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  • Le maire de Bruxelles fait arrêter des députés européens

    La manifestation que le collectif « Stop the islamisation of Europe » voulait organiser à Bruxelles le 11 septembre avait été interdite par le bourgmestre. Il faut vraiment un motif très puissant pour qu’une manifestation soit interdite à Bruxelles. En l’occurrence, c’était la peur de l’islam. Autrement dit, la justification même de la manifestation...

    De nombreuses personnes se sont néanmoins rendues à Bruxelles et ont tenté de se rassembler à proximité des bâtiments de la Commission européenne et du Parlement européen. 154 d’entre elles ont été arrêtées, dont le président du Vlaams Belang et député européen Frank Vanhecke, le chef historique du parti Philip Dewinter, le député européen italien de la Ligue du Nord Mario Borghezio, et le député européen français du FN Carl Lang. Ils ont ensuite été relâchés.

    Parmi les autres personnalités présentes, Michel Hubault, membre du bureau politique du FN, qui a déclaré : « Les gouvernements ne veulent rien faire contre l’islamisation de l’Europe, phénomène mortel pour notre civilisation. Leur seule initiative, c’est de réprimer ceux qui s’y opposent. »

    Et ils le font avec la bénédiction du secrétaire général du Conseil de l’Europe, l’ineffable Terry Davis, qui a dénoncé en cette manifestation « une honteuse démonstration de sectarisme et d’intolérance »...

    On notera que le gouvernement italien a aussitôt dénoncé l’interpellation de Mario Borghezio : le ministre des Affaires étrangères Massimo d’Alema a demandé à l’ambassadeur italien en Belgique de « présenter le plus rapidement possible une note de protestation aux autorités belges ». Déplorant « la violation de l’immunité parlementaire » de l’eurodéputé, le ministère annonce qu’il demandera à la présidence du Parlement européen « de prendre les initiatives opportunes » pour protéger ses membres.

    On attend une réaction comparable du gouvernement français à propos de l’arrestation de Carl Lang...

    Addendum. Le site du Front national a mis en ligne une interview téléphonique de Carl Lang, avec des images de l'intervention policière.

  • La TVA sociale enterrée

    En théorie, le feuilleton de la TVA sociale continue. En réalité, il a pris le chemin des rapports qui vont aux oubliettes.

    La TVA sociale, qui existe depuis 20 ans au Danemark, a séduit Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre des Finances. Il avait alors proposé, devant le Sénat, de la « mettre à l ‘étude sans a priori ». C’était quelques jours avant qu’il quitte le gouvernement pour prendre la présidence de l’UMP.

    Pendant la campagne électorale il avait proposé d’« expérimenter » la TVA sociale. Puis il avait précisé : « dans deux ou trois secteurs ». Et c’était devenu un thème majeur de l’entre-deux tours des législatives, la gauche appelant à voter « contre la TVA à 24,8% ».

    En juin dernier, François Fillon demandait à Eric Besson, secrétaire d’Etat (ex-PS) à la Prospective , une étude... « prospective » sur le sujet, et au ministère des Finances (Christine Lagarde) un rapport sur la faisabilité technique, juridique et financière.

    L’un et l’autre ont remis leur rapport hier.

    Il est curieux de constater qu’Eric Besson, ancien élu PS, grand économiste de la direction du parti, se montre partisan de la TVA sociale, qui serait favorable à la compétitivité française et créerait des emplois, tandis que la sarkozyste Christine Lagarde y est extrêmement réticente, n’y voyant au mieux qu’« un levier parmi d’autres », ne pouvant jouer « qu’un rôle d’appoint ». En outre elle écarte la possibilité d’une expérimentation sectorielle, ce qui était la proposition de Sarkozy.

    Du coup, François Fillon a mis les rapports sous le coude, et demande... un autre rapport, cette fois au Conseil économique et social...

    Qu’en est-il de la TVA sociale au Danemark ? En ce qui concerne l’aspect sur lequel insistait Sarkozy, à savoir son rôle de régulation des échanges extérieurs et de protection de l’économie nationale (baisse du coût des exportations et hausse du coût des importations), cela a joué en effet au début, mais s’est ensuite atténué. Le rôle essentiel de la TVA sociale dans ce pays est de financer la protection sociale. Les produits de consommation sont beaucoup plus chers qu’en France, mais les salaires sont aussi beaucoup plus élevés. Or c’est un pays où il n’y a pas de chômage. La situation est donc très différente. Et s’il n’y a pas de chômage, c’est en partie parce que les entreprises peuvent embaucher et licencier sans contraintes. Instaurer la TVA sociale en France, ce serait peut-être mettre la charrue avant les bœufs.

