pays-Bas avait estimé lundi que ce film, comme les déclarations du député à la presse en marge de sa diffusion, n’étaient pas de nature à justifier des poursuites.

    (7 sur 7, via Bivouac ID)

  • Kaczynski et le traité : des précisions

    L’AFP s’est entretenue avec le président polonais Lech Kaczynski, qui précise sa position :

    « Si l'Irlande prend une autre décision, non pas sous pression, (...) mais de la même manière que celle qui a été prise, la Pologne ne posera pas d'obstacle. Moi-même, je ne poserai pas d'obstacle puisque le Parlement polonais a déjà approuvé le traité. »

    Il ajoute :

    « Faire pression aboutit parfois à un effet contraire à celui qui était escompté… » « Ma motivation c'est de ne pas violer le principe de l'unanimité. Si maintenant un pays se trouve sous la contrainte, ce principe n'existe plus. »

    Sur le fond, vu le traitement infligé à l’Irlande :

    « Même si je heurte de front les autres pays de l'UE, il faut répondre à la question de savoir, que doit être l'UE dans l'avenir ? Une Union dominée par les plus grands où les moins grands ne jouent qu'un rôle complémentaire, ou bien une Union démocratique de 27 pays et davantage dans l'avenir ? »

    Et Lech Kaczynski rappelle qu’il y a une autre condition pour sa signature. Il l’avait déjà énoncée, puis on l’avait oubliée, mais elle est toujours là : que les décisions touchant à l'UE soient prises avec le triple accord du gouvernement, du parlement et du président, afin que le président ait autant de pouvoir que les deux autres institutions sur les questions européennes. « Je pourrai signer le traité quand nous aurons une législation appropriée », dit-il.

    Et il souligne qu'il aurait fait valoir cette condition même si les Irlandais avaient dit oui.

  • « Ingrid »

    Je n’ai aucunement l’intention de participer si peu que ce soit au délire pathologique qui entoure la libération d’une politicienne écolo-bobo-gaucho colombienne au prétexte qu’elle avait acquis la nationalité française par mariage avec un Français dont elle est depuis longtemps divorcée, et que sa sœur est la femme d’un haut fonctionnaire du Quai d’Orsay.

    Je me réjouis seulement du fait que le président Uribe et son armée, en réussissant une belle opération sans verser une goutte de sang, ont infligé une claque monumentale à tous ceux (et cela inclut la « famille » d’Ingrid Betancourt) qui lui crachaient dessus et n’espéraient qu’en Sarkozy ou en Chavez.

    Je relève deux déclarations.

    La bonne, du président Uribe :

    « Cette opération s'est déroulée à la lumière du Saint-Esprit et a été placée sous la protection de Notre Seigneur et de la Vierge. »

    La mauvaise, du président Sarkozy :

    « Je voudrais remercier tous les présidents d'Amérique du Sud, le président Chávez, le président de l'Equateur, la présidente de l'Argentine. » Alors que les Colombiens ont prouvé que Chavez, et dans une moindre mesure le président de l’Equateur, aident les Farc.

  • Benoît XVI et saint Paul

    Le pape Benoît XVI interrompt ses catéchèses sur les pères de l’Eglise pour commencer un cycle saint Paul à l’occasion de l’année paulinienne. Zenit rappelle que Benoît XVI a déjà consacré une douzaine de catéchèses à saint Paul. Nul doute que nous allons bénéficier d’un enseignement exceptionnel. Si toutefois on veut bien nous donner la traduction de ses allocutions. Je ne vois nulle part, pour le moment, la traduction de celle d’hier. Voici le résumé qu’il a prononcé en français.

    Je débute aujourd’hui, frères et sœurs, un nouveau cycle catéchétique qui sera consacré à saint Paul. L’année paulienne commencée samedi dernier se terminera dans un an, le 29 juin 2009. Saint Paul était un homme exceptionnel. Il est exemplaire pour nous à cause du don total et inconditionnel de sa vie au service du Seigneur et de l’Église. Durant cette première rencontre, je voudrai parler du contexte socioculturel qui était le sien et qui est assez similaire au nôtre. Saint Paul était un fils d’Israël et de sa tradition. Minoritaire dans l’empire romain, le peuple juif vivait surtout en diaspora, hors d’Israël. Il se différenciait par sa croyance monothéiste et par son style de vie qui suscitaient à la fois admiration et rejet. Délicate était également la situation de la jeune communauté chrétienne car elle se distinguait du judaïsme et du paganisme. Deux facteurs allaient favoriser l’engagement évangélisateur de l’Apôtre. Il était imprégné de la culture hellénistique environnante, c’est pourquoi des traces philosophiques se retrouveront dans ses écrits. Par ailleurs, la structure politico-administrative de l’empire romain lui permettra de voyager avec une certaine facilité. Saint Paul concentrait en lui trois cultures distinctes: la juive par sa naissance, la grecque par son éducation et la romaine par sa citoyenneté. Sa rencontre personnelle avec le Christ, sur le chemin de Damas, lui fera dépasser toutes les limitations culturelles. À une société en recherche et à une religion en crise, l’Apôtre proclamera un Dieu personnel qui habite en chacun et qui s’expérimente dans la vie communautaire, l’Église. Puissiez-vous entrer avec enthousiasme dans l’Année Paulienne et méditer la vie et les écrits de ce grand Apôtre pour grandir en Dieu !

