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  • Une même politique de civilisation que l’Arabie saoudite ?

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Selon Nicolas Sarkozy, la France et l’Arabie saoudite « partagent les mêmes objectifs d’une politique de civilisation ».

    Le Président français a tenu ce propos devant le Conseil consultatif, la seule assemblée du royaume d’Arabie saoudite, composée de 150 hommes nommés par le roi. La politique de civilisation de l’Arabie saoudite interdit le théâtre et le cinéma, interdit toute autre religion que l’islam, interdit aux femmes de sortir seules ou de conduire une voiture, et interdit naturellement tout parti politique. Elle finance la construction de mosquées en Europe mais rend impossible l’aménagement d’une chapelle, même privée, sur le territoire saoudien.

    La politique de civilisation, en Arabie saoudite, c’est la condamnation d’une femme (généreusement graciée ensuite sous la pression internationale) à six mois de prison et 200 coups de fouet pour avoir osé dire qu’elle avait été victime d’un viol collectif.

    Heureusement, nous avions bien compris que l’expression « politique de civilisation » n’était que le nouveau jingle, aussi vain que sonore, des discours du président bling-bling.

    Sinon, nous serions très inquiets...

  • Le pape chez les universitaires laïcards

    Le pape Benoît XVI est invité par le recteur de l’université romaine La Sapienza jeudi matin. Il doit prononcer une allocution et visiter la chapelle qui vient d’être restaurée.

    Une soixantaine de professeurs ont signé un appel contre cette venue qu’ils qualifient d’« incongrue ». Le chef de file de la contestation est le physicien Marcello Cini, qui s’indigne d’une « incroyable violation de la tradition d’autonomie des universités ».

    Un groupe d’étudiants a lancé une « semaine anticléricale », avec projection d’un film sur Galilée, un « déjeuner social avec porc et vin à volonté », et une « manifestation sonore » si la visite du pape est maintenue.

    On appréciera tout particulièrement le « déjeuner social avec porc et vin à volonté ». Ces étudiants croient-ils que le pape est le chef des musulmans ?

    Jean-Paul II avait rendu visite à cette université en 1991, et il avait été copieusement hué.

    Bravo à Benoît XVI d’avoir le courage d’affronter les sauvages de Rome. Il pourra leur expliquer le sens du nom de leur université, leur rappeler, comme il sait si bien le faire, ce qu’est une université, et montrer qu’il n’est pas forcément incongru qu’un pape visite une chapelle...

  • Bruits de bottes

    George Bush et Nicolas Sarkozy font chacun de leur côté une tournée dans le Golfe. Le premier a commencé par les émirats avant de se rendre en Arabie saoudite, le second fait le contraire. Les deux hommes vont quasiment se croiser à Ryad.

    Or, au cours de son périple, George Bush multiplie ses dénonciations de l’Iran, avec des accents qui ressemblent à une préparation à la guerre.

    A Abou Dhabi, il a accusé l’Iran d’être « le principal Etat à parrainer le terrorisme dans le monde ». Il a ajouté que « les actions de l’Iran menacent la sécurité des pays à travers le monde », et que les Etats-Unis « renforcent donc leur vieil engagement en matière de sécurité auprès de leurs amis dans le Golfe et rassemblent des amis dans le monde pour faire face à ce danger avant qu’il ne soit trop tard ».

    Lors de sa visite à la base américaine du Koweit, le général Petraeus a déclaré que les attaques contre les soldats américains en Irak avaient augmenté, « suivant un facteur d’environ deux ou trois », depuis le début de l’année, et qu’il s’agissait d’attaques aux EFP, bombes d’origine iranienne selon les Etats-Unis. George Bush venait de demander à l’Iran de cesser de soutenir les groupes combattant les Américains en Irak.

    En ce qui concerne l’incident naval du 6 janvier, le Pentagone a fait savoir qu’il s’agissait du troisième incident, et que c’était le plus grave des trois.

    Toutefois, la vidéo diffusée par le Pentagone vendredi ne comporte plus le message menaçant de faire exploser les navires américains « dans quelques minutes ».

    Plusieurs spécialistes estiment que le message pouvait émaner de « Filipino Monkey » (le singe philippin), appellation sous laquelle une ou plusieurs personnes écoutent les échanges radio et se mêlent aux conversations en proférant des insultes.

     S’il en est ainsi on ne voit pas en quoi l’incident du 6 janvier, à supposer qu’il s’agisse d’un incident, serait plus grave que celui du 19 décembre, quand des tirs de sommation furent lancés à l’approche d’une vedette iranienne...

