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  • Entrée en vigueur du Motu Proprio

    Les dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum entrent en vigueur aujourd’hui. Tout prêtre a le droit de célébrer la messe selon le missel de saint Pie V dans son édition de 1962. Tout « groupe stable » de fidèles peut demander à son curé qu’une telle messe soit célébrée habituellement.

    Le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission pontificale Ecclesia Dei, (qui va célébrer la messe de saint Pie V à Lorette), répond sur Petrus à l’archevêque de Milan qui a manifesté sa volonté de décourager les tentatives de célébration de la messe traditionnelle :

    « Aucun évêque ne peut interdire à un curé et à un groupe de fidèles de célébrer avec le Missel de 1962, parce que personne n'est au-dessus du Pape. »

    Célébrer l'ancien rite, ajoute-t-il, « signifie comprendre et actualiser pleinement le concile Vatican II. On ne doit pas perdre la richesse de 1000 ans de tradition et de foi... Le geste du Saint-Père est un geste qui augmente la liberté, qui ne la restreint pas. »

    (via evangelium vitae et le Salon beige)

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent. Pour insulter sa dignité royale, on l'oblige à porter lui-même l'instrument de son supplice. Ainsi s'accomplissait l'oracle du prophète Isaïe : Il a reçu sur ses épaules le pouvoir. En se chargeant ainsi du bois de la croix, de ce bois qu'il allait transformer en sceptre de sa force, c'était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un mystère étonnant : le vainqueur glorieux du démon, l'adversaire tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses épaules, avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du salut, à l'adoration de tous les peuples.

    Comme la foule allait avec Jésus au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de Cyrène, et on fit passer le bois de la croix des épaules du Seigneur sur les siennes. Ce transfert préfigurait la foi des nations, pour qui la croix du Christ devait devenir, non un opprobre, mais une gloire.

    En vérité, le Christ, notre Pâque, a été immolé. Il s'est offert au Père en sacrifice nouveau et véritable de réconciliation, non dans le Temple, dont la dignité avait déjà pris fin, mais à l'extérieur et hors du camp, pour qu'à la place des victimes anciennes dont le mystère était aboli, une nouvelle victime fût présentée sur un nouvel autel, et que la croix du Christ fût cet autel, non plus du Temple, mais du monde.

    Devant le Christ élevé en croix, il nous faut dépasser la représentation que s'en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie. Pour nous, accueillons d'un cœur libéré la gloire de la croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d'un regard éclairé par l'Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l'imminence de sa Passion : C'est maintenant le jugement du monde, c'est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tout à moi.

    O admirable puissance de la croix ! O gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu'il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du Temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l'Evangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu'alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.

    Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l'unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L'ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d'une multitude de victimes, il n'y a plus qu'un unique sacrifice.

    (Saint Léon le Grand, sermon 8 sur la Passion)

  • La précaution jusqu’à l’absurde

    Une association britannique, « Campagne pour un anglais simple », dénonce la multiplication des affiches et indications diverses qui « reviennent à ne rien dire ».

    Par exemple, les panneaux « Attention, route mouillée par temps de pluie », la mention « risques de somnolence » sur des boîtes de somnifères, « attention, contient des noix », sur un paquet de noix, « retirer une roue peut influer sur le fonctionnement du vélo », sur une notice de vélo, « ne pas repasser un vêtement lorsqu’il est porté », sur une notice de fer à repasser, « peut irriter les yeux » sur une bombe lacrymogène, etc.

    Contrairement à ce que pense cette association, il ne s’agit pas, dans nombre des exemples qu’elle cite, de « parler pour ne rien dire ».

    Ce phénomène est devenu très courant, et nombre de notices de médicaments, par exemple, font une liste de contre-indications et d’effets indésirables qui sont quasiment une liste de tout ce que l’on peut imaginer.

