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  • Le nonce à Yad Vashem

    Le nonce apostolique en Israël, Mgr Franco, a finalement assisté, hier soir, à la cérémonie d’ouverture des commémorations de la Shoah à Yad Vashem.

    Selon Radio Vatican, « il est revenu sur sa décision après une lettre du président du Mémorial qui promet de reconsidérer la manière dont Pie XII est présenté au Mémorial ».

    Selon les médias israéliens, le directeur de Yad Vahem, dans cette lettre, aurait seulement « renouvelé l’offre » contenue dans le communiqué du Mémorial, lequel disait ceci : « Yad Vashem se dédie à la recherche historique et le musée de l'Holocauste présente la vérité historique sur le Pape Pie XII telle qu'elle est connue par les chercheurs aujourd'hui. Yad Vashem a dit au représentant du Vatican qu'il était prêt à continuer d'examiner le sujet, en soulignant que si on lui y donne accès, il étudierait avec plaisir les archives de Pie XII, afin de prendre éventuellement connaissance d'informations nouvelles et différentes de celles qui sont connues aujourd'hui. »

    Mgr Franco avait souligné que sa « décision douloureuse » de boycotter la cérémonie était « personnelle »...

    Quoi qu’il en soit des méandres de la diplomatie vaticane, pour l’heure, la légende de la photo de Pie XII restera scandaleuse.

  • Le Pen et la nation

    (Extraits de la dernière partie du discours de Jean-Marie Le Pen lors de son meeting à Paris hier)

    Le chef de l’Etat n’est pas un homme politique comme les autres, parce que dans sa fonction, il incarne le peuple et la Nation en même temps que la République dont il devient le Président.

    Villiers raconte que déjeunant avec Sarkozy en 1999, celui-ci déclara : « toi, Philippe, tu as de la chance, tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid, je ne m’intéresse qu’à l’avenir ». Il s’agit de celui de Sarkozy, bien sur !

    Eh bien, c’est cela et c’est l’essentiel qui nous différencie, car je ne suis pas dupe des déclarations d’amour électorales qui ruissellent ces temps-ci sur les estrades et les écrans.

    L’amour de la Patrie , et c’est vrai aussi bien pour Philippe que pour Nicolas, ça ne se proclame pas, ça se prouve.

    L’amour de la Patrie , c’est le cœur de la fonction présidentielle.

    Cette fonction exige des qualités morales et d’abord l’indépendance, des connaissances politiques, une sûreté de jugement, une expérience humaine, une fermeté de caractère, un patriotisme indiscutable.

    Elle exige le sens du devoir, le souci du peuple et de ses espérances, le sentiment de la continuité historique d’un peuple français et d’une Nation française qui ont plus de mille ans.

    Par chacune de mes fibres, je me sens lié à ce peuple de France qui a tant travaillé, lutté et souffert, aimé et espéré depuis des siècles.

    Chaque paysage m’évoque sa beauté et sa grandeur, les actions des quarante rois, des empereurs et des Républiques, et à partir de ses racines chrétiennes, le long déroulement d’une histoire humaine exceptionnelle.

    L’histoire d’un peuple de paysans, de marins, d’ouvriers, de bâtisseurs, d’explorateurs, d’artisans et d’artistes, de savants et de saints, de héros et de martyrs dont les noms se retrouvent dans nos paroisses et nos communes.

    Oui, je crois à l’union spirituelle des hommes, de la terre et des morts et que quand on n’a pas eu la chance immense de naître français, on ne peut le devenir que par une démarche d’amour, une offre de services et de sacrifices et que l’union n’est parfaite que quand les os de nos parents commencent à se dissoudre dans la terre de France ! (...)

    Le prurit électoral a détourné nombre de candidats de la question essentielle et beaucoup ont confondu la campagne présidentielle avec une élection législative, voire cantonale ou municipale. (...)

    Mon Dieu, que tout cela est artificiel et dérisoire !

    La France, notre Patrie, c’est bien autre chose.

    C’est le cadre de notre vie, le sol où dorment nos ancêtres mêlés à la terre de France, celle que l’on n’emporte pas à la semelle de ses souliers.

    La Nation française, c’est le cadre irremplaçable de nos libertés, de notre sécurité, de notre identité, de notre prospérité, de notre culture, de notre langue, de notre civilisation chrétienne et humaniste.

    Elle s’est enrichie d’apports étrangers individuels et ceux-ci ont reçu en échange, sans commune mesure, le patrimoine immense que le passé lui a légué, dont chaque génération a l’usufruit et qu’elle devra transmettre au moins intact aux générations suivantes.

    La France donc, ce n’est pas seulement un présent et un avenir. C’est aussi et d’abord, un passé, ce n’est pas une population, au reste menacée par la crise démographique qui nous ronge, mais un peuple avec un esprit, une âme.

    Une Nation sans passé est une Nation sans avenir. La nôtre en a un, prestigieux et fécond. (...)

