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  • Saint Maximilien Kolbe

    Le 17 février 1941, le Père Maximilien Kolbe est arrêté par les Allemands et conduit en prison à Varsovie. Le 28 mai, il est transféré à Auschwitz dans un convoi de 320 autres prisonniers.

    Les prêtres, « êtres inutiles et parasites de la société », étaient affectés aux travaux les plus durs. L’évidente sainteté du P. Kolbe excitait les gardiens à multiplier les cruautés les plus sadiques à son égard. Et lui ne perdait jamais une occasion de réconforter ses compagnons, de prêcher. Il réussit même à dire deux fois la messe et à donner la communion à une trentaine de prisonniers.

    Un jour qu’on ne peut déterminer avec certitude, entre le 30 juillet et le 2 août, le commandant du camp désigne dix otages en représailles de l’évasion d’un prisonnier. L’un des dix, tout proche du P. Maximilien, évoque ses enfants qu’il ne reverra plus. Le religieux ose sortir du rang et se plante devant le commandant. — Qui es-tu ? lui demande–t-il. — Je suis un prêtre catholique, et je veux prendre la place de cet homme. Le commandant ricane et accepte. Les dix sont conduits au bloc de la mort, où l’on ne meurt pas « de faim et de soif », contrairement à ce qu’on lit trop souvent, mais de soif, et la précision est importante. Car on peut survivre longtemps sans manger, et l’on meurt lentement d’inanition, alors qu’on ne survit que quelques jours sans boire, et l’on meurt dans d’atroces souffrances.

    Ce bloc de la mort, le sous-sol du bloc 11, est pour cette raison un lieu où l’on n’entend que cris et gémissements. Le P. Maximilien va en faire un lieu où l’on n’entend que prières et cantiques, à la stupéfaction des gardiens, dont l’un témoignera : « J’avais l’impression d’être à l’église. » Le 14 août, il ne reste que quatre survivants, dont le P. Maximilien. Ils sont achevés d’une piqûre de phénol. C’est la veille de l’Assomption de l’Immaculée, dont le P. Kolbe a scruté le mystère toute sa vie.

  • Marseille, quel pays ?

     

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    Au cours du match OM-Rennes, samedi dernier à Marseille. Les supporters forment le logo de l’OM, surmonté du drapeau national...

  • Pologne : le gouvernement minoritaire

    Comme prévu, le Premier ministre polonais a limogé les ministres de la Ligue des familles polonaises et les ministres d’Autodéfense, et les a remplacés par des ministres issus du PiS. Le gouvernement devient donc minoritaire à l’Assemblée nationale, avant les élections prévues pour le 21 octobre. Pour cela il faut que l’Assemblée s’autodissolve. Or il faut une majorité des deux tiers, qui ne peut être atteinte que si certains députés de gauche sont d’accord. En fait, les sociaux-démocrates sont d’accord, mais réclament en préalable une commission d’enquête sur les opérations secrètes du bureau anti-corruption, accusé d’avoir monté un traquenard contre Andrzej Lepper.

    Jaroslaw Kaczynski a déclaré que les nouveaux ministres doivent « contribuer à ce que le gouvernement puisse continuer à travailler après les élections ». Le pari est pour le moins risqué, ou plutôt perdu d’avance, si l’on considère les sondages. Toutefois il ne faut pas oublier qu’avant les dernières élections les sondages étaient également mauvais pour le PiS. Mais depuis, il a été au pouvoir...

  • Le cerveau de Bush s’en va...

    Karl Rove annonce qu’il démissionnera le 31 août de son poste de conseiller politique de George Bush, pour « raisons familiales ». Karl Rove était l’éminence grise, et bien davantage, le « cerveau » de George Bush, depuis 1980. Toujours dans l’ombre, il a joué un rôle de premier plan dans l’élection et la réélection de George Bush, et dans toutes les décisions de la Maison Blanche. Il avait notamment orchestré, huit mois avant l’invasion de l’Irak, la campagne officielle de propagande contre Saddam Hussein.

    « Beaucoup de gens pensaient que M. Rove risquait de partir, mais ce qui me frappe c’est la date du 31 août qui fait qu’il ne sera pas présent en septembre alors que le président devra faire face à l’un des combats les plus rudes de sa présidence face au Congrès concernant la stratégie en Irak et le budget », commente l’éditorialiste conservateur du Weekly Standard.

