L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, par 41 voix contre 17, a rejeté une proposition de sa commission des questions juridiques « d’autoriser, dans des cas exceptionnels, des listes non mixtes » des candidats à la Cour européenne des droits de l’homme proposés par les Etats membres. La commission soulignait qu’une application stricte des règles (il doit y avoir au moins une femme parmi les trois candidats proposés) « pouvait se faire au détriment des autres critères requis en matière de qualification des candidats ». Comme quoi il reste encore un peu de bon sens au sein de la commission. Mais les parlementaires ont voté selon le dogme de la pensée unique, et selon les consignes d’une autre commission, bien sûr la commission sur l’égalité homme-femme.
Ce vote était destiné à répondre à Malte, qui pour la deuxième fois a osé présenter une liste de trois candidats hommes, en expliquant que le pays ne compte que 400.000 habitants et qu’il fallait prendre en compte l’ensemble des critères qualitatifs nécessaires à la fonction.
Eh bien non, dit le Conseil de l’Europe. Il faut une femme. Peu importe sa compétence. Le premier critère, impératif, absolu, est celui de l’égalité homme-femme. C’est une des innombrables applications du principe de la discrimination positive.