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  • Soutien de Chrétienté-Solidarité au gouvernement colombien

    Communiqué de Bernard Antony

     

    Que l’on salue le « geste » des FARC marxistes de Colombie qui échangent quelques uns de leurs otages atrocement détenus pendant des années contre de la propagande, témoigne de l’inversion absolue des valeurs de certains milieux politiques et médiatiques.

    Les FARC se livrent au rapt comme jadis les plus sauvages pirates barbaresques. Ils enchaînent les hommes, ils humilient les femmes, ils les séparent de leurs enfants. Ils ne laissent survivre qu’au prix d’une cruauté sadique et font mourir la plupart à petit feu.

    Et, bien sûr, une fois de plus, cette barbarie est parée des grands principes de révolution et de liberté.

    Au moins, Al Capone et les grands criminels de la Mafia avaient la décence de ne pas se payer des journalistes justificateurs.

    Chrétienté Solidarité salue l’action du président colombien Uribe qui, avec détermination, refuse le chantage des criminels.

  • La scandaleuse mise en scène des FARC

    Réponse de Jean-Marie Le Pen à une question sur la libération des otages des FARC, lors de ses vœux à la presse.

    Je trouve qu’il y a là un problème emblématique. Depuis plusieurs mois, tous les jours, comme une information à la fois majeure et récurrente, on fait à cette occasion de la publicité pour le mouvement de gangsters marxistes, communistes, que sont les FARC. Tous les jours, ceux-ci bénéficient d’une campagne publicitaire qu’ils n’auraient jamais espérée sur les médias du monde entier et tout ceci à partir d’un des gestes les plus odieux, les plus immondes dans la criminalité, qui est la prise d’otages. Les FARC en effet détiennent plusieurs milliers de gens qui sont enlevés, et qu’ils relâchent contre rançon, ce qui constitue un volet de leur activité, l’autre volet étant consacré, plus encore qu’à l’attaque du gouvernement colombien, au trafic de la drogue. Et ces gens-là sont mis en scène, et leur geste de libération de deux pauvres femmes présenté comme une espèce de générosité extraordinaire, piège dans lequel nous devrions tomber. Je trouve cela scandaleux.

    Quant à l’usage qui est fait de l’ancienne candidate à la présidence de la République colombienne, dont on dit qu’elle est franco-colombienne... Je suis un adversaire comme vous le savez de la double-nationalité qui a introduit une ambiguïté, une équivoque, c’est comme ça que nous avons été bénéficiaires du terroriste « franco-marocain », on répétait sur toutes les antennes : « le franco-marocain » qui a été condamné aux Etats-Unis, encore que celui-ci ait rejeté avec mépris la nationalité française. Or l’ancienne candidate à la présidence de la République de Colombie a dû sa nationalité française à l’un de ses mariages, révoqué depuis, d’ailleurs. Bien sûr, je me sens à son égard la solidarité qu’on a à l’égard de tous les gens qui souffrent, mais il y a des dizaines, des centaines de milliers d’enfants dans le monde qui meurent de faim, pour ne pas dire des millions. Il y a 7 millions de pauvres dans notre pays. Il y a des agressions scandaleuses, comme celle dont a été récemment victime la petite Anne Lorraine Schmitt, qui n’occupent pas cette place permanente. Nous sommes accrochés aux dires et aux actions de M. Chavez, qui est un des complices, un des amis, de la rébellion communiste des FARC, et par conséquent des méthodes qu’elle utilise. Je dois dire que c’est un des aspects les plus contestables de l’information que nous connaissons. Je le dénonce, et je ne me sens pas du tout solidaire du courant compassionnel qui est déclenché à cette occasion. Car le compassionnel est maintenant un des éléments de la formation de l’esprit public. Ce n’est pas la réflexion, ce n’est pas l’intelligence auxquelles il est fait appel, c’est au contraire aux sentiments : il faut faire pleurer Margot, et quand Margot est à la tête de l’Etat, c’est quand même embêtant.

  • Sarkozy chez les pêcheurs en deuil

    Nicolas Sarkozy s’est rendu à Pléneuf-Val-André, dans les Côtes-d’Armor, pour rencontrer les familles des victimes du naufrage du chalutier La P ’tite Julie.

    Puis il s’est retourné vers ses conseillers et leur a dit : « Qui a eu cette idée de demeuré ?... Je me fous des Bretons ! »

    Euh... Non. Ça, c’était le 1er mai.

    Au centre de sauvetage en mer de Plouarzel.

    Deux jours après les obsèques d’un marin pêcheur du Sokalique, disparu en mer.

  • Le Pen parle de la presse à la presse

    Extrait des vœux à la presse de Jean-Marie Le Pen, ce matin :

    Je sais à quel point il est difficile pour la presse d’être libre, puisqu’elle n’a pas, puisqu’elle n’a plus les moyens de son indépendance.

