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  • Le Pen à la CGPME

    Jean-Marie Le Pen a été reçu hier par la CGPME , qui invite tous les candidats à la présidentielle. Il a rappelé ses principales positions économiques et sociales, vantant le capitalisme familial, rappelant le temps où l’ascension sociale se faisait par capillarité, quand les ouvriers devenaient patrons par leur travail, soulignant que l’apprentissage et la formation professionnelle peuvent créer des élites aussi bonnes que celles formées par l’université, dénonçant les billevesées de l’Education nationale, avertissant que si l’on se laisse aller à la facilité de l’immigration on va vers des déconvenues terrifiantes...

    « Jean-Marie Le Pen n’a pas de mal à trouver les mots qu’il faut » pour parler aux petits patrons, note curieusement l’AFP, qui cite toutefois une divergence de fond, sur l’Europe, avec le président de la CGPME. « Je ne partage pas votre confiance en l’Europe, lui répond Le Pen. Je dois être le dernier parlementaire vivant à avoir voté contre le traité de Rome en 1957. Parce qu’il était clair dans l’esprit de ses promoteurs il devait conduire aux Etats-Unis d’Europe. J’étais convaincu que cela ne marcherait pas. Et cela n’a pas marché. »

    A la suite de cet entretien, l’AFP a questionné les patrons. « L’assistance est prudente dans ses commentaires, mais pas hostile », remarque l’agence. Traduisons : l’assistance n’est pas hostile, mais reste prudente devant les micros de l’AFP. Un merveilleux exemple : « Il ose dire ce que les autres candidats ne disent pas, sur l’éducation, les impôts, l’immigration... même si je ne partage pas ses opinions... »

  • National Hebdo N°1183

    « Non, les sondages ne sont pas fiables. » Ce titre renvoie à un article de Topoline, qui dans un pleine page analyse l’émission d’Yves Calvi, diffusée le 5 mars dernier, où les sondeurs expliquaient ouvertement la manipulation des sondages en faveur de Bayrou et leur « éthique » vis-à-vis du Front national...

    En texte et en images, d’une part la visite de Jean-Marie Le Pen sur ses terres du Morbihan, et celle, plus exotique, de Jany Le Pen au Cameroun.

    Alexandre Martin fait le point sur la très longue instruction judiciaire concernant la caisse d’activités sociales d’EDF, sans doute la plus riche du monde puisque bénéficiant d’un prélèvement de 1 % de toutes les factures, et qui fut longtemps une formidable pompe à finances de la CGT et du PC. Jusqu’ici, l’information judiciaire ne visait que « X ». Mais une mise en examen vient d’être ordonnée : celle de l’ancien président de la caisse, Jean Lavielle.

    Michel Limier brosse le portrait de Claude Allègre, qui flingue allègrement son ancien ministre délégué, une certaine Ségolène Royal.

    Dans la page de la vie du Front, Serge Omara revient sur la double interdiction d’antenne d’Alain Soral sur France 5, la première fois par la rédaction de la chaîne qui l’avait pourtant invité, la deuxième fois par Olivier Besancenot qui manifestement « avait la trouille »...

    On trouvera aussi le commentaire d’Alain Gallais, secrétaire départemental du FN 92, sur la subite volonté de la municipalité de Clichy de limiter les commerces ethniques, aujourd’hui qu’ils ont envahi la ville au point qu’on n’y trouve plus une seule charcuterie...

    Jean Roberto évoque le nouveau livre au vitriol de Jean-François Probst sur Chirac, mon ami de trente ans.

    Béatrice Pereire entame des Carnets de campagne, et dans cette première livraison il est question des âneries de Sarkozy, de l’extrême gauche aux six candidats, et de l’affaire Battisti.

  • Philosophie, religion et vérité

    Lors de son audience d’hier, le pape Benoît XVI, évoquant saint Justin, a traité de façon brève mais profonde des rapports entre philosophie, religion et vérité, dans la ligne de son discours de Ratisbonne (et de quelques autres). Cela mérite d’être lu et médité. En voici la fin.

