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  • Sans rapport avec l’enjeu ?

    Interrogé sur le propos de Brice Hortefeux laissant entendre qu’on pourrait instiller une dose de proportionnelle dans les élections législatives, Philippe de Villiers a répondu que c’était « sans intérêt » et sans rapport avec « l’enjeu » de la présidentielle, et qu’il voulait quant à lui mener « une campagne de bien commun jusqu’au bout ».

    La profonde crise de la démocratie, qui se manifeste notamment par le fait que 40% des votants ne soient pas représentés à l’Assemblée nationale, c’est sans intérêt et sans rapport avec l’enjeu de la présidentielle ? C’est sans rapport avec le bien commun ? Il s’agit au contraire d’une grave question politique qui est spécifiquement du domaine du président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions.

    Philippe de Villiers s’inscrit donc dans le camp de ceux qui méprisent les électeurs. Du moins ceux qui ne votent pas UMP ou PS... Ils sont sans intérêt...

    La politique selon lui consiste à défendre le « bien commun » UMPS. C’est assez révélateur.

  • Fantasme

    Depuis quelques jours les commentateurs politiques sont en proie à un curieux fantasme : le rapprochement entre Le Pen et Sarkozy.

    Il suffit pourtant d’écouter ce que dit Le Pen (et aussi ce que dit Sarkozy) pour comprendre que ce n’est (évidemment) que du vent médiatique.

    A l’origine du fantasme sont certains propos de Le Pen comme celui qui a été mis en exergue hier par Le Figaro : « Je n’ai pas de contentieux personnel avec Sarkozy comme j’en avais avec Chirac. »

    Ce n’est pas un scoop. Le Pen répète que Chirac le détestait sans qu’il sache pourquoi, alors que Sarkozy l’a reçu courtoisement au ministère de l’Intérieur pour discuter de questions techniques en matière électorale.

    Quand Le Pen dit que sur certains sujets il peut y avoir des convergences avec Sarkozy, c’est également une évidence. Mais il ajoute qu’il est « en rupture nette » avec ceux qui sont européistes et immigrationnistes. Et tout éventuel « rapprochement » serait conditionné par « l’intérêt de notre pays et l’intérêt de notre mouvement ».

    « Nous n’avons pas d’a priori, ni contre lui, ni contre personne », dit aussi Le Pen. On fait semblant de n’entendre que le début, et l’on oublie : « ni contre personne ». C’est pourtant un leitmotiv de Le Pen.

    Ainsi hier soir nous annonce-t-on que « Le Pen ne s’interdit pas de contacter Sarkozy entre les deux tours ». Mais il ajoutait : « Je ne m’interdis pas de rencontrer qui que ce soit dans la politique française. Je dirais même que c’est l’essence de la vie publique. S’il veut entrer en communication avec moi, bien sûr. Ou lui, ou Mme Royal, ou M. Bayrou ou quiconque d’autre. »

    Le fantasme a été relancé hier par la question que se pose à haute voix  Brice Hortefeux, le bras droit de Sarkozy, sur la possibilité d’introduire une (petite) dose de proportionnelle dans les élections, alors que Sarkozy était le seul jusqu’ici à ne pas proposer une réforme de ce type. Voilà un signe en direction du Front national...

    Mais Le Pen a fait remarquer que « ce sont les miettes qu’on donne en fin de campagne pour faire croire qu’on n’est pas ce qu’on est ». D’ailleurs on ne sait plus qui cherche à faire croire quoi à qui, puisque les porte-parole de Sarkozy ont fait savoir, depuis lors, qu’il s’agissait d’une réflexion personnelle de Brice Hortefeux qui n’engage absolument pas le candidat...

