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  • Saint Hyacinthe

    Polonais de Silésie, Hyacinthe fit son noviciat dominicain sous la houlette de saint Dominique en personne, et il retourna en Pologne fonder des couvents et mener de grandes campagnes d’évangélisation jusqu’en Prusse orientale et en Russie.

    Favorisé de plusieurs apparitions ou monitions de la Vierge, il mourut à Cracovie le jour de l’Assomption 1257.

    Il avait une immense réputation de thaumaturge, et son culte commença dès après sa mort. Mais il ne fut canonisé qu’en 1594. Il est le saint patron du diocèse de Cracovie.

    On le représente avec un ciboire et une statue de la Vierge. Cette iconographie fait référence à l’un des innombrables épisodes miraculeux de sa vie (dont il est impossible de démêler ceux qui sont vrais et ceux que la ferveur populaire a généreusement ajoutés) : les Tatars envahissant sa mission en Ukraine, il prit le ciboire pour empêcher la profanation des hosties. Alors qu’il s’enfuyait, il entendit une voix qui venait de la statue de la Sainte Vierge et lui demandait de la prendre aussi. Or cette grande statue de marbre ne pouvait pas être déplacée par un homme seul. Saint Hyacinthe la prit sans y penser, et l’emporta jusqu’à Cracovie comme si elle ne pesait rien.

    On se demandera comment il se fait qu’on ne rencontre jamais de Polonais qui s’appellent Hyacinthe, alors que le saint est si populaire. C’est qu’en Pologne il est connu sous le nom de Jacek. De même saint Adalbert, qui est l’un de saints patrons de la Pologne (et de Bohême) est Wojciech (Vojtech en Bohême).

  • Merkel au Groenland

    Angela Merkel est partie pour le Groenland, où elle doit, nous dit-on, se rendre compte de visu des conséquences du réchauffement climatique.

    Elle pourra vérifier que la grande île à laquelle les Vikings avaient donné le nom de « pays vert », en raison de sa végétation abondante, est couverte de glace...

  • Encore un

    Le ravisseur présumé du petit Enis, à Roubaix, a déjà fait vingt ans de prison pour des agressions sexuelles sur mineurs. Il était en liberté conditionnelle depuis le mois dernier.

    Il y a donc eu un juge, conseillé par des « experts », pour remettre en liberté, avant la fin de sa peine, un homme ouvertement considéré comme « très dangereux ».

    Grâce au plan Alerte Enlèvement, l’enfant et son ravisseur ont été retrouvés en quelques heures. Rachida Dati souligne que ce plan, mis en place l’an dernier, a « démontré à nouveau son efficacité ».

    Certes. Mais c’est l’efficacité de la justice qui laisse à désirer.

     

    Addendum. Le vice-procureur de Lille fait savoir que l'enfant a subi des sévices sexuels, et que son ravisseur présumé sera mis en examen pour enlèvement et viol aggravé.

    L'Elysée annonce dans un communiqué que le président Sarkozy tiendra lundi une réunion avec le Premier ministre et les ministres de la Justice, de l'Intérieur et de la Santé pour "étudier les mesures qu'il convient de prendre pour garantir que les personnes condamnées pour des agressions graves, notamment d'ordre sexuel, ne soient plus en situation de recommencer de tels actes une fois purgée leur peine de prison".

    C'est devenu systématique. On fait semblant de découvrir un problème quand un drame se produit, et dans l'urgence on prétend remédier à la situation.

    Le communiqué dit : "une fois purgée leur peine de prison". Et si, déjà, ils la purgeaient ?

  • Les Pasdarans classés « terroristes » ?

    Selon des sources américaines aussi anonymes qu’officielles (sic), les Etats-Unis ont l’intention d’inscrire les Pasdarans iraniens, les Gardiens de la révolution islamique, sur la liste des organisations terroristes.

    Cela pourrait être un pas de plus vers la guerre contre l’Iran. En s’en prenant aux Pasdarans, Washington donnerait le signal qu’il est prêt à agir de manière unilatérale. Mais cette annonce n’a peut-être pour seul but (en tout cas dans un premier temps) que de faire pression sur le conseil de sécurité de l’ONU pour que soient adoptées des sanctions plus fermes contre l’Iran.

    S’en prendre aux Pasdarans, c’est s’en prendre au principal pilier du régime iranien, et aujourd’hui au régime lui-même, puisque Mahmoud Ahmadinedjad et cinq ministres sont des leurs. Et les Etats-Unis ostraciseraient ainsi pour la première fois une structure militaire gouvernementale : ils alignent 100.000 soldats, et ont un meilleur armement que l’armée régulière.