  • Saint Irénée

    Le texte qui suit est la dernière partie de la catéchèse de Benoît XVI lors de l’audience du 28 mars 2007.

    La Tradition apostolique est "publique", et non pas privée ou secrète. Pour Irénée, il ne fait aucun doute que le contenu de la foi transmise par l'Eglise est celui reçu par les Apôtres et par Jésus, par le Fils de Dieu. Il n'existe pas d'autre enseignement que celui-ci. C'est pourquoi, celui qui veut connaître la véritable doctrine doit uniquement connaître "la Tradition qui vient des Apôtres et la foi annoncée aux hommes":  tradition et foi qui "sont parvenues jusqu'à nous à travers la succession des évêques" (Adv. Haer. 3, 3, 3-4). Ainsi, succession des Evêques, principe personnel et Tradition apostolique, de même que principe doctrinal coïncident.

    La Tradition apostolique est "unique". En effet, tandis que le gnosticisme est sous-divisé en de multiples sectes, la Tradition de l'Eglise est unique dans ses contenus fondamentaux que - comme nous l'avons vu - Irénée appelle précisément regula fidei ou veritatis:  et parce qu'elle est unique, elle crée ainsi une unité à travers les peuples, à travers les diverses cultures, à travers les différents peuples; il s'agit d'un contenu commun comme la vérité, en dépit de la diversité des langues et des cultures. Il y a une phrase très précieuse de saint Irénée dans le livre Contre les hérésies:  "L'Eglise, bien que disséminée dans le monde entier, préserve avec soin [la foi des Apôtres], comme si elle n'habitait qu'une seule maison; de la même façon, elle croit dans ces vérités, comme si elle n'avait qu'une  seule âme et un même cœur; elle proclame, enseigne et transmet en plein accord ces vérités, comme si elle n'avait qu'une seule bouche. Les langues du monde sont différentes, mais la force de la tradition est unique et la même:  les Eglises fondées dans les Germanies n'ont pas reçu ni ne transmettent de foi différente, pas plus que celles fondées dans les Espagnes, ou encore parmi les Celtes ou dans les régions orientales, ou en Egypte ou en Libye ou dans le centre du monde" (1, 10, 1-2). On voit déjà à cette époque, nous sommes en l'an 200, l'universalité de l'Eglise, sa catholicité et la force unificatrice de la vérité, qui unit ces réalités si différentes, de la Germanie à l'Espagne, à l'Italie, à l'Egypte, à la Libye, dans la vérité commune qui nous a été révélée par le Christ.

    Enfin, la Tradition apostolique est, comme il le dit dans la langue grecque dans laquelle il a écrit son livre, "pneumatique", c'est-à-dire spirituelle, guidée par l'Esprit Saint:  en grec Esprit se dit pneuma. Il ne s'agit pas, en effet, d'une transmission confiée à l'habileté d'hommes plus ou moins savants, mais à l'Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la foi. Telle est la "vie" de l'Eglise, ce qui rend l'Eglise toujours fraîche et jeune, c'est-à-dire féconde de multiples charismes. Pour Irénée, Eglise et Esprit sont inséparables:  "Cette foi", lisons-nous encore dans le troisième livre Contre les hérésies, "nous l'avons reçue de l'Eglise et nous la conservons:  la foi, par l'œuvre de l'Esprit de Dieu, comme un dépôt précieux conservé dans un vase de valeur rajeunit toujours et fait rajeunir également le vase qui la contient. Là où est l'Eglise se trouve l'Esprit de Dieu; et là où est l'Esprit de Dieu, se trouve l'Eglise et toute grâce" (3, 24, 1).

    Comme on le voit, saint Irénée ne se limite pas à définir le concept de Tradition. Sa tradition, la tradition ininterrompue, n'est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par l'Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l'Eglise. Selon son enseignement, la foi de l'Eglise doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "pneumatique", "spirituelle". A partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l'authentique transmission de la foi dans l'aujourd'hui de l'Eglise. De manière plus générale, dans la doctrine d'Irénée la dignité de l'homme, corps et âme, est solidement ancrée dans la création divine, dans l'image du Christ et dans l'œuvre permanente de sanctification de l'Esprit. Cette doctrine est comme une "voie maîtresse" pour éclaircir avec toutes les personnes de bonne volonté l'objet et les limites du dialogue sur les valeurs, et pour donner un élan toujours nouveau à l'action missionnaire de l'Eglise, à la force de la vérité qui est la source de toutes les véritables valeurs du monde.