    Concernant la presse écrite, par exemple, sans subventions de l’Etat, il n’y aurait plus de grands quotidiens.

    Libération, qui est passé en 20 ans de 400.000 à 150.000 exemplaires, agonise depuis des années en dépit de recapitalisation cyclique, et ce journal d’opinion est aujourd’hui entre les mains du grand capital qu’il dit ne guère aimer, propriété de monsieur Rothschild.

    Le Figaro, 300.000 exemplaires, vit grâce à la puissance financière du groupe Dassault.

    Le Monde, qui tire encore à 330.000 exemplaires, croule sous les dettes et peut d’un jour à l’autre, se retrouver sous la coupe d’un administrateur judiciaire.

    Comment pourrait-il en être autrement, lorsque les choix éditoriaux, impulsés par les média télévisuels, se portent systématiquement sur les leurres « people » ?

    Cette contre-information conduit à l’abêtissement du peuple français qui serait seulement déplorable et choquant si les réalités géopolitiques, économiques et sociales n’entrainaient inexorablement la France vers l’abîme.

    Je ne peux mieux dire, mesdames et messieurs, l’importance de votre rôle, de votre fonction dans un régime politique de liberté.

    Le “quatrième pouvoir”, selon l’expression du grand philosophe anglais Edmund Burke, tient un poste-clé : celui de de gate-keeper, c’est-à-dire de “portier”. En triant les informations, il commande l’entrée dans l’espace du débat public, donc de la conscience publique.

    Le pluralisme politique est donc la condition essentielle de la démocratie. Celui –ci se décline en pluralisme partisan et en pluralisme des opinions, lesquels supposent le pluralisme de l’information.

    En effet, le principe de libre choix des électeurs dans le vote n’a aucun sens s’ils ne sont pas correctement informés des enjeux du débat politique.

  • Le PS et le congrès (suite)

    Laurent Fabius rappelle que le PS a toujours réclamé un référendum sur le traité européen. Sarkozy étant d’un autre avis, « la seule façon de faire en sorte que ce soit le peuple qui décide, pour voter oui ou pour voter non, c’est de dire à Versailles : nous ne sommes pas d’accord avec sa position ». Le boycott décidé par la direction du parti, « je pense que c’est une erreur, enfin c’est plutôt une esquive, et moi je pense qu’il vaut mieux affronter les questions. Je crois qu’il ne faut pas se déjuger. »

    Henri Emmanuelli a quant à lui envoyé une lettre à Jean-Marc Ayrault, où il dénonce la « manœuvre pitoyable » et le « grossier stratagème » du boycott utilisé pour « tromper » les Français, et il lui lance : « Si tu es hostile à la consultation du peuple français par référendum, va à Versailles et vote pour la révision constitutionnelle ! »

    De leur côté, deux sénateurs socialistes, Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung, indiquent qu’ils iront à Versailles... pour voter en faveur de la révision de la Constitution.

  • Philippe de Villiers, citoyen du 8-5

    Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, part en guerre contre la nouvelle plaque minéralogique, qui à partir du 1er janvier 2009 ne comportera plus le numéro du département.

    En octobre, le conseil général avait voté une motion contre la nouvelle plaque. Philippe de Villiers a écrit au président de la République pour lui demander de « revenir sur cette mesure ». Et il annonce que le conseil général va distribuer des autocollants 85 qui seront distribués aux Vendéens.

    « C’est une mesure d’uniformisation absurde, dit-il. On mutile toutes les racines, tous les repères. » Le numéro du département est « un repère historique, affectif, sur la route ». « Les départements sont un échelon d’identité... Les identités départementales sont une grande richesse de la France.. . »

    Les départements ont été dessinés arbitrairement par la Révolution française de façon à supprimer les repères provinciaux, les historiques identités provinciales de la France traditionnelle.

    Quoi qu’il en soit de l’affaire des plaques, je ne suis pas finistérien. Je suis breton et cornouaillais.

    Je ne suis pas originaire du 2-9. Je laisse à Philippe de Villiers son identité de 8-5 comme d’autres ont le 9-3.

  • L’inquiétante guerre des vidéos

    Dimanche dernier, le Pentagone dénonçait une agression iranienne contre des navires américains. Vidéo à l’appui, il affirmait que des vedettes iraniennes s’étaient approchées de ces navires de façon très menaçante, et que l’une d’elles annonçait par radio qu’elle allait les « faire exploser dans quelques minutes ». Le gouvernement américain condamnait avec énergie cette « provocation », et à son arrivée en Israël George Bush menaçait l’Iran de riposte militaire en cas d’agression : « Toutes les options sont sur la table pour protéger nos biens. »

    En Iran, les Gardiens de la Révolution ont répliqué que les images américaines étaient truquées, et ont diffusé leur propre vidéo, où l’on voit un contrôle de routine : les vedettes iraniennes demandent aux navires américains de s’identifier, ce que font ceux-ci en précisant qu’ils se trouvent dans les eaux internationales.