    Cela est dû au principe de précaution poussé jusqu’à l’absurde, et surtout à la judiciarisation de la vie quotidienne. Les entreprises et les institutions cherchent ainsi à se prémunir contre un maximum de procès. Car il pourra se trouver un utilisateur de bombe lacrymogène qui portera plainte parce qu’il n’a pas été prévenu que le gaz lacrymogène irrite les yeux, une personne qui aura eu un accident et portera plainte contre le laboratoire qui vend des somnifères sans dire qu’ils provoquent la somnolence, etc. On sait à quel point les avocats américains sont à l’affût de ce genre de procès, et cette dérive a désormais gagné l’Europe.

    Il ne suffit donc pas de dénoncer ces indications apparemment stupides, il faut dénoncer l’idéologie qui les rend obligatoires.

  • Un médecin n’a pas à dire ce qu’est un fœtus

    La cour suprême du New Jersey a débouté une femme qui reprochait à son gynécologue de ne pas l’avoir prévenue avant un avortement qu’elle portait « un être humain complet, distinct, unique et irremplaçable ».

    Rosa Acuna avait consulté son gynécologue pour des douleurs au ventre. En fait elle était enceinte de 7 semaines. Après une nouvelle visite chez le gynécologue, elle avortait. Mais ensuite elle a déposé plainte contre le médecin pour ne pas l’avoir informée qu’un avortement consistait à « tuer un membre de la famille ».

    Après des années de procédures, l’affaire est remontée jusqu’à la cour suprême de l’Etat. Laquelle a décidé que la loi « impose seulement au médecin de fournir aux patientes demandant un avortement des informations médicales, notamment les étapes du développement de l’embryon ou les risques médicaux liés à la procédure », mais « ne permet pas d’imposer à un médecin qui pourrait avoir un point de vue scientifique, moral ou philosophique différent, de fournir à la plaignante l’information qu’elle réclame ».

    La cour ajoute qu’il n’existe « pas l’ombre d’un consensus » dans le New Jersey pour déterminer le moment où un fœtus peut être considéré comme une personne.

    On ne doute pas que plusieurs de ces juges (sinon tous) se disent chrétiens. Qu’ils relisent donc l’évangile de saint Luc, chapitre 1, versets 41 à 45. Ils trouveront la réponse à la difficulté qu’ils font semblant de soulever.

  • Big Brother climatique

    Une équipe de chercheurs, sous la direction d’Anthony McMichael du Centre d’épidémiologie et de la santé des populations de l’université de Canberra, publie dans le revue britannique The Lancet (qui fait autorité) une étude où ils expliquent qu’il faudra limiter la consommation de viande pour lutter contre le réchauffement climatique.

    « Si l’on considère que la population globale va augmenter de 40% d’ici 2050 et si aucune réduction des émissions de gaz à effet de serre liées au bétail n’intervient, la consommation de viande devra baisser à 90 grammes par jour et par personne pour stabiliser les émissions de ce secteur. » Et même à 50 grammes s’il s’agit de viande rouge de ruminants (bœuf, mouton, chèvre) émetteurs de méthane.

    Car 22% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du bétail, une proportion similaire à celle du secteur industriel et supérieure à celle des transports.

    Un exemple parmi d’autres de la dictature mondialiste qui se met en place sous couvert de protection de la planète.

    Comme si les vaches avaient attendu le XXIe siècle pour péter...

  • Béatification du P. Moreau

    Le Père Basile Antoine Moreau, fondateur de la congrégation de la Sainte-Croix , sera béatifié samedi au Mans, en présence du légat du pape le cardinal Marins, et de plus de 4.000 personnes, venues notamment d’Amérique du Nord.

    Le P. Moreau avait créé sa congrégation en 1837. Cinq ans plus tard, l’un de des premiers membres, le P. Edouard Sorin, fondait en Amérique, dans l’Indiana, l’université Notre-Dame du Lac.

    Cette université, qui a aujourd’hui 6.000 étudiants, vient de décider qu’une messe de saint Pie V serait célébrée sur le campus chaque dimanche à partir de cet automne.

