Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Pen parle de la presse à la presse

Extrait des vœux à la presse de Jean-Marie Le Pen, ce matin :

Je sais à quel point il est difficile pour la presse d’être libre, puisqu’elle n’a pas, puisqu’elle n’a plus les moyens de son indépendance.

Concernant la presse écrite, par exemple, sans subventions de l’Etat, il n’y aurait plus de grands quotidiens.

Libération, qui est passé en 20 ans de 400.000 à 150.000 exemplaires, agonise depuis des années en dépit de recapitalisation cyclique, et ce journal d’opinion est aujourd’hui entre les mains du grand capital qu’il dit ne guère aimer, propriété de monsieur Rothschild.

Le Figaro, 300.000 exemplaires, vit grâce à la puissance financière du groupe Dassault.

Le Monde, qui tire encore à 330.000 exemplaires, croule sous les dettes et peut d’un jour à l’autre, se retrouver sous la coupe d’un administrateur judiciaire.

Comment pourrait-il en être autrement, lorsque les choix éditoriaux, impulsés par les média télévisuels, se portent systématiquement sur les leurres « people » ?

Cette contre-information conduit à l’abêtissement du peuple français qui serait seulement déplorable et choquant si les réalités géopolitiques, économiques et sociales n’entrainaient inexorablement la France vers l’abîme.

Je ne peux mieux dire, mesdames et messieurs, l’importance de votre rôle, de votre fonction dans un régime politique de liberté.

Le “quatrième pouvoir”, selon l’expression du grand philosophe anglais Edmund Burke, tient un poste-clé : celui de de gate-keeper, c’est-à-dire de “portier”. En triant les informations, il commande l’entrée dans l’espace du débat public, donc de la conscience publique.

Le pluralisme politique est donc la condition essentielle de la démocratie. Celui –ci se décline en pluralisme partisan et en pluralisme des opinions, lesquels supposent le pluralisme de l’information.

En effet, le principe de libre choix des électeurs dans le vote n’a aucun sens s’ils ne sont pas correctement informés des enjeux du débat politique.

Commentaires

  • L’analyse est évidemment bonne.

    Je m’inquiète cependant sur les déclarations de Christine Albanelle, notre ministre de la Culture. Ces déclarations d’hier me font frémir car elles annoncent la vision sarkozienne de ce qu’il nomme “Civilisation”.
    Nulle doute que le projet de loi de Madame Albanelle finira d’achever la presse moribonde dont parle JM Lepen !

    Je me permets de poste ce petit texte écrit hier. http://rdl.hautetfort.com/

    Vers un contrat de service public !

    Christine Albanelle, notre “ministresse de l’aculture”, déclare ce soir que la publicité aura complètement disparue des chaînes du service public en 2009 !

    Elle souhaite qu’après les élections municipales (sic) un texte de loi soit voté dans lequel le financement aujourd’hui généré par la publicité sera « intégralement compensé de manière dynamique ! » Elle précise à propos de dynamique, qu’il n’y a aucune raison que la compensation s’arrête là et que les recettes qui seront générées seront des « taxations qui augmenteront car il n’y a pas de raison que les budgets n’augmentent pas ! »

    Merci Madame de reprendre un projet issu de la pensée d’extrême gauche !
    La Gauche y avait pensé, Sarkosy le fera!

    Merci de penser à notre bien être !
    C’est sans doute cela qui sera le point d’orgue de la politique de civilisation de Nicolas Sarkozy : un service public sans publicité, intégralement consacré à la propagande gauchiste et entièrement financée par les industries dénoncées par ces mêmes gauchistes. Un comble!

    Au final, les autres chaînes privées comme nous-mêmes serons surtaxés !
    Faudrait-il déjà que nous réjouissions de ça sans rien dire, pauvres idiots que nous sommes ?


    Mais cessons d’être négatif et obtus aux forces de progrès. Positivons !

    Formidable donc, nous allons gagner du temps d’antenne grâce au vide publicitaire, mais aussitôt une seule question me vient à l’esprit Madame Albanelle : Pour quels programmes ?

    Continuerons-nous à voir des journaux télévisés nous vendant de la politique, des idées convenues, des intérêts économiques divers en justifiant que telle ou telle chose est bien pour l’emploi ou l’économie ?

    Continuerons-nous à gober des débats télévisés nous vendant des comportements sociologiques à la mode, nous expliquant comment occuper notre temps libre, vacances et RTT ?

    Continuerons-nous à nous à nous instruire d’émissions de cuisines nous vendant quoi et comment manger ; d’émissions de médecine nous vendant la bonne médecine et les bons soins ; d’émissions pseudo intellectuelles, sociologiques, historiques nous vendant du politiquement correct ?

    Continuerons-nous à nous distraire de “reality show” et de “sitecom” nous vendant la bêtise que nous méritons ?

    Continuerons-nous encore à supporter des jeux plus ou moins débiles nous vendant l’appât du gain ?

    Et enfin pour finir, continuerons-nous à subir ces interminables émissions qui ne font que la promotion du dernier film, artiste, écrivain, chanteur et autre produit commercial jetable et consommable que vous nommez pompeusement bien culturel ?

    Mais Madame Albanelle, si vous voulez vraiment nous vendre une télévision débarrassée de la publicité, c’est une boîte vide que vous allez créer !
    Et pour ça, il vous faut de l’argent ?

    Madame Albanelle, ce que vous proposez là porte un nom : une escroquerie* !

    (*intellectuelle, évidement)

  • Je n'ai pas déjà posté mon message ci-dessus que la preuve de la propagande a déjà commencé.

    Le Monde 11 janvier 2008
    "le Grand Orient affirme avoir obtenu l'assurance de M. Sarkozy de disposer prochainement d'un temps d'antenne sur l'une des chaînes de télévision du service public.

    Sans doute le dimanche matin avec les émissions religieuses?

  • Très bonne analyse de Jean-Marie Le Pen (comme d'habitude).

    "En effet, le principe de libre choix des électeurs dans le vote n’a aucun sens s’ils ne sont pas correctement informés des enjeux du débat politique."

    Une vérité simple, que l'on aimerait entendre dire plus souvent !

    Au lieu de cela, on nous prépare un petit coktail renforcé, le gaucho plus (du Besancenot, du Bové, un petit peu de PS, un petit peu d'UMP, une pincée de Bayrou, une pincée de (très grand) maître du (très grand) orient, une rasade d'Attali et de Sarkozy) afin de remettre dans le droit chamin nos neurones récalcitrants.

    Seule solution pour rester non contaminé : jetez à la poubelle votre téléviseur, et lisez les journaux de la droite nationale, comme NH par exemple.

  • Profitez des abonnements à tarifs réduits proposés par Rivarol et Le Choc du mois. La seule presse libre c'est la nôtre.

  • Les dernières déclarations de Le Pen sont encourageantes, il semble être redevenu lui-même. Ses tentatives de dédiabolisation, venant après une guerre intestine qui a dérouté beaucoup de frontistes, surtout après la guéguerre contre Mégret,n'on fait que favoriser la vampirisation des électeurs FN par Sarkozy.
    Maintenant Le Pen doit redevenir le rassembleur des droites nationales dont la variété rappelle nos origines gauloises. Souvenons-nous du FN des débuts et du méprisant et misérable commentaire de Weil: "vous ne représentez qu'1%". Foin d'arguties, il faut retrouver ses alliés fussent-ils "ex-félons" (à part de Villiers, supplétif de l'ump, il y a du monde à rassembler si on évite de leur imposer l'aman).
    Bien sûr, il y a aussi la possibilité d'avoir du panache à la mode de Cyrano: "ne pas monter très haut, peut-être, mais tout seul!". Henri IV a su faire de son panache un usage plus utile et non moins glorieux.
    Alors, espérons...
    Quant aux discours de Sarkozy, ils sont à chaque fois taillés sur mesure pour ses interlocuteurs, il se contredit sans gêne aucune, l'ennui c'est que grâce à la complaisance des médias, ça marche, mais ça ne marchera pas toujours. Souvenez-vous de la célèbre formule: on peut tromper tout le monde quelque temps, on peut tromper quelques uns tout le temps , mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.

Les commentaires sont fermés.