    La France dont nous avons hérité, c’est celle de sainte Clotilde et de sainte Geneviève, de saint Bernard et saint Benoît, la France de Jeanne d’Arc, celle de saint Louis, la France des cathédrales et des hauts lieux qui nous approchent du ciel, le Mont Saint-Michel, le Mont Sainte-Odile, le Puy, Lourdes, Sainte-Anne d’Auray, Marceilles en Limoux ou Cîteaux.

    Que dire de notre langue qui perdure, de la chanson de Roland qui a mille ans, et a été illustrée dans tous les genres, que ce soit en prose ou poésie, roman ou philosophie, histoire ou théâtre, homélies religieuses, éloquences politiques et autres plaidoiries judiciaires.

    En l’honneur des millions d’écrivains français célèbres, laissez-moi vous dire le plus ancien poème de notre langue, écrit par Charles d’Orléans qui fut fait prisonnier à Azincourt par les Anglais et le resta 25 ans, et aussi parce qu’il est d’actualité météorologique:
    (Le temps a laissé son manteau de vent…)

    La France a été, selon le vers de Bellay, la mère des arts, des armes et des lois, mais aussi des sciences, des grandes découvertes maritimes et terrestres, des pionniers dans tous les domaines.
    Comment oublier aussi ceux, innombrables, qui ont illustré l’architecture, la peinture, la musique, la sculpture ou la chanson française ?

    Comment oublier les paysages éternels de notre géographie et d’abord, la beauté, l’harmonie, la richesse de notre pré carré, son climat, ses montagnes et ses mers et tout ce qui en fit au cours des siècles un trésor incitant les prédateurs à nous envahir et qu’il a fallu défendre avec nos bras et nos armes.

    Je ne sais rien de plus beau que la carte hydrographique de la France, cette merveilleuse répartition des fleuves, de leurs affluents, des rivières côtières, des écoutes s’il pleut, des sources ombragées. La France nous dispense l’un des trésors les plus rares de la nature, l’eau. Rarissimes sont chez nous, les espaces désertiques.

    Le roi du Maroc Mohamed V eut un jour pour elle un beau compliment : « votre pays est un grand jardin ».

    Ses racines chrétiennes l’ont mis à l’abri des pires tentations, celles du matérialisme, et lui ont sans cesse rappelé le devoir de solidarité nationale et de charité humaine, de dévouement et de don de soi. Son aspiration à la liberté l’a poussé parfois à des épisodes révolutionnaires, mais il a presque toujours su se tenir à l’écart des excès de l’hubris, la fatale démesure.

    Comment oublier notre peuple de paysans, de pêcheurs, de chasseurs, de marins, de bâtisseurs, d’écrivains, d’artistes, de savants, de soldats et de clercs, s’élevant par le travail et l’épargne, de la base de la pyramide sociale, par capillarité jusqu’aux places que méritent leur compétence et leur dévouement.

    Ce sont leurs voix immortelles que l’on va entendre à l’occasion des échéances décisives qui s’approchent. (...)

    Elevons nos esprits et nos coeurs, tendons nos volontés, levons les yeux vers le ciel et offrons nos efforts et nos sacrifices, attendons de lui qu’il aide les hommes de bonne volonté.

    Vive la France ! Vive la vie ! Vive la victoire !

  • Reconquête

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    Le nouveau numéro de Reconquête est paru.

  • Surgens Jesus

    Pendant tout le temps pascal, la liturgie continue de contempler la Résurrection du Sauveur. Quelle que soit l’heure ou le jour, il n’y a plus qu’une unique antienne d’introduction aux psaumes : le triple alléluia.

    Mais le Benedictus et le Magnificat ont leur antienne propre. Ce jour :

    « Se levant le premier matin de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie-Madeleine, dont il avait expulsé sept démons, alléluia. »

    « Je suis votre paix, alléluia. N’ayez pas peur, alléluia. »

  • Dimanche de Quasimodo

    Ce dimanche est appelé « de Quasimodo » ou « in albis ».

    In albis parce que c’est le jour où les nouveaux baptisés déposent leur vêtement blanc et se fondent dans le troupeau des fidèles.

    Quasimodo parce c’est le premier mot de l’introït de la messe du jour, qui est repris de l’épître de la veille, et concerne directement ces nouveaux baptisés, tout en s’adressant à tous les chrétiens.

    « Comme des enfants nouveau-nés, alléluia, désirez le lait spirituel non frelaté, alléluia, alléluia, alléluia. »

  • Samedi in albis

    Le samedi « in albis » clôt la fête de Pâques. Il est appelé ainsi parce que c’était le dernier jour où les nouveaux baptisés venaient à l’église revêtus du vêtement blanc qu’ils avaient reçu lors de leur baptême pendant la veillée pascale.

    La collecte du jour prend acte de la fin de ces fêtes pascales pour nous orienter vers la Pâque éternelle :

    « Accorde, ô Dieu tout puissant, à nous qui avons célébré avec vénération les fêtes pascales, de mériter d’atteindre par elles les joies éternelles. »

  • La chute d’un faucon

    Paul Wolfowitz était arrivé au faîte de sa carrière : depuis 2005, il est président de la Banque mondiale, après avoir été numéro 2 du Pentagone, l’un des faucons les plus acharnés de la cour de Bush, menteur chevronné sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein et les liens du dictateur irakien avec Al Qaïda, l’un des tout premiers et frénétiques partisans de la guerre contre l’Irak.