  • Tirez !

    L’organe qui conserve les archives de la Stasi a trouvé la preuve qu’un ordre officiel fut donné de tirer sans conditions sur les personnes, y compris les enfants, qui cherchaient à fuir le paradis communiste. Le texte est une note de service du 1er octobre 1973 destinée à l’unité spéciale de la Stasi qui formait des agents pour les introduire dans les troupes surveillant la frontière. « N’hésitez pas à faire usage de votre arme à feu, même en cas de violation des frontières par des femmes et des enfants, souvent utilisés par les traitres. » la même note demande aussi d’arrêter « ou liquider » les fugitifs.

    Les autorités est-allemandes ont toujours nié avoir donné de tels ordres, et le dernier président de RDA continue aujourd’hui de le nier malgré la découverte de la note, car, dit-il, cela aurait été contraire aux lois de RDA...

    Cela dit, ce n’est pas vraiment nouveau. Un historien avait déjà cité un tel document dans un livre, mais le porte-parole des archives reconnaît que personne n’y avait fait attention.

    Le directeur du Mémorial des victimes de la Stasi a appelé le parquet de Magdebourg à ouvrir une enquête pour incitation au meurtre ou à l’homicide.

  • Gollnisch opéré du cœur

    Jacques Vassieux l’ayant signalée sur son blog, l’information n’est donc plus confidentielle : Bruno Gollnisch a été hospitalisé pour subir un quadruple pontage coronarien (on m’avait dit un double pontage), qui s’est a priori déroulé de façon satisfaisante. Tous mes vœux de prompt rétablissement.

  • Eglise incendiée

    L’église Saint-Marc, à Marseille (12e), a été détruite par le feu. L’origine criminelle ne fait aucun doute, et la paroisse a décidé de porter plainte. La maison du gardien a elle-même été partiellement détruite, et 5000 m2 de végétation sont partis en fumée.

    C’est dans le « quartier populaire » (on sait ce que cela veut dire) de Bois-le-Maître.

    Cela s'est passé il y a environ trois semaines. Il y a eu un écho dans la presse locale, que personne n'a vu ni repris.

    On imagine ce que cela aurait été s'il s'était agi d'une mosquée.

    Sur le site du diocèse de Marseille, on lit ceci : « Eglise élevée en 1958, lors de la construction d’un grand ensemble. C’est une construction provisoire qui dure toujours... »

    Eh bien elle a cessé de durer...

  • Homos

    Un jeune homme de 25 ans, soupçonné d’avoir volontairement contaminé d’autres homosexuels par le virus du sida, a été mis en examen à Draguignan pour « administration de substances nuisibles ayant entraîné une infirmité permanente ». (On parle sans arrêt de réforme de la justice : on ne pourrait pas déjà commencer par rédiger un article du code pénal correspondant un peu mieux aux faits ?)

    L’affaire a été mise au jour à la suite de la plainte d’un de ses « partenaires », puis d’un deuxième, tous deux domiciliés dans le Var. Selon les premiers résultats de l’enquête, une dizaine de jeunes homosexuels auraient été contaminés dans la région depuis 2002, date à laquelle l’auteur présumé a pris connaissance de sa maladie.

    Celui-ci n’hésite pas à se défendre en mettant en avant son incapacité à admettre et à affronter la maladie, et explique son attitude par une « fuite en avant »...

  • Nicolas chez les Américains

    Nicolas Sarkozy et sa famille ont donc été invités à déjeuner dans la famille de George Bush. Du côté américain, il y avait George Bush père et sa femme, George Bush fils et sa femme, ainsi que leurs filles jumelles qu’on ne voit pourtant guère dans les réceptions. Les plus jeunes enfants de la famille avaient confectionné des pancartes de bienvenue. Du côté français, il y avait Nicolas Sarkozy, seul. Cécilia avait téléphoné peu avant (très peu avant) à Laura Bush pour dire qu’elle n’était pas bien, et ses enfants non plus. A son arrivée, Nicolas Sarkozy a déclaré que sa femme et deux de ses enfants souffraient d’une « angine blanche », et d’ajouter : « Le pire, c’est que c’est moi qui la lui ai passée. » On n’avait pas remarqué que le président de la République souffrît d’une angine blanche... On avait remarqué en revanche que Cécilia Sarkozy, déjà absente lors de la présidentielle, arrivée in extremis le soir du second tour, était partie précipitamment de la réunion du G8 en Allemagne, quittant impromptu les autres conjoints des grands de ce monde (dont Laura Bush...) sous prétexte que c’était l’anniversaire de sa fille...

