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L’Allemagne et le « suicide assisté »

Le Bundesrat (chambre haute du parlement allemand, représentant les Länder) devait se prononcer hier sur une proposition de loi visant à interdire et pénaliser l’assistance au suicide. Faute d’accord sur les modalités du texte, il y a renoncé. Mais 13 des 16 Länder ont approuvé une résolution qui propose que d'ici la fin de l'année la loi punisse d'une peine de prison toute personne créant « une association visant à procurer à autrui l'occasion de se suicider ». Il s’agit d’empêcher des « associations » comme Dignitas d’opérer en Allemagne. En octobre, En octobre, le groupe suisse avait notamment aidé deux Allemands à mettre fin à leurs jours dans leurs véhicules stationnés en bordure de route en Suisse.

« Nous devons mettre fin aux agissements des charlatans de la mort », a expliqué la ministre de la Justice de Bavière, Beate Merk. « Nous voulons pénaliser ce commerce cynique avec la mort », a dit de même son homologue de Thuringe, Marion Walsmann.

Le débat sur la question a été relancé par le suicide d'une septuagénaire lasse de la vie mais sans problèmes de santé particuliers. Elle avait été conseillée par un défenseur actif de l'euthanasie, Roger Kusch, ancien ministre de la Justice de l'Etat régional de Hambourg, qui a ensuite diffusé à la presse des extraits des vidéos tournées lors de ses entretiens avec la femme, qui affirmait ne pas vouloir finir en maison de retraite.

Angela Merkel est intervenue dans le débat mercredi. « Je suis tout à fait contre le suicide assisté, sous n'importe quelle forme. »

De son côté, le président de l'Ordre des médecins, Jörg-Dietrich Hoppe, a pris la même position et a qualifié Roger Kusch de « cynique arrogant ».

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