    « La religion païenne ne parcourait pas les voies du Logos mais s'obstinait sur celles du mythe, même si celui-ci était reconnu par la philosophie grecque comme privé de consistance dans la vérité. C'est pourquoi le crépuscule de la religion païenne était inéluctable : il découlait comme une conséquence logique du détachement de la religion – réduite à un ensemble artificiel de cérémonies, de conventions et de coutumes – de la vérité de l'être. Justin, et avec lui les autres apologistes, marquèrent la prise de position nette de la foi chrétienne pour le Dieu des philosophes contre les faux dieux de la religion païenne. C'était le choix pour la vérité de l'être, contre le mythe de la coutume. Quelques décennies après Justin, Tertullien définit le même choix des chrétiens avec la sentence lapidaire et toujours valable : « Dominus noster Christus veritatem se, non consuetudinem, cognominavit — le Christ a affirmé être la vérité, non la coutume ». On notera à ce propos que le terme consuetudo, ici employé par Tertullien en référence à la religion païenne, peut être traduit dans les langues modernes par les expressions « habitude culturelle », « mode du temps ». A une époque comme la nôtre, marquée par le relativisme dans le débat sur les valeurs et sur la religion – tout comme dans le dialogue interreligieux –, il s'agit là d'une leçon à ne pas oublier. Dans ce but, je vous propose à nouveau – et je conclus ainsi – les dernières paroles du mystérieux vieillard rencontré par le philosophe Justin au bord de la mer : Prie avant tout pour que les portes de la lumière te soient ouvertes, parce que personne ne peut voir et comprendre, si Dieu et son Christ ne lui concèdent pas de comprendre. »

    A noter tout particulièrement aussi ce propos sur une citation de saint Justin : « Etant donné que le christianisme est la manifestation historique et personnelle du Logos dans sa totalité, il en découle que « tout ce qui a été exprimé de beau par quiconque, nous appartient à nous chrétiens ». »

  • La résurrection du fils de la veuve de Naïm

    Bien que les derniers symptômes de la mort aient fait disparaître tout espoir de vie et que les corps des trépassés gisent auprès du tombeau, pourtant, à la parole de Dieu, les cadavres se relèvent, la voix revient, le fils est rendu à sa mère, rappelé du tombeau, arraché au sépulcre. Quel est ce tombeau, le tien, sinon les mauvaises mœurs ? Ta tombe est le manque de foi ; ton sépulcre ouvert est cette gorge — car « leur gorge est un sépulcre béant » (Ps. 5, 11) — qui profère des paroles de mort. C'est le sépulcre dont le Christ te délivre ; de ce tombeau tu ressusciteras si tu écoute la parole de Dieu. Même s'il y a péché grave, que tu ne puisses laver toi-même par les larmes de la pénitence, que pour toi pleure cette mère, l'Eglise, qui intervient pour chacun de ses fils comme une mère veuve pour des fils uniques ; car elle compatit, par une douleur spirituelle qui lui est naturelle, lorsqu'elle voit ses enfants poussés vers la mort par des vices mortifères. Nous sommes les entrailles de ses entrailles, parce que nous sommes membres de son corps, faits de sa chair et de ses os. Qu'elle pleure donc, la tendre mère, et que la foule l'assiste ; que non seulement une foule, mais une foule nombreuse compatisse avec cette bonne mère. Alors tu te relèveras de la mort, alors tu seras délivré du sépulcre ; les ministres de ta mort s'arrêteront, tu te mettras à dire des paroles de vie ; tous craindront, car par l'exemple d'un seul beaucoup seront redressés ; et, de plus, ils loueront Dieu de nous avoir accordé de tels remèdes pour éviter la mort.

    (Saint Ambroise, commentaire sur saint Luc) 

  • La dernière trouvaille de Marie-Ségolène

    Dimanche, elle avait lancé l'idée d'une « Assemblée constituante » pour fonder sa VIe République, mais deux jours après elle avait abandonné ce projet : on lui avait fait comprendre que c’était du délire. Aujourd’hui elle parle d’un « comité constituant ». C’est nouveau, ça vient de sortir. Dans ce comité, « il y aura bien évidemment des parlementaires, je pense qu'il y aura des responsables des exécutifs régionaux ou locaux, parce qu'il y a une nouvelle étape de régionalisation, et je souhaite mettre dans ce comité constituant des citoyens qui seront tirés au sort sur les listes électorales ». Ce sera donc un peu parlementaire, un peu régional, et un peu participatif, forcément. Un super comité Théodule, genre ovni politique… Pas sûr que ça amuse les éléphants… Et l’on imagine déjà le brave Glandu tiré au sort et qui devra discuter de réforme institutionnelle avec des députés et des présidents de conseils régionaux…

  • Dupont-Aignan : attendons

    La nouvelle a vite fait le tour des internautes, puis des rédactions : Nicolas Dupont-Aignan se rallie à François Bayrou. Si c'était vrai, ce serait en effet spectaculaire: le souverainiste du gaullisme appelant à voter pour le plus européiste des candidats...