  • La Pologne refuse la Charte

    La Pologne annonce qu’elle « rejoint le protocole britannique », autrement dit qu’elle refusera d’appliquer la Charte des droits fondamentaux, dont le projet de traité européen déclare qu’elle a la même valeur juridique que les traités.

    A la conférence intergouvernementale, la Pologne et l’Irlande s’étaient « réservé le droit d’examiner » la possibilité de demander la même dérogation que le Royaume-Uni.

    En outre, la Pologne réaffirme qu’elle veut l’inscription dans le texte même du traité, et non dans une déclaration annexe, le mécanisme dit de Ioannina, qui prévoit un gel temporaire des décisions de l’Union européenne lorsqu’il existe une minorité suffisante d’opposants.

  • Chrétienté-Solidarité au Liban

    (Communiqué de Chrétienté-Solidarité)

    Bernard Antony a conduit au Liban, du 3 au 10 septembre, un groupe d’une quinzaine d’amis dont deux prêtres, afin de manifester une fois encore l’amitié française et catholique pour ce pays meurtri.

    Ils ont rencontré de nombreux dignitaires religieux, évêques et supérieurs de couvents, maronites ou melchites (rite grec-catholique) et notamment l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Matar.

    426d17b8383a58ef90494e852a0226b4.jpgA Zahlé, ville importante de la Bekaa , de population entièrement melchite, ils ont été reçus par les dignitaires religieux, les élus locaux et les députés. Ils ont apporté les livres pour la bibliothèque française que l’on met en place dans le plus grand collège de la ville.

    Cela a donné lieu à une très émouvante réunion au cours de laquelle Bernard Antony a pris la parole, devant une grande assistance, rappelant combien l’humanité devait aux Phéniciens d’avoir donné l’alphabet d’où dérivent notamment l’alphabet hébreu, arabe, grec et latin ; de nous avoir donné le livre comme le rappelle le nom de la ville de Byblos.

    En cette occasion, leurs amis de Zahlé, Névine et Carlos Chahine Hajj, grands érudits de la culture orientale, ont évoqué admirablement les liens de leur ville avec le Père Emmanuel du Mesnil-Saint-Loup, inspirateur des frères Henri et André Charlier.

    Dans la région de Beyrouth, ils ont été reçus pour d’émouvants entretiens par les dirigeants des forces politiques nationales et chrétiennes qui refusent la mainmise irano-syrienne sur le Liban et ne plient pas malgré les assassinats du terrorisme.

    ed5261df5f8d5ce8993fdb97d52a9953.jpgIls ont écouté Samir Geagea, l’indomptable chef du Mouvement des Forces libanaises, ami de Bernard Antony depuis 1984, évoquant sans amertume et sans haine ses onze années de détention solitaire, privé de la lumière du soleil, dans une cellule ou plutôt une cage d’un deuxième sous-sol, mais vivant comme un ermite dans la luminosité de Dieu.

    La même émotion les a étreints lors des réceptions dans les demeures des deux branches de la famille Gemayel.

    a185db88aa4c3af3e6fe713fbd89c087.jpgSolange Gemayel, députée au Parlement, les a reçus comme de coutume avec une infinie gentillesse n’ayant d’égale que la détermination et le courage dont elle continue à faire preuve. Elle a, rappelons-le, perdu d’abord dans un attentat le 23 février 1980 sa petite fille âgée de trois ans, Maya, puis, deux ans plus tard son mari, Bechir Gemayel, qui venait d’être élu président de la république. Avec ses deux autres enfants Youmna et Nadim, elle a vigoureusement et longuement exprimé au groupe de Chrétienté-Solidarité leur volonté de continuer la lutte pour leur patrie et pour leur foi, alors que de graves menaces pèsent sur eux.

