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  • Ségolène et la Marseillaise

    Le 18 mars, ce fut une grande première dans l’histoire des meetings socialistes : à la fin du discours de Ségolène Royal, celui-là où elle parlait de la « république nouvelle » qu’elle allait inaugurer, sa « VIe République », la Marseillaise retentit.

    Chacun des trois candidats actuellement en tête dans les sondages se pique ainsi d’exalter une identité nationale qu’il met à sa sauce, et de piquer les mots, les slogans et les thèmes de Jean-Marie Le Pen parce qu’ils sont porteurs.

    Hier, Ségolène Royal est allée encore plus loin. Elle a fait une très lyrique apologie de la Marseillaise  : «  La Marseillaise , c’est le chant de la lutte contre toutes les forces de la tyrannie, c’est le chant du peuple qui s’est levé contre toutes les forces de l’Ancien Régime, c’est la chant qui a été repris dans tous les pays où il a fallu secouer le joug de l’oppression, c’est le chant que Louise Michel faisait chanter à ses élèves », etc., etc.

    Le couplet est opportun, car, pour le coup, il ne s’agit pas de la Marseillaise de Jean-Marie Le Pen, Il ne s’agit pas de l’hymne national, mais du chant révolutionnaire. Du chant de guerre civile. Non pas du chant qui rassemble les Français, mais du chant de la subversion, jusqu’à l’anarchie, avec l’évocation de Louise Michel.

    Voilà qui donne le sens précis des « jurys citoyens », que dans ce même discours Ségolène Royal a dit vouloir instaurer « à tous les échelons de responsabilité ». Sa VIe République est une république de soviets.

    Un jour Ségolène est blairiste, un jour elle est une pasionaria anarcho-trotskiste. Mais jamais elle n’est candidate de la France française.

    « C’est le chant que je vous propose de chanter tous ensemble », a-t-elle lancé. Mais si la salle l’a chanté, elle n’a pas desserré les lèvres. Elle est restée immobile, solennelle, muette, comme dans une cérémonie présidée par le chef de l’Etat. Ou comme si cette Marseillaise chantée par la salle était un hommage qu’on lui rendait, à elle.

    Il y en a que la politique rend fous.

  • La résurrection de Lazare

    Or, Jésus entendant cela, leur dit : « Cette maladie ne va point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié. » Cette glorification du Fils ne l’a pas grandi, c’est à nous qu’elle a profité. Il dit donc : « Cette maladie ne va pas à la mort », parce que la mort même de Lazare n’allait point à la mort, mais bien plutôt au miracle qu’il devait faire pour amener les hommes à croire au Christ, et à éviter la vraie mort. Remarquez comme le Seigneur affirme indirectement qu’il est Dieu, à cause de quelques-uns qui disent que le Fils n’est pas Dieu. Il y a, en effet, des hérétiques qui nient que le Fils de Dieu soit Dieu. Qu’ils écoutent donc : « Cette maladie », dit Jésus, « ne va point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu ». Pour quelle gloire ? pour la gloire de quel Dieu ? Ecoute ce qui suit : « Afin que soit glorifié le Fils de Dieu ».

    (saint Augustin, commentaire sur saint Jean)

    Il y a quelque chose de curieux à propos de cet évangile. Saint Jean est le seul à raconter la résurrection de Lazare. Il est étrange que les autres évangélistes aient omis de raconter un fait aussi spectaculaire, qui a forcément marqué saint Pierre (inspirateur de l’évangile de saint Marc) et saint Matthieu. C’est d’autant plus étrange que dans l’évangile de saint Jean, ce miracle éclatant explique l’épisode qui suit, à savoir l’enthousiasme populaire des Rameaux. Tandis que dans les autres évangiles, ce subit enthousiasme n’a aucune cause déterminée.

    Si un charitable et érudit lecteur de ce blog pouvait éclairer ma lanterne, j’en serais très heureux, car il y a longtemps que je me pose ces questions et que je ne leur trouve pas de réponse.