    « Nicolas Dupont-Aignan va très probablement appeler à voter dès le premier tour en faveur de François Bayrou », aurait dit dimanche Christian Després, délégué du mouvement de Dupont-Aignan pour la Champagne-Ardenne, à Michel Tanner, qui ajoutait : « Des contacts auraient d'ailleurs été déjà pris avec l'UDF et, en cas de victoire de François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan pourrait être ministrable. A l'aménagement du territoire et au développement durable, par exemple ».

    Dans Le Monde, on avance même que ce ralliement est officiel.

    Mais ce n’est pas ce que dit le principal intéressé dans son blog :

    « Je ne suis en aucun cas dans une logique de ralliement et je refuse cette idée selon laquelle, dès l’impossibilité d’être présent au 1er tour, je devrais m’aligner automatiquement et de manière individuelle derrière un candidat. Quant à mon positionnement personnel par rapport au 1er tour, je ne prendrai pas de décision avant le 31 mars, date à laquelle j’entendrai les militants de Debout la République. »

  • Le recteur Morvan limogé

    Le recteur de l’académie de Lyon Alain Morvan a été limogé, manifestement en raison de son opposition à l’ouverture du lycée musulman. Auparavant, il s’était illustré dans la persécution de Bruno Gollnisch, qui a publié ce communiqué :

    J’apprends avec satisfaction que le recteur Morvan a enfin été limogé après avoir sévi depuis 2002 au rectorat de Lyon.

    L’ex-recteur, proche de Chirac, de ses méthodes et de ses obsessions, s’était fait le complice de certaines associations communautaristes ou extrémistes telles qu’Hippocampe ou le CRIF, ses seuls soutiens, mais qui ne représentent qu’une infime minorité de la communauté dont ils prétendent défendre la mémoire.

    Déjà sur la sellette depuis 2004 en raison de son autoritarisme et de ses prises de positions, l’ex-recteur Morvan a cru pouvoir sauver son poste en se comportant à mon égard comme le pire des procureurs, ce qui a d’ailleurs conduit le Conseil d’Etat à le condamner en mars 2005.

    Son limogeage est légitime. Le seul scandale de cette affaire est son caractère tardif, car dans beaucoup de domaines, les dégâts sont irréparables.

  • Le pitoyable soutien de Chirac à Sarkozy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Jacques Chirac « apporte son vote et son soutien » à Nicolas Sarkozy parce que celui-ci est le candidat de l’UMP, parti dont il a « voulu la création ».

    Autrement dit, le Président « gaulliste » se détermine par discipline partisane. On aura vraiment tout vu.

    On comprend bien qu’il s’agit pour lui de faire le service minimum dans son soutien à Sarkozy.Ce n’en est pas moins pitoyable.

     

    Interrogé sur le même sujet alors qu'il arrivait au siège de la CGPME pour s'exprimer devant les petits patrons, Jean-Marie Le Pen a déclaré d'autre part que ce soutien « prouve que Sarkozy est bien l'héritier de Chirac et qu'il devra porter son bilan pendant la campagne ». Mais, a-t-il ironisé, Sarkozy « a tout à craidre si le résultat en est le même que celui de l'appel de M. Chirac à voter Giscard en 1981 »...

  • L’imposture Bayrou (13)

    Le catholique pratiquant François Bayrou est aussi l’un des plus farouches défenseurs de la « laïcité ». Il se vante à l’occasion d’avoir été le ministre de l’Education nationale qui a interdit le port du voile islamique à l’école, par sa circulaire de la rentrée 1994.

    Deux ans plus tard, en novembre 1996, un professeur d’histoire-géographie d’un collège privé de Dijon, écrivait dans le journal de l’école des « libres propos » (non signés) sur l’immigration musulmane, en termes vifs, qu’il terminait en disant que lorsque ces immigrés parlent de « mettre les voiles », il n’y a pas de raison de se réjouir, car c’est pour les mettre à leurs gamines.

    Jacques Seurot fut dénoncé par les lobbies « antiracistes » et sa condamnation par l’Education nationale fut rapide. Il fut d’abord suspendu à la demande du recteur d’académie, et dès le 30 janvier 1997 son contrat d’enseignement était résilié par le ministre, à savoir François Bayrou.

    Dans sa circulaire, François Bayrou avait écrit qu’il n’était « pas possible d’accepter à l’école la présence de signes si ostentatoires que leur signification est de séparer certains élèves des règles de vie commune de l’école », signes qui sont « en eux-mêmes des éléments de prosélytisme, à plus forte raison lorsqu’ils s’accompagnent de remise en cause de certains cours ou de certaines disciplines, qu’ils mettent en jeu la sécurité des élèves ou qu’ils entraînent des perturbations dans la vie en commun de l’établissement ».

