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  • La manif interdite

    Le maire de Bruxelles a interdit une manifestation contre « l’islamisation de l’Europe », prévue le 11 septembre prochain.

    Cette manifestation devait être organisée devant les locaux du Parlement européen, dans la capitale belge, par une organisation d’origine danoise, « Stop the islamisation of Europe » (SIOE).

    Et voici quel est le motif de l’interdiction : « Le danger pour l’ordre public et trop élevé. L’importante communauté allochtone qui vit dans le quartier pourrait réagir à cette action. »

    Le maire a peur des musulmans, et il se comporte déjà comme un dhimmi, comme si le critère d’autorisation d’une manifestation était, non pas le respect de la liberté d’expression, mais le respect de l’islam. On apprécier l’expression « allochtone », qui évite de dire « musulman » (même le mot est tabou), mais souligne qu’il s’agit d’une communauté étrangère... qui dicte les décisions du maire sans même avoir besoin de s’exprimer.

    Il illustre ce que dit SIOE : « Islam et respect du Coran sont incompatibles à cause des enseignements du Coran lui-même. » Ou encore : « Notre liberté de parole, qui a été gagnée par des victoires sur des régimes tyranniques, est maintenant en train d’être retirée à la seule fin de protéger les musulmans d’être offensés. »

    Et le porte-parole du maire souligne encore davantage quelle est la situation, lorsqu’il ajoute que la municipalité reçoit chaque année entre 500 et 600 demandes de manifestations et que, au cours des cinq dernières années, seulement 6 ont été interdites.

    Ainsi, parmi les très rares exceptions, figure une manifestation pacifique organisée par des gens qui veulent seulement attirer l’attention sur les dangers de l’islamisation pour la démocratie.

    Certes, les idées du fondateur de SIOE ne sont pas celles qui ont cours dans les cercles politiquement corrects. Il dit qu’il ne croit pas au concept d’islam modéré, et voici pourquoi : « Le cœur de l’islam sunnite est l’Arabie saoudite, et celui de l’islam chiite est l’Iran. Aucune personne sensée ne peut décrire ces pays comme modérés. »

    Sans doute est-il difficile de répondre à cet argument. Alors on interdit à SIOE de le dire dans la rue.

    L’interdiction de la manifestation est en soi une nouvelle preuve de la progression de l’islamisation : de la soumission à l’islam des autorités européennes. Autrement dit une preuve du bien-fondé de l’action de SIOE.

  • Saint Laurent

    Peu après avoir retrouvé l’Eglise, à la fin des années 70, j’allais assez régulièrement dans un monastère, et je déjeunais avec les moines. Il se trouva qu’une de ces visites eut lieu un 10 août, jour de la fête de saint Laurent. Au début du repas était lu le martyrologe, et, ô surprise, j’appris alors que saint Laurent n’était pas mort sur un gril et d’ailleurs qu’on ne savait presque rien de lui.

    Les experts en démolition de l’Eglise et de la liturgie avaient en effet décrété, non seulement que le récit du martyre de saint Laurent avait été inventé bien après coup (air connu), mais qu’en outre il était impossible qu’il ait subi le martyre sur un gril, car les Romains ne pratiquaient pas ce supplice.

    C’est toujours ce qu’on peut lire sur des sites catholiques.

    Il est vrai que la « Passion du bienheureux martyr Laurent » a été écrite par le poète Prudence plus d’un siècle après les faits. Et c’est dans ce texte qu’on lit notamment que saint Laurent fut grillé sur une « catasta », autrement dit un lit de fer sous lequel on allumait un feu, et dont Anthony Rich, dans son Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, affirmait qu’il était quelquefois utilisé pour torturer des criminels, ou brûler des martyrs.

    Pourquoi Prudence aurait-il inventé un supplice, alors qu’il était lu par des gens qui étaient encore des Romains et pouvaient lui faire remarquer que son imagination desservait quelque peu son désir de répandre la vérité ?

