Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La chute d’un faucon

Paul Wolfowitz était arrivé au faîte de sa carrière : depuis 2005, il est président de la Banque mondiale, après avoir été numéro 2 du Pentagone, l’un des faucons les plus acharnés de la cour de Bush, menteur chevronné sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein et les liens du dictateur irakien avec Al Qaïda, l’un des tout premiers et frénétiques partisans de la guerre contre l’Irak.

Ce week-end a lieu l’assemblée trimestrielle de la Banque mondiale. Wolfowitz devait y vanter les mérites de son plan contre la corruption en Afrique.

Mais le voilà sérieusement menacé... par une affaire de corruption. Il a résisté jusqu’ici aux appels à la démission lancés par les employés de la Banque mondiale, mais il vient en outre d’être ouvertement lâché par le conseil d’administration, qui pulvérise sa ligne de défense et met les pieds dans le plat : non, Wolfowitz ne l’avait pas informé des augmentations de salaire octroyées à Mme Riza...

Après son arrivée à la Banque mondiale, Wolfowitz avait seulement informé le conseil d’administration des relations intimes qu’il entretenait avec la dame, responsable de la communication de la Banque mondiale pour le Proche Orient. Le conseil avait alors recommandé qu’elle soit détachée dans une autre administration. Wolfowitz l’avait envoyée... au Pentagone. Avec un joli cadeau en prime : une faramineuse augmentation de salaire de 60.000 dollars par an, portant ses émoluments à 200.000 dollars...

Jeudi, Wolfowitz avait fini par reconnaître son « erreur », et par présenter ses « excuses ». Et il se disait prêt à accepter « tout remède » proposé par le conseil d’administration. Mais le conseil d’administration n’a proposé aucun « remède »...

Les commentaires sont fermés.