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  • Sarkozy ose tout…

    Le propos de Nicolas Sarkozy, hier, en Irlande, lors de sa conférence de presse commune avec Brian Cowen, est à savourer longuement. C’est un chef-d’œuvre de langue de bois et d’hypocrisie :

    « Je n'ai jamais dit que l'Irlande devait convoquer un nouveau référendum, j'ai dit qu'à un moment ou à un autre il fallait bien que les Irlandais donnent leur avis. Je n'ai pas parlé de référendum, je n'ai pas décrit la question, je ne me suis pas immiscé dans le débat politique irlandais. Personne ne peut être en colère quand on dit à un peuple : “un jour ou l'autre, sur une question à déterminer, selon un calendrier à négocier, on vous demandera votre avis.” En démocratie c'est le moins qu'on puisse faire. »

    La presse ne retient que le démenti du début, alors que le reste dément le démenti : si l’on affirme que l’on va demander l’avis du peuple « un jour ou l’autre », c’est bien qu’on veut organiser un nouveau référendum. La précision : « En démocratie c'est le moins qu'on puisse faire », est délicieuse…

    La suite ne manque pas de sel non plus :

    « Nous n'avons pas la solution miracle et surtout nous ne voulons pas l'imposer. Nous voulons que le peuple irlandais se sente respecté dans son choix mais nous devons également tenir compte du fait qu'avec l'Italie bientôt, c'est 24 pays qui auront ratifié le traité de Lisbonne. Je me battrai pour que nous avancions à 27 sans laisser personne de côté pour trouver une solution à 27 ensemble. »

    En bref, quand les 26 auront ratifié, l’Irlande sera bien obligée de le faire aussi. Par un nouveau référendum, puisque la Constitution de ce pays l’exige.

    Le propos du 15 juillet, tenu devant les députés UMP et rapporté par certains d’entre eux, a fait sensation parce que c’était la première fois que Nicolas Sarkozy évoquait ouvertement un nouveau référendum. Mais chacun savait qu’il s’agit là de la position française, pensée si fort que tout le monde l’a entendue depuis le référendum. Du reste Jean-Pierre Jouyet l’avait explicitement exprimée.

    « Traité de Lisbonne: «pas d'autre solution» qu'un nouveau vote des Irlandais », titrait 20 minutes le 14 juin, et expliquait :

    « La France, qui s'apprête à prendre la présidence de l'Europe, cherche une issue pour que «l'incident irlandais ne devienne pas une crise», selon l'expression de Nicolas Sarkozy. Sans surprise, Paris penche pour un nouveau référendum. Il n'y a «pas d'autre solution» pour sauver le traité européen de Lisbonne qu'un nouveau vote des Irlandais, a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. »

    Et le 19, Le Figaro titrait carrément :

    « Minitraité : Sarkozy veut faire revoter l'Irlande »

    C’est la seule solution que connaissent les « démocrates » européens. Et les experts sont déjà en train de rédiger la déclaration qui sera annexée au traité pour arracher le oui irlandais : elle reprendra les pseudo garanties déjà données après Maastricht que l’UE n’interviendra pas sur l’avortement, après Nice que la neutralité irlandaise est intouchable, et l’on ajoutera que la fiscalité sera toujours régie par la règle de l’unanimité. Et l’on ira même jusqu’à modifier le traité pour que chaque pays conserve un commissaire.

    Mais la campagne du non, cette année, a montré que les Irlandais risquent fort de ne pas se laisser avoir une nouvelle fois par de telles misérables astuces…

  • Un échec et un leurre

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le vote du Congrès, à une seule voix de majorité, est un échec flagrant de Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé d’emblée qu’il souhaitait un consensus sur son projet de « réforme des institutions ».

    Les manœuvres et les pressions dignes d’une république bananière exercées sur certains députés et sénateurs pour tenter de leur faire voter la réforme resteront comme un sommet de la politicaillerie la plus odieuse.

    Cette mauvaise réforme, qui n’ouvre la voie à aucun progrès de la démocratie, est en outre à cent lieues des préoccupations des Français.

    Et elle ne peut surtout masquer le fait que notre Constitution n’est plus qu’une charte régionale, subordonnée aux institutions du super-Etat européen.

  • Sainte Marie-Madeleine

    Æterni Patris Unice,
    Nos pio vultu respice,
    Qui Magdalenam hodie
    Vocas ad thronum gloriæ.

    In thesauro reposita
    Regis est drachma perdita ;
    Gemmaque luce inclyta
    De luto luci reddita.

    Jesu, dulce refugium,
    Spes una pœnitentium,
    Per peccatricis meritum
    Peccati solve debitum.

    Pia mater et humilis,
    Naturæ memor fragilis,
    In hujus vitæ fluctibus
    Nos rege tuis precibus.