    Et en quoi le fait de ne pas avoir de texte antérieur à celui de Prudence est-il une preuve que tout a été inventé ? Que fait-on de la tradition orale ?

    Si l’on en croit ces experts, ou leurs collègues spécialistes de la Bible , l’évangile que l’on croyait être de saint Jean aurait été écrit à peu près 100 ans après la vie de Jésus. Veulent-ils dire que tout ce qui est dans cet évangile (ou du moins qui ne se trouve pas aussi dans les autres) est inventé ? Curieux catholiques que voilà.

    Toutefois, quelques années après que j’eus appris que saint Laurent n’était pas mort sur un gril, je retournai au même monastère, encore un 10 août. Et là, nouvelle surprise : saint Laurent était mort sur un gril.

    Allez comprendre...

  • Une ignominie de CNN

    La chaîne CNN International va diffuser un « documentaire » intitulé Les guerriers de Dieu (God’s warriors), en trois fois deux heures, sur le « fanatisme religieux » juif, musulman et chrétien, fruit nous dit-on de sept mois de travail de l’un de ses « meilleurs reporters », Christiane Amanpour, qui veut montrer que « quand la piété se change en activisme politique, cela donne un mélange explosif ».

    Pour les « guerriers de Dieu » musulmans, elle n’avait que l’embarras du choix.

    Pour les « guerriers de Dieu » juifs, c’est déjà plus contestable. Car la plus grande partie du « documentaire » traite de l’illégalité des colonies de peuplement juives en territoire palestinien...

    Quant aux « guerriers de Dieu » chrétiens, c’est l’imposture la plus totale. Le grand danger, nous explique CNN, c’est le renouveau religieux (religious revival). Ainsi voit-on des chrétiens qui retirent leurs enfants des écoles pour qu’ils ne soient pas contaminés par les « idées mauvaises » de la société moderne. Et Christiane Amanpour brosse le portrait d’un effroyable prêcheur extrémiste qui mobilise les adolescents américains contre « une société où Paris Hilton est plus connue que le Christ ». Une société où le Christ serait plus connu que Paris Hilton, c’est sûr, ce serait terrifiant...

    Mettre sur le même plan les chrétiens qui font l’école à la maison et les terroristes musulmans, ça sert qui ? Voilà une étrange propagande, de la part de la télévision de « l’axe du bien »...

  • Drôle d’époque

    India, 14 ans, habitant à Yutz (Moselle), a été mise en examen pour « vol et falsification de chèques », sur plainte de... sa mère.

    L’adolescente avait subtilisé la carte de crédit et le chéquier de sa mère et avait fugué en compagnie de sa copine Doriane (mise en examen pour recel de produit de chèque falsifié). Les deux gamines avaient été retrouvées quelques jours plus tard à Marseille. « On voulait voir Marseille, comme dans "Plus belle la vie" », a dit Doriane. Une escapade qui a coûté 1.500 euros.

    Le dépôt d’une plainte pour vol d’un parent contre un enfant n’est possible que depuis la loi du 4 avril 2006 sur les... violences conjugales. C'est semble-t-il la première fois qu'elle est ainsi appliquée.

  • La croix des fusillés

    Une croix de 12,5 mètres de haut et 7,6 mètres de large a été érigée hier à la mémoire des victimes du stalinisme à Boutovo, dans la banlieue de Moscou, où avaient été exécutées et enterrées, à partir du 8 août 1937, plus de 20.000 prisonniers politiques. La cérémonie a été marquée par un office religieux orthodoxe, et des offices ont été également célébrés dans les églises et les monastères de Moscou, à la mémoire des fusillés.

    La croix a été fabriquée par les moines du monastère de l’archipel des Solovki, où avait été installé le premier camp du Goulag. Transportée par bateau, elle est passée par plusieurs autres sites du goulag, puis a fait le tour de Moscou en voiture avant d’arriver à Boutovo.

  • Esclavage

    Le parlement mauritanien a adopté une loi criminalisant... l’esclavage.