    Mais en outre, les Pasdarans sont devenus une gigantesque puissance économique. D’abord présents dans l’industrie d’armement et dans le BTP, ils ont diversifié leurs activités, et l’arrivée des leurs au gouvernement leur a permis d’obtenir de gros contrats de développement de l’industrie gazière. Or, leur coller l’étiquette terroriste, c’est interdire toute transaction financière et commerciale avec eux.

    La réaction a été sans surprise : « L’âme des Gardiens a terrifié les ennemis de ce régime et de la révolution... La victoire historique sera avec les fils de l’islam contre les infidèles du monde... »

  • Mosquée de Marseille : trois islamologues écrivent à Gaudin

    Trois islamologues réputés et courageux ont écrit au maire de Marseille à propos du projet de grande Mosquée. Voici le texte de cette lettre, publié par l’Observatoire de l’islamisation.

    Monsieur le Sénateur Maire, “c’est la dignité, le respect des valeurs de la République que de permettre à des gens de pratiquer leur culte”, dites-vous pour justifier l’autorisation de la grande Mosquée de Marseille.

    Vous n’êtes pas sans savoir, osons-nous le supposer, que la religion musulmane n’est pas seulement un culte, mais aussi une doctrine sociale et politique, et qu’en lui donnant un lieu de culte, vous donnez aussi une place forte, une citadelle à cette doctrine sociale et politique, dont l’institutionnalisation ne peut être qu’un premier pas pour les visées hégémoniques qui lui sont inhérentes.

    Que proposez-vous pour éviter le passage ambitionné de l’institution d’un culte à l’activité sociale et politique en vue de cette hégémonie ? Rien probablement.

    Vous n’êtes pas sans savoir que cette doctrine dénonce les libertés républicaines au nom de la loi musulmane, et que la liberté religieuse dont fait partie la liberté de culte que vous octroyez si généreusement, est proscrite et châtiée dans l’islam.

    Quel est le sort du musulman apostat, seul terme pour désigner celui qui se convertit à une autre religion ? C’est souvent la mort, en tout cas l’exclusion, vous le savez Monsieur Gaudin. Quelles garanties avez-vous prises en donnant de tels gages à des adversaires acharnés de la laïcité, des libertés fondamentales, de l’égalité entre les uns et les autres ? Aucune, probablement.

    Il faudrait accepter le culte au nom de nos valeurs, et refuser la doctrine sociale et politique, liée à ce culte, au nom de ces mêmes valeurs. Le faites-vous ? Non, Monsieur Gaudin. Monsieur le Sénateur-Maire, vous bradez nos valeurs, vous bradez notre histoire et nos combats.

    Yolande de Crussol, Maître de conférences, Département d’Etudes Arabes de l’Université Lille 3.

    Marie-Thérèse Urvoy, Professeur d’Islamologie, Institut Catholique de Toulouse.

    Dominique Urvoy, Professeur des Universités, Département d’Etudes Arabes de l’Université Toulouse le Mirail.

  • Irak : la tragédie des yezidis

    Plus de 400 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées dans des attentats au camion piégé dans le nord de l’Irak. C’est de loin l'attaque la plus meurtrière depuis la chute de Saddam Hussein.

    Les attentats visaient deux villages yezidis qui ont été dévastés par les explosions.

    C’est un nouvel épisode de la guerre civile tous azimuts qui déchire l’Irak. Il était facile de condamner la dictature de Saddam Hussein, et d’envahir le pays. Il était illusoire, et pour tout dire criminel, de prétendre instaurer en quelques mois une démocratie exemplaire dans un pays divisé en communautés antagonistes et qui allait fatalement devenir le plus grand foyer mondial du terrorisme islamique.

    Pour les sunnites les yezidis sont d’immondes hérétiques, des « adorateurs du diable », plus « impurs » encore que les juifs.

    Comme il en est pour d’autres communautés de ce type (les Druzes, les Alaouites...), personne ne connaît vraiment la religion des yezidis, qui forment une société fermée, divisée en castes hermétiques.