  • Bruno Gollnisch

    Une brève interview vidéo de Bruno Gollnisch par Jacques Vassieux pour le Forum des patriotes. A voir pour constater que Gollnisch va bien, et pour l’entendre parler du groupe ITS.

  • Un an

    Ce blog a aujourd’hui un an. Je l’ai commencé le 12 septembre 2006, « par hasard », et ce fut une preuve, s’il en était besoin, que le hasard n’existe pas.

    L’idée me trottait dans la tête depuis quelque temps. Puis vint le 11 septembre 2006. A partir de ce jour-là, la personne qui à National Hebdo met en ligne, sur le site de l’hebdomadaire, mon « billet quotidien », était en vacances pour trois semaines. Je me suis dit que c’était l’occasion de créer mon blog, où je pourrais apporter chaque jour mon grain de sel sur l’actualité, sans dépendre d’une autre personne.

    Mon blog commencerait donc le lendemain. Le lendemain, c’était la fête du saint nom de Marie. Une fête instituée pour commémorer la victoire des troupes chrétiennes contre les Turcs, à Vienne, le 12 septembre 1683.

    Le « hasard » faisait donc bien les choses, puisque ce blog, avais-je décidé, commencerait chaque jour par une note liturgique ou spirituelle – et comment mieux commencer qu’en invoquant le nom de Marie, qui est la source du salut ; et puisque dans ce blog je défendrais la chrétienté et dénoncerais l’islam et l’islamisation de l’Europe.

    Ainsi fut-il donc fait, selon les desseins de la providence.

    La fête du saint nom de Marie n’existe pas dans le nouveau calendrier. Celle-là aussi a été supprimée. Alors qu’on a plus que jamais besoin d’invoquer ce saint nom, et plus que jamais besoin de se battre contre l’islam qui n’est plus aux portes de Vienne mais partout en Europe.

    Telle est aussi une des différences entre la « forme ordinaire » et la « forme extraordinaire » du rite latin...

    A Czestochowa, sur la colline lumineuse (Jasna Gora), on invoque chaque jour le saint nom de Marie devant l’icône miraculeuse. Ce nom est celui de la Reine de Pologne. Chaque matin retentit une fanfare. Les trompettes annoncent le lever de la Reine. Alors monte lentement la lourde plaque de métal qui cache l’icône, et la Reine apparaît, somptueusement vêtue, et elle vous regarde, de son regard de sereine compassion, avec son Fils qui tient d’une main l’Evangile et de l’autre pointe du doigt vers le visage de sa Mère : regardez-là. Contentez-vous de la regarder. Respice Mariam. Alors commencent les louanges de la Mère de Dieu, et la première messe. Puis il y aura le rosaire : Zdrowas Mario, laskis pelna… Swieta Mario, Matko Boza…

    Le soir, après la dernière messe, la fanfare retentit de nouveau. Les trompettes annoncent le coucher de la Reine. Et la lourde plaque redescend devant l’icône.

    Le 15 août 1683, devant la Reine était agenouillé le roi de Pologne, Jean III Sobieski. L’empereur l’avait appelé au secours, car l’armée ottomane, venue de Belgrade, assiégeait la ville. Peu avant, Sobieski avait brisé le siège de Lwow. Il était l’homme de la situation. Mais cette fois il s’agissait de tout autre chose. C’était le vizir en personne qui dirigeait les opérations. Non pas pour prendre Vienne, mais pour s’emparer de l’Occident au nom du sultan et d’Allah. Jean Sobieski était convoqué pour sauver la chrétienté. Il le savait. C’est pourquoi il avait décidé de partir de ce lieu, ce jour. Car le général des troupes chrétiennes ne peut être que Marie, qui est comme une armée rangée en ordre de bataille et qui a vaincu toutes les hérésies. Elle avait déjà vaincu les Turcs à Lépante, elle devait les vaincre à Vienne.

    Sobieski part donc de Czsestochowa le jour de l’Assomption. Le 30 août il est à Vienne, à la tête de 74.000 hommes, dont 26.000 Polonais, les troupes impériales conduites par Charles de Lorraine, et celles de plusieurs princes allemands (Naturellement la France de Louis XIV est absente…). Le pape, le bienheureux Innocent XI, a dépêché comme aumônier le capucin Marco d’Aviano. Le bienheureux Marco d’Aviano galvanise les troupes par des prêches enflammés, modérément pacifistes et légèrement islamophobes. En face, les Ottomans sont plus de 200.000.