    Tout près de là, ils ont rencontré ensuite Amine Gemayel qui succéda à son frère Bechir à la présidence de la république et qui, l’an passé, a perdu son fils Pierre, député à la pointe du combat pour l’indépendance du Liban face à la Syrie, lui aussi assassiné. Amine Gemayel, à l’évidence miné par le chagrin, continue cependant à agir. Mais son fils Sami a repris le flambeau de Pierre et a subjugué le groupe par un exposé d’une grande clarté sur la politique qu’il entend impulser dans le parti Kataëb où il œuvre désormais, à son tour, au premier rang. Il a notamment développé sa vision très réaliste d’un Liban uni mais décentralisé en cantons chrétiens, druzes, musulmans bénéficiant d’une large autonomie.

    Dans une conversation particulière qui a suivi, Bernard Antony et Sami Gemayel ont défini les lignes d’une coopération militante.   

    L’audience accordée par Mgr Matar, ayant perdu jadis son frère et des proches dans les terribles massacres de Damour perpétrés par les Palestiniens qui entendaient s’emparer du Liban, a également été un moment de grande écoute. Rayonnant de foi, mais aussi à l’évidence un homme de très grande culture littéraire, historique et politique, l’archevêque de Beyrouth leur a exposé les difficultés de la mission des évêques pour que survive le Liban chrétien.

    f5cbc70b2cbe2ef48be0e7617e153f7b.jpgGrâce à d’influents amis dans l’armée libanaise, le groupe admirablement escorté a pu visiter le sud du pays, longeant longuement la frontière israélienne, autorisé même à accéder au légendaire château de Beaufort, ancienne forteresse des croisés mais toujours haut lieu stratégique majeur et enjeu de maints combats aux confins des frontières du Liban, de la Syrie et d’Israël, dominant la Galilée israélienne et aujourd’hui enfin tenu par l’armée nationale libanaise.

    En cette région dominée par le Hezbollah, Bernard Antony a eu la surprise de découvrir que presque rien ne subsistait des destructions causées par la guerre de 2006 avec Israël. Tout semble avoir été reconstruit.

    Enfin, à la vue des milliers de villas, souvent de véritables palais, que l’on continue à construire au fil des années, éclate la réalité de l’immense richesse financière de la bourgeoisie chiite.

    Ceux qui en cette occasion découvraient pour la première fois le Liban ont pu ainsi à leur tour mesurer l’étendue de la désinformation dans certains médias où l’on continue à perpétrer le mensonge, opposant la richesse chrétienne à la pauvreté musulmane. La vérité est que l’argent du pétrole coule à flots dans l’islam libanais, qu’il soit sunnite ou chiite, et que la misère, certes réelle, de certains quartiers musulmans de Beyrouth  ne s’explique que par l’égoïsme et des carences sociales.

    Le groupe de Bernard Antony a pu au contraire vérifier l’effort social immense en faveur des plus démunis, pour la scolarité des enfants, pour la santé, pour l’emploi, soutenu par les Eglises chrétiennes du Liban et notamment par les Maronites et les Melchites.

    Il a pu encore observer, comme en octobre dernier, la manière admirable dont les soldats français, sous l’égide de la FINUL , n’en œuvrent pas moins dans le cadre d’une mission floue et même quasi impossible, pour l’honneur de la France.

    Au final, Chrétienté-Solidarité, dont une grande partie du voyage a été rendu possible par le R.P. Naoum Atallah, ancien supérieur général des Pères lazaristes au Moyen-Orient, ami depuis très longtemps de Bernard Antony , prêtre débordant d’une extraordinaire vitalité au service de la charité, a conclu avec ce dernier un nouvel accord d’assistance pour des enfants en difficulté.

    Chrétienté-Solidarité entend ainsi, comme par le passé, œuvrer modestement mais concrètement pour le dernier pays d’Orient où les chrétiens n’ont pas été anéantis comme en Turquie, ou réduits en dhimmitude comme en Egypte ou en Syrie.

    Chrétienté-Solidarité obéit ainsi avec ferveur aux appels de Benoît XVI pour que survive en Orient un espace de liberté chrétienne et pour que l’on continue à requérir de l’islam le principe de réciprocité.

