Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La précaution jusqu’à l’absurde

Une association britannique, « Campagne pour un anglais simple », dénonce la multiplication des affiches et indications diverses qui « reviennent à ne rien dire ».

Par exemple, les panneaux « Attention, route mouillée par temps de pluie », la mention « risques de somnolence » sur des boîtes de somnifères, « attention, contient des noix », sur un paquet de noix, « retirer une roue peut influer sur le fonctionnement du vélo », sur une notice de vélo, « ne pas repasser un vêtement lorsqu’il est porté », sur une notice de fer à repasser, « peut irriter les yeux » sur une bombe lacrymogène, etc.

Contrairement à ce que pense cette association, il ne s’agit pas, dans nombre des exemples qu’elle cite, de « parler pour ne rien dire ».

Ce phénomène est devenu très courant, et nombre de notices de médicaments, par exemple, font une liste de contre-indications et d’effets indésirables qui sont quasiment une liste de tout ce que l’on peut imaginer.

Cela est dû au principe de précaution poussé jusqu’à l’absurde, et surtout à la judiciarisation de la vie quotidienne. Les entreprises et les institutions cherchent ainsi à se prémunir contre un maximum de procès. Car il pourra se trouver un utilisateur de bombe lacrymogène qui portera plainte parce qu’il n’a pas été prévenu que le gaz lacrymogène irrite les yeux, une personne qui aura eu un accident et portera plainte contre le laboratoire qui vend des somnifères sans dire qu’ils provoquent la somnolence, etc. On sait à quel point les avocats américains sont à l’affût de ce genre de procès, et cette dérive a désormais gagné l’Europe.

Il ne suffit donc pas de dénoncer ces indications apparemment stupides, il faut dénoncer l’idéologie qui les rend obligatoires.

Commentaires

  • C'est également dû à la déresponsabilisation générale.
    Les frontières créent les responsabilités.

    On déresponsabilise, on abat les frontières propres des individus...
    Tout expliquer sur tous les emballages de tous les objets est ainsi une sorte de dépossession de ces objets, de 'dés-appropriation' générale...
    (ça à l'air tiré par les cheveux ce raisonnement mais je suis très sensible à ce (soi-disant) phénomène.)

  • Les promoteurs scientifiques du principe de précaution se sont élevés contre l’interprétation médiatique caricaturale de ce principe et ont, à plusieurs reprises, exprimés leur désaccord avec l’usage politicien qui en est fait, que cela soit dans les lois qui y font référence ou pour justifier certaines décisions.
    Pour illustrer les propos de l’Omnivore je viens de recevoir une publicité commerciale où il est précisé que l’abus d’alcool…, que l’abus de matières grasses…, que l’abus de sucre…, que l’abus de salés…, qu’il ne faut pas grignoter…, qu’il faut manger je ne sais combien de légumes par jour… etc. Je n’ai pas compris ce qu’on y vendait !
    En fait ce principe de précaution vu par les politiques, c’est de la même eau que le prétendu réchauffement anthropique de la planète ou que le trou dans la couche d’ozone.

  • Quelle couche d'ozone? Elle n'existe pas cette couche d'ozone, c'est de la désinformation bolchévico-castriste! Abad, tu t'es fait avoir.

  • principe de précaution???

    une application utile: stopper toute immigration nouvelle... on ne sait jamais ...au cas ou la population "étrangère" deviendrait plus nombreuse que la notre!!

Les commentaires sont fermés.