    La situation ne cesse de se détériorer. Les assaillants multiplient les brèches. Le matin du 12 septembre, après la messe que célèbre Marco d’Aviano et que sert le roi de Pologne, c’est la contre-attaque. Mais en fin d’après-midi, malgré les exploits de Charles de Lorraine, la situation est indécise, et tout le monde est épuisé. C’est alors que Sobieski, sabre au clair, déboule à la tête de ses fameux « hussards volants » sur le camp du vizir. La surprise est telle que c’est la panique chez les Turcs, qui s’enfuient en abandonnant tout sur place. Sobieski s’installe dans la tente du vizir, et il envoie un message au pape, en quatre mots : « Venimus, vidimus, Deus vincit ». Ce sont les paroles de César, magnifiquement transposées en langage chrétien : il dit « nous », pas «  je », et ce n’est pas le roi qui a vaincu, mais Dieu.

    Pour célébrer la victoire, les boulangers de Vienne inventent le croissant, et avec le café abandonné par les Turcs on invente une boisson qu’on appelle capuccino, en hommage à Marco d’Aviano.

    Sobieski repart avec ses troupes. Il passe par la Hongrie, où il écrase l’arrière-garde de l’armée du vizir. Puis il rentre en Pologne : à Czestochowa, où il s’agenouille devant l’icône, et dépose la tente du vizir et quelques joyaux du butin pris sur les Turcs. Cette tente et ces joyaux (d’autres sont au musée du palais royal du Wawel à Cracovie) sont visibles dans le musée du monastère de Jasna Gora.

    Le 12 septembre, c’était, cette année-là, le dimanche dans l’octave de la Nativité de la Sainte Vierge. Le pape décrète que désormais on célébrera en ce dimanche la fête du saint nom de Marie. Lorsqu’il réformera le calendrier pour que le dimanche ne soit pas sans arrêt supplanté par la fête d’un saint, saint Pie X établira la fête du saint nom de Marie à la date anniversaire de la victoire de Vienne, à savoir le 12 septembre. Il se trouve que le 12 septembre est le jour de clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu dans le calendrier byzantin… Non, le hasard n’existe pas.

    Et aujourd’hui il faudrait faire comme si cette geste de Dieu, de Marie, de la chrétienté et de Rome, devait être oubliée ? Pauvres de nous.

  • Le saint nom de Marie

    « Et le nom de la vierge était Marie. » Disons quelques mots sur ce nom de Marie, qui veut dire étoile de la mer. Ce nom convient merveilleusement à la Vierge mère ; c'est en effet très justement qu'elle est comparée à un astre, car de même que l'astre émet le rayon de son sein sans en éprouver aucune altération, ainsi la Vierge a enfanté un fils sans dommage pour sa virginité. D'un autre côté, si le rayon n'enlève rien à l'éclat de l'astre qui l'émet, de même le Fils de la Vierge n'a rien diminué à sa virginité. Elle est en effet la noble étoile de Jacob qui brille dans les cieux, rayonne dans les enfers, illumine le monde, réchauffe les âmes bien plus que les corps, consume les vices et enflamme les vertus. Elle est belle et admirable cette étoile qui s'élève au dessus du vaste océan, qui étincelle de qualités et qui instruit par ses clartés. Toi, qui que tu sois, qui flottes sur les eaux agitées de la vaste mer, et qui vas à la dérive plutôt que tu n'avances au milieu des orages et des tempêtes, regarde cette étoile, fixe tes yeux sur elle, et tu ne seras pas englouti par les flots. Quand les fureurs de la tentation se déchaîneront contre toi, quand tu seras assailli par les tribulations et poussé vers les écueils, regarde l’étoile, invoque Marie (respice stellam, voca Mariam). Quand tu gémiras dans la tourmente de l'orgueil, de l'ambition, de la médisance, et de l'envie, regarde l'étoile, invoque Marie. Si la colère ou l'avarice, si les tentations de la chair assaillent ton esquif, regarde Marie. Si, accablé par l'énormité de tes crimes, confus des plaies hideuses de ton cœur, épouvanté par la crainte des jugements de Dieu, tu te sens entraîné dans le gouffre de la tristesse et sur le bord de l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans les perplexités, pense à Marie, invoque Marie (Mariam cogita, Mariam invoca). Que ce doux nom ne soit jamais loin de ta bouche, jamais loin de ton cœur ; mais pour obtenir une part à la grâce qu'il renferme, n'oublie pas les exemples qu'il te rappelle. En suivant Marie, on ne s'égare pas, en priant Marie, on ne craint pas le désespoir, en pensant à Marie, on ne se trompe pas ; si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas, si elle te protège, tu n'auras rien à craindre, si elle te conduit, tu ne connaîtras pas la fatigue, et si elle t’est favorable, tu es sûr d'arriver ; tu comprendras ainsi par ta propre expérience pourquoi il est écrit : « Le nom de la vierge était Marie. »

    (saint Bernard, 2e homélie sur Missus, 17)

  • « La meilleure contraception »

    Le gouvernement lance une campagne (film, spot radio, site internet, plateforme téléphonique) pour promouvoir la contraception, alors que la France est l’un des pays où le taux de contraception est le plus élevé... mais on constate que le nombre d’avortement ne baisse pas pour autant. « Cela montre que la contraception est mal adaptée », affirme Roselyne Bachelot.