    Ce que l’on sait d’à peu près sûr est qu’ils pensent que Dieu est tellement transcendant qu’il ne s’occupe pas de sa création, confiée à sept anges qui sont en relation avec les hommes, le principal étant « l’Ange-Paon ». Le paon étant lié à la lumière, l’Ange-Paon peut être assimilé à Lucifer (l’ange porteur de lumière), si l’on se reporte à une controverse médiévale dans l’islam sunnite, mais, en l’espèce, il n’est en aucune manière diabolique : certains théologiens avaient énoncé l’hypothèse que Iblis (nom de Lucifer dans le Coran) était en réalité le plus « musulman » des anges, le plus « monothéiste », le seul véritable adorateur de Dieu, car selon le Coran Iblis et ses affidés firent défection quand Dieu demanda aux anges de se prosterner devant Adam, son chef-d’œuvre. Les « mauvais » anges, sous la conduite d’Iblis, étaient donc les bons, puisqu’ils refusaient d’adorer une créature...

    Quoi qu’il en soit, le yezidisme est un inextricable syncrétisme où se mêlent les anciennes religions perses (zoroastrisme, mazdéisme), l’islam sunnite, le christianisme nestorien, le judaïsme, etc. « Quelques experts nous qualifient de musée des religions orientales, parce que vous retrouvez toutes les religions dans le yezidisme », disait l’an dernier à l’AFP un journaliste travaillant pour le centre culturel yezidi de Dohouk.

    Les yezidis, dont on ne connaît pas le nombre (peut-être autour de 100.000 personnes en Irak) sont aujourd’hui coincés entre les extrémistes sunnites qui veulent les éradiquer, et les politiciens kurdes qui veulent les rallier à leur cause, notamment pour établir la ville multi-ethnique de Mossoul comme « kurde ».

  • Clandestins de Lille : l’accord rejeté

    Le préfet du Nord et six associations (dont Emmaüs et la Cimade ) ont conclu mardi un accord en trois points sur un « dispositif de sortie de crise » dans l’affaire des « sans-papiers » de Lille : établissement d’une liste de 150 noms dont les dossiers seront examinés « au cas par cas » ; délivrance, dès le dépôt de la liste, d’un document permettant aux « sans-papiers » de circuler librement le temps de l’examen des dossiers ; délivrance immédiate d’un document provisoire en attendant la carte de séjour pour les personnes qui seront régularisées.

    Le « Comité des sans-papiers du Nord » (CSP-59), qui exige la régularisation globale des 150 (et la régularisation de 500 autres...), n’a pas signé l’accord, ce qui a suscité cette petite phrase du préfet lors de sa conférence de presse : « Personne n’a et ne doit avoir le monopole du traitement de la question des sans-papiers. »

    Hier mercredi, le CSP-59 a publié un communiqué pour dire que « les propositions du préfet sont irrecevables ». Titre de la dépêche de l’AFP : « Les sans-papiers rejettent les propositions du préfet ». Pour l’agence de presse, le CSP-59 a le monopole de la question des sans-papiers...

    Dans ce communiqué, le CSP-59 n’hésite pas à dénoncer la « lâcheté » et la « trahison » des associations qui ont signé l’accord...

    Au cas où l’on n’aurait pas encore compris qu’il ne s’agit pas d’une organisation de défense des pauvres clandestins mais d’un groupuscule subversif.

  • National Hebdo N° 1204

    « Manipulatrice ? Fragile ? Mal élevée ? Cecilia s’habille en Prada ». Ce titre fait référence à un célèbre film où Meryl Streep campe un personnage odieux, référence d'autant plus idoine qu'à l'occasion Cécilia s'habille réellement en Prada. Et il renvoie à la « revue de presse » de Topoline, qui élargit en fait le spectre en montrant comment « Cécilia et les Sarko vivent en Prada ».

    La famille aux oubliettes est le titre de mon éditorial, où je reviens sur la suppression annoncée de la Conférence de la famille et sur l’histoire de cette institution, déjà oubliée par les médias et les politiques...

    Alexandre Martin se penche en détail sur les dangereux cafouillages d’Areva.

    Nicolas Gauthier examine le quasi-silence de l’extrême gauche depuis l’élection de Sarkozy et en donne d’intéressants motifs.

    Marie-Claire Roy est allée voir « les trésors de la peste noire » au Musée de Cluny : le trésor d’Erfurt et le trésor de Colmar, constitués de pièces d’orfèvrerie et de pièces de monnaie, sans doute cachés par des prêteurs juifs au moment de la peste noire... qui emporta aussi leurs propriétaires.

    Notre dessinateur Ignace est allé au Cameroun et nous a envoyé une sympathique et pittoresque carte postale.

  • Saint Joachim ?