  • Les « Rédemptoristes transalpins » reviennent à la pleine communion

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    Les « Rédemptoristes transalpins » installés sur une île des Orcades depuis 1999, liés à la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, sont en voie de pleine réconciliation avec Rome.

    Le 9 mars dernier, leur fondateur et supérieur, le P. Michael Mary, annonçait qu’il voulait retrouver la pleine communion avec le pape :

    « Nous sommes en train de travailler à une réconciliation [we are set upon working towards reunion]. Si nous restons dans une ”communion imparfaite” nous deviendrions éventuellement une organisation complètement séparée. […] Nous avons été des hommes de conscience exclus par nos frères catholiques et nos supérieurs les plus élevés parce que nous étions cramponnés à la ”Foi de nos Pères” et à la Sainte Messe ”malgré le feu et l’épée”. Dans cette époque troublée, nous avons continué et nous avons joyeusement payé le prix pour cela. Mais maintenant Pierre a parlé. Il a parlé à tous et il a parlé pour nous. Le Vicaire du Christ veut faire savoir que l’ancienne Messe n’a jamais été abrogée. Il demande que l’on nous autorise à la célébrer librement. Il nous dit : ”notre cœur est ouvert pour vous…” Oui je veux aller vers lui et parler avec lui par l’intermédiaire de ses représentants. C’est le Pasteur. C’est le gardien du Troupeau. C’est notre Père commun : nous sommes ses enfants. »

    Le 1er juillet, sur le blog du monastère, le P. Michael Mary a fait part, de façon très émouvante, des derniers développements: il a rencontré le 18 juin à Rome le cardinal Castrillon Hoyos et les membres de la Commission Ecclesia Dei, pour demander que soit levée la suspense a divinis des prêtres de la communauté. Le 26, Rome lui a fait savoir que toutes les censures canoniques étaient levées. La prochaine étape sera l’érection canonique de la congrégation.

    (Photo: procession du renouvellement de la consécration au Coeur douloureux et immaculé de Marie.) 

  • Une messe parisienne

    Faudra-t-il bientôt, en cette ère d’affirmation publique de soi et de ses pratiques les plus personnelles, que l’Eglise catholique, à l’image de la République française, légifère pour interdire aux membres de son clergé, le port, pendant la messe, de signes ostentatoires d’appartenance sexuelle ?

  • La dhimmitude britannique sans limites

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    La police de Tayside, en Ecosse, a imprimé cette carte postale pour diffuser son nouveau numéro de téléphone et l’a notamment distribuée aux commerçants pour qu’ils l’affichent.

    Le joli petit chien que l’on y voit s’appelle Rebelle. Il est en quelque sorte devenu la mascotte de la police de Tayside. Né début décembre, il a suivi le premier entraînement de chiens de la province, et il est devenu très populaire, au point que les visites sur le site de la police ont explosé.

    Mais les musulmans protestent : le chien est un animal impur. Et ils protestent de façon assez énergique pour que certains commerçants de Dundee aient jugé plus prudent de ne pas afficher la carte postale.

    La police de Tayside a un « conseiller en diversité » (sic), mais on n’avait pas jugé utile de le consulter pour élaborer cette publicité.

    Ce que regrette le conseiller municipal de Dundee Mohammed Asif, qui est également membre du conseil de la police. Il a donc convoqué un conseil sur le sujet, avec le chef de la police. A la suite de quoi le chef de la police a battu sa coulpe. Il a dit qu’il n’avait pas pris conscience que la carte postale pouvait poser un problème, qu’il n’avait voulu offenser personne et que bien sûr s’il avait su il n’aurait pas permis de publier cette carte, que c’était une erreur que de ne pas avoir saisi le conseiller en diversité, et que la police présentait ses excuses à quiconque se sentait offensé…

    (Daily Mail, via Bivouac ID)

  • Mozart assassiné (une fois de plus)

    Lu dans L’Express à propos du Festival d'Aix-en-Provence :

    Les célébrations ont commencé le samedi 27 juin au Théâtre de l'Archevêché avec Zaïde, un opéra inachevé qui n'offre qu'une quarantaine de minutes de musique, pas des plus inspirées. Alors que l'oeuvre est généralement présenté en version de concert, le metteur en scène américain Peter Sellars a transformé ces ébauches en un spectacle de deux heures, en allemand. Par la magie de la bien-pensance, le sujet d'origine (une aimable turquerie, genre badin du XVIIIe siècle) est devenu une laborieuse dénonciation de "l'esclavage moderne" et une réflexion "sur les rapports entre le monde occidental et l'Islam". On est bien loin des intensions de Mozart et le directeur du Festival, Bernard Foccroulle, a cru bon d'assortir ces huit représentations de Zaïde d'un colloque intitulé "Pour en finir avec l'esclavage" animé par un journaliste de Libération.