    Alors qu’on nous bassine de repentances sur l’esclavage autrefois pratiqué par des Européens, et que la France s’est récemment distinguée comme le seul pays du monde à reconnaître l’esclavage comme un crime contre l’humanité, la Mauritanie en est à tenter de lutter contre l’esclavage bien réel et actuel qui sévit dans ce pays. Mais la loi française concerne la France qui a aboli l’esclavage il y a très longtemps, pas la Mauritanie où il se pratique toujours...

    L’esclavage a été officiellement aboli dans la République islamique de Mauritanie en 1981 (il avait déjà été aboli par décret colonial français en 1905). Mais la pratique reste répandue (y compris les ventes et achats d’esclaves), et rappelle tout un pan de l’histoire de l’esclavage dans lequel les Européens n’ont aucune part : l’esclavage des Noirs par les Arabes. La Mauritanie est le point de passage entre l’Afrique noire et le Maghreb. Dans la Mauritanie actuelle, les esclaves sont des « Maures noirs », au service des « Maures blancs »...

  • Une étonnante demande de non-lieu

    Le parquet de Paris a requis le non-lieu dans l’affaire de détournements de fonds présumés au profit de la FNSEA. Une décision pour le moins étrange, concernant des faits qui avaient été relevés et détaillés par la Cour des comptes...

    Il faut remonter à janvier 1999. Dans son rapport annuel, la Cour des comptes dénonce des « dysfonctionnements », entre 1992 et 1997, dans la gestion du produit de la taxe parafiscale prélevée dans le secteur céréalier. Le produit de cette taxe, destiné à la solidarité avec les paysans ou à la recherche, se retrouvait en fait dans les caisses de la FNSEA après avoir transité par la société financière Unigrains et l’Institut technique des céréales et fourrages. Ces deux organismes, soulignait la Cour des comptes, avaient par exemple accordé en 1997 une subvention de plus d’un million d’euros à la Confédération nationale de l’élevage, satellite de la FNSEA , notamment pour financer... sa cotisation à la FNSEA.

    Dans l’immédiat, il n’y eut aucune réaction judiciaire à ces révélations. Comme le parquet ne bougeait pas, l’Organisation des producteurs de grains porta plainte contre X avec constitution de partie civile, en octobre 1999, pour « abus de confiance, abus de biens sociaux et complicité et recel ». Une enquête fut ouverte en février 2000, qui a été bouclée en avril 2005. Et plus de deux ans plus tard, le parquet requiert le non-lieu pour les huit personnes poursuivies dans le dossier, dont Luc Guyau, Joseph Daul, Georges Dutruc-Rosset, Henri de Benoist, qui étaient respectivement à l’époque président de la FNSEA , président de la Fédération national bovine (également président RPR des députés PPE au Parlement européen....), directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, PDG d’Unigrains.

    Le parquet a suivi l’argumentation des avocats de la défense, à savoir que pour commettre un abus de biens sociaux il faut être propriétaire des fonds, ce qui n’était pas le cas d’Unigrains.

    D’autre part, en ce qui concerne le rôle et la responsabilité des ministres de l’Agriculture, le juge d’instruction avait demandé en 2005 la saisine de la Cour de Justice de la République. Le parquet n’y a donné aucune suite...

    L’avocat des plaignants constate que le parquet est dans sa logique : il n’avait pas voulu ouvrir une information judiciaire, il a enterré la demande de saisine de la CJR , et il demande le non-lieu. « Mais c’est le juge qui tranchera », ajoute-t-il. Quand ? On n’en sait rien. C’est en effet désormais au juge d’instruction de se prononcer sur le renvoi ou non des personnes mises en examen, et sur une éventuelle saisine de la CJR , mais il n’a aucune contrainte de calendrier...