    Ce week-end a lieu l’assemblée trimestrielle de la Banque mondiale. Wolfowitz devait y vanter les mérites de son plan contre la corruption en Afrique.

    Mais le voilà sérieusement menacé... par une affaire de corruption. Il a résisté jusqu’ici aux appels à la démission lancés par les employés de la Banque mondiale, mais il vient en outre d’être ouvertement lâché par le conseil d’administration, qui pulvérise sa ligne de défense et met les pieds dans le plat : non, Wolfowitz ne l’avait pas informé des augmentations de salaire octroyées à Mme Riza...

    Après son arrivée à la Banque mondiale, Wolfowitz avait seulement informé le conseil d’administration des relations intimes qu’il entretenait avec la dame, responsable de la communication de la Banque mondiale pour le Proche Orient. Le conseil avait alors recommandé qu’elle soit détachée dans une autre administration. Wolfowitz l’avait envoyée... au Pentagone. Avec un joli cadeau en prime : une faramineuse augmentation de salaire de 60.000 dollars par an, portant ses émoluments à 200.000 dollars...

    Jeudi, Wolfowitz avait fini par reconnaître son « erreur », et par présenter ses « excuses ». Et il se disait prêt à accepter « tout remède » proposé par le conseil d’administration. Mais le conseil d’administration n’a proposé aucun « remède »...

  • L’impasse

    Selon une étude publiée par Gabriele Marranci, chercheur à l’université d’Aberdeen, les mesures draconiennes prises en Grande-Bretagne pour empêcher la propagation de l’islamisme dans les prisons produisent l’effet inverse.

    « En particulier, la décision prise dans les prisons de haute sécurité de suspendre l’accès à certains programmes télévisés ou journaux a produit le résultat opposé » à ce qui était attendu. « Le manque de liberté d’expression dont souffrent les prisonniers musulmans et la continuelle atmosphère de suspicion les entourant a pour effet d’augmenter le sentiment de frustration et de dépression », qu’ils surmontent en se projetant dans une vision plus radicale de l’islam.

    Le chercheur cite comme autres exemples contreproductifs les restrictions touchant les prières en commun, et l’interdiction faite aux prisonniers de lire le Coran pendant les pauses de travail. « Mes conclusions suggèrent que les efforts entrepris par le Service des prisons en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles pour montrer qu’il s’attaque au problème de la radicalisation en prison facilitent en fait la formation d’une vision essentialiste de l’islam. »

    Le problème est que l’islam est, aussi, une religion. Et qu’il est toujours « contreproductif » de brimer les sentiments religieux. Surtout quand ils ont comme exutoire naturel une idéologie de conquête...

  • Imagerie infantile

    Communiqué de presse de Jean-Marie Le Pen

    Selon Jean-Pierre Raffarin j’aurais la « stratégie perverse » du loup qui se déguise en mère-grand dans Le Petit Chaperon rouge.

    Selon Jean-Marie Le Guen je jouerais au chat et à la souris avec Nicolas Sarkozy qui serait pris dans mes griffes.

    La campagne présidentielle n’est pas un concours de rédaction pour élèves attardés de la politique. Naguère, le maître d’école aurait écrit dans la marge, en rouge : « cliché », et leur aurait mis une mauvaise note.

    Cette imagerie infantile est indigne des enjeux. Sans doute est-elle destinée à masquer l’impossibilité dans laquelle sont les candidats de droite comme de gauche, tous euromondialistes, de proposer aux Français une politique de redressement national.

    Mais le procédé est par trop dérisoire. Et les citoyens savent bien que les prédateurs de la République sont ceux qui ont été et sont au pouvoir.

  • Le maire et les profanateurs

    La moitié des tombes du cimetière de Léhon, dans les Côtes d’Armor, ont été profanées. Le maire, Léo Carabeux, détaille les dégradations, et ajoute : « Mais ce qui est le plus surprenant, dans cette profanation, c’est que des croix ont été retournées et plantées à l’envers sur des rangées entières de tombes. »

    C’est surprenant, pour le maire, qui n’a donc jamais entendu parler du satanisme.

    C’est surprenant pour lui, car il est persuadé que toute profanation de cimetière est forcément le fait de militants d’extrême droite, des xénophobes, des racistes. Or « nous n’avons jamais eu à déplorer d’actes de racisme sur la commune. Aucun étranger n’est enterré là. »

    Sic.

    Alors « on se pose des questions. Pourquoi ? Dans quel but ? On dirait plutôt un rite. »

    Très bien ! Cherchez encore un peu, monsieur le Maire, et vous allez trouver le qualificatif. Mais c’est difficile, quand on a été bien dressé par Chirac à accuser d’abord « le racisme et la xénophobie – suivez mon regard »...