  • Les temps changent…

    Le commissaire européen Peter Mandelson n’avait pas répondu, ni fait répondre, aux précédentes attaques de Nicolas Sarkozy, concernant les négociations de l’OMC, ou le référendum irlandais (quand il a accusé le commissaire d’avoir une part de responsabilité dans le non). Après les nouvelles attaques de lundi soir sur France 3 (reprenant textuellement ce que Sarkzoy avait déjà dit sur le sujet : « Je ne laisserai pas faire », etc.), le porte-parole de Mandelson a réagi, et Mandelson lui-même s’est exprimé, se disant « déçu » par ces attaques « fausses et injustifiées ». Et il n’est pas allé hier soir au dîner de l’Elysée, prétextant qu’il devait être aujourd’hui à Marseille, mais laissant ses proches dire qu’il n’était pas mécontent d’avoir un prétexte pour être absent de ce dîner. La réponse de Sarkozy est pitoyable : « Il doit certainement être ravi de la publicité que je n'hésite pas à lui faire quand je suis en désaccord avec lui. »

    Ainsi le premier jour de la présidence française de l’UE a-t-elle été marquée par le Non du président Kaczynski et une polémique majeure entre le commissaire au Commerce et le président du conseil européen.
    Cela est excellent.

    Les Français voient qu’on leur a menti sur les 19 pays qui ont ratifié le traité de Lisbonne. La veille, ils avaient appris que l’Allemagne non plus ne l’avait pas ratifié. Et les propos de Lech Kaczynski, après ceux de Vaclav Klaus, installent peu à peu l’évidence que le traité est caduc.

    D’autre part, on se garde bien de dire aux Français que les gouvernements n’ont aucune prise sur les négociations de l’OMC, qui sont du ressort exclusif de la Commission européenne. Tant Sarkozy que le Premier ministre irlandais tentent de faire croire qu’ils peuvent opposer leur veto (« Je ne laisserai pas faire », martèle notre président). Mais les Français commencent à comprendre que c’est faux, quand ils voient le porte-parole de Mandelson parler comme ayant une autorité supranationale, et qu’ils constatent que le commissaire européen renvoie Sarkozy dans les cordes, montrant qu’il ne discute pas avec le président français, fût-il président du conseil européen, mais avec Pascal Lamy, directeur de l’OMC et…ancien commissaire européen.

    La prestation télévisée de Sarkozy a été remarquable. Il a voulu montrer que l’Union européenne allait pouvoir apporter aux Européens, et spécialement aux Français, des avantages concrets. Or, sur chaque sujet, comme l’a souligné Jean-Marie Le Pen, il montrait en réalité qu’il n’arriverait à rien puisqu’il fallait d’abord convaincre ses partenaires, et que sur tous les sujets évoqués les partenaires n’étaient pas d’accord. Ce que le correspondant à Bruxelles de The Economist dit en termes ironiques (cités par Henri Védas) : « La plupart des propositions que M. Sarkozy a faites lors de l'interview ont à peu près autant de chances d'être satisfaites par ses pairs européens et la Commission européenne à Bruxelles qu'en aurait un convive demandant un verre de lait lors d'un dîner français. » Et cela va se voir très vite.

    Jean-Marie Le Pen disait hier que les contorsions de Nicolas Sarkozy ne changeront rien au fait que le traité est caduc.
    On n’a pas fini de voir les contorsions de Sarkozy, de ses ministres et des apôtres de l’Europe supranationale, qui rivalisent de langue de bois dans les débats audiovisuels.

    Mais tout cela se voit désormais comme le nez au milieu de la figure. Il y a eu une première grande prise de conscience lors des référendums de 2005. Le référendum irlandais a été l’occasion d’une nouvelle prise de conscience. On a franchi une nouvelle étape. Le vent ne souffle plus en direction du super-Etat européen, mais vers l’Europe des peuples. Quand on voit je ne sais plus quelle sous-ministre, hier soir, affirmer que « 19 peuples ont dit oui et qu’un seul a dit non », et qu’il faut « respecter la démocratie » (par exemple, mais il y en aurait tant d’autres), on se dit qu’ils sont en train de perdre la partie.

    Chacune de ces contorsions les rend un peu moins crédibles. Ils sont comme dans un de ces pièges qui se referment inexorablement et de plus en plus chaque fois que celui qui y est pris fait un nouveau mouvement.

    Je ne crois pas que je prenne mes désirs pour des réalités. Je crois que quelque chose a vraiment changé. Et j’attends goulûment leurs prochaines erreurs…