  • Une magistrate politique

    On apprend que Josiane Bigot, conseillère à la Cour d’appel de Colmar, préside le comité de soutien à la Ségolène Royal dans le département du Haut-Rhin, et qu’elle a pris la parole lors d’une réunion publique. Or les magistrats sont tenus à une évidente obligation de réserve.

    « Le scandale est grand, et l’opprobre s’étend malheureusement à toute la magistrature », écrit Wallerand de Saint Just dans un communiqué, au nom du Comité d’action présidentiel Le Pen Sécurité Justice qu’il préside. Surtout lorsque l’on constate que le garde des Sceaux dément formellement « avoir entamé une procédure pré-disciplinaire ou disciplinaire » contre cette personne, indiquant que, seules, des « explications » lui sont demandées….

    Le Syndicat de la Magistrature auquel appartient bien entendu Josiane Bigot écrit ceci : « un magistrat a le droit d’exprimer une opinion politique en dehors de sa sphère professionnelle. ». Ce qui est un mensonge éhonté, souligne Wallerand de Saint Just, qui ajoute : « On en a plus qu’assez de cette politisation. Elle est d’autant plus insupportable que ces mêmes magistrats appliquent, dans leurs décisions, leurs opinions sectaires. Le programme présidentiel de Jean Marie Le Pen entend lutter contre toute politisation de la magistrature. »

  • Irak : ça va mieux. Et boum !

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a rendu une « visite surprise » à Bagdad. Mais ce n’était manifestement pas une surprise pour tout le monde.

    Cet après-midi il tenait une conférence de presse, dans la « zone verte » ultra-protégée qui abrite l’ambassade américaine et les « institutions irakiennes ». Il disait : « Je suis confiant, nous allons voir prochainement un avenir meilleur, plus sûr, plus prospère et plus démocratique. Nous assistons à une amélioration de la situation, et je songe à accroître la présence des Nations Unies en Irak. » A cet instant précis, une forte explosion a retenti. Ban Ki-moon tremblait de tous ses membres. C’est un obus de mortier qui est tombé dans le jardin, ont dit les services de sécurité. De l’extérieur, on voyait une colonne de fumée monter de la zone verte...

  • Israel Singer « se servait dans la caisse »

    Le secrétaire général du Congrès juif mondial, Israel Singer, rabbin et richissime avocat, a été démis des ses fonctions le 14 mars, par le président du CJM, Edgar Bronfman, sans explications.

    Mais en février, les juifs suisses, qui n’ont jamais digéré les virulentes attaques de Singer contre la Suisse et son racket de 25 milliard de dollars sur les banques suisses pour classer le dossier des « fonds juifs en déshérence », avaient tapé du poing sur la table, sommant le président du CJM de mettre de l’ordre dans les comptes, et révélant que 5 millions de dollars (une paille...) avaient disparu des comptes du Congrès juif mondial en Suisse avant que l’organisation ferme son bureau de Genève, brusquement, il y a trois ans.

    Aujourd’hui a été divulgué le contenu d’une lettre d’Edgar Bronfman à Pierre Besnaiou, président du Congrès juif européen, dans laquelle il explique qu’il a renvoyé Israel Singer parce que celui-ci « se servait dans la caisse depuis longtemps ». C’est ce qu’on avait cru comprendre...

    Rappelons que Nicolas Sarkozy avait décoré Israel Singer de la Légion d’honneur en mai 2004, quelques jours avant son voyage aux Etats-Unis à l’invitation des organisations juives d’outre-Atlantique. Et que le même Sarkozy a été reçu par le même Israel Singer à New York lors de son dernier voyage aux Etats-Unis.
  • Dupont-Aignan et Bayrou

    Nicolas Dupont-Aignan est plus disert vis-à-vis de l’AFP que sur son blog. Il n’exclut pas en effet de voter pour François Bayrou. Il rappelle que la question sera tranchée le 31 mars lors de l’assemblée générale de son groupuscule, mais il précise : « La question posée est de savoir si nous, les gaullistes, nous devons choisir au premier tour entre un libéral (Sarkozy), un centriste (Bayrou), la droite extrême (Villiers), ou ne pas choisir. »

    Or François Bayrou a « l’avantage énorme » de proposer un référendum sur le prochain traité constitutionnel. « C’est un élément clef » à considérer, souligne-t-il. Tandis que Sarkozy veut le faire voter par le Parlement, ce qui est « une perspective rédhibitoire ». Et qu’il serait peu intéressant de soutenir Philippe de Villiers, qui « n’est pas en état de l’emporter, et qui en plus dérive vers la droite extrême » (sic).