    Dans le nouveau calendrier, le 16 août est, sans surprise, un jour « ordinaire ».

    Dans le calendrier « selon le missel de Jean XXIII », c’est la fête de saint Joachim.

    Jusqu’à l’étonnant décret de Pie XII supprimant toutes les octaves en dehors de Noël, Pâques et la Pentecôte, c’était le deuxième jour dans l’octave de l’Assomption.

    C’est saint Pie X, d’après ce que je lis dans un missel, qui transféra la fête de saint Joachim du 20 mars au 16 août (mais les bénédictins continuèrent de fêter saint Joachim en même temps que sainte Anne le 26 juillet). Il s’agissait d’associer le père de la Sainte Vierge à son triomphe, un peu sur le modèle de la tradition byzantine, qui célèbre le lendemain d’une grande fête le protagoniste principal du mystère. Mais saint Joachim n’est pas le protagoniste principal de l’Assomption. Il pourrait être fêté après la Nativité de la Vierge, et la liturgie byzantine fait précisément mémoire de sainte Anne et saint Joachim le 9 septembre, mais l’Assomption n’a d’autre protagoniste que la Sainte Trinité.

    C’est pourquoi dans le calendrier byzantin il n’y a pas, le 16 août, de fête en rapport avec la Dormition. Sinon la Dormition elle-même, qu’on continue de célébrer pendant une « après-fête » qui en Orient dure neuf jours (huit jours plus le jour de clôture de la fête).

    Mais les Byzantins célèbrent par ailleurs, en ce 16 août, la « translation de l’image de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ » d’Edesse à Constantinople en 944 : l’image « non faite de main d’homme », que les Orientaux appellent le mandylion, et qui est selon toute vraisemblance le « Saint Suaire », le Linceul de Turin.

    Si l’Eglise romaine décidait de célébrer le « Saint Suaire » (et ce serait pour le moins une bonne idée), elle pourrait ainsi prendre cette même date du 16 août, qui convient parfaitement. Car le Linceul de Turin est un éloquent témoignage de la résurrection du Christ, comme par son Assomption la Mère de Dieu témoigne elle aussi de la réalité de la résurrection.

    Enfin, je n’oublie pas que pour les Bretons le 16 août est la fête de saint Armel (par un clin d’œil de la Providence, c’est en même temps la fête et l’anniversaire de mon fils, né en un temps où je ne me préoccupais pas du tout du calendrier liturgique).

  • Le dragon rouge

    Le pape Benoît XVI a célébrée la messe de l’Assomption dans l'église paroissiale de Castel Gandolfo. Il a improvisé son homélie autour du texte de l'Apocalypse sur la femme et le dragon.

    En « vainquant le dragon rouge, Marie enseigne que l'amour gagne toujours sur la haine ».

    Le dragon rouge a été représenté par « les grandes dictatures du siècle dernier, le nazisme et le stalinisme », et « il semblait impossible que la foi puisse survivre à long terme ». « Mais en réalité, dans ce cas aussi, l'amour a été plus fort que la haine. Aujourd'hui le dragon existe de manières nouvelles et différentes. Il existe dans les idéologies matérialistes qui nous disent qu'il est absurde de penser à Dieu, d'observer ses commandements décrits comme dépassés, et qu'il faut vivre la vie seulement pour soi. Seuls la consommation, l'égoïsme, l'amusement ont de l'importance. Il semble impossible de s'opposer à cette mentalité dominante avec toute la force médiatique dont elle dispose, le dragon paraît à nouveau invincible, mais Dieu est plus fort que le dragon et à la fin c'est l'amour qui gagne et non l'égoïsme ni la haine. »

    « Devant le pouvoir du dragon, l'Église et la foi apparaissaient comme une femme désarmée sans possibilité de survivre, encore moins de gagner. Qui pouvait s'opposer à ce pouvoir omniprésent ? Mais à la fin nous savons que la femme désarmée a gagné, pas l'égoïsme ou la haine mais l'amour de Dieu, et l'empire romain s'est ouvert à la foi chrétienne. »
    Marie nous invite aussi « à dire : Courage, à la fin, la vie gagne et c'est la vraie vie. »

    « Aujourd'hui encore, le dragon veut dévorer le Dieu fait enfant, mais ne pensez pas qu'aujourd'hui Dieu est dépassé, parce que Dieu est fort, c'est la vraie force et l'amour est plus fort que la haine. »

    (AFP, Eucharistie miséricordieuse)