    On pensait que George Bush allait offrir du homard à son homologue français, puisque c’est, dit-on, la spécialité locale. Mais non. La grande réconciliation franco-américaine s’est scellée autour de hamburgers et de hot-dogs... Et sans doute a-t-on bu du coca-cola...

    Ces Américains sont donc vraiment des sauvages.

    On imagine hélas que Sarkozy, si admiratif de l’american way of life, a été satisfait de son repas.

    Un mot aussi de la résidence de vacances du Président français. C’est à Wolfeboro. Les fondateurs de cette ville voulaient ainsi honorer le général anglais James Wolfe, qui défit les troupes françaises du marquis de Montcalm devant Québec et 1759, ce qui scella la fin du Canada français.

    Le symbole n’est pas des plus heureux...

  • Saint Hippolyte

    Hippolyte, après avoir enseveli le corps de saint Laurent, vint à sa maison, et en donnant la paix à ses esclaves et à ses servantes, il les communia tous du sacrement de l’autel que le prêtre Justin avait offert. Et quand on eut mis la table, avant qu'ils eussent touché aux mets, vinrent des soldats qui l’enlevèrent, et le menèrent au César. Quand Dèce le vit, il lui dit en souriant : « Est-ce que tu es devenu magicien aussi, toi, qui as enlevé le corps de Laurent. » Hippolyte lui répondit : « Je n'ai pas fait cela comme magicien, mais en qualité de chrétien. » Alors Dèce rempli de fureur commanda qu'on le dépouillât de l’habit qu'il portait en sa qualité de chrétien, et qu'on lui meurtrît la bouche à coups de pierres. Hippolyte lui dit : « Tu ne m’as pas dépouillé, mais tu m’as mieux vêtu. » Dèce lui répliqua : « Comment es-tu devenu fou au point de ne pas rougir de ta nudité ? Sacrifie donc maintenant et tu vivras au lieu de périr avec ton Laurent. » « Que ne mérité-je, reprit Hippolyte, de devenir l’imitateur du bienheureux Laurent dont tu as osé prononcer le nom de ta bouche impure ! » Alors Dèce le fit fouetter et déchirer avec des peignes de fer. Pendant ce temps-là, Hippolyte confessait à haute voix qu'il était chrétien ; et comme il se riait des tourments qu'on lui infligeait, Dèce le fit revêtir des habits de soldat qu'il portait auparavant, en l’exhortant à rentrer dans son amitié et à reprendre son ancienne profession de militaire. Et comme Hippolyte lui disait qu'il était le soldat de Jésus-Christ, Dèce outré de colère le livra au préfet Valérien avec ordre de se saisir de tous ses biens et de le faire périr dans les tourments les plus cruels. On découvrit aussi que tous ses gens étaient chrétiens ; alors on les amena devant Valérien. Comme on les contraignait de sacrifier, Concordia, nourrice d'Hippolyte, répondit pour tous les autres : « Nous aimons mieux mourir chastement avec le Seigneur notre Dieu que de vivre dans le désordre. » Valérien dit: « Cette race d'esclaves ne se corrige qu'avec les supplices. » Alors en présence d'Hippolyte rempli de joie, il ordonna qu'on la frappât avec des fouets garnis de plombs jusqu'à ce qu'elle rendît l’esprit : « Je vous rends grâces, , Seigneur, dit Hippolyte, de ce que vous avez envoyé ma nourrice la première dans l’assemblée des saints. » Ensuite Valérien fit mener Hippolyte avec les gens de sa maison hors de la porte de Tibur. Or, Hippolyte les raffermissait tous : « Mes frères, leur disait-il, ne craignez rien, parce que vous et moi, nous avons un seul Dieu. » Et Valérien ordonna de leur couper la tête à tous sous les yeux d'Hippolyte, et ensuite il le fit lier par les pieds au cou de chevaux indomptés afin qu'il fût traîné à travers les ronces et les épines, jusqu'au moment où il rendit l’âme. Le prêtre Justin put soustraire leurs corps et les ensevelir à côté de celui de saint Laurent.

    (Légende dorée)