  • « Riposte laïque » : Mélenchon au Grand Orient

    On me fait parvenir un tract du Grand Orient de France annonçant une « tenue collective », le 22 janvier, au temple Arthur Groussier (au siège du GODF) : « Après les déclarations du président de la République, au Vatican, sur la “valorisation“ des racines chrétiennes et la laïcité dite “positive“, notre FF :. Jean-Luc Mélenchon, sénateur, ancien ministre, traitera : “2008 : serment laïque et devoir de riposte des Francs maçons“. »

  • Christine Boutin « ne croit pas » dans le plan banlieue de sa secrétaire d’Etat...

    D’abord, l’annonce du « plan banlieue » a été retardée. Puis on a appris que, contrairement à ce qui était prévu, Nicolas Sarkozy ne participerait pas à l’annonce solennelle, prévue désormais le 22 janvier à Vaulx-en-Velin. Etrange défection, de la part d’un président qui est partout, qui est à l’origine du plan, et qui se félicité si bruyamment d’avoir Fadela Amara dans son gouvernement.

    Et voici que Christine Boutin déclare à La Croix :

    « Le plan Égalité des chances de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d’une nouvelle politique de la ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville. Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville.  »

    Interrogée sur France Inter, Christine Boutin a tenté de montrer qu’il n’y avait aucune problème : «Je suis heureuse de pouvoir vous dire qu'il n'y a aucun problème entre Fadela Amara et moi. Nous nous entendons très bien, nous sommes complémentaires, nous avons une forte personnalité et j'aime beaucoup Fadela Amara.»

    Mais la question n’est pas celle des rapports personnels. Or, après cette manifestation d’amitié, Christine Boutin a réitéré mot pour mot ce qu’elle avait dit à La Croix...

    Addendum. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 16 janvier, Fadela Amara affirme que "ce n'est pas d'un plan que les banlieues ont besoin", mais d'une "nouvelle dynamique". Sic.

    L'AFP fait savoir que dans l'entourage du président de la République, on annonce que ce plan, que Nicolas Sarkozy avait appelé un "plan Marshall" et qu'il conçoit toujours comme "extrêmement ammbitieux", sera présenté "à la mi février"...

  • Le FN à la reconquête

    Le conseil national du Front national, qui s’est réuni samedi à huis clos, a été essentiellement consacré à la préparation des élections municipales et cantonales.

    Le mouvement doit en quelque sorte résoudre la quadrature du cercle : comment être présent dans le plus grand nombre de cantons et de communes sans aggraver son lourd passif financier, en ce moment charnière où le « paquebot » n’a pas encore été vendu, et où, en outre, les candidats aux législatives n’ont pas encore été remboursés de leurs frais de campagne ?

    La décision qui a été prise est que le Front national présentera des candidats partout où il est pratiquement assuré de dépasser la barre des 5% qui conditionne le remboursement des frais officiels (et où il aura pu constituer une liste aux municipales). Le mouvement garantira le remboursement des frais de campagne correspondant à un « kit minimum » qui sera le même pour tous : profession de foi, affiche, bulletins de vote. Si le candidat souhaite personnaliser ces documents, ce sera à sa charge (s’il ne dépasse pas les 5%). Il y aura toutefois des exceptions, particulièrement aux municipales, dans les grandes villes où le FN doit être présent même s’il risque de ne pas atteindre les 5%.

    Selon Louis Aliot, le FN pourrait présenter entre 1.300 et 1.500 candidats aux cantonales, soit à peine moins qu’au dernier scrutin, et espère 200 listes aux municipales, soit nettement plus qu’en 2001.

    C’est une campagne « de pauvres », mais dans un pays dont les habitants s’appauvrissent. Le Front national est au diapason de la France qui souffre, et il espère bénéficier d’un début de prise de conscience des électeurs qui ont été bernés par Nicolas Sarkozy.

    Hier, lors de la « galette des rois » de la fédération de Paris, Jean-Marie Le Pen a souligné que lorsqu’on regarde la politique menée par le gouvernement, « on se dit qu’on assiste à un véritable viol de la volonté populaire » : « Les Français ont cru voter pour un homme intraitable sur l’insécurité, l’immigration, les valeurs, la famille, la patrie, l’ordre, la baisse des impôts », mais « le masque tombe ». « La France que Nicolas Sarkozy aime, c’est la société multiculturelle, la France brassée par l’immigration de masse, pas le vieux pays de 2.000 ans d’histoire, la France des terroirs et des clochers. »

    Les promesses de Nicolas Sarkozy, a-t-il ajouté, « rappellent, sombre présage, le Vive l’Algérie française de de gaulle en 1958, aboutissant à l’Algérie algérienne, puis à l’Algérie fellagha ».

    Mais aujourd’hui « le masque tombe ». Nicolas Sarkozy montre jour après jour que sa politique ne correspond en rien à ses promesses, et les Français sont, de plus, submergés par l’actualité « people » du président « blin bling flon flon ». Cela ne peut durer, et, lance Jean-Marie Le Pen,  « le populisme vaincra le pipolisme » !