  • Erdogan à la manœuvre

    L’AKP a choisi une « personnalité modérée » comme candidat au poste de président du Parlement turc. Il s’agit de Koksal Toptan, ancien ministre de l’Education et de la Cuture , et ancien président de la commission de la Justice au Parlement. Certains vont même jusqu’à en faire un « laïque », sous prétexte que sa femme ne porte pas le voile.

    Le parti d’Erdogan étant largement majoritaire, l’élection de Koksal Toptan, ce jeudi semble-t-il, ne fait aucun doute.

    Quant à nous, nous nous souviendrons que Koksal Toptan est l’homme qui, lorsqu’il était président de la commission de la Justice , avait fait mettre à l’ordre du jour du Parlement, en octobre 2006, une proposition de loi visant à punir les négateurs du « génocide » commis par la France en Algérie, en réplique du vote par le Parlement français de la loi reconnaissant le génocide arménien. Il l’avait annoncé urbi et orbi la veille de l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale.

    En réalité, il s’agissait d’une gesticulation : le jour même du vote de l’Assemblée nationale, le Parlement turc discuta en effet de la proposition de loi, conjointement avec une autre, visant à punir quiconque reconnaîtrait un génocide arménien. En fait, les deux propositions furent renvoyées en sous-commission où elles furent enterrées (d’autant qu’il n’y a pas besoin d’une nouvelle loi pour poursuivre ceux qui osent évoquer le génocide arménien). Mais on voit là dans quelles dispositions est, vis-à-vis de la France, le nouveau président du Parlement turc, qui bien entendu veut que son pays adhère à l’Union européenne...

    Le choix d’un homme réputé moins islamiste que son prédécesseur Bulent Arinc fait partie du jeu délicat de Erdogan qui, ayant largement gagné les élections, cherche à éviter le bras de fer avec le camp laïque, autrement dit un coup d’Etat militaire.

    Ainsi, selon la presse turque, il aurait demandé à Abdullah Gül, dont il avait fait le candidat de l’AKP à la présidence de la République, d’abandonner ce projet, au profit d’une personnalité là aussi plus « modérée ». L’élection à la présidence de la République (par le Parlement) doit avoir lieu à la fin du mois.

     

    Addendum 15 h 30: Koksal Toptan a été élu dès le premier tour à une très large majorité, bénéficiant non seulement des voix de l'AKP mais de celles d'une bonne partie de l'opposition (450 voix sur 535 présents, sur 550 députés).

  • National Hebdo N° 1203

    « Le souk franco-libyen : On nous roule dans la farine » Dans mon édito, je reprends chronologiquement les déclarations gouvernementales, ce qui suffit à montrer à quel point on nous a raconté n’importe quoi sur les tractations autour des infirmières libyennes et des contrats entre la France et la Libye.

    Alexandre Martin évoque aussi cette question (la centrale nucléaire, qui concerne Siemens, les missiles... EADS), dans le cadre des relations entre la France et l’Allemagne, où l’on voit que nos voisins commencent à être sérieusement exaspérés par Sarkozy.

    Michel Limier brosse le portrait d’Etienne Mougeotte, l’homme (entre autres) de la « téléréalité » à TF1, qui devient le patron du Figaro Magazine...

    Dans la page de la vie du Front, on lira une interview de Patrick Binder, tête de file du Front national en Alsace, sur ses procès (gagnés), sur ses projets, etc.

    Dans ses Réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier évoque le jazzman Mezz Mezzrow.

    Et Topoline a trouvé « Ratatouille »... régalatoire.

  • Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix

    « Dès à présent, j’accepte avec joie la mort que Dieu m’a destinée, dans une parfaite soumission à sa très sainte volonté. Je prie le Seigneur qu’il accepte, pour sa gloire et glorification, et ma vie et ma mort pour toutes les intentions de l’Eglise, pour l’expiation de l’incroyance du peuple juif, et qu’ainsi le Seigneur soit accueilli chez les siens, et que son royaume advienne en toute gloire, pour le salut de l’Allemagne et la paix sur la terre. »

    (Edith Stein, Testament, 9 juin 1939)