    En prenant les thèmes du Front national, a de nouveau souligné Le Pen ce matin, Sarkozy n’envoie pas des signes de rapprochement avec le Front national, il « rend à celui-ci un grand service : il le dédiabolise. Les gens se disent : après tout, Le Pen dit cela depuis longtemps, c’est donc lui qui avait raison. Les électeurs préféreront le modèle à la copie. »

    Et il a ajouté que lors de son meeting de Paris, dimanche après-midi au Palais des Sports, porte de Versailles, il allait exprimer de « sévères critiques » envers les autres candidats, notamment Sarkozy : « Les choses seront claires. »

  • Discrimination raciale officielle

    Au cours d’un colloque sur la diversité et l’égalité des chances, qui s’est tenu au Grand Palais de Lille le 27 janvier dernier, le président de la CGPME du Nord-Pas-de-Calais, Frédéric Lambin, a annoncé qu’il avait créé en avril 2006, en liaison avec l’association Synergie, le conseil général, la Chambre de commerce et la mairie de Lille, un « cabinet de recrutement black-beur », exclusivement réservé aux personnes d’origine maghrébine ou d’Afrique noire. (Via Bafweb, où l’on peut voir la vidéo.)

  • Menaces de mort sur les maires

    Communiqué de Louis Aliot , secrétaire général du Front national , directeur adjoint de la campagne présidentielle, responsable de la collecte des parrainages 2007

    Nous avons appris avec stupeur et colère que la plupart des maires du département des Ardennes qui avaient apporté en mars dernier leur parrainage à Jean-Marie Le Pen et dont les noms ont été publiés viennent de faire l’objet de menaces de mort anonymes et postales. Comble de l’ignominie, les lettres qui leur ont été adressées contenaient une poudre blanche, rappelant les courriers à l’anthrax qui avaient défrayé la chronique aux Etats-Unis et en France à l’automne 2001.

    Jean-Marie Le Pen tient personnellement à assurer de sa  très vive sympathie l’ensemble de ces élus, menacés en raison du courage et de l’indépendance d’esprit qu’ils ont su manifester à un moment où nombre de leurs homologues en ont manqué. Il s’indigne de l’extrême violence et de la lâcheté du procédé choisi, assimilable à un acte terroriste. Il dénonce cette tentative scandaleuse d’intimidation et ce déni de démocratie.

    Ce multiple attentat a fait l’objet de plusieurs dépôts de plainte ; les différents éléments et l’enquête sont dans les mains de la Gendarmerie. Comme il l’avait proposé à l’ensemble des élus qui lui avaient apporté leur parrainage, quelles que soient les motivations de leur geste, Jean-Marie Le Pen leur a proposé le soutien juridique, moral et général du Front national, qui sera très attentif aux suites et développements de cette affaire.

    Un de ces maires a déclaré à l'AFP qu'il n'avait pas ouvert le courrier, car il avait été prévenu par un de ses collègues. "Mais c'était transparent, donc j'ai vu de la poudre à l'intérieur et le texte était très simple: "Fasciste, ordure, fumier, crève avec la poudre contenue dans cette enveloppe."

  • Vendredi de Pâques

    En ce temps-là, les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que leur avait indiquée Jésus...

    Les onze disciples, voyant le Seigneur en Galilée, l’adorèrent, alléluia.

    Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre, alléluia.

    (début de l’évangile, antiennes du Benedictus et du Magnificat)

  • A Bagdad...

    Huit personnes, dont au moins deux députés, ont été tuées, et 23 autres blessées, selon l’armée américaine, dans un attentat-suicide à l’intérieur du Parlement irakien, situé au cœur de la « zone verte » ultra-protégée, alors que les Américains ont mis en œuvre un nouveau plan de sécurité massif à Bagdad.

    Pourrait-on savoir pourquoi c’est l’armée américaine qui compte les morts à l’intérieur du Parlement de l’Etat irakien ?

  • Affaire Nouchet : non-lieu confirmé

    La cour d’appel de Douai a confirmé le non-lieu dans l’affaire de « l’agression homophobe présumée » de Sébastien Nouchet, qui affirmait que trois personnes l’avaient aspergé d’essence et l’avaient gravement brûlé.