    De fait, le choix « des gaullistes » souverainistes est donc entre le plus européiste des candidats et rien. C’est surréaliste.

    On constate que pour Nicolas Dupont-Aignan Jean-Marie Le Pen n’existe même pas. C’est pourtant, qu’il le veuille ou non, le candidat qui est le plus proche de ce qu’il pense. Mais peu importe. Les quelques électeurs potentiels de Dupont-Aignan, s’ils sont cohérents (eux) voteront Le Pen, et Dupont-Aignan retournera chez Sarkozy, après avoir rêvé en vain d’être ministre de Bayrou...

  • La Pologne sous un feu roulant

    La Pologne fait plus que jamais figure de mouton noir de l’Europe, depuis que le pays est gouverné par deux frères qui ne partagent ni les dogmes européistes ni ceux de la culture de mort, et ont pour alliés des personnalités qui les partagent encore moins.

    La Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la Pologne pour ne pas avoir accédé à une demande d’avortement. La plaignante a obtenu 25.000 euros au titre du « dommage moral ».

    Alicia Tysiac, enceinte de son troisième enfant et atteinte d’une forte myopie, avait consulté trois ophtalmologistes, qui avaient conclu que sa grossesse entraînait des risques pour sa vue, mais pas au point de la faire entrer dans les cas d’avortement que la loi autorise. Elle a ensuite consulté un généraliste qui lui a délivré un certificat indiquant qu’elle encourait un risque de rupture de l’utérus consécutif à ses deux précédentes césariennes. Mais le chef de service de la clinique où elle s’est rendue a jugé que les arguments des médecins n’étaient pas suffisants, et a refusé l’avortement. Alicia Tysiac a accouché, puis elle a porté plainte contre le médecin, soulignant qu’elle avait presque complètement perdu la vue. Une expertise a été ordonnée, qui a conclu que la grossesse et l’accouchement n’ont eu aucun effet sur la détérioration de sa vue. L’affaire a été classée sans suite. Alicia Tysiac a fait appel, et le jugement en appel a été identique. Alors elle s’est tournée vers la Cour européenne des droits de l’homme.

    Au cours du procès, les organisations entendues (le Comité des droits de l’homme de l’ONU et deux lobbies européens) ont été unanimes pour dénoncer la loi polonaise sur l’avortement qui porte atteinte aux droits des femmes etc.

    Mais le « droit à l’avortement » n’est pas (encore) inscrit dans la Convention européenne des droits de l’homme. Alicia Tysiac, manifestement bien conseillée par les lobbies de la culture de mort qui ont voulu faire de cette affaire un ballon d’essai, ou plutôt un précédent, a fait valoir qu’elle avait été victime d’une violation de l’article 8 de la Convention, sur le droit au respect de la vie privée.

    Et la Cour a en effet conclu qu’il y avait eu violation de l’article 8, car la loi sur l’avortement touche au domaine de la vie privée, et l’Etat polonais n’a pas satisfait à son obligation d’assurer à la requérante le respect effectif de sa vie privée...

    Ce qui ouvre une porte à la contestation radicale de la loi polonaise sur l’avortement, puisque tout refus d’avortement peut être ainsi considéré comme une atteinte à la vie privée.

    La Pologne s’attire d’autre part une nouvelle fois les foudres des lobbies homosexuels, et par eux des lobbies des droits de l’homme, depuis que le vice-ministre de l’Education a annoncé la préparation d’une loi qui permettra de limoger les enseignants qui feront la promotion des attitudes homosexuelles, et qui interdira aux organisations homosexuelles d’enseigner dans les écoles les méthodes de protection contre les maladies transmissibles. L’organisation américaine Human Rights Watch a écrit au Premier ministre polonais pour dénoncer une loi qui « bloquera la liberté d’expression et d’accès à l’information » dans les écoles et « créera un climat d’intolérance et de menace contre les droits civils et politiques des enseignants polonais, des homosexuels, des bisexuels et des transsexuels », et « privera les élèves d’informations pouvant sauver la vie »...