    Mgr Matar demande ainsi, comme Chrétienté-Solidarité, des églises en Arabie saoudite pour les centaines de milliers d’immigrés chrétiens qui risquent leur vie pour le port d’une croix ou pour la simple organisation d’une réunion de prière.

  • L’obsession des 25.000

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Il y a trois semaines, le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux déplorait que les objectifs d’expulsion de clandestins ne soient pas atteints.

    Lors de son récent voyage en Guyane, il se félicitait en revanche que dans ce département l’objectif soit atteint et même dépassé.

    Hier, il a convoqué au ministère les préfets qui n’ont pas atteint leurs objectifs et « dont les résultats doivent être améliorés ».

    La réalisation d’un objectif chiffré est donc une obsession. Mais si c’est cela la politique de l’immigration, il n’y a pas besoin d’un ministère. La police et la gendarmerie suffisent.

    On comprend qu’il s’agit de faire croire aux Français qu’on s’attaque au problème. Mais l’objectif de 25.000 reconduites à la frontière est parfaitement dérisoire en comparaison des masses d’immigrés clandestins qui campent sur notre sol. Surtout lorsqu’on sait que jusqu’à 60% des reconduites à la frontière ne sont pas exécutées.

    Mais les Français se rendront compte, d’autant plus vite qu’on l’aura davantage martelé, que le chiffre magique des 25.000 relève du charlatanisme.

  • L’identité nationale

    Extrait du discours de Jean-Marie Le Pen à l’université d’été d’Egalité et réconciliation

    Notre identité nationale ne peut pas être réduite à un concept juridique. C'est la tendance du "politiquement correct" que de se limiter à la dimension juridique et à elle seule. En Allemagne, en raison du traumatisme dû à la seconde guerre mondiale, on a parlé "d'identité constitutionnelle" : être allemand n'aurait pas d'autre définition que d'être soumis à la Constitution de la Bundesrepublik.

    Avec un pareil raisonnement, une substitution totale de population n'affecterait en rien l'identité de la nation.

    Si l'on n'introduit pas dans la notion d'identité française autre chose qu'un squelette juridique, être français n'a pas plus de signification que d'être abonné au gaz, idée qui fut explicitement défendue au cours des années passées, par Alain Madelin. Pour lui, être français, c'est avoir un contrat de fourniture de services publics avec l'Etat français. Un point c'est tout.

    Or c'est bel et bien un héritage objectif, dont le patrimoine culturel, linguistique et moral demeure l'aspect central, qui fonde la conscience nationale. D'où la célèbre formule de Renan pour qui la nation est d'une part un héritage commun, d'autre part le résultat d'une manifestation de volonté, un plébiscite de tous les jours.

    Il faut bien préciser que Renan n'a jamais réduit l'identité à la seule manifestation de volonté comme on le prétend souvent. Notons l'aberration à cet égard de notre actuel code de la nationalité avec sa fameuse notion du "droit du sol".

    Ce droit soutient que la seule présence physique sur le sol français peut faire de tout individu un Français : aucune notion n'est plus platement matérialiste. Il n'est pas question de l'héritage spirituel et culturel propre à la nation, nécessairement transmis par les parents aux enfants dans le cadre de la famille, laquelle est le fondement du droit de la filiation.

    Il n'est pas question non plus de manifestation de volonté puisque le droit du sol est automatique.

    La naturalisation d'un étranger, par contre est une procédure qui tient compte du degré d'assimilation de l'héritage, et de la manifestation de la volonté. C'est en cela qu'elle est une procédure véritablement humaine. Le droit du sol automatique, c'est la domination pure de la matière : on localise un individu interchangeable sans tenir compte de son âme : c'est le lieu de naissance, pur produit du hasard, qui ferait le Français !

    C'est, en réalité, le mépris de l'être humain comme être de sentiment et de volonté autonome !