    Jacques Seurot disait à peu près la même chose, en termes plus fleuris. Mais quand c’était Bayou, c’était de la laïcité, quand c’était Seurot, c’était du racisme.

    François Bayrou prit la décision de radier Jacques Seurot bien avant que s’ouvre un procès en pénal. Car si Jacques Seurot était « raciste », il devait forcément être traîné en justice. Ce qui fut fait par l’action des lobbies ad hoc.

    Le 10 décembre 1997, Jacques Seurot fut tout bonnement relaxé. Ce qui suscita la colère du MRAP, de la Licra et de la Ligue des droits de l’homme, qui firent appel. Et en appel, en mai 1998, on réussit à condamner Jacques Seurot à... 500 F d’amende.

    Une telle condamnation mérite-t-elle une radiation à vie de l’enseignement ? Pour François Bayrou, cela ne fait aucun doute. D’ailleurs il avait pris sa décision bien avant que la justice s’exprime. Il n’avait pas besoin de juges pour condamner l’évident coupable (on a vu le même scénario plus récemment avec l’affaire Gollnisch, le ministre étant cette fois François Fillon).

    Jacques Seurot tenta de se défendre devant le tribunal administratif. Mais début mars 1999, ce tribunal confirma sa révocation en qualifiant ses propos de « violemment et grossièrement racistes ». Ce que n’avaient vu ni les juges de première instance, ni même les magistrats de la cour d’appel, car dans notre dictature de la pensée, on ne condamne pas quelqu’un à une amende ridicule de 500 F pour des propos « violemment et grossièrement racistes ».

    Jacques Seurot fut extrêmement blessé par l’attitude de l’Education nationale, de son ministre, et de la justice. L’enseignement était tout pour lui. Non seulement il se retrouvait privé de l’activité qui était sa vie, mais en outre il avait perdu tout moyen de subsistance. Profondément blessé et humilié, il fut recueilli par un ami. En février 2005, il est mort d’une embolie pulmonaire, vraisemblablement suite à des complications cardiaques dues à des erreurs médicales...

  • Vade, lava in natatoria Siloë

    Par le péché du premier homme, la corruption est devenue pour nous une seconde nature, et tout homme est né aveugle, quant à son âme. Si, en effet, il voyait, il n’aurait pas besoin qu’on le conduise; et s’il a besoin qu’on le conduise et qu’on lui rende la vue, il est donc un aveugle-né. Le Sauveur est donc venu, et qu’a-t-il fait ? Une chose toute mystérieuse et bien digne de remarque. Il cracha à terre et fit de la boue avec sa salive, car le Verbe s’est fait chair, et il en frotta les yeux de l’aveugle. Les yeux de cet homme étaient couverts de boue, et il ne voyait pas encore. Le Sauveur l’envoya à la piscine qui porte le nom de Siloé. L’Evangéliste a bien voulu nous indiquer le nom de cette piscine, et nous dire qu’il signifie l’Envoyé. Vous savez qui a été envoyé ; s’il ne l’avait pas été, nul d’entre nous n’eût été délivré du péché. L’aveugle lava donc ses yeux dans cette piscine dont le nom signifie l’Envoyé, et il fut baptisé dans le Christ. Si, en un certain sens, Jésus baptisa en lui-même l’aveugle-né au moment où il lui rendait la vue, quand il frotta ses yeux avec de la boue, il le fit, sans doute, catéchumène. Demande à un homme : Es-tu chrétien ? S’il est païen ou juif, il te répond : Je ne suis pas chrétien. Si, au contraire, il te dit : Je le suis, tu lui fais une nouvelle question : Es-tu catéchumène ou fidèle ? S’il te répond : Catéchumène, ses yeux ont été frottés, mais non encore lavés. Comment ont-ils été frottés ? Interroge-le, il te répondra; demande-lui en qui il croit : par cela même qu’il est catéchumène, il te dira : Dans le Christ. Je m’adresse, en ce moment, aux fidèles et aux catéchumènes. Qu’ai-je dit de la salive et de la boue ? Que le Verbe s’est fait chair. Les catéchumènes comprennent aussi cela ; mais il ne leur suffit pas d’avoir eu les yeux frottés ; s’ils veulent voir, qu’ils se hâtent de se laver.

    (saint Augustin, commentaire sur saint Jean)