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  • 11e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile de ce dimanche est d’une particulière densité. Notre attention est attirée par deux faits insolites : Jésus guérit un sourd-muet en lui mettant les doigts dans les oreilles et de la salive dans la bouche, alors qu’habituellement il guérit les malades par une brève parole ; l’évangéliste a gardé le mot araméen Ephpheta, et le traduit, alors que ce mot est très banal et pouvait être donné directement en grec comme toutes les autres paroles du Christ.

    Ce mode de guérison est unique chez les synoptiques. Il ne peut être rapproché que de la guérison d’un aveugle dans l’évangile de saint Jean, lorsque Jésus met de la boue sur ses yeux et lui demande d’aller se laver à la piscine de Siloë (l’« Envoyé »).

    Le Christ n’avait évidemment pas besoin de gestes pour guérir quelque malade que ce soit. Il s’agit d’un enseignement, et d’un enseignement rituel. Le miracle rapporté par saint Jean est le pendant du miracle raconté par saint Marc. Il montre à l’évidence qu’il s’agit (notamment) du baptême.

    Le « doigt de Dieu » est la puissance du Saint-Esprit (les Pères font remarquer que lorsque Jésus dit en saint Luc : « Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons... », il dit en saint Matthieu : « Si moi j'expulse les démons dans l'Esprit de Dieu... »), et la salive est en rapport avec le Verbe puisque sans salive on ne peut pas parler.

    La foi entre par les oreilles (fides ex auditu) et s’exprime par la bouche. Le baptême confère la foi : il ouvre les oreilles.

    C’est dans ce contexte que saint Marc garde le mot araméen Ephpheta. Il sait qu’il se passe là quelque chose d’exceptionnel, et que ce mot doit être gardé tel que l’a prononcé le Verbe.

    Tout naturellement, l’Eglise a inclus ce rite, et ce mot, dans la liturgie du baptême. C’est avec une étonnante « légèreté » (ce sont d’autres mots qui me viennent à l’esprit) que l’Ephpheta a été de facto supprimé du rite du baptême.

    (1) La piscine de Siloë, dont saint Jean est le seul à parler, a été découverte en décembre 2004. Une fois de plus, on a là un exemple de la précision topographique de l’évangile de saint Jean, qui contredit radicalement les billevesées de l’exégèse moderne sur un évangile qui serait seulement un discours théologique tardif.

    (2) L’Ephpheta existe toujours dans le rituel romain en latin. Mais les évêques, obéissant au magistère des experts, ont décidé (en France, en tout cas) qu’il s’agissait d’un ornement superflu.

  • Des élections en Pologne

    Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a annoncé que des élections législatives anticipées auraient lieu en automne, sans doute le 21 octobre.

    Il venait de mettre fin définitivement à la coalition en annonçant le limogeage, qui sera effectif lundi, du vice-Premier ministre et ministre de l'Education Roman Giertych et de l'autre ministre de la Ligue des familles polonaises.

    Les querelles de personnes risquent fort de mettre un terme à un gouvernement de droite catholique, au vu des sondages qui sont désastreux pour le PiS, alors que l’économie polonaise est florissante et que le chômage est en forte baisse…

  • Cécilia se fait porter pâle

    Comme on le prévoyait, Cécilia n’a pas accompagné Nicolas à Paris pour les obsèques du cardinal Lustiger.

    Comme on le prévoyait beaucoup moins, elle a également laissé Nicolas aller seul au déjeuner que George et Laura Bush offrait au couple présidentiel français.

    Cécilia a téléphoné à Laura Bush pour dire qu’elle ne se sentait pas très bien…

  • A propos des obsèques du cardinal Lustiger

    Conformément aux dernières volontés du cardinal Lustiger, le Kaddish des endeuillés a été récité sur le parvis de Notre-Dame avant la messe de ses funérailles.

    Il pensait ainsi souligner qu’il était toujours resté juif, conformément à son idée que le christianisme est le judaïsme des païens : il était un juif qui était devenu catholique pour greffer des païens sur l’arbre d’Israël.

    Mais l’interprétation obvie de la cérémonie n’était pas celle-là : on voyait que le cardinal Lustiger était juif sur le parvis de l’église, et qu’il était entré dans l’Eglise, laissant les juifs dehors sur le parvis.

    Et c’est manifestement l’interprétation qui en a été faite par les autorités juives. A la mort du cardinal Lustiger, toutes les institutions juives ont fait son éloge et ont lui ont rendu hommage, mais il n’y avait aucun représentant officiel du judaïsme à la messe des funérailles (seulement un rabbin libéral).

    Le contraste est saisissant. Et significatif.

  • Beata Dei Genitrix

    Bienheureuse Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit, toi seule, sans précédent, as plu à Notre Seigneur Jésus-Christ. Prie pour le peuple, interviens pour le clergé, intercède pour les femmes pieuses.

    (antienne du Benedictus)

  • « Film américain »

    Le Conseil d’Etat a confirmé un arrêt de la cour d’appel qui confirmait un jugement du tribunal administratif de Paris : le film « Un long jour de fiançailles », de Jean-Pierre Jeunet, récompensé comme film français par les César, n’est pas un film français mais américain.

    La société de production de Jean-Pierre Jeunet 2003 Productions, n’est détenue qu’à 34% par Warner Bros, mais les statuts prévoient que la très grande majorité des bénéfices revient à la compagnie américaine, qui détient aussi une minorité de blocage et un droit de veto sur le choix des films à produire. Ainsi les trois juridictions ont-elles estimé que cette société n’est qu’un cheval de Troie de Warner Bros visant à tenter d’obtenir des aides françaises à Hollywood.