    Uni Deo sit gloria
    Pro multiformi gratia,
    Qui culpas et supplicia
    Remittit, et dat præmia.

    Fils unique du Père éternel, tourne affectueusement ton visage vers nous, toi qui aujourd’hui appelles Madeleine au trône de gloire.

    La drachme qui avait été perdue est remise dans le trésor du Roi ; et la pierre précieuse, d'une lumière insigne, est rendue de la boue à la lumière.

    Jésus, doux refuge, unique espoir des pénitents, par le mérite de la pécheresse, efface la dette du pécheur.

    Pieuse et humble mère, qui te souviens que notre nature est fragile, guide-nous par tes prières dans l’agitation de cette vie.

    Au Dieu unique soit la gloire, pour sa grâce multiforme, lui qui remet les fautes et les peines, et donne les récompenses.

    (Hymne des laudes, datant au moins du XIIe siècle)

  • La "réforme des institutions"...

    La « réforme des institutions » a été adoptée à une voix de majorité. Tel est le « consensus » que souhaitait Sarkozy…
    Bruno Gollnisch a publié le communiqué suivant.

     

    « MODERNISATION » DES INSTITUTIONS :
    UNE REFORME POUR TROMPER LE PEUPLE

    Le "projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Vè République", loin de tenir les promesses du candidat Sarkozy, vise à tromper les Français.

    Pas d’instauration de la plus petite dose de proportionnelle. Des millions de Français resteront sans une seule voix pour porter l’écho de leurs souffrances et de leurs espoirs dans ce que l’on ose encore appeler la représentation nationale.

    Pas de réforme de l’inepte système de parrainage pour l’élection du Président de la République, pourtant presque unanimement contesté lors des dernières élections.

    Quelques réformettes servent d’écran de fumée. Le referendum d’initiative populaire est un leurre. Il requiert une pétition de près de quatre millions d’électeurs, l’appui de presque deux cents parlementaires, et le processus peut à tout moment en être interrompu. Le droit d’amendement individuel des Parlementaires disparaît. Au demeurant, les trois quarts de leur activité se résument à la transcription des lois européennes dans le droit français.

    La réforme du Conseil de la Magistrature n’affecte en rien la politisation de ce corps. S’agissant du pluralisme dans les Médias, aucune garantie contre les traitements discriminatoires tels que celui que subit le Front National. Au lieu de faire lire un message, le Président pourra venir en personne devant le Parlement, mais ses propos ne donneront lieu à aucun débat. De qui se moque-t-on ?

    Le plus grave : la suppression de l’obligation du referendum pour l’adhésion d’un nouveau membre de l’Union européenne. C’est le verrou qui empêcherait l’adhésion de la Turquie. Sarkozy a dit, pour être élu, qu’il était contre cette adhésion. Pour plaire à ses alliés européens et américains, il va maintenant la négocier.

    24 révisions depuis 1958, record du monde ! Pauvre Constitution, si violentée que l’on pourrait lui appliquer le mot de Pagnol au sujet d’une dame de mœurs légères : « il n’y a que le tramway qui n’est pas passé dessus ».  Ce n’est pas de cette piètre opération que les droits des Français sortiront renforcés.

  • Le Codex Sinaiticus en ligne

    180px-Codex_sinaticus.jpgLa bibliothèque universitaire de Leipzig fait savoir qu’elle va mettre en ligne jeudi plus de 100 pages du Codex Sinaiticus : les 43 conservées à Leipzig, et 67 de la British Library. Tout le Codex (dispersé entre Leipzig, Londres, Saint-Pétersbourg et le monastère Sainte Catherine du Sinaï) devrait être en ligne d’ici juillet 2009, sur le site spécialement dédié à ce projet.

    Chaque page du manuscrit sera donnée en photographie haute définition, accompagnée d’une transcription du texte en grec. Le lecteur pourra en grossir des éléments, cliquer sur un mot de la transcription grecque, obtenir la traduction en allemand ou en anglais de certains passages.

    L’AFP nous dit qu’il s’agit de « la plus ancienne des bibles ». Il s’agit en fait d’une des deux plus anciennes, l’autre étant le Codex Vaticanus, intégralement conservé, comme son nom l’indique, au Vatican, et dont un fac simile a été publié il y a quelques années.

    Les deux codex, qui datent du milieu du IVe siècle, sont peut-être deux exemplaires des 50 copies de la Bible, en onciales grecques, envoyées par Eusèbe de Césarée à l’empereur Constantin.

    Le Codex Vaticanus est une Bible presque complète, et il a été le modèle de la Septante éditée à Rome en 1586. Le Codex Sinaiticus contient tout le Nouveau Testament, mais seulement des extraits de l’Ancien Testament.