    « L’agression homophobe » de Sébastien Nouchet « avait suscité une vague de réactions sans précédent en France jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, faisant de M. Nouchet une icône de la lutte contre l’homophobie », comme le dit l’AFP. La loi sur la Halde et contre l’homophobie, votée peu après, fut appelée « loi Nouchet ».

  • Bravo Mgr Franco

    Le nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco, refuse de participer la semaine prochaine aux commémorations de la Shoah à Yad Vashem. « Cela me fait mal d’aller à Yad Vashem et de voir comment y est présenté Pie XII », a-t-il déclaré, faisant savoir qu’il a informé le directeur du mémorial qu’il n’assisterait pas aux commémorations tant que la présentation de Pie XII ne serait pas modifiée.

    Depuis l’ouverture du nouveau musée en 2005, une photographie de Pie XII est exposée, avec une légende qui met le pape parmi ceux « dont on devrait avoir honte pour ce qu’ils ont fait contre les juifs ».

    « Cette photo offense toute l’Eglise catholique. C’est ce que j’ai voulu faire savoir », souligne Mgr Franco. Qui, naturellement, ambassadeur du pape, s’exprime au nom du Saint-Siège.

  • Quelques propos de Jean-Marie Le Pen

    Sur le parachute en or massif de Noël Forgeard :

    « Je comprends qu’à la rigueur des gens prennent de l’argent à la tête de l’entreprise s’ils le méritent parce qu’ils ont conduit l’entreprise à de grands succès. Mais que quelqu’un qui a conduit l’entreprise à un échec, qui s’en va avec le paquet, cela me paraît être du gangstérisme mondain. » (France 2)

     

    Sur les attentats en Algérie et au Maroc :

    « On voit se multiplier ce genre d’actions de plus en plus près de nous, hier au Maroc, aujourd’hui grand attentat à Alger. Nous sommes un peu assis sur une poudrière, à tout moment on peut se trouver dans un climat d’insécurité aggravée. On peut craindre la mise en œuvre de réseaux organisés qui ont probablement dû prédisposer leurs dispositifs, et je ne suis pas certain que dans un pays où quelquefois au lycée on parle 50 langues différentes nous ayons des services de renseignement en mesure de suivre les différents réseaux de toutes nationalités. Il faut savoir que l’immigration, en France, elle n’est pas seulement nord-africaine, musulmane ou africaine, elle est planétaire. » (Public Sénat)

     

    Sur Bayrou :

    « Mes concurrents sont les piliers de la France décadente. M. Bayrou n’est pas le chevalier blanc. Il est l’homme qui parle à l’oreille des chevaux, mais moi, je suis celui qui parle à l’oreille des électeurs. » (Le Figaro)

     

    Sur les racines chrétiennes de l’Europe – « Cela a un sens ? » :

    « Cela a un sens évident. Tout le monde peut renier sa mère, mais cela n’empêche pas qu’on soit sorti de son ventre. Les autres sont des lâches, ils veulent se coucher devant la pensée unique. » (Le Figaro)

     

    Sur Sarkozy et le président de la République :

    « Je ne vois pas pourquoi moi je ne me prévaudrais pas d’être de La Trinité-sur -Mer quand le fils de Pal Sarkozy se prévaut d’être d’origine hongroise. Il y a dans la personnalité du président de la République une exigence d’adéquation avec le peuple français – et même d’incarnation de ce peuple – qui ne peut pas être le fait d’un candidat d’origine étrangère récente. Le président de la République est le successeur de nos rois, de nos empereurs, de nos présidents de la République, c’est une dimension particulière à sa fonction. » (Le Figaro)

  • Pourquoi tu veux que je parte ?

    Lu dans un article du Monde en ligne sur l’ancien footballeur Basile Boli qui soutient Sarkozy :

    « Un jour, j'ai été convoqué par six cents Français d'origine africaine à Saint-Denis. Un homme m'a dit : en France grâce à mes enfants, je touche 6 000 euros par mois d'indemnités. Si je rentre au pays, je n'aurai droit à rien. Basile, pourquoi tu veux que je parte ? »