    On comprend parfaitement ce jugement, et il est parfaitement normal de veiller à ce que l’argent français ne subventionne pas le cinéma américain.

    On ne peut s’empêcher cependant de ressentir un léger malaise. On sait bien que le cinéma est d’abord une industrie, mais on aimerait qu’il soit aussi un art. Les questions d’argent ne peuvent pas suffire pour qualifier la nationalité d’un film. Quoi qu’on pense de celui-là, il est indéniable qu’il s’agit, esthétiquement, d’un film français. Et à 100% français.

    Que la société de Jean-Pierre Jeunet soit une émanation d’une société américaine ne fait pas de son film, en tant que tel, un « film américain ».

  • Mauvaises nouvelles...

    Mercredi étaient tombés les chiffres du commerce extérieur : un déficit record de 15 milliards d’euros au premier semestre 2007.

    Aujourd’hui sont tombés les chiffres de la production industrielle : un recul de 0,3% au deuxième trimestre, alors qu’elle paraissait repartie au premier trimestre.

    Les deux éléments conjugués vont plomber la croissance. Il est déjà pratiquement sûr qu’elle ne sera pas de 0,6% au deuxième trimestre, contrairement à ce qu’espérait le gouvernement.

    Ce n’est pas vraiment une surprise, mais c’est une mauvaise nouvelle pour Sarkozy...

  • C’est reparti pour l’holocauste des animaux ?

    Le troupeau dont l’abattage avait été ordonné mercredi dans la zone de protection dans le Surrey n’était pas contaminé par le virus de la fièvre aphteuse, annoncent les autorités sanitaires britanniques.

    C’est une véritable folie qui a repris les Anglais avec la découverte d’un, puis deux foyers de fièvre aphteuse.

    Les 362 bêtes de cet élevage ont été abattues, uniquement parce qu’elles se trouvaient à côté des autres, et avaient donc pu être en contact avec le virus.

    362, c’est plus de la moitié des bêtes abattues jusqu’ici (dont la plupart n’avaient pas non plus la fièvre aphteuse).

    Un quatrième « foyer » a été découvert, un élevage de veaux dont certains avaient des symptômes de fièvre aphteuse. Toutefois ils n’ont pas été abattus, et les premiers examens laissent penser que le « niveau de suspicion est faible »...

  • L’« autodafé » de Lagrasse

    Entre 8.000 et 10.000 livres ont été aspergés d’huile de vidange à la librairie du Banquet du livre, manifestation littéraire qui se tient à l’abbaye de Lagrasse, dans l’Aude.

    « L’événement est assez choquant, ça ressemble à la symbolique de l’autodafé », s’indigne une chargée de mission au cabinet du président du conseil général, qui a porté plainte.

    Le thème de la manifestation était « la nuit sexuelle ». Diverses protestations avaient eu lieu, et le conseil général avait reçu des courriels « orduriers », selon lui, après un article du Figaro soulignant que « la nuit sexuelle » se déroulait dans des locaux attenant à ceux qui sont occupés par les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu, la communauté fondée par Mgr Wladimir, et qu’y étaient projetés des films comme l’immonde Salo ou les 120 jours de Sodome, de Pasolini, ou L’empire des sens d’Oshima.

    L’action de destruction de livres à l ‘huile de vidange n’est pas forcément la plus intelligente, encore qu’elle soit « parlante ».

    Mais on s’étonne un peu de la réaction du T.R.P. Emmanuel Marie de Saint-Jean, l’actuel abbé de la communauté, tout au moins dans ses propos tels qu’ils sont rapportés par l’AFP : « Nous vivons dans de bonnes relations, une bonne entente, avec les organisateurs... Le thème est un peu spécial cette année, mais ça ne nous gêne pas plus que ça », dit-il, tout en constatant que des gens du village se sont plaints des films diffusés.

    Un thème un peu spécial, en effet, dans un monastère...

    Au Figaro, il disait aussi que « ce sont des habitants du village qui sont venus nous prévenir du thème de la manifestation », ajoutant que « pour eux, il s'agit d'une profanation de ce lieu à vocation spirituelle ».

    Pour eux...

  • La Pologne vers des élections anticipées

    Le Président polonais Lech Kaczynski et le chef de l’opposition libérale Donald Tusk se sont rencontrés hier pendant quatre heures. Ils sont semble-t-il tombés d’accord sur la nécessité d’élections anticipées.

    La situation politique ne cesse en effet de se dégrader. Comme s’il voulait confirmer les propos de Roman Giertych (« Il s’est brouillé avec tout le monde »), le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski a limogé mercredi le ministre de l’Intérieur, Janusz Kaczmarek, pourtant l’un de ses fidèles, qu’il accuse d’avoir prévenu Andrzej Lepper (le chef de Samoobrona, limogé de son poste de vice Premier-ministre) que le bureau anticorruption montait un guet-apens pour le piéger. Janusz Kaczmarek, ancien procureur général de Pologne, a nié toute fuite, et son limogeage a entraîné la démission du chef de la police nationale...

    Des élections anticipées risquent fort de mettre fin au gouvernement du PiS. Dans les sondages, le parti des frères Kaczynski est très loin derrière la Plateforme libérale de Donald Tusk. Quant à Samoobrona et à la Ligue des familles polonaises de Roman Giertych, les sondages ne leur permettent même pas d’être assurés de franchir le seuil des 5% qui permet d’avoir des députés...

    C’était trop beau, sans doute, que la droite polonaise, si longtemps émiettée, ait réussi à se coaliser et à quasiment faire disparaître la gauche.

    On imagine les cris de joie en Europe si la Pologne se dote d’un gouvernement libéral...

    Triste époque.