    Tous deux montrent que le canon des Ecritures était déjà établi avant l’an 350. Le codex Sinaiticus donne les livres du Nouveau Testament exactement dans l’ordre que nous connaissons.

  • Pêcheurs : bien sûr la Commission européenne…

    Le commissaire européen à la pêche Joe Borg a fait savoir hier que la Commission refusait d’approuver en l’état la mesure clef du soi-disant plan français d’aide à la pêche en 15 mesures. Il s’agit de la mesure 9, qui représente à elle seule au moins un tiers des 310 millions d’euros annoncés.

    Cette mesure est celle qui prévoit notamment des aides à la restructuration et à la modernisation de la flotte de pêche française, revenant en fait à compenser financièrement la hausse du prix du gazole pour les chalutiers à hauteur de 27 centimes d'euro le litre. Malgré l’emballage, la Commission a vu, évidemment, que la mesure revient à subventionner le prix du carburant, ce qui est « inacceptable » pour Bruxelles.

    Un responsable du ministère français de la Pêche a immédiatement réagi en indiquant que la France allait « réadapter » ce volet. Mais rien ne pourra être fait avant septembre. En attendant, on fait croire aux pêcheurs qu’il s’agit d’un malentendu et d’une mauvaise interprétation de la Commission…

  • A Genève, l’UE poursuit son suicide économique

    A l’ouverture de la prétendue « réunion de la dernière chance » de l’OMC à Genève, l’Union européenne « a pris une initiative spectaculaire » (dixit l’AFP) en proposant d'abaisser de 60% ses droits de douane sur les produits agricoles, au lieu des 54% précédemment annoncés.

    Selon le porte-parole de Peter Mandelson, cette offre est « une avancée tout à fait considérable, une amélioration substantielle, qui devrait donner une impulsion importante aux discussions à Genève cette semaine »…
    Les 152 Etats membres sont « à portée d'un pas fondamental pour conclure le cycle de Doha (qui piétine depuis 2001) cette année », a déclaré Pascal Lamy…

    Les paysans irlandais vont découvrir que leur Premier ministre n’a de « droit de veto » dans cette affaire… Les paysans français vont découvrir que Nicolas Sarkozy, tout président qu'il soit du conseil européen, ne l'a pas davantage.

  • L’olivier du pape

    Le journal israélien Yédiot Aharonot rapportait hier que parmi les douze oliviers plantés lors de la visite de Jean-Paul II en terre sainte en 2000, seul celui qui fut béni par le pape porte des olives.

    « Ils se trouvent tous sur la même parcelle et ont reçu les mêmes soins et la même quantité d'eau, mais seul celui béni par le pape porte des fruits », affirme Yossi Karni, un expert en boisement de l'organisme qui a réalisé les plantations.

    "De labore solis" avait travaillé pour "De gloria olivæ"…

  • Mary Higgins Clark insolite

    Voici ce que l’on peut lire dans le nouveau roman de Mary Higgins Clark, Où es-tu maintenant ? :

    « Puis, lorsque le pape Benoît XVI avait déclaré que chaque curé pourrait décider de célébrer la messe en latin, le père Devon avait annoncé que dorénavant la messe dominicale de onze heures serait dite dans cette langue traditionnelle de l’Eglise que lui-même parlait couramment. La réaction des paroissiens l’étonna. L’église était désormais pleine à craquer à cette heure-là, non seulement de personnes âgées mais d’adolescents et de jeunes adultes qui répondaient avec ardeur Deo gratias au lieu de “Rendons grâce à Dieu”, et récitaient le Pater Noster à la place du Notre-Père. »

    On ne peut évidemment que se féliciter de voir cette apologie de la messe de saint Pie V et du motu proprio de Benoît XVI dans un roman de cette habituée des meilleures ventes mondiales, en deuxième position des auteurs les plus lus par les jeunes selon un sondage de 1999.

    (Vu sur e-deo)

  • 100 imams marocains

    Le roi du Maroc va envoyer 176 prédicateurs en Europe en septembre au moment du Ramadan, et le ministère marocain des Cultes précise sans rire qu’ils auront pour mission de « répondre aux besoins de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans sa vie religieuse, la prémunir contre tout discours de nature extrémiste ou déviant et la mettre à l'abri de tout fanatisme ou extrémisme ».

    Sur les 176, 100 iront en France, 31 en Belgique, 10 en Italie et en Allemagne et 7 en Espagne et en Hollande. Le reste se répartira entre le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande, la Suisse et la Grande-Bretagne. Plus du tiers des Marocains de l’étranger (1,3 million) sont installés en France.

    Le communiqué souligne que ces imams devront « rattacher » la communauté installée en Europe « à ses racines marocaines et son rite malikite ». Joachim Véliocas rappelle opportunément ce qu’est le malikisme.