    Un porte-parole de la Ve Flotte américaine, contacté par l’AFP, donne une version en quelque sorte intermédiaire. Le lieutenant John Gay, qui par sa fonction ne peut évidemment pas démentir le Pentagone, affirme que les vedettes iraniennes avaient agi « de manière très provocante et agressive », mais il ajoute qu’il est techniquement impossible de savoir d’où provenaient les menaces proférées par radio.

    Comme on ne peut faire confiance ni à l’une ni à l’autre partie, on ne sait pas de quel côté est la manipulation. Mais on ne peut pas écarter l’hypothèse que les Américains aient pu fabriquer une « provocation ». Dans le but évident de riposter, ce qui aurait lieu après une seconde « provocation »... On ne peut que souhaiter que ce ne soit pas le cas.

  • Ahurissant

    La commission d’investiture de l’UMP a « accordé son soutien plein et entier à Christian Vanneste sans hésiter une seconde, sans qu’il ait été nécessaire de délibérer », a déclaré Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l’UMP, au cours d’une conférence de presse tenue à Tourcoing en compagnie du député... CNI, tête de liste UMP pour les municipales. Ce choix est d’abord lié « aux qualités d’homme » de Christian Vanneste, « ses qualités de conviction personnelle, d’énergie, de volonté, de détermination, de clairvoyance ». « La fidélité qu’il a toujours témoignée à l’égard de son parti et l’amitié que nous avons toujours nourrie nous ont conduits à regarder ses qualités avec cette objectivité qui fait que nous savions ne pas nous tromper en le choisissant. » « Christian aura tout les appuis nécessaires dans le combat qui est le sien » dans ce « combat emblématique ». Etc. Etc.

    Oui, il s’agit bien du même Christian Vanneste qui fut désavoué par l’UMP après ses « propos homophobes » et sa condamnation en justice. Celui auquel l’UMP refusa l’investiture pour les législatives. Celui dont Nicolas Sarkozy en personne condamnait « fermement » les propos en ajoutant : « Je ne veux ni de près ni de loin être associé à des propos homophobes. » Et l’on se souvient de l’affaire de la photographie : en juin dernier, François Fillon s’était rendu à Tourcoing. Sur le site de Matignon, on le voyait en compagnie de Christian Vanneste. L’« interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (LGTB) protesta vivement. Quelques heures plus tard, la photographie était amputée de l’image de Christian Vanneste, ce qui laissait un blanc sur la page...

    Et le voilà aujourd’hui candidat UMP grâce à ses qualités de conviction, de clairvoyance, grâce à l’amitié que nous avons toujours nourrie...

    Vanneste doit bien rigoler, et c’est légitime. Mais cette palinodie politicienne n’est pas vraiment drôle.

  • Ces trois hommes

    Ces trois hommes qui offrent à Dieu leurs présents figurent les nations venues des trois parties du monde. Ils ouvrent leurs trésors en manifestant la foi de leurs cœurs par le témoignage qu’ils en donnent. Ils les ouvrent dans l’intérieur de la maison pour nous apprendre à ne pas étaler par vanité aux yeux du public le trésor d’une bonne conscience. Ils offrent trois présents, c’est-à-dire leur foi en la Sainte Trinité. On peut dire encore qu’ils ouvrent les trésors des Ecritures et qu’ils en tirent les trois sens historique, moral et allégorique ; ou bien la logique, la physique et la morale en tant qu’ils les soumettent à la foi.

    (La Glose, citée par saint Thomas d’Aquin dans la Catena Aurea)

  • Les socialistes et le congrès

    Paul Quilès se dit « atterré » par la décision son parti de boycotter le congrès de Versailles : « Que l’on soit favorable ou non à ce traité, copie conforme du projet de Constitution européenne, refusé par le peuple français en 2005, c’est à lui et à lui seul de s’exprimer à nouveau par référendum. C’est une question de cohérence et de démocratie », dit-il. Or, « boycotter ce congrès, c’est accepter que le référendum n’ait pas lieu », car il aurait été possible de réunir 2/5e des parlementaires contre la révision constitutionnelle.

    D’après l’AFP, ce sont plusieurs dizaines de parlementaires socialistes qui ont exprimé leur détermination à se rendre au congrès.

    Face à cette fronde de grande ampleur, François Hollande a déclaré aujourd’hui, lors de ses vœux à la presse, que « sur cette question-là il y a des règles de la liberté de conscience »...

    Il a ajouté que même si les tous les députés socialistes votaient non, on n’atteindrait pas les 2/5e. Il n’a peut-être pas tort. Mais ce n’est pas en désertant qu’il pourra le vérifier.