  • Petit pas

    Le pape Benoît XVI a célébré hier, pour la première fois en public, une messe « le dos tourné aux fidèles et le regard vers la croix », comme l’avait indiqué au préalable l’Office des célébrations liturgiques. C’était une messe de Paul VI en italien, célébrée à la chapelle Sixtine.

    Rappelons que le concile Vatican II n’avait nullement demandé de célébrer la messe face au peuple.

    Rappelons aussi que Benoît XVI a nommé comme nouveau maître des cérémonies pontificales Mgr Guido Marini, formé à l’école de feu l’archevêque de Gênes le cardinal Siri. Mgr Guido Marini est d’une certaine façon l’antithèse de son prédécesseur et homonyme Mgr Piero Marini. Voir l’interview de Guido Marini, et surtout le texte du P. Gregorio, sur Eucharistie miséricordieuse.

  • Saint Hilaire

    Pour résumer l'essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu'Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale. Dans le De Trinitate, Hilaire écrit : Jésus « a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c'est-à-dire dans la confession de l'Auteur, du Fils unique et du Don. Il n'y a qu'un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l'Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous... En rien on ne pourra trouver qu'il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l'immensité de l'Eternel, la révélation dans l'Image, la joie dans le Don ». Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils. Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire : « Dieu ne sait rien être d'autre qu'amour, il ne sait rien être d'autre que le Père. Et celui qui l'aime n'est pas envieux, et celui qui est le Père l'est dans sa totalité. Ce nom n'admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être le Père sur certains aspects, mais ne l'était pas sur d'autres ».

    C'est pourquoi le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution : « Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné ». Ce n'est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, que l'humanité trouve son salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à lui, « il s'est fait notre chair à tous » ; « il a assumé en lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie vie, il possède en lui les racines de chaque sarment ». C'est précisément pour cette raison que le chemin vers le Christ est ouvert à tous, — car il a attiré chacun dans sa nature d'homme — même si la conversion personnelle est toujours demandée : « A travers la relation avec sa chair, l'accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu'ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu'ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14) ; à condition qu'ils abandonnent les œuvres de jadis et qu'ils se convertissent, pour être ensevelis avec lui dans son baptême, en vue de la vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4) ».

    La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C'est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité , de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême. C'est une caractéristique de ce livre : la réflexion se transforme en prière et la prière redevient réflexion. Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d'aujourd'hui par l'une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière : « Fais, ô Seigneur, que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint. Fais que je t'adore, notre Père, et en même temps que toi, que j'adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique... Amen ».

    Benoît XVI

  • Le Baptême du Christ

    Je ne puis contenir la volupté de ma joie, mais mon esprit est transporté et profondément ému. Oublieux de ma propre faiblesse, je m'efforce de remplir la charge, ou plutôt le service du grand Jean-Baptiste, et je bondis d'allégresse ; et, bien que je ne sois point un précurseur, je viens cependant du désert. Le Christ est donc illuminé, bien plus il nous illumine de son éclat : le Christ est baptisé, descendons, nous aussi, afin de remonter également avec lui. Jean baptise et Jésus s'approche, sanctifiant à la vérité celui-là même qui baptise, mais surtout pour ensevelir le vieil Adam dans les eaux et avant tout pour qu'ainsi les eaux du Jourdain soient sanctifiées ; afin que, étant lui-même esprit et chair, il transmette l'héritage de sa sanctification à ceux qui seraient baptisés dans l'Esprit et dans l'eau. Le Baptiste ne veut pas le recevoir, et Jésus l’y force : j'ai besoin, dit-il d'être par toi baptisé. La lampe s'adresse au Soleil et la voix parle au Verbe. Jésus remonte de l'eau ramenant et élevant avec lui le monde submergé. Il voit que le ciel ne se divise pas, mais qu'il s'ouvre, ce ciel qu'Adam avait autrefois fermé à lui-même et à nous, comme le paradis terrestre avait été fermé par le glaive de feu. L'Esprit Saint rend témoignage. Les êtres semblables unissent en effet leur activité. Le ciel rend témoignage, parce qu'il en venait, celui à qui ce témoignage était rendu.

    (Saint Grégoire de Nazianze)

  • Ils s’en retournèrent par un autre chemin

    Par un chemin les mages sont venus, par un autre ils s'en retournent ; car, après avoir vu le Christ, compris le Christ, ils repartent à coup sûr meilleurs qu'ils n'étaient venus. Il y a en fait deux voies, l'une qui mène à la mort, l'autre qui mène au Royaume ; celle-là est celle des pécheurs, qui conduit à Hérode ; celle-ci est le Christ, et par elle on retourne à la patrie : car ici-bas ce n'est qu'un exil passager, ainsi qu'il est écrit : « Mon âme a été longtemps exilée » (Ps., 119, 6).

    (Saint Ambroise, commentaires sur saint Luc)