    Une autre loi fait des vagues chez les défenseurs des droits de l’homme, celle qui étend la loi de décommunisation de 1997. Celle-ci obligeait les députés, ministres, hauts fonctionnaires et magistrats à remplir une déclaration sur leur passé durant la dictature communiste, indiquant s’ils ont collaboré ou non avec la police politique. La nouvelle loi étend cette disposition notamment aux journalistes, universitaires, avocats, directeurs d’école, soit en tout à 700.000 Polonais, dont les déclarations seront vérifiées par l’Institut de la mémoire nationale.

    Bien entendu cette loi a été dénoncée à Bruxelles. « On regrette très fort qu’il y ait cette loi », a déclaré une porte-parole de la Commission européenne, tout en avouant qu’il n’y avait hélas aucun moyen de la remettre en cause.... Car s’il y a une directive contre la discrimination sur la base de l’âge, du sexe, du handicap ou des convictions religieuses, elle ne couvre pas les convictions politiques... On regrette donc à Bruxelles que la conviction politique qui consiste à être le corbeau d’une dictature communiste ne puisse être une garantie de l’emploi.

    Mais il va y avoir là de quoi occuper la Cour européenne des droits de l’homme : l’article 14 de la Convention stipule l’interdiction de toute discrimination selon « les opinions politiques ou toutes autres opinions »...

  • Le juge et le Coran

    Un juge allemand a refusé le divorce immédiat à une femme d’origine marocaine battue par son mari, au motif que le Coran ne condamne pas ce genre de pratique.

    Cela suscite un véhément concert de protestations en Allemagne, toutes tendances confondues.

    Mais personne ne remarque qu’il s’agit là d’un indice (comme nous commençons aussi à en avoir en France) de l’influence croissante de la charia jusque dans les tribunaux laïques, ce qui est un signe terrifiant de l’islamisation sous couvert de multiculturalisme.

  • Les rollers du cinquantenaire...

    Bertrand Delanoë donnera dimanche, place de l’Hôtel de Ville à Paris, le coup d’envoi d’une « balade en rollers » censée célébrer le 50e anniversaire du traité de Rome. Sic.

    Ce « tour d’Europe à Paris » passera par la place d’Italie, le jardin du Luxembourg, les bureaux du Parlement européen et de la Commission européenne, l’ambassade d’Allemagne, les places Jean Monnet et Konrad Adenauer, et la place de l’Europe, et se terminera... place de la Bourse. Sic. Ils ont bonne mine, les contempteurs de l’Europe des marchands...

    On constate que le parcours oublie l’un des signataires du traité : la Belgique. On se perd en conjectures sur cette curieuse exclusion. Sans doute a-t-on oublié que Bruxelles est aussi la capitale d’un Etat...

    A dire vrai, la municipalité parisienne cherche chaque dimanche à provoquer au moins un embouteillage à Paris. C’est le véritable motif de cette ridicule balade.

  • L’imposture Bayrou (14)

    Lors de son meeting hier au Zénith de Paris, François Bayrou a déclaré qu’il voulait être « le président du peuple ». Il a dit aussi qu’« entre celui qui voudrait que la France soit l’Amérique et celle qui voudrait que la France soit la Scandinavie  », il ambitionne de « montrer que la France veut être la France ». Et il a conclu par : « Vive la France, vive la vie ».

    On voit que François Bayrou tente de chasser sur les terres de Le Pen, de façon caricaturale. Et en mentant éhontément : la France qu’il propose est une province de l’Union européenne ayant nettement moins de prérogatives et d’autonomie qu’un Etat des Etats-Unis d’Amérique. Ce n’est certainement pas cela, la France qui veut être la France.