    Non, cela confirme seulement que la contraception n’empêche pas l’avortement. Et aucune campagne, fût-elle sur la « contraception choisie », n’y changera quoi que ce soit.

    « La meilleure contraception, c’est celle que l’on choisit », dit la campagne. Pour beaucoup, la meilleure contraception est l’avortement.

  • Croissance : la Commission européenne aussi

    Après les experts français, et après l’OCDE, la Commission européenne revoit également en forte baisse sa prévision de croissance pour la France en 2007.

    En mai dernier, elle l’estimait à 2,4%. Désormais elle prévoit 1,9%.

    Elle l’estime à 2,5% pour l’ensemble de la zone euro.

    Le gouvernement continue de tabler sur 2,25%, dans une fourchette entre 2 et 2,5%.

  • D'autres bonnes nouvelles américaines du Motu Proprio

    Selon un correspondant aux Etats-Unis du Forum catholique, deux séminaires américains ont décidé que pour accéder au sacerdoce il faudrait désormais savoir dire la messe traditionnelle. Il s’agit du séminaire de Kenrick-Glennon et du séminaire du Mount Saint-Mary.

    Le premier est le séminaire du diocèse de Saint-Louis, dont l’évêque est Mgr Burke. Dans l’autre, la décision a été prise par le conseil d’administration qui comprend 18 évêques. Ce séminaire accueille des jeunes gens de 32 diocèses différents...

    Daniel Hamiche nous apprend d’autre part qu’une messe traditionnelle va être dite tous les dimanches à l’université Notre-Dame de l’Indiana, et que la communauté de Mère Angelica (la fondatrice d'une célèbre chaîne de télévision catholique) a voté par 39 voix contre 7 la célébration quotidienne de la messe traditionnelle (pardon, de la « forme extraordinaire », qui va donc devenir ordinaire).

  • L’arme du référendum

    « Nous nous trouvons dans une situation délicate : dans certains pays, on dit : si tu ne cèdes pas là-dessus, on fera un référendum – et le référendum devient une arme dans la négociation. »

    Le propos est d’Elmar Brok, un député européen allemand de la commission des affaires institutionnelles, qui examine l’avancée des négociations sur la rédaction finale du « traité simplifié ».

    Si le référendum devient une arme, c’est qu’on considère que son résultat ne peut être que négatif. S’il est négatif, c’est que les peuples ne veulent pas du traité simplifié. C’est donc l’aveu qu’on veut faire passer le traité contre l’avis des peuples, au moins de certains d’entre eux.

    La menace de référendum émane surtout de la Grande-Bretagne, qui tient absolument à ce que soit concrétisée la promesse qui lui a été faite lors de la conférence intergouvernementale : qu’elle pourrait choisir à quelles politiques communes elle participe en matière de justice et de police. C’est facile à dire, mais les rédacteurs du traité se trouvent devant des difficultés inextricables. Un « problème essentiel qui pourrait générer colère et frustration » dans l’UE, comme dit Elmar Brok (et d’autres référendums, peut-être...) : il faut préciser si les ministres britanniques pourront participer aux discussions sur ces politiques sans savoir s’ils décideront d’y participer ou non, et aussi décider si les députés européens pourront voter sur des textes que leur gouvernement déciderait de ne pas appliquer...

    Père Ubu, au secours !

  • Sarkozy tape sur les doigts de Fillon

    Nicolas Sarkozy n’a pas du tout apprécié la façon, il est vrai très maladroite, dont François Fillon a annoncé dimanche la réforme des régimes spéciaux de retraite, d’autant que la tornade syndicale qui a suivi l’a obligé d’en parler alors qu’il était en Allemagne.

    A Rennes, il a évoqué la situation « indigne » des régimes spéciaux : « Il existe des régimes spéciaux de retraite qui ne correspondent pas à des métiers pénibles, et il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite. Je dirai ce que je pense des régimes spéciaux de retraite le 18 de ce mois. »

    Alors il a marqué un temps d’arrêt, puis il a ajouté :

    « Un peu de méthode ne nuit pas à la solution d’un problème. »

    Autrement dit, le petit collaborateur Fillon ferait bien de ne pas prendre d’initiatives et d’attendre que le patron s’exprime...