Le Figaro révèle deux « bombes » du rapport Attali sur la croissance, qui sera remis à Nicolas Sarkozy le 23 janvier, et qui comportera plus de 300 propositions...
L’une des « bombes », selon Le Figaro, est la suppression du département. Mais ce n’est pas une idée nouvelle, et bon nombre de personnalités politiques sont d’avis qu’il faut supprimer un échelon, et mettre un terme à l’enchevêtrement des compétences, particulièrement inextricable et parfois insensé, entre le département et la région.
Mais Le Figaro ne fait que mentionner cette proposition. Le journal s’étend uniquement sur l’autre « bombe » : la relance de l’immigration, parce qu’il va être de plus en plus nécessaire d’avoir recours à une main d’œuvre étrangère (comme on nous le martèle sans cesse depuis quelque temps), et parce que « l’immigration, facteur de développement de la population, est en tant que telle une source de création de richesse, donc de croissance ».
Il serait inutile de s’offusquer de tels propos. Nicolas Sarkozy savait très bien ce qu’il faisait en confiant cette mission à Jacques Attali, idéologue socialiste et mondialiste. « L’immigration, une chance pour la France », ce n’est pas vraiment nouveau. Ce qui aurait été stupéfiant eût été que Jacques Attali dise le contraire.
Ce qui est nouveau ici est la conjonction qui s’opère au plus haut niveau entre l’immigrationnisme de gauche, l’idéologie européo-mondialiste ( la Commission européenne ne cesse de prôner une immigration massive, comme les « experts » de l’ONU), et la droite des affaires, dont le président est Nicolas Sarkozy. La gauche caviar et la droite saumon sont désormais exactement sur la même ligne, et dans la commission Attali les patrons de droite et les patrons de gauche communient dans le même espoir de voir bientôt affluer une main d’œuvre étrangère moins gourmande que les salariés français et qui pourra permettre d’empêcher la hausse des salaires, voire de les faire baisser.
Et cela en effet peut augmenter la croissance. Comme dans les années 60. A condition d’oublier ce que coûte par ailleurs l’immigration. Mais ce fardeau-là, c’est à l’Etat de s’en débrouiller. Il s’agit de faire fonctionner le capitalisme, pas de soigner les gens dans des hôpitaux en déshérence (selon la formule employée par Sarkozy lui-même), de trouver des logements (on se moque des lamentations de Mme Boutin), de trouver un remède à la babelisation des écoles, de maintenir l’ordre dans les quartiers ethniques, d’indemniser des millions de chômeurs français assurés de ne pas retrouver un emploi, etc.
La conjonction est celle qui se fait entre le capitalisme apatride et l’idéologie cosmopolite antinationale. Le recours à une sur-immigration permet de détruire la nation, l’identité des peuples, afin de construire le melting pot mondial. C’est l’idéologie des néo-conservateurs américains. Mais leur idée est de dissoudre le monde afin d’en assurer la direction, depuis leur forteresse américaine. Ou bien Sarkozy n’a pas vu cet aspect, essentiel, du processus, ou bien il est complice. Dans les deux cas, il se confirme qu’il se fait le fossoyeur de la France, sous le leurre de